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Playlist 2020

Classements d'albums

12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 12:59

Classement des blogueurs
Les meilleurs albums de 2008 (10)










1. Portishead - Third   8,6






2. Shearwater - Rook 8








3. Emily Jane White - Dark Undercoat   7,8



4. Nick Cave & the bad seeds -
Dig, Lazarus, Dig !!! 7,7







5. Campbell/Lanegan - Sunday at Devil Dirt 7,6


6. The Black Keys - Attack & Release 7,3

7. Black Mountain - In the future  7,2

8. Nine Inch Nails - Ghosts I-IV  7,1

9. Erykah Badu - New Amerykah Part One 7,1

10. The Raconteurs - Consolers of the Lonely 7,1
       
      Ez3kiel - Battlefield  7,1

12. Lizz Wright - The Orchard   7
      
      Rodolphe Burger - No Sport 7

                          6

14. Alec Empire - The Golden Foretaste Of Heaven 6,7
15. The Do - A Mouthful  6,7 
16. The Mars Volta -
The Bedlam In Goliath 6,7
17. Richie Havens - Nobody Left To Crown 6,7
18. MGMT - Oracular Spectacular 6,6
19. Supergrass - Diamond Hoo Ha 6,6
20. Xiu Xiu - Women as Lovers  6,5
21. Girls in Hawaii - Plan your Escape  6,5
22. Bob Mould - District Line  6,5
23. Duffy - Rockferry  6,4
24. The Gutter Twins -  Saturnalia 6,4
25. The Kills - Midnight Boom 6,2
26. Adam Green - Sixes and Sevens 6,2
      Sons and Daughters - This Gift 6,2
28. Why? - Alopecia 6
29. The Magnetic Fields - Distortion 6
30. Syd Matters - Ghost Days 5,9
31. Vampire Weekend - Vampire Weekend 5,7
32. Claire Diterzi - Tableau de Chasse 5,7
33. Snoop Dogg - Ego Trippin' 5,5
34. R.E.M. - Accelerate 5
35. Nada Surf - Lucky 5
36. Camille - Music Hole 4,7
37. Morcheeba - Dive Deep 4,5
38. Gnarls Barkley - The Odd Couple  4,4
39. M83 - Saturdays = Youth 4,2
40. Sébastien Tellier - Sexuality 4,2
41. Daniel Darc - Amours Suprêmes 4

                      moins de 4 
 
42. Meshuggah - ObZen  3,8
43. Hot Chip - Made in the Dark 3,7
44. Radar Bros. - Auditorium 3,5
45. The Kooks - Konk  2,8


Chroniques du Black Mountain chez
Klak, Systool, Eric et Thom


Les blogs qui participent au classement
(Si je vous ai oublié, signalez-le moi)

Systool  
Alternative Sound   
Le Golb     
7and7is  
Classe ou Crasse 
Guic'the old 
Lyle 
Le Chant de la Sirène
Le Bal des Vauriens 
Arbobo
Jazz, Blues & co    
Libellus
Rxqueen
Chroniknroll
Kamunke
Kill Me Sarah

Les insectes sont nos amis
Là où dort le chat noir...
Strategikon
Labosonic
Pop-Hits
Pyrox
Circus Circus
Tweek
Chtif
Zicdelanmil
Aymeric 
Christian
115th dream
Dr Franknfurter
The man of Rennes steals our Hearts

Et bien entendu les habitués (Crafty, Anne, Olive...)

Les retardataires et les nouveaux peuvent noter tous les albums déjà classés, mais prière de mettre vos notes dans le dernier article du classement (donc celui-ci), pour faciliter mes comptes.
Pour voter, vous devez soit tenir un blog/site musical (et avoir un minimum d'exigence : fans de Céline Dion, Tokio Hotel, Calogero, passez votre chemin, de toute façon, vos albums favoris ne sont pas répertoriés), soit être un habitué du blog, dont j'ai souvent lu les commentaires et que je peux "identifier".
 

La page des notes se trouve
ici. Je la publie afin que ceux qui ne se souviennent plus s'ils ont noté tel ou tel album puissent s'y retrouver, et parce qu'il me semble intéressant de savoir, pour chaque album, quel blogueur l'a aimé (ou pas).


Classement des Blogueurs 2007 (définitif)

Classements personnels :

Celui de Nyko, sur Alternative Sound

Celui de Thierry sur Jazz Blues & Co

Le mien

A noter cette semaine :

(Exceptionnellement, 10 albums, je n'ai pas le temps pour plusieurs classements en ce moment.)

