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Classements d'albums

9 mars 2007 5 09 /03 /mars /2007 13:21

         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beatles - Sgt Pepper's lonely hearts club band

The Doors - The Doors

The Velvet Underground - The Velvet Underground & Nico

The Jimi Hendrix Experience - Are you experienced ?

Pink Floyd - The Piper at the gates of dawn

 

Un seul des 5 albums ci-dessus aurait fait de 1967 une grande année. Mais les 5... c'est déjà plus qu'il n'en faut pour considérer 1967 comme l'apogée du rock.

Le plus grand groupe pop sort l'album le plus important de l'histoire, le premier album véritablement conçu comme... un album, et non une suite de chansons. Et quatres nouveaux groupes, qui marqueront le rock à jamais, sortent leurs premiers disques, tous "mythiques" et considérés par beaucoup comme leurs meilleurs.

Le rock psychédélique doit presque tout à ces albums (enfin, celui du Velvet excepté), qui seront aussi à l'origine de nombreux des courants du rock. Rock planant, progressif, expérimental avec Pink Floyd. Rock "arty", "noisy", new-yorkais avec le Velvet. Hard-rock avec Hendrix...  

Et s'il n'y avait que ces cinq albums... mais quand on regarde la liste des albums de cette année, ça laisse rêveur :

 

Love - Forever Changes

The Doors - Strange Days  

Bob Dylan - John Wesley Harding

Brian Wilson - Smile (mais il n'a pas vu le jour, jusqu'à 2004)

The Kinks - Something else

The Who - The Who sell out

The Mothers of Inventions - Absolutely Free

The Rolling Stones - Their Satanic Majesties requires

The Rolling Stones - Flowers

Scott Walker - Scott

The Jimi Hendrix experience - Axis : Bold as love

The Beatles - Magical Mystery tour

Small Faces - Small Faces

Cream - Disraeli Gears

Tim Buckley - Goodbye and Hello

Canned Heat - Canned Heat

The Byrds - Younger than Yesterday

Sly and the family stone - A whole new thing

Jefferson Airplane - Surrealistic Pillow 

Jefferson Airplane - After Bathing at Baxter's

Joan Baez - Joan

 

Est-il possible de concevoir une année plus faste ?

Certes, pas d'albums de Led Zeppelin... mais bon, la gourmandise à ses limites...

Mon favori ? Celui du groupe que je préfère, évidemment, le premier album des Doors. Qui prouve que le rock peut-être teigneux, subversif, provocateur et intelligent, théâtral et lyrique sans être kitsch et pompier (et ils sont peu dans le rock à pouvoir s'en vanter), sensuel et cultivé (Morrison admirait Elvis, mais il a bien plus appris de la philosophie de Nietzsche que du déhanché d'Elvis). 

1967, c'est l'année de tous les possibles. Et les drogues y sont pour beaucoup. Comment, d'ailleurs, parler de ces 5 albums sans faire référence aux drogues ? Les drogues n'ont pas encore révélé tout leur potentiel destructeur, elles ne sont que promesses d'un monde meilleur, d'une libération totale et d'un accès à un "ailleurs" 100 fois plus passionnant que la réalité.     

Les Doors ouvrent les portes vers cet ailleurs avec le premier morceau de l'album, Break on through (to the other side) :

 

 

...et les referment avec le dernier The End  : 

 

Plus intelligents et sombres que les autres, ils anticipent déjà la fin de toutes ces belles illusions, la fin de l'insouciance et du rêve hippie.

Toute la jeunesse (ou presque) chantait l'amour avec des fleurs dans les cheveux, et l'ironie de l'histoire est qu'elle a pris pour "héros" le nihiliste et tourmenté Jim Morrison. Mais il avait un tel charisme, une telle audace que beaucoup en oubliaient sa noirceur. Pourtant, ce qui intéressait Morrison, c'était moins la révolte contre les règles et carcans de la société pour la construction d'un monde meilleur... que la révolte en elle-même.    

La révolte, aucune "rock-star" ne l'a aussi bien incarné que Jim Morrison. Mais peu avaient conscience comme lui de la superficialité de ce statut d'icône du rock. Il était en quelque sorte pris dans son propre piège. Il n'a eu de cesse depuis son plus jeune âge de remettre en question toutes les certitudes et valeurs de ses congénères, "brûlez vos idôles" disait Nietzsche, mais devenu lui-même une idole, il s'est retrouvé dans une impasse et ne se le cachait pas. Et c'est en grande partie cette lucidité qui a fini par le tuer...   

