4 septembre 2006
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Pop 06/2006 - Virgin ***
Pas beaucoup de temps, comme vous avez pu le remarquer, à consacrer à mon blog en cette rentrée chargée. Pas d’article à rallonge, donc, mais quelques mots sur un des meilleurs albums de ces derniers mois, Victory for the Comic Muse de Divine Comedy.
Si vous aimez la pop anglaise, les mélodies d’orfèvres et les orchestrations travaillées… vous devez déjà sans doute connaître par cœur les albums de l’irlandais Neil Hannon (Divine Comedy n’est pas à proprement parler un groupe, plutôt la « créature » de Neil Hannon). Pas de virage à 90° pour ce Victory…, donc peu de chance d’être déçu… ni surpris.
Par contre, si vous ne connaissez pas, quelques éclaircissements :
1. Divine Comedy, c’est un mélange subtil de pop légère, entraînante, lyrique ou mélancolique, de « cabaret songs » d’easy-listening et d’orchestrations baroques et riches. Un héritier des Beatles, du Scott Walker des années 60, de Burt Bacharach et de Kurt Weill (il a d’ailleurs collaboré à l’album d’Ute Lemper dont je parlais précédemment, Punishing Kiss).
2. Victory for the Comic Muse est un très bon Divine Comedy… mais peut-être pas le meilleur. Je recommanderai de se plonger d’abord son précédent, l’excellent Absent Friends (2004), puis Promenade (1994) avant de s’attaquer à son dernier.
3. En écoute, pas le titre le plus représentatif de l’album – les autres étant pour la plupart moins sombre – mais tout bêtement celui que je préfère : The Plough
Autre article sur Victory... chez Blogart
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Pop - chanson
22 août 2006
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Pop-rock 2006 - XL Recordings ****
Dire que l’album solo de Thom Yorke (chanteur et leader de Radiohead) ressemble à s’y méprendre à un bon Radiohead… c’est résumer l’essentiel de ses qualités et ses défauts. Qualités, car on y retrouve la poignante mélancolie du groupe (le chant de Thom Yorke y est pour beaucoup), l’electronica et le goût pour l’expérimentation (dès les premières mesures du premier morceau, on est pris par un rythme particulièrement original), le souci du détail et du travail léché. Défauts… pour ceux qui n’aiment pas les directions alambiquées prises par Radiohead depuis OK Computer. Le fait que The Eraser sonne comme du bon Radiohead, c’est dans un sens à mettre au crédit des défauts. Car on peut s’interroger sur l’utilité de sortir un album solo pour rester dans un univers aussi proche de celui du groupe. On aurait plutôt imaginé qu’un type aussi créatif que Thom Yorke en profite pour emprunter des voies impossibles avec son groupe.
Mais après tout… Thom Yorke peut bien faire ce qu’il veut. Les amateurs de gros rock qui tâche ont souvent reproché à Radiohead un excès de sophistication, voire une évolution destinée à plaire aux critiques plus qu’au public. Cet album leur donnera en partie tort : la sophistication n’est ni un carcan, ni une coquetterie chez Radiohead, elle est tout ce qu’il y a de plus naturel dans l’écriture de Thom Yorke, et... cet album n’est pas un cadeau pour les critiques rock. Car faut pas mal ruser, pinailler ou extrapoler pour trouver des différences notables entre The Eraser et la production à laquelle nous a habitué Radiohead. La plus évidente, c’est peut-être l’omniprésence de l’électronique (qui avait pourtant déjà la part belle dans Kid A et Amnesiac). Et cela peut ici s’expliquer de la manière la plus terre à terre qui soit : moins de musiciens… donc plus de bidouillages électroniques pour pallier à leur absence. L’utilisation de l’électro inspirée des Autechre, Aphex Twin et autres Plaid qu’admirent les membres de Radiohead contribue d’ailleurs pour beaucoup à l’atmosphère mystérieuse, éthérée et intimiste qui se dégage de l’album.
Bref, pas moyen d’écrire sur Thom Yorke qui " étouffe " au sein de Radiohead et veut expérimenter de nouvelles voies, puisqu’il reste fidèle au " style " Radiohead. Pas moyen de supposer une quelconque mésentente dans le groupe qui conduit à des projets solos et une séparation imminente, ses acolytes sont amicalement venu lui donner un coup de main pour The Eraser et un nouvel album est en préparation.
Rien de croustillant à se mettre sous la dent, pas de quoi noircir des tonnes de pages, mais juste un excellent album qui se range sans rougir à côté des remarquables et déjà classiques The Bends, OK Computer, Kid A, Amnesiac, Hail to the Thief … et rien que ça, c'est déjà immense.
http://www.theeraser.net/
Thom Yorke – The Eraser (produit par Nigel Godrich)
1 the eraser
2 analyse
3 the clock
4 black swan
5 skip divided
6 atoms for peace
7 and it rained all night
8 harrowdown hill
9 cymbal rush
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Rock
14 août 2006
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23:17
Décidément, c’est une sale période pour les musiciens… " à part ". Après Ligeti et Syd Barrett, c’est Arthur Lee (chanteur et leader du groupe américain Love) qui vient de mourir (ce blog ressemble de plus en plus à une rubrique nécrologique…)
Impossible de ne pas faire le lien entre les décès à moins d’un mois d’intervalle de l’anglais Syd Barrett et de l’américain Arthur Lee. Ils étaient les deux icônes de la musique psychédélique, tous deux chanteurs, guitaristes et leaders de leur groupe, ils sortent chacun en 1967 un album incontournable, ils ont abusé (le mot est faible) de drogues, ont flirté (voire plus, surtout pour Syd) avec la schizophrénie, et ont connu la déchéance après des promesses d’immense succès. Autant de coïncidences…
J’ai appris la triste nouvelle par le blog de Chtif, et vous recommande son article sur Arthur Lee. Je ne vais pas m’étendre et redire ce qu’il dit déjà très bien. Juste insister sur la nécessité de connaître l’indispensable album de Love, Forever Changes (1967). J’en disais deux mots à la fin de mon article sur Parachute des Pretty Things, car ces deux disques ont en commun une succession de tubes pop de très haute volée et un incompréhensible échec à leur sortie.
Mélodies imparables, orchestrations riches et inspirées, générosité et foisonnement d’idées… un grand album à mettre entre toutes les oreilles.
Inconditionnel des Doors, je n'oublie pas qu'Arthur Lee est un des tous premiers à avoir remarqué Morrison et son groupe. Love était déjà en haut de l’affiche à Los Angeles, quand les Doors débutaient (voire végétaient) dans de petites salles. Mais Arthur Lee les aidera à signer avec Elektra.
Les Doors deviendront par la suite un des plus grands groupes de rock de l’histoire, ils connaîtront un succès planétaire, alors que Love sera vite oublié… sauf de quelques passionnés conscients de détenir en Forever Changes un des plus estimables bijoux de la musique pop.
Arthur Lee (Arthur Taylor Porter)
Memphis, 7 mars 1945
Memphis, 3 août 2006
(mort d'une leucémie)
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Rock