The Last Shadow Puppets - The Age Of The Understatement  (8)

Kenny Segal - Ken Can Cook (8)

The Black Angels - Directions to see a Ghost (8)

Jamie Lidell -
Jim (8)

Stephen Malkmus - Real Emotional Trash (7)

Al Green - Lay It Down (6)

Fleet Foxes - Fleet Foxes (6)

Caroline Herring - Lantana (6)

Testament - The Formation of Damnation (6)

My Morning Jacket - Evil Urges (3)

A venir (ne les notez pas maintenant) : Secret Chiefs 3 - Xaphan The Book of Angels Vol.9 ; Foals - Antidotes ; Sun Kil Moon - April ; Spiritualized - Songs in A & E ; The Roots - Rising Down 
(pour avoir une idée des albums à venir, je mets de plus en plus fréquemment dans mon classement 2008 des liens vers les albums en écoute intégrale sur deezer et jiwa) 


Enfin... achetez Télérama ! Le meilleur journal culturel de tous les temps, toujours à la pointe, et imbattable quand il s'agit de dénicher les meilleures pépites du web.
(et je retire toutes les conneries que j'aie pu raconter sur les bobos...) 

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 16:20
Franz Schubert (1797-1828, compositeur autrichien) - 2° mouvement (Andantino) de la sonate pour piano en la majeur (D. 959)

La cerise sur le chef-d'oeuvre
Valse avec Bachir, ce sont deux morceaux auxquels je tiens particulièrement, deux morceaux pourtant à l'opposé l'un de l'autre, This is not A Love Song de P.I.L, et l'andantino de la sonate pour piano D. 959 de Schubert. 

La vidéo de
This is not a love song, comme je l'expliquais précédemment, c'est l'ex-chef de file du mouvement punk, l'ex-ennemi public n°1 de la bonne société anglaise qui cabotine avec arrogance et nous dit "J'ai beau venir d'un milieu prolo, être le plus provocateur des punks, je m'en fous, je m'incruste sans aucune gêne dans le "beau monde", dans vos costumes, vos bagnoles, votre univers, mais les pieds sur la table".
Schubert, c'est l'inverse... le génie discret, introverti, et incompris. Sa pauvreté a parfois été exagérée, il n'était pas inconnu... mais a tout de même été Sans Domicile Fixe et ses oeuvres n'avaient, pour l'essentiel, pas vraiment de succès. Sans parler du fait qu'il n'a jamais vraiment connu l'amour (et en a beaucoup souffert) a contracté à 25 ans la syphilis (auprès d'une prostituée semble-t-il), cette maladie qui va le ronger jusqu'à sa mort prématurée, à 31 ans (mort encore plus jeune que Mozart). 

S'il fallait lancer un grand concours des vies d'hommes célèbres les plus tristes et pathétiques, difficile de trouver mieux (enfin pire) que celle de Schubert. Pas vraiment gâté par la nature, myope, pauvre, incompris, n'a pas connu l'amour, atteint d'une maladie douloureuse jusqu'à sa mort à 31 ans... à ce stade, ce n'est plus un destin malchanceux, c'est de l'acharnement. Comme si les dieux de la musique lui avaient donné trop et que les autres dieux ont décidé de tout lui reprendre à côté pour équilibrer. Car ce pauvre myope timide, malade et rondouillard est un des plus grands compositeurs de l'histoire. A la fois un grand novateur, qui ne sera compris que bien après sa mort (grâce à Liszt, notamment), et peut-être le plus grand mélodiste de l'histoire de la musique. Ce que prouve ce magnifique andantino...

Une des mélodies les plus belles, poignantes et mélancoliques que je connaisse. Brahms l'appelait "berceuse de la douleur", il avait raison. Ce seul thème sublime, c'est déjà une raison de placer au plus haut ce mouvement. Mais Schubert ne s'arrête pas là. Il le fait suivre d'une partie centrale stupéfiante, inattendue après cette première partie si émouvante et délicate, mais aussi étonnante pour l'époque (1828). L'andantino est de "forme-lied", c'est à dire que la 2° partie est "contrastante", alors que la 3° partie est un retour à la 1° partie (subtilement variée). Mais le contraste dans cette 2° partie est... fou. Des modulations particulièrement audacieuses et déstabilisantes, ajoutées à une violence, une liberté, une montée en tension et une frénésie qu'on ne pouvait imaginer succéder à une première partie aussi mélancolique et touchante. Bref, ce que fait ici le timide Schubert, quand on replace les choses dans leur contexte, c'est bien plus étonnant et violent que ce que feront les punks... 

D'une certaine manière, c'est tout le romantisme qu'on retrouve dans ce mouvement. Si Beethoven est le "père", le précurseur, le guide pour les musiciens romantiques, il reste par certains aspects un classique comme Haydn et Mozart. Schubert, lui, est souvent considéré comme le premier vrai compositeur romantique. Dans cet andantino, on a les deux facettes du romantisme à leur plus haut :
1° et 3° parties : mélancolie, délicatesse, intériorité, solitude, rêve, tristesse, souffrance
2° partie : originalité, tension, folie, violence, étrangeté, provocation, fantastique, tourments, révolte

Cet andantino est d'autant plus surprenant dans cette sonate en la majeur que l'oeuvre est plutôt apaisée, lumineuse, sereine. Une oeuvre écrite juste deux mois avant sa mort... après des compositions plus désespérées, sombres, témoignages de sa douleur, Schubert revient à un peu plus de "légèreté"... sauf dans ce 2° mouvement, poignant et déchirant, comme si la mort, la douleur et le tragique de sa condition surgissaient à nouveau au beau milieu d'une période de sage résignation.