Les "années en 7" sont toujours de bons crus, des dates qui verront apparaître des albums mythiques, des albums qui enverront de belles claques à ceux qui pensent que le rock n'a plus rien de neuf à proposer. Sans égaler 1967, certes. Mais Nevermind the bollocks des Sex Pistols en 77, ou OK Computer de Radiohead en 97, peu d'albums laisseront une empreinte aussi forte. Les années 80 ne sont pas les meilleures années pour le rock, l'album de 87, Apetite for Destruction de Guns'n'Roses, est donc moins bon que ceux des autres "années en 7", mais il marquera le retour en haut de l'affiche d'un rock violent qui remet au goût du jour ses racines bluesy.    

Espérons que 2007 ne déroge pas à la règle...

Une (longue) histoire de "1967, l'année lysergique", sur bside-rock 

Article sur 1967 et le premier album du Velvet, sur le très recommandable blog : Le tout rien et, sur tout, n'importe quoi.  

Chronique d'Are you experienced d'Hendrix, sur le non-moins recommandable blog de Fab de l'an Mil.

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4 mars 2007 7 04 /03 /mars /2007 14:43

 Rock         2002 - interscope ******

Les années 2000 c'est, dit-on, le grand retour du "rock à guitares". Non pas qu'il ait été absent des années 90, il a même eu son heure de gloire dans la première partie de la décennie avec Nevermind de Nirvana. Mais par la suite, l'électro ou le rock plus complexe et raffiné de Radiohead ont glané tous les honneurs. La question est donc... chez quel groupe des années 2000 peut-on trouver le digne successeur de Nevermind ?  



Radiohead ? Excluons-les tout de suite, ils sont hors-catégorie. Radiohead ne fait plus vraiment du rock, mais du... Radiohead. Trop aventureux pour être les représentants d'un genre en particulier.  

Les "idoles des jeunes" Placebo et Muse ? Bof... un romantisme adolescent un peu trop indigeste quand on a passé l'âge.

Red Hot Chili Peppers, Foo Fighters ? Si Placebo et Muse s'adressent à l'ado pleurnichard qui est en nous, eux tentent de réveiller l'ado rigolard et crétin. Idéal pour les jeunes skaters californiens amateurs de bières, fêtes, grosses guitares et hymnes rock pas très fin, mais ça reste assez vain.  

Coldplay ? Trop pop.

Franz Ferdinand, The Libertines, Bloc Party, Strokes, Arcade Fire ? Il y a du bon chez eux (quoique j'ai un peu de mal à le percevoir chez les Strokes et Libertines). C'est efficace, mais on peut être légèrement agacé par ce côté "hype & arty", par la vénération souvent excessive de magazines rock branchés qui, si on les laissait faire, leur dresserait un autel au panthéon des génies du rock, entre les Beatles, Elvis et Led Zeppelin. Et j'ai le faible de penser qu'une jolie mèche ne vaut pas un bon riff.      

Metallica, Kyo, Rolling Stones, U2, Keane, Dream Theater, Evanescence, Indochine, Naast, Plasticines ? Là, on toucherait le fond... ce serait la énième mort du rock, mais de celle-ci pas sûr qu'il s'en remette.

Les White Stripes ? C'est déjà plus crédible. Elephant, comme Nevermind des années 90, ça aurait de la gueule. Mais, vous l'aurez deviné, j'opterais plutôt pour Songs for the Dead des américains Queens of The Stone Age.

Digne successeur de Nevermind, il ne cible pas un public particulier, mais a su conquérir les amateurs de rock de toutes les chapelles. De grosses guitares pour amateurs de rock californiens, des bases de blues-rock teigneux, des mélodies imparables sans être putassières et variétoches, et ce sur chaque titre (tout comme Nevermind, encore une fois), du lyrisme (sans se vautrer dans le pathos adolescent), quelques morceaux particulièrements sombres, violents ou speedés, pour les amateurs de metal ou punk, et une qualité exceptionnelle de l'ensemble, qui a séduit jusqu'aux amateurs de rock indépendant les plus exigeants.

Un album consensuel ? Sûrement pas. Juste un album qui, comme Nevermind, London Calling ou Nevermind the bollocks aligne des titres parfaits avec une furieuse et irrésistible énergie.

Si Nevermind a cet avantage qu'il a plus profondément marqué son époque, Songs for the deaf, plus élaboré et quasiment aussi efficace n'a pas à souffrir la comparaison. 

Queens of the Stone Age, c'est avant tout le groupe de Josh Homme (guitare et chant). Avec Nick Olivieri (bassiste, qui l'a suivi dans QOTSA) il était membre de Kyuss, groupe qui, au début des années 90 a fait partie des pionniers du stoner rock (rythmiques, lourdes, répétitives, hypnotiques, qui empruntent au blues et au metal). Pourtant, QOTSA s'éloigne du stoner rock pur et dur (même si on y retrouve quelques rythmiques particulièrement lourdes et les références aux drogues...) Mais les mélodies soignées, la richesse de l'album et la jubilation que suscite son écoute n'ont pas grand chose à voir avec le stoner rock.

