Strangefolk Kula Shaker 27/08/2007
Mika Life In Cartoon Motion Pop-Rock02/2007
Suivant l’exemple (je sais, dénoncer ses petits camarades, c’est mal) de Kfigaro (tenancier de l’excellent blog chants éthérés), j’ai souscrit à un programme d’affiliation avec un site de vente en ligne. Non pas Amazon, comme l’a fait K, mais priceminister. Tout simplement parce que j’achète depuis quatre ans maintenant l’essentiel de mes CD, livres et DVD chez eux (et j’y revends des albums que je n’écoute plus). Un choix énorme et des prix en général plus intéressant que chez les autres. De l’occasion, surtout, mais aussi du neuf. J’y ai même acheté ce magnifique PC à partir duquel je vous écris, un Packard Bell IP4, de 3Go, avec 1Go de RAM, 200Go de disque dur et un écran plat
Enfin… mon âme ne vaut pas cher, elle vaut exactement 8% de vos achats sur priceminister si vous vous connectez au site par le logo de la colonne de gauche, ou le lien à la fin de mes chroniques. Que vous passiez ou non par mon blog, le prix est évidemment le même pour vous. A vous de choisir si vous préférez que ces 8% financent le nouveau yacht du patron de priceminister ou un lit décent pour moi et ma compagne, obligés de dormir dans le local à poubelle car j’ai laissé le nôtre à ma grand-mère malade. Mais cette collaboration ne changera pas grand-chose au blog. Si je me mets à faire une chronique « sympa » du dernier Goldman, Vincent Delerm, Zazie ou Jean-Louis Aubert, là, vous aurez de quoi vous inquiéter (ou alors, c’est que je suis devenu sourd).
A ceux qui n’ont pas l’habitude d’acheter en ligne, il est indispensable de prendre en compte le fait que les prix indiqués sont trompeurs, car il faut rajouter les frais de port. Il suffit de mettre l’article dans votre panier pour voir la somme réelle (ce qui ne vous engage bien sur pas à l’acheter). Pour un CD sur priceminister, les frais de port sont de 2,8 euros (c’est beaucoup, mais il y a un grand nombre d’albums entre 1 et 5 euros – donc entre 4 et 8 euros). Si vous achetez d’autres albums (ou tout autre produit) dans la même boutique (donc au même vendeur, priceminister n’est qu’une plateforme ou se regroupent de très nombreux vendeurs, pros ou particuliers), c’est 1 euro de frais pour chaque autre album. Si vous achetez 3 albums chez 3 vendeurs différents, c’est 2,8 euros de frais de port à chaque fois.
Pour un premier achat sur priceminister, 6 euros de réduction (si votre commande dépasse cette somme, bien entendu) vous est offert. Il suffit de clicker sur le lien ci-dessous, de passer une commande, et d’inscrire, lorsqu’on vous demande le moyen de paiement, le code suivant : BIENVENUE.
Pour faire un tour sur le site, clickez sur le lien de la colonne de gauche ou celui ci-dessous :
Vous pouvez aussi revendre vos vieux albums (même les vinyles et 45 tours), les cadeaux de noël pourris du genre : DVD live d’André Rieu (j’ai pensé que ça te ferait plaisir, toi qui aime la grande musique) ou dernier roman de Pascal Sevran (je sais que tu es passionné de littérature et j’en ai lu une très bonne critique dans télé 7 jours), les posters de M.Pokora qui tapissent les murs de la chambre de votre fille, les posters de Johnny Halliday et Lara Fabian qui tapissent les murs de la chambre de tes parents (si c’est le cas, fuis au plus vite et cherche une nouvelle famille d’accueil) ou les Nocturnes de Chopin par Claudio Arrau pour les remplacer par du Clayderman (ben oui, heureusement que beaucoup ont des goûts de chiottes, sinon on ne trouverait pas de chefs-d’œuvre à bas prix). Vous pourrez demander à priceminister qu’ils vous envoient un chèque, ou laisser cet argent sur votre compte et l’utiliser pour acheter sur le site.
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Grand schizophrène, je trouve toujours un peu débile les très subjectifs classements et autres remises de prix pour « le meilleur album », « le meilleur film »… mais je ne peux m’empêcher de vous soumettre les miens. Je l’ai fait pour les albums, pas de raison que je ne le fasse pas pour les films.
Difficile de départager les 4 premiers de la liste, ce sont à mon sens 4 chefs-d’œuvre. J’ai mis Munich en tête, en ayant longuement hésité (je vous entends marmonner « y en a qui ont que ça à foutre »), parce que ça me fait tout de même un peu mal de mettre Spielberg devant Scorsese. Mais j’ai été tellement impressionné par Munich que je ne pouvais faire autrement, même si j’ai adoré les 3 qui le suivent.
D’ailleurs, j’ai aimé tous les films que j’ai vu l’année dernière. Aucune déception. Ou de très légères (Miami Vice, très bien, mais un peu en-dessous du précédent film de Michael Mann, le superbe Collateral). Même les gros films d’action que je suis allé voir à reculons m’ont agréablement surpris : je n’ai jamais été fana des James Bond, mais Casino Royale est d’une toute autre trempe. Mission Impossible 3 n’est pas le genre de film qui vous accompagne toute une vie, mais c’est une grande réussite dans le genre. Gamin, j’étais un inconditionnel de la bd X-Men, j’ai trouvé les 2 premiers films assez mauvais mais le 3, sans être un chef-d’œuvre, est pas mal du tout.
C’est aussi toute la « limite » de ces classements, qui parlent sans doute plus à ceux qui les font qu’à ceux qui les lisent. Car Romanzo Criminale est sans conteste un meilleur film que X-Men 3, mais, parce que les X-Men ont bercé mon enfance et que j’étais heureux de les voir enfin assez bien adapté, il m'a plus marqué et il est mieux placé dans ma « liste ». Mais dans les adaptations cinématographiques de bd, genre qui donne en général de sacrés navets, il reste très en-dessous du surprenant V for Vendetta, un des chocs de l'année.
Sinon, pas vu le moindre film français. Aucun ne m'a suffisamment fait envie. Ce qui n'est pas le cas de Volver, Inside man, Scoop, Le Dahlia noir, que je regrette d'avoir loupé.
Ce que je retiendrais surtout de ces nombreuses heures passées en 2006 dans les salles obscures :
- La qualité visuelle de Munich. Une texture, un grain exceptionnels, mais le film perdra sans doute pas mal en DVD ou à la télé…
- Di Caprio. Il me sortait par les yeux à l’époque de Titanic. Passé chez Scorsese (