La musique classique n'a pas forcément besoin de codes, de savoir, pour être comprise et aimée... surtout dans ce cas-là. Je ne vois pas comment - à moins d'être allergique à la mélancolie - on peut ne pas être sensible et touché par le thème génial de la 1° partie (et ne sautez pas la 3° partie, le thème y revient avec une magnifique variation). Si vous restez insensibles, c'est que vous n'êtes pas humain (je ne vois pas d'autre explication) :



Franz Schubert - 2° mouvement de la sonate pour piano en la majeur D. 959


(J'ai mis deux versions, celles de Pollini et Brendel, avec une toute petite préférence pour Pollini, même si les deux sont assez proches)

Le rythme de l'andantino est un rythme de valse (valse lente, 3 temps avec le premier temps plus appuyé)... pourtant, ce n'est pas ce titre que l'on entend au moment de la fameuse valse du film, qui est la non-moins belle
Valse n°2 op. 64 de Chopin. Mais l'andantino de Schubert est beaucoup plus dans "l'atmosphère" et l'esprit du film.    

Pour terminer, si certains découvrent la beauté de la musique de Schubert par ce biais, une playlist avec des oeuvres (ou surtout des mouvements) que j'aime particulièrement et qui ont le grand mérite d'être des chefs-d'oeuvre avec d'inoubliables mélodies envoûtantes :
 

  


Critique du film Valse Avec Bachir
This is not A love Song de P.I.L.
 
Carnets sur sol : remarquable article sur les lieder de Schubert.
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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 09:45

Il est toujours difficile d'expliquer la musique à des non-musiciens, on est forcé d'employer des termes qu'ils ne peuvent connaître, et qui ne peuvent se définir facilement. L'avantage du net, c'est qu'il permet de faire écouter les morceaux, et que chacun a le temps de revenir en arrière pour essayer de bien se mettre dans l'oreille tel ou tel élément. Je me lance donc dans une entreprise risquée, essayer de faire comprendre un procédé musical à des nons-musiciens (mais les musiciens trouveront aussi de la matière, et tous les musiciens ne connaissent pas forcément la suite flamenco).

Vous n'êtes bien sûr pas obligé d'écouter tous les extraits pour arriver à saisir cette suite, j'en mets pour tous les goûts, et pour en montrer de nombreuses et diverses utilisations. Ce n'est pas grave non plus si vous ne comprenez pas tout (je mets en italique les éléments plus techniques, que peuvent sauter ceux qui n'ont pas de notions de théorie musicale et ne désirent pas approfondir). L'important, c'est moins de la "comprendre" que de l'entendre.
La théorie musicale semble généralement rébarbative... mais vous verrez qu'ici, c'est plutôt ludique, car on finit par entendre que des morceaux apparemment très différents les uns des autres ont la même "architecture" (une grille d'accords, c'est l'architecture d'une chanson). Même sans chercher à comprendre le fonctionnement, en passant sur les explications techniques, vous pourrez identifier les mêmes suites sur tous ces morceaux.
A vous d'utiliser cet article comme il vous plaira... vous pouvez vous attarder sur les quelques explications théoriques pour essayer de comprendre le fonctionnement, ou simplement vous fier aux indications de temps et écouter ces différents morceaux en vous amusant à y repérer les mêmes suites.

La suite qu'on apelle "suite flamenco" (ou suite andalouse, ou cadence andalouse), n'est évidemment pas la seule suite d'accords utilisée dans le flamenco, mais c'est la plus célèbre. Elle est constituée d'une descente de 4 accords : La mineur, Sol, Fa et Mi (tout le monde sait que do ré mi fa sol la si do, c'est l'ordre des notes quand on les monte les unes à la suite des autres, donc la sol fa mi est une descente conjointe à partir de la). On est ici en la mineur, mais on peut la transposer - comme chaque suite d'accords - dans toutes les tonalités. Si la mineur sol fa mi est la plus fréquente, c'est qu'elle sonne mieux et qu'elle est plus simple dans cette tonalité à la guitare.

Lorsqu'on note des suites d'accords, on utilise la notation anglo-saxonne, qui commence par A (la) :
A = la
B = si
C = do
D = ré
E = mi
F =  fa
G = sol  

Un "m" placé à côté de l'accord signifie qu'il est mineur (Am = la mineur), quand on ne met rien, c'est qu'il est majeur (A = la majeur)

La cadence andalouse est donc, en la mineur :

Am G  F E
la mineur sol fa mi
(I - VIIb -VI -V)

Les *** que je mets à côté de certains morceaux ne signifient pas qu'ils sont "meilleurs", mais qu'ils sont à privilégier pour entendre cette suite au mieux. 

