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Classements d'albums

19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 19:50
Comme vous avez pu le constater, ce blog tourne un peu au ralenti ces temps-ci... moins d'articles, des réponses aux commentaires qui se font attendre, pas de temps pour laisser des messages sur vos blogs... et ça va être encore pire le mois qui vient, je serai totalement débordé.

Il y aura bien quelques classements des blogueurs, qui me demandent très peu de temps... mais pas grand chose d'autre. Par contre, dans un mois, ça repartira en trombe, j'ai quelques idées et projets qui devraient vous intéresser (ça, c'est du teasing... jeune blogueur, si tu dois mettre ton blog en pause pendant un petit moment, pense à toujours faire croire à tes lecteurs que tu reviendras avec de grandes surprises, histoire de garder quelques lecteurs).

L'occasion de vous laisser une chanson de circonstance (pour le titre, pas le texte, heureusement), A Question of Time de Depeche Mode, un des 2-3 morceaux qui a le plus hanté ma jeunesse...




  
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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 22:44
02/2009     Vicious Circle

Elysian Fields, c'est toujours pareil. La voix hyper-sensuelle de Jennifer Charles, des atmosphères en clair-obscur, de belles mélodies envoûtantes, une volupté vénéneuse... toujours pareil, mais la formule fonctionne toujours à merveille.
The Afterlife ne révolutionnera donc ni la musique, ni leur discographie, mais peu importe. L'essentiel est qu'on se retrouve en terrain connu, terrain que l'on parcourt toujours avec autant de plaisir.




Analyser l'album en détail serait donc d'un intérêt très relatif, aussi réussi soit-il... car même s'il a son identité, il ne diffère pas assez de ce à quoi les new-yorkais Jennifer Charles et Oren Bloedow nous ont habitué, mieux vaut plutôt s'attarder sur le "style Elysian Fields". Et tenter de répondre à cette petite question d'esthétique : comment ne pas tomber dans le racolage lorsqu'on dispose d'une voix pareille ?
Le chant de Jennifer Charles est sensuel comme aucun autre, on pourrait même considérer qu'elle fait tout pour aguicher l'auditeur et qu'elle en fait trop... et pourtant, Elysian Fields est toujours resté un groupe très digne et de grande classe. Quelle est leur formule pour éviter de tomber dans le côté obscur de la sensualité ? L'obscurité, justement... Des atmosphères nocturnes, mystérieuses, qui font comprendre à l'auditeur qu'un poison insidieux ne lui permettra pas de se laisser caresser en toute quiétude par la voix de Jennifer Charles.
 
Les risques d'une sensualité débridée en musique sont le racolage, la vulgarité, la trivialité, la superficialité, le maniérisme, la guimauve... mais Elysian Fields ne tombe dans aucun de ces travers. Grâce à la subtilité et à l'intelligence de sa musique et de ses orchestrations. 
Une grande délicatesse, de la profondeur, des mélodies suffisamment riches et sophistiquées pour ne pas tomber dans la facilité ou la vulgarité, de la noirceur et de l'ambigüité pour éviter la guimauve et le racolage... et tout cela se trouve aussi dans le chant de Jennifer Charles, qui illustre à la perfection la "volupté vénéneuse" dont je parlais en intro. Quelques gouttes de poison sur une langue de velours...

Si la musique d'Elysian Fields était une femme, ce serait le genre de femme qui, au premier abord, attirerait l'attention de tous les mâles  par ses courbes affolantes, ses lèvres pulpeuses et ses jambes interminables... mais plus vous vous en approchez, plus elle semble inaccessible... beaucoup trop complexe, énigmatique, élégante, intelligente, pour ne regarder autrement que d'un air vaguement amusé les pathétiques tentatives de drague de types qui ne peuvent que perdre tous leurs moyens face à elle. 

L'album n'est malheureusement pas disponible sur les sites de streaming... mais il est
en écoute sur le site du label. Les morceaux sont chaque fois coupés quelques instants avant la fin... une idée qui vaut ce qu'elle vaut, c'est toujours mieux que de proposer les 30 premières secondes ou la première minute, cela permet à la fois de se faire vraiment une bonne idée de l'album, et de donner envie de l'acheter pour l'avoir en intégralité si on l'a aimé... même si à l'heure du streaming "légal", ce n'est pas non plus l'idéal.


Elysian Fields - The Afterlife

01. How We Die
02. Where Can We Go But Nowhere
03. Drown Those Days
04. Turns Me On
05. Only for Tonight
06. Someone
07. Climbing My Dark Hair
08. The Moment
09. Night Melody of the Pull
10. Ashes in Winter Light



Discographie :

The Afterlife ( 2009 )
Bum raps & love taps ( 2005 )
Dreams That Breathe Your Name ( 2003 )
Queen of the Meadow (2000)
Bleed Your Cedar ( 1997 )



Je recommande particulièrement Queen of The Meadows, un de mes albums favoris... et ce dernier qui me fascine chaque fois un peu plus au fil des écoutes.
Une critique élogieuse de l'album, que je ne suis pas loin de partager, sur
Sefronia.

