15 mai 2009
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02/2009 Vicious Circle
Elysian Fields, c'est toujours pareil. La voix hyper-sensuelle de Jennifer Charles, des atmosphères en clair-obscur, de belles mélodies envoûtantes, une volupté vénéneuse... toujours pareil, mais la formule fonctionne toujours à merveille.
The Afterlife ne révolutionnera donc ni la musique, ni leur discographie, mais peu importe. L'essentiel est qu'on se retrouve en terrain connu, terrain que l'on parcourt toujours avec autant de plaisir.
Analyser l'album en détail serait donc d'un intérêt très relatif, aussi réussi soit-il... car même s'il a son identité, il ne diffère pas assez de ce à quoi les new-yorkais Jennifer Charles et Oren Bloedow nous ont habitué, mieux vaut plutôt s'attarder sur le "style Elysian Fields". Et tenter de répondre à cette petite question d'esthétique : comment ne pas tomber dans le racolage lorsqu'on dispose d'une voix pareille ?
Le chant de Jennifer Charles est sensuel comme aucun autre, on pourrait même considérer qu'elle fait tout pour aguicher l'auditeur et qu'elle en fait trop... et pourtant, Elysian Fields est toujours resté un groupe très digne et de grande classe. Quelle est leur formule pour éviter de tomber dans le côté obscur de la sensualité ? L'obscurité, justement... Des atmosphères nocturnes, mystérieuses, qui font comprendre à l'auditeur qu'un poison insidieux ne lui permettra pas de se laisser caresser en toute quiétude par la voix de Jennifer Charles.
Les risques d'une sensualité débridée en musique sont le racolage, la vulgarité, la trivialité, la superficialité, le maniérisme, la guimauve... mais Elysian Fields ne tombe dans aucun de ces travers. Grâce à la subtilité et à l'intelligence de sa musique et de ses orchestrations.
Une grande délicatesse, de la profondeur, des mélodies suffisamment riches et sophistiquées pour ne pas tomber dans la facilité ou la vulgarité, de la noirceur et de l'ambigüité pour éviter la guimauve et le racolage... et tout cela se trouve aussi dans le chant de Jennifer Charles, qui illustre à la perfection la "volupté vénéneuse" dont je parlais en intro. Quelques gouttes de poison sur une langue de velours...
Si la musique d'Elysian Fields était une femme, ce serait le genre de femme qui, au premier abord, attirerait l'attention de tous les mâles par ses courbes affolantes, ses lèvres pulpeuses et ses jambes interminables... mais plus vous vous en approchez, plus elle semble inaccessible... beaucoup trop complexe, énigmatique, élégante, intelligente, pour ne regarder autrement que d'un air vaguement amusé les pathétiques tentatives de drague de types qui ne peuvent que perdre tous leurs moyens face à elle.
L'album n'est malheureusement pas disponible sur les sites de streaming... mais il est en écoute sur le site du label. Les morceaux sont chaque fois coupés quelques instants avant la fin... une idée qui vaut ce qu'elle vaut, c'est toujours mieux que de proposer les 30 premières secondes ou la première minute, cela permet à la fois de se faire vraiment une bonne idée de l'album, et de donner envie de l'acheter pour l'avoir en intégralité si on l'a aimé... même si à l'heure du streaming "légal", ce n'est pas non plus l'idéal.
Elysian Fields - The Afterlife
01. How We Die
02. Where Can We Go But Nowhere
03. Drown Those Days
04. Turns Me On
05. Only for Tonight
06. Someone
07. Climbing My Dark Hair
08. The Moment
09. Night Melody of the Pull
10. Ashes in Winter Light
Discographie :
The Afterlife ( 2009 )
Bum raps & love taps ( 2005 )
Dreams That Breathe Your Name ( 2003 )
Queen of the Meadow (2000)
Bleed Your Cedar ( 1997 )
Je recommande particulièrement Queen of The Meadows, un de mes albums favoris... et ce dernier qui me fascine chaque fois un peu plus au fil des écoutes.
Une critique élogieuse de l'album, que je ne suis pas loin de partager, sur Sefronia.
La chronique de Laiezza
The Afterlife dans mon classement des albums de l'année.