Pour commencer, à tout seigneur tout honneur, écoutons le grand Paco de Lucia... sauf qu'il ne faut pas se baser sur les solos de Paco, mais sur la guitare rythmique. Au début, la suite est jouée assez lentement, on arrive mieux à l'identifier et à se la mettre dans l'oreille à partir de 1'22 quand elle est jouée plus rapidement (on est en mi mineur). Concentrez-vous bien sur la "descente", vous devez ressentir cette impression de descente pour bien saisir cette suite. Le plus simple quand on veut repérer une suite flamenco est de se caler sur la basse, vous devez entendre une basse jouée sur 4 notes descendantes.
La dernière partie du morceau (3'00) n'est plus, elle, sur la suite, mais sur deux accords.

Paco de Lucia - Rumba *** :





Autre exemple flamenco : Paco Cepero : Aguamarina

On retrouve la suite, en sol mineur, de 0'13 à 0'46 puis de 1'43 à 3'00, avec parfois quelques légères variations d'accords.

Mais la suite flamenco ne sonne pas forcément hispanique. Un des meilleurs exemples pour arriver à bien la ressentir et l'intégrer, c'est Hit The Road Jack, de Ray Charles, qui ne donne pas l'impression de jouer de la musique espagnole...
La suite est répétée à l'identique pendant tout le morceau, assez rapidement. Elle dure environ deux secondes, fiez-vous à la descente de basse pour arriver à bien la percevoir. Quand vous pensez "suite flamenco", pensez à la descente de basse de Hit The Road, c'est un des meilleurs moyens (un des plus simples) de la repérer. Sachant qu'elle dure 2 secondes à chaque fois, je vous laisse faire le calcul pour déterminer le nombre de fois où on l'entend dans le morceau....
  
Ray Charles - Hit The Road Jack ***



Morricone - L'homme à l'harmonica *** (Il était une fois dans l'Ouest)

Suites flamenco I :


Morceau génialissime s'il en est... qui n'est pas autant basé que Hit The Road sur la suite Flamenco... même si elle en est à l'origine. La différence, c'est que Morricone ne s'arrête pas sur le dernier accord de la suite pour recommencer, mais continue sur d'autres accords. Avec Hit The Road, on avait une suite flamenco rapide et répétée de bout en bout. Avec L'homme à l'harmonica, on a une suite andalouse lente qui dérive sur d'autres accords. 
Pour arriver à bien l'entendre, il faut la prendre au moment où débarque la guitare électrique. Le 1er accord de la suite (Am) est à 1'04, le 2° (G) à 1'10, le 3° (F) à 1'16, le dernier (E) à 1'23.
Ray Charles joue les 4 accords de la suite en 2 secondes, Morricone reste 3 fois plus longtemps sur un seul accord de la suite. Mais on a bien plus de variations chez Morricone (en même temps, c'est facile, il n'y a pas de variations chez Ray Charles, où l'on est dans la répétition). Après le passage sur plusieurs autres accords, Morricone revient à la suite en Am à 1'54, mais là, il la joue bien plus rapidement. Premier accord (Am) à 1'53, 2° à 1'56, 3° à 2'00, 4° à 2'03.  
Tout ça, ce n'est pas pour le plaisir de pinailler, c'est juste pour que tout le monde puisse se repérer (enfin, ceux qui ne survolent pas l'article mais ont envie de piger comment tout ça fonctionne), et pour bien comprendre que l'on peut la jouer à des vitesses très différentes. Hit The Road est un excellent exemple pour se la mettre en tête, mais faut pas s'attendre à ce qu'elle soit chaque fois jouée aussi rapidement.

On retrouve d'ailleurs dans un autre grand morceau de Morricone (The Ecstasy of gold, dans le Bon la Brute et le Truand) une variation intéressante sur la suite flamenco (voir lecteur deezer "Suite flamenco I" ci-dessus, comme pour les 3 morceaux suivants).        

La suite d'accords principale est :

Am - C - D - F
Am - G - C - E4/E

Ce n'est pas la suite andalouse originale, mais on s'y retrouve  : on commence par Am, on a, la 2° fois, la descente sur G, et on termine sur le E. La première ligne de cette suite de Morricone (Am-C-D-F), est la même que celle de The House of The Rising Sun.  

Autre très bon moyen de la mémoriser, l'intro de l'excellent (si si) I like it like that *** de Pete Rodriguez (en fa mineur). La suite est très clairement identifiable (on pense à Hit the road, ici) sur l'intro qui dure 35 secondes (après, c'est une autre suite d'accords, plus typiquement cubaine) :


Une des plus célèbres chansons pop utilisant cette suite, c'est Don't let me be misunderstood de Santa Esmeralda (qu'on retrouve sur la B.O. de Kill Bill,dans sa version disco par Santa Esmeralda, l'original ayant été interprété par Nina Simone...). La suite flamenco est sur le riff et le couplet (cf. lecteur).