La chronique de Laiezza

The Afterlife dans mon
classement des albums de l'année.     
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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 09:40
Aucun réalisateur ne sait aussi bien que David Lynch marier images et musiques.  Ses films ont une identité forte, autant d'un point de vue sonore que visuel car la musique a un rôle décisif dans "l'univers lynchien", à un point tel, d'ailleurs, que l'on parle de "musiques lynchiennes". Il ne se contente pas de laisser un compositeur illustrer ses films comme bon lui semble, ni d'aller dénicher les morceaux correspondant le mieux aux images ; les idées de scènes et scénarios lui viennent parfois d'une chanson, il écrit lui-même certaines musiques ou participe activement à leur création. Un parfait exemple, ici, avec Angelo Badalamenti - compositeur de la plupart de ses musiques de films - qui explique comment ils ont trouvé le célèbre thème de Laura Palmer (Twin Peaks)... c'est court, mais passionnant :   






Ma fascination pour les oeuvres de Lynch et ses musiques ne sont un secret pour aucun de ceux qui me lisent régulièrement (surtout après mon article sur Audrey's Dance), et je compte non pas faire un article et une playlist, mais au moins trois. La première, ci-dessous, comporte les musiques et chansons emblématiques des films de Lynch. La deuxième sera une "playlist d'atmosphère", et la troisième une playlist de chansons très proches de l'univers de Lynch, même s'il ne les a pas utilisées.

J'ai conçu cette première playlist comme un film, un film musical (elle dure le temps d'un film, à réserver aux amateurs, donc) qui engloberait tous les films de Lynch (ou presque). Il manque beaucoup de choses sur deezer (comme le génial In heaven, everything is fine d'Eraserhead), et si je ne vous propose pas un player mais un lien vers la playlist sur deezer, c'est parce que de nombreux titres ne sont écoutables que 30 secondes dans les players, et parce qu'il y a des morceaux introuvables que j'avais uploadé lorsque c'était encore possible et que vous pourrez - croisons les doigts - écouter ainsi.  

Les premiers morceaux installent l'atmosphère et créent un certain mystère (Laura Palmer's Theme - Blue Velvet Main Title). On passe ensuite à des scènes plus "lumineuses", positives (Blue Velvet - In Dreams), pour revenir au mystère en lui ajoutant cette fois plus de tension (Akron Meets the Blues - Mr Eddy's Theme). Redescente (Bring it on Home/Blue Spanish Sky), suivie d'un bref premier pic d'intensité (Baby please don't go).
Insensatez était le morceau qui, dans Lost Highway, servait de "transition" pour marquer la transformation du personnage (même s'il n'arrive pas au moment précis de la "mutation")... il fonctionne ici comme transition - à la fois paisible, relaxant, et profondément mélancolique - pour nous plonger par la suite dans une atmosphère beaucoup plus sombre (Audrey's Dance, Thème de Mulholland Drive). Le magnifique Song to the Siren génère une impression de "suspension" tout en accentuant la tension émotionnelle... puis on s'enfonce dans des climats inquiétants, glauques, hypnotiques... typiquement "lynchiens" (The Pink Room, Ghost of Love) qui vont conduire à l'explosion finale (Manson, Rammstein, Bowie, Penderecki), le déchaînement de ce que l'on craignait jusqu'alors. Après ce paroxysme de la tension, on détend - non pas progressivement, mais brusquement, comme le fait souvent Lynch - en passant d'un extrême à l'autre... l'éthéré et sucré Mysteries of Love de Julee Cruise, puis Sinnerman (qui conclut Inland Empire) pour se libérer de manière jubilatoire et cathartique des tensions accumulées... 

Pour l'écouter, suffit de cliquer sur le lien ci-dessous, et d'avoir plus d'une heure de temps libre... :

PLAYLINCH 


1. Laura Palmer's Theme - Badalamenti  (Twin Peaks)
2. The Pine Float - Badalamenti (Twin Peaks : Fire Walk with Me)
3. Main Title - Badalamenti (Blue Velvet)
4. Blue Velvet - Bobby Vinton (Blue Velvet)
5. In Dreams - Roy Orbinson (Blue Velvet)
6. Akron Meets the Blues - Badalamenti (Blue Velvet)
7. Dance of the Dream Man - Badalamenti (Twin Peaks)
8. Fats Revisited - Badalamenti (Lost Highway) (erreur dans le nom sur deezer, il ne s'agit bien entendu pas de I Put a Spell On You, qui arrive plus tard) 
9. Red Bats with Teeth - Badalamenti (Lost Highway)
10. Mr Eddy's Theme - Barry Adamson (Lost Highway)
11. Bring It on Home - Sonny Boy Williamson (Mulholland Drive) 
12. Blue Spanish Sky - Chris Isaak (Sailor et Lula)
13. Baby Please don't Go - Them (Sailor et Lula)
14. Insensatez - Antonio Carlos Jobim (Lost Highway)
15. Audrey's Dance - Badalamenti (Twin Peaks)
16. Main Title - Badalamenti (Mulholland Drive)
17. Song to The Siren - This Mortal Coil (Lost Highway)
18. The Pink Room - David Lynch (Twin Peaks : Fire Walk with Me)
19. The Ghost of Love - David Lynch (Inland Empire)
20. I Put a Spell on You - Marilyn Manson (Lost Highway)
21. Rammstein - Rammstein (Lost Highway)
22. I'm Deranged - David Bowie (Lost Highway)
23. Als Jakob Erwachte - Penderecki (Inland Empire)
24. Mysteries of Love - Julee Cruise (Blue Velvet)
25. Sinnerman - Nina Simone (Inland Empire)  
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