Un personnage essentiel de l’histoire du rock, influent comme peu l’ont été, leader du groupe qui est sans doute la référence ultime du « bon goût rock’n’roll »… et pourtant, j’avoue n’avoir jamais été un inconditionnel du Velvet Underground.
A une époque où l’on n’était pas à 2 ou 3 clicks de découvrir tous les grands albums du passé, mais souvent à plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années (en fonction du catalogue et des réservations de la médiathèque de la ville), le « Velvet Underground » était pour moi un nom plein de promesses. Les bas-fonds new-yorkais, la subversion, la face sombre et littéraire du rock… un programme fantasmatique particulièrement alléchant. Mais lorsque, enfin, je mettais la main sur leurs précieux albums, ils n’ont pas été à la hauteur de ce que j’avais lu d’eux auparavant. Une musique beaucoup moins sombre que prévue, des mélodies parfois mielleuses (Sunday Morning, Candy Says), et les quelques phases bruitistes ne me fascinaient pas tant que ça… Bref, pas de quoi détrôner de mon panthéon personnel Sonic Youth de sa place de groupe new-yorkais n°1 (il faudra que j’attende le Wu-Tang ). Je comprends, évidemment, que le Velvet soit considéré comme un des groupes majeurs de l’histoire du rock, et je ne le conteste en rien, même si je ne partage pas ce « culte du Velvet ».
Un article critique où je parle de moi plus que de Lou Reed : comme hommage à un des artistes rock les plus importants de l’histoire, on a vu mieux… mais il y a justement tant de fans de rock qui ont dû aujourd’hui faire part de leur tristesse et de leur vénération pour Lou Reed et le Velvet que je n’allais pas en rajouter une couche. Il est vrai aussi que la mauvaise réputation de Lou Reed (mégalo, antipathique) permet d’apporter quelques bémols au concert de louanges… mais cette mauvaise réputation me l’a au contraire toujours rendu plutôt sympathique. Et si je ne suis pas un inconditionnel de Lou Reed et du Velvet, je ne peux nier avoir été profondément marqué par plusieurs de leurs chansons. Au premier rang desquelles figure la géniale Venus in Furs… si elle avait été réellement emblématique du style du Velvet, j’aurais été moi aussi un fan absolu du groupe.
Je ne pouvais décemment pas éviter de rendre hommage à Lou Reed à ma manière… autrement dit, avec une playlist. Mes 11 titres favoris de Lou Reed, histoire de dire que l’on peut certes avoir des réserves sur le Velvet, il y a bien, pour chaque fan de rock qui se respecte, au moins une dizaine de chansons de Lou Reed durablement inscrites dans nos oreilles et dont on ne se lassera sans doute jamais... Voici les miennes :
The Velvet Underground : Venus In Furs, Heroin, I heard her call my Name, Rock’n’roll
Lou Reed : New York Telephone Conversation, Lady Day, The Bed, N.Y. Stars, Romeo Had Juliette, Ecstasy
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Les albums de Lou Reed sur grooveshark
L'article de Thom sur le Golb