Blue Spanish Sky *** de Chris Isaak (cf. lecteur) est construit sur cette suite (en la mineur, sur les couplets là aussi), mais on est dans un cadre tout à fait différent. Morceau sur la B.O. de Sailor et Lula de Lynch. Est-ce à dire que les réalisateurs américains sont friands de suites flamenco ? C'est bien sûr parce qu'elle a une coloration typiquement "hispanisante", qui colle aux paysages du sud des EU.

On ne s'étonnera pas de la retrouver chez Calexico, par exemple sur l'excellent Black Heart.



Cette suite andalouse a été aussi utilisée dans le classique. Par les compositeurs espagnols, bien, sûr, mais pas seulement. Un des exemples les plus connus est celui de la Chaconne de la Partita n°2 en Dm de Bach. Un exemple plus "facile" dans le Fortune Plango des Carmina Burana de Carl Orff :

Carl Orff -
Fortune Plango (facile à repérer, elle est rapide sur le passage instrumental avec tutti orchestral, la première fois de 0'41 à 0'49).


Une variation de la suite chez Led Zep, celle de 
Babe i'm Gonna Leave You
On part de Am, on descend sur G... jusque-là, on est bien dans une descente flamenco, sauf qu'on passe par le F# à la basse pour arriver sur F et finir sur E. Ce qu'on appelle une "descente chromatique", on descend les notes les plus proches les unes des autres (sol, fa#, fa, mi).

Même idée dans la non-moins célèbre While my guitar gently weeps des Beatles, la différence étant qu'on ne finit pas ici sur E, on revient sur Am après le F. Et la deuxième fois, on varie de nouveau, avec Am-G-D-E (une 2° ligne identique à la 2° ligne de The Ecstasy of Gold de Morricone vue ci-dessus). La descente chromatique n'est plus que sur 3 notes : sol, fa#, fa.



C'est exactement la même ligne de basse - là aussi célébrissime - dans Glory Box de Portishead. Elle est répétée tout du long du morceau (en Am) : la, sol, fa#, fa. 

Babe I'm Gonna Leave you, While my Guitar, Glory Box... 3 morceaux particulièrement mélancoliques... Vous voulez composer une belle ballade mélancolique ? Pas la peine d'aller chercher très loin, suffit de reprendre cette suite particulièrement triste. La lente descente chromatique à la basse a généralement quelque chose de poignant, on la retrouve d'ailleurs souvent chez Bach (et dans la musique baroque) pour signifier la douleur (dans les oeuvres religieuses de Bach, c'est notamment la souffrance des humains imparfaits qui implorent Dieu). La différence, c'est que dans Babe I'm Gonna Leave you, While my Guitar et Glory Box, on n'a pas une descente totalement chromatique, puisque l'on commence par passer de la à sol (il y a un écart d'un ton entre la et sol, alors que l'écart chromatique - par exemple sol-fa# est de 1/2 ton). Une vraie descente chromatique dans le rock, on en trouve une des plus célèbres là encore chez Led Zep, avec Dazed and Confused. Quand on est totalement dans le chromatisme, on a quelque chose de plus "inquiétant" et sombre (après, ça dépend du rythme et de la vitesse).

Je digresse... revenons-en à la suite andalouse. On en trouve une vraie, chez Portishead, dans
Roads. L'essentiel du morceau est basé sur cette descente, en la mineur. Comme quoi, encore une fois, cette suite qui permet si facilement de sonner "espagnol", on peut en faire quelque chose qui n'a aucun rapport avec le flamenco. Il y a une suite flamenco ici, mais on ne sent pas du tout de coloration hispanisante (essayez de crier "olé !" à la fin de chacune des descentes "flamenco" de Roads, vous verrez, vous aurez l'air particulièrement con).

Une "vraie", aussi, chez les Beatles... le refrain ("Life is very short...") de We can work it out est basé sur la suite flamenco en si mineur (Bm-A-G-F#) :


Dans le dernier Campbell/Lanegan, le titre Come On Over (Turn On me) *** est construit sur la suite flamenco (en fa mineur). On l'entend assez nettement... ce qui est intéressant, c'est qu'on y retrouve aussi la descente flamenco avec le chromatisme de Babe i'm Gonna Leave You ou While my Guitar...
En intro, on a 2 fois la suite andalouse... puis, sur le couplet, 2 fois la suite andalouse, avec ensuite une fois la descente "flamenco-chromatique" (fa-mi bémol -ré-ré bémol). 2 suites flamenco puis une suite "flamenco-chromatique", c'est comme ça que fonctionnent les couplets :




Une des plus célèbres "variations" de la suite flamenco, on la trouve encore chez Led Zep, sur un petit morceau sans prétention dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler, qui a une place totalement anecdotique dans l'histoire du rock, connu seulement des exégètes les plus pointus de Led Zep : Stairway to heaven. "Variation", car on ne termine pas sur le E, mais on repasse par G. Au lieu d'avoir le traditionnel Am - G - F - E, on a Am - G - F - G.