Autre lien avec Nirvana... la participation de Dave Grohl (batteur de Nirvana, précision pour ceux qui n'auraient pas écouté de rock dans les années 90). Dave Grohl n'est pas toujours très inspiré avec ses Foo Fighters, mais là, il s'est surpassé. Notons aussi la présence de Mark Lanegan, qui a co-écrit quelques titres avec Josh Homme et chante sur certains morceaux. 

Depuis, les QOTSA ont sorti un autre album, l'excellent Lullabies to Paralyze, un peu plus tortueux et sombre que Songs for the Deaf, mais d'une qualité, là aussi, assez exceptionnelle.


Le meilleur moyen pour les découvrir ? Une version live (bon son, même s'il faut monter le volume) de No One Knows, avec Dave Grohl à la batterie, pas là pour faire de la figuration :



 

 

Le clip de Go with the Flow, un des morceaux les plus "accrocheurs" de l'album :

 

 

 Plus violent, deux vidéos lives de titres que je n'aurais pu laisser de côté (avec leur batteur habituel, chaînon manquant entre l'homme et le gorille) :


First it Giveth

Hangin' Tree (avec Mark Lanegan au chant) 



Queens of The Stone Age - Songs for the deaf

1.You Think I Ain't Worth A Dollar, But I Feel Like A Millionaire
2. No One Knows
3. First It Giveth
4. Songs For The Dead
5. The Sky Is Fallin'
6. Six Shooter
7. Hangin' Tree
8. Go With The Flow
9. Gonna Leave You
10. Do It Again
11. God Is In The Radio
12. Another Love Song
13. A Song For The Deaf
14. Mosquito Song (bonus track)
15. Everybody's Gonna Be Happy (bonus track)


A lire, chroniques de l'album par :
 
Systool

Chtif                                          

Klak
Thom
Le Bal des Vauriens         
Guic'

Pop-Hits 


Autres chroniques de Queens of the Stone Age ici :


Queens of the Stone Age - River in the Road 
 
PJ Harvey & Josh Homme - Crawl Home





Les meilleurs albums de 2002



Songs for the Deaf sur Priceminister


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1 mars 2007 4 01 /03 /mars /2007 14:07

2006 - Ici D'Ailleurs Publishing ****

Avec Drinking Songs, Matt Elliott avait placé la barre très haut. Bonne nouvelle, il la maintient à la même hauteur avec ce magnifique Failing Songs.

 

 

 

Loin de proposer un Drinking Songs 2, Matt Elliott a su faire évoluer sa musique. Certes, on retrouve toujours ce qui fait son "style" : choeurs fantomatiques, mélancolie inconsolable, belles mélodies envoûtantes, atmosphère cotonneuse et comateuse, arrangements subtils... mais il a changé le cadre. Si quelques réminiscences de musiques folkloriques européennes étaient déjà présentes dans son précédent chef-d'oeuvre, la musique tzigane est omniprésente dans Failing Songs. Au point qu'il pourrait naturellement se ranger dans les rayons "musique tzigane" des disquaires (là, je parle d'un monde idéal où la musique tzigane serait reconnue à sa juste valeur et bénéficierait d'un rayon rien que pour elle, et un rayon au moins aussi vaste que celui de la variét'... quoique... dans un monde idéal, il n'y aurait sûrement pas de variét').

Mais comme tous les grands artistes, Matt Elliott ne se contente pas de faire du copier-coller. Il adapte à son univers des éléments tziganes, sans les dénaturer. Violon plaintif, place primordiale accordée à la guitare acoustique, rythmes et mélodies tziganes, tout cela se marie à la perfection avec son esthétique.

 

 

Un grand album avec, ce qui ne gâche rien, une superbe pochette. Difficile de sélectionner un titre plutôt qu'un autre, j'en laisse deux en écoute, ce qui est le strict minimum :

 

 

 

Matt Elliott - The failing song

Matt Elliott - Gone

 

Matt Elliott - Failing Songs

1. Our Weight in Oil
2. Chains
3. The Seance
4. The failing Song
5. Broken Bones
6. Desamparado
7. Lone Gunman required
8. Good Pawn
9. Compassion Fatigue
10. The Ghost of Maria Callas
11. Gone
12. Planting Seeds

 

 

 

Acheter Failing Songs sur priceminister      

Article consacré à Drinking Songs 

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