Elysian Fields, c'est toujours pareil. La voix hyper-sensuelle de Jennifer Charles, des atmosphères en clair-obscur, de belles mélodies envoûtantes, une volupté vénéneuse... toujours pareil, mais la formule fonctionne toujours à merveille.
The Afterlife ne révolutionnera donc ni la musique, ni leur discographie, mais peu importe. L'essentiel est qu'on se retrouve en terrain connu, terrain que l'on parcourt toujours avec autant de plaisir.
Analyser l'album en détail serait donc d'un intérêt très relatif, aussi réussi soit-il... car même s'il a son identité, il ne diffère pas assez de ce à quoi les new-yorkais Jennifer Charles et Oren Bloedow nous ont habitué, mieux vaut plutôt s'attarder sur le "style Elysian Fields". Et tenter de répondre à cette petite question d'esthétique : comment ne pas tomber dans le racolage lorsqu'on dispose d'une voix pareille ?
Le chant de Jennifer Charles est sensuel comme aucun autre, on pourrait même considérer qu'elle fait tout pour aguicher l'auditeur et qu'elle en fait trop... et pourtant, Elysian Fields est toujours resté un groupe très digne et de grande classe. Quelle est leur formule pour éviter de tomber dans le côté obscur de la sensualité ? L'obscurité, justement... Des atmosphères nocturnes, mystérieuses, qui font comprendre à l'auditeur qu'un poison insidieux ne lui permettra pas de se laisser caresser en toute quiétude par la voix de Jennifer Charles.
Les risques d'une sensualité débridée en musique sont le racolage, la vulgarité, la trivialité, la superficialité, le maniérisme, la guimauve... mais Elysian Fields ne tombe dans aucun de ces travers. Grâce à la subtilité et à l'intelligence de sa musique et de ses orchestrations.
Une grande délicatesse, de la profondeur, des mélodies suffisamment riches et sophistiquées pour ne pas tomber dans la facilité ou la vulgarité, de la noirceur et de l'ambigüité pour éviter la guimauve et le racolage... et tout cela se trouve aussi dans le chant de Jennifer Charles, qui illustre à la perfection la "volupté vénéneuse" dont je parlais en intro. Quelques gouttes de poison sur une langue de velours...
Si la musique d'Elysian Fields était une femme, ce serait le genre de femme qui, au premier abord, attirerait l'attention de tous les mâles par ses courbes affolantes, ses lèvres pulpeuses et ses jambes interminables... mais plus vous vous en approchez, plus elle semble inaccessible... beaucoup trop complexe, énigmatique, élégante, intelligente, pour ne regarder autrement que d'un air vaguement amusé les pathétiques tentatives de drague de types qui ne peuvent que perdre tous leurs moyens face à elle.
L'album n'est malheureusement pas disponible sur les sites de streaming... mais il est en écoute sur le site du label. Les morceaux sont chaque fois coupés quelques instants avant la fin... une idée qui vaut ce qu'elle vaut, c'est toujours mieux que de proposer les 30 premières secondes ou la première minute, cela permet à la fois de se faire vraiment une bonne idée de l'album, et de donner envie de l'acheter pour l'avoir en intégralité si on l'a aimé... même si à l'heure du streaming "légal", ce n'est pas non plus l'idéal.
Elysian Fields - The Afterlife
01. How We Die
02. Where Can We Go But Nowhere
03. Drown Those Days
04. Turns Me On
05. Only for Tonight
06. Someone
07. Climbing My Dark Hair
08. The Moment
09. Night Melody of the Pull
10. Ashes in Winter Light
Discographie :
The Afterlife ( 2009 )
Bum raps & love taps ( 2005 )
Dreams That Breathe Your Name ( 2003 )
Queen of the Meadow (2000)
Bleed Your Cedar ( 1997 )
Je recommande particulièrement Queen of The Meadows, un de mes albums favoris... et ce dernier qui me fascine chaque fois un peu plus au fil des écoutes.
Une critique élogieuse de l'album, que je ne suis pas loin de partager, sur Sefronia.
La chronique de Laiezza
The Afterlife dans mon classement des albums de l'année.