Stairway to Heaven ***

Merci youtube, la vidéo part ici directement sur le solo et le final, qui sont entièrement basés sur cette suite. Pendant le solo, vous entendrez la basse descendre cette "suite flamenco" sans le dernier accord, puis, quand Plant reprend le chant, Page martèle ces accords sur l'électrique.
Une suite très souvent utilisée dans le rock... qu'on retrouve aussi chez Bowie, dans Ziggy Stardust, par exemple (voir lecteur deezer ci-dessous)

De 1'13 à 1'30. La similitude avec Stairway est frappante. Suite andalouse en Am, typique, avec Am- G, puis la basse alterne rapidement F et E, repasse sur G (comme Stairway) pour recommencer.
Autre suite flamenco vraiment très nette, dans le solo et final de Moonage Daydream *** :
A partir de 3'13, jusqu'à la fin, la suite andalouse tourne en si mineur (Bm-A-G-F#). Un autre bon moyen pour facilement se la mettre en tête (on reste environ 3 secondes sur chacun des accords).
On ne peut pas dire que la musique de Bowie sonne particulièrement "flamenco", pourtant, on retrouve souvent chez lui des suites andalouses. Encore un exemple, avec le refrain de Cracked Actor (et je défends quiconque de m'affirmer qu'il a toujours trouvé un petit côté flamenco sur ce refrain). Comme sur Moonage Dream, on est en si mineur avec une suite Bm-A-G-F#). Pour ceux qui sont vraiment paumés, le premier refrain est à 0'38 (la suite est jouée deux fois pendant le refrain)... bien entendu, c'est la même suite d'accords sur les autres refrains du morceau.



Découvrez David Bowie!



 

 

Aerosmith - Dream On, le refrain est là aussi sur la même suite que celle de Stairway to heaven... mais ils varient. Led Zep, sur tout le final, ne bouge pas de cette suite Am - G - F -G, alors qu'Aerosmith retombe parfois sur le E qui conclut d'habitude la suite andalouse et, surtout, ils arrivent à monter en intensité (quand Tyler hurle "Dream On, Dream On..."), en la prenant à l'envers et la remontant.... Ils sont en Fa m, on a donc la suite Fa m Mib Réb Mib (comme Led Zep, mais dans une autre tonalité), puis descendent sur le Do... et ils effectuent la remontée à partir du Sib : Sib - Do - Réb - Mib - Fa (et ils continuent).
Une bonne idée pour pousser plus loin le lyrisme à partir d'une suite flamenco.

La suite qu'utilise Led Zep, sans l'accord final, on ne la retrouve bien entendu dans des tas de chansons qui l'ont suivi...  et même précédé. Si Stairway en reste la plus marquante utilisation, elle a déjà été utilisée par Dylan dans
All Along The Watchtower (ici, la célèbre reprise d'Hendrix, on est en do mineur). Pour le meilleur, donc (Dylan, Led Zep)... mais pas seulement :  

Vivien Savage -
La P'tite Lady

Qui ne dira rien à ceux qui n'ont pas connu ces foutues années 80, mais qui rappelera sans doute des souvenirs aux autres... je vous conseille de l'écouter, vous verrez qu'il est assez drôle, pendant le refrain (à 0'55) bâti sur cette même suite, de fredonner le riff final de Stairway to Heaven, ou ce que chante Plant à ce moment '"And Everyone...".
De la même manière, on peut chanter le refrain de La p'tite lady tout au long de la 2° partie de Stairway (faut être un peu tordu pour s'amuser à ça, mais pourquoi pas...)

Puisqu'on est dans les tubes des 80's  : 

Madonna -
Papa don't preach (descente de basse flamenco assez nette, même si le morceau ne sonne pas "flamenco")

Pas étonant que le "minimaliste" Pharrell Williams, amateur de motifs instables et sombres sur quelques petites notes, lorsqu'il doit composer un Spanish Lesson pour le dernier Madonna, vire l'accord principal (Am) et se contente des 3 suivants (G-F-E)  : Madonna -
Spanish Lesson 
Un peu facile, tout de même ce titre... pas le meilleur du dernier Madonna (si si, moi qui ai toujours détesté Madonna, je trouve, sans rire, son dernier album pas dégueu)

Réhaussons le niveau tout de même, avec le très beau Comfortably Numb de Pink Floyd. Le couplet (chanté par Waters) est sur la suite andalouse, en si mineur.



Quelques variations de la suite andalouse : 


The Doors - Spanish Caravan
Pas la suite "littérale", mais on en reste assez proche (surtout sur le refrain "Take me Spanish caravan, avec la descente Em - D7 - C), d'autant plus qu'est repris Iberia d'Albeniz.


The Roots -
You got me
Après le Bm, on descend d''1/2 ton au lieu d'un ton, mais on retrouve à la fin le même 1/2 ton de la suite andalouse (G-F#).

PJ Harvey - The Dancer
Le Am-G-F-E "traditionnel" en intro et à la fin, mais sur l'essentiel du reste du morceau, elle saute le Fa.




Les Red Hot Chili Peppers virent le 2° accord sur Road Trippin', puisqu'on a Em - C -B (la suite andalouse aurait été, en mi mineur : Em - D - C - B)
Si vos oreilles commencent à bien s'habituer à cette suite, vous entendrez sur Road Trippin' cette descente qui vous rappellera les autres suites andalouses, même s'il manque un accord... car le Em dure deux fois plus longtemps, on a, pour être plus précis : Em - Em - C - B au lieu de Em - D - C - B.
C'est la même chose sur Seven Nation Army des White Stripes, dans la même tonalité (Em Em C B). Il n'y a pas l'accord de ré, qui serait le 2° de la suite andalouse, mais la note ré passe dans le riff sur le 2° mi mineur.

Led Zep virait le 4° accord sur Stairway, PJ vire le 3° accord sur The Dancer, les Red Hot virent le 2° sur Road Trippin', Pharrell Williams/Madonna virent le 1er accord sur Spanish lessons... comme quoi on peut "amputer " la suite d'un de ces accords. Cela devient en quelque sorte une "suite andalouse tronquée". 

Encore chez les Red Hot, sur Can't Stop, une inversion des deux derniers accords : en mi mineur (comme Road Trippin'), au lieu d'avoir la suite andalouse Em-D-C-B, on a Em-D-B-C.


Revenons à la suite "typique", avec un exemple célèbre  Dire Straits - Sultans of swing
On entend la suite (Dm-C-Bb-A) sur les deux premières lignes de chaque couplet. Une utilisation caractéristique de la suite, avec le dernier accord tenu chaque fois plus longtemps que les autres (2 temps pour le premier accord, 1 temps pour le 2°, 1 temps pour le 3°, et 4 temps pour le 4°). C'est ce qu'on fait généralement quand on passe assez rapidement sur chaque accord, pour se "poser". Quand on fait durer un peu plus les accords, par contre, ils ont tous la même durée chacun, comme dans le très beau
La Llorona *** de Joan Baez.
Vous entendez ici la première arrivée de la suite à 0'25. Elle est jouée sur un rythme de valse (rythme ternaire, chaque accord tient pendant deux temps, donc vous pouvez compter 2x3 pour chaque accord, chaque temps dure ici une seconde environ... donc environ 2 secondes sur chaque accord...). La suite est jouée sur chaque refrain, le premier, donc, est à 0'25, et dure jusqu'à 0'44, la suite est jouée deux fois, sur chacun des refrains. Je détaille un peu plus pour ce morceau, car on est en plein dans un cadre hispanisant, c'est une bonne manière de la ressentir.  

La suite flamenco sur un rythme de valse, on la retrouve chez It's a Beautiful Day, dans les couplets (et l'intro) de
Girl with no Eyes.

L'utilisation de cette suite dans les couplets est très fréquente, c'est le cas aussi de 
Staring at the Sun de U2 (en la mineur) ou Seven by seven de Hawkwind (en sol# mineur, le premier couplet est de 0'43 à 1'40).

Elle est très nette (assez lente, environ 4 secondes sur chaque accord) dans les couplets (et l'intro) de l'hispanisant One More Cup Of Coffee *** de Dylan :




Une des utilisations les plus courantes de cette suite, c'est dans les tubes latino de l'été. Un peu tard pour cet été, mais si vous voulez toucher le jackpot l'été prochain, mettez-vous à la suite flamenco dès maintenant :

Shakira - Objection tango


Ici, la suite se retrouve sur les refrains (de 0'37 à 1'00 pour le premier, elle est répétée 4 fois sur chaque refrain).


Les pires tubes latinos en usent et abusent, comme

Enrique Iglesias - Bailamos (suite typique, en la mineur)

Ou le pire du pire, l'infâme tube de l'été des Las ketchup... elles font durer, non pas le plaisir, mais les accords. La suite est sur le refrain, mais avec chaque accord qui dure un bon moment (je ne mets même pas de liens, démerdez-vous, pas question que je prenne 3 secondes pour vous renvoyer à cette horreur...)

Revenons à des choses plus acceptables (et beaucoup moins latino, même s'il n'y a pas de contradiction entre "acceptable" et "latino") :

The Cure - Love Song ***


S'il n'y a rien d'étonnant à trouver la suite andalouse chez Enrique Iglesias, ça l'est plus chez les Cure, on imagine moins Robert Smith dansant sur une table en habit de toréador avec des castagnettes dans une main et un verre de sangria dans l'autre. Pourtant, tous les couplets de ce morceau (et l'intro) sont construits sur la suite flamenco traditionnelle en la mineur.

(Je décline toute responsabilité en cas de suicides de jeunes gothiques apprenant avec stupéfaction qu'ils ont pleuré sur la même suite d'accord que celle de Bailamos d'Enrique Iglesias) 

La suite flamenco est idéale pour les "tubes festifs", mais aussi pour les "tubes mélancoliques". Avec Love Song des Cure, mais aussi le célébrissime refrain des Mots Bleus de Christophe, entièrement construit sur cette suite... ça ne semble pas forcément évident, mais ce refrain a tout de même quelque chose d'hispanisant. En tout cas, plus que A Love Song des Cure. 


Quelques derniers exemples pour la route :

Kinks - Rosie won't you please come home

L'intro est sur Am-G-F-E, puis, les accords changent légèrement pendant le chant, jusqu'à  If you're not, please, please, please come back  où l'on retrouve la suite (de 0'37 à 0'40, on a un accord par seconde, puis de 1'09 à 1'12... en fait, chaque fois avant de revenir au début du couplet, on passe par cette suite, qui est vraiment utilisée ici comme une "cadence").

On la retrouve aussi par endroits sur
Pictures of Lily des Who.


Nick Cave - Easy Money ***


Magnifique ballade mélancolique, dont les couplets (et l'intro) sont principalement construits sur la suite andalouse en (mi mineur). Elle est jouée 2 fois, puis on trouve une remontée qui peut légèrement faire penser à Dream On d'Aerosmith. Très facile de reconnaître la suite flamenco sur Easy Money (même si le morceau n'est pas hispanisant), la basse descendante est bien mise en évidence.


Puisqu'il est question de "descente", terminons avec le tube Hunting High And Low de A-Ha :


La suite andalouse est la base de ce morceau... mais elle y est vraiment retravaillée. On a Am pour commencer (normal), le 2° accord n'est pas vraiment un G, c'est un Am9 (mais la 9° de Am, étant G, on s'y retrouve... de plus, par la suite, ce G passera à la basse), on a ensuite le F, mais au lieu de descendre sur E, on passe sur Fm. Ce qui est pas mal vu... la 2° fois, on ne repasse plus par le Fm, toujours pas de E non plus, mais un Db à la place... plutôt original, et ça leur permet une modulation à la tierce mineure, ce n'est que là que l'on a la suite andalouse typique, mais en do mineur, avec Cm - Bb - Ab - G,et ce G leur permet de redescendre sur F et remonter cette fois la suite andalouse en Am en repassant par G pour aboutir au Am.... et ensuite reprendre leur descente Am-Am9 (ou Am/G) - F - Fm. La modulation en do mineur avec suite andalouse typique, c'est aussi ce qu'on a sur le passage instrumental "énergique" de 2'39 à 2'45 (c'est là où on la reconnait le mieux).
C'est pas du Schubert, mais c'est tout de même plutôt bien foutu, il y a aussi pas mal d'autres subtilités dans ce morceau... donc, on pourrait presque dire que A-Ha, c'est quand même des compositeurs d'un autre calibre que ce gros bourrin de Ray Charles. Dans Hit The Road Jack, Ray s'emmerde pas, il prend la suite andalouse, ne change strictement rien, et la fait tourner telle quelle du début à la fin. Pas de modulations, pas de variations, c'est hyper basique et simple. Par contre, chez A-Ha, on a quelque chose de bien plus raffiné.
On pourrait presque le dire... mais on ne le dira pas, bien sûr. Car, contrairement à ce que certains pensent, dans la pop, ce n'est pas la richesse harmonique qui fait forcément la qualité (et dans le classique aussi, d'ailleurs, suffit pas simplement d'harmonies hyper-complexes pour faire une grande oeuvre). Car au-delà de ça, il y a un côté terriblement mielleux dans Hunting High and Low, on ne peut mettre au même niveau ce morceau que
le jubilatoire Hit The road
Ce n'est pas la complexité, mais ce n'est pas non plus une suite d'accords qui peut déterminer de la qualité... à partir de cette même suite, on peut composer la plus sublime des musiques (Bach) et la plus putassière (Las ketchup). La musique espagnole la plus belle (Paco de Lucia), comme la pire (Enrique Iglesias).

Quand on voit le nombre de chansons qui se sont basées sur cette suite (et je suis loin d'avoir tout répertorié, j'ai mis celles qui m'ont sauté aux oreilles, qu'il m'est arrivé de reprendre - non, je n'ai jamais repris du Las Ketchup, Dieu m'en préserve - si vous en connaissez d'autres, n'hésitez pas à me les proposer), on se dit que la musique pop (et pas seulement) doit beaucoup plus qu'on le pense à l'Espagne. Car ce ne sont pas ici seulement quelques "espagnolades", mais, pour beaucoup, des chansons que tout le monde a dans les oreilles... La "suite andalouse" n'est pas un simple "gimmick folklorique", elle a pris une place de choix dans les musiques populaires. Pour le meilleur, comme pour le pire, donc...

J'ajouterai toutes celles que j'entendrai où que l'on me proposera dans le lecteur ci-dessous :
Stray Cat Struts des Stray Cats (merci KMS)
Feeling Good de Nina Simone, bien sûr (merci Boeb'is)
Casey's Last Ride de Kris Kristofferson et Runaway de Del Shannon (merci Ernesto
Générique d'Ascenseur pour l'échafaud de Miles Davis et Long is the time... de Chris Rea (merci Miles)

Nneka - Come with me
Sophie Hunger - 1983

Sam Amidon -Red

Jack the Ripper - I was born a Cancer (Vincent) 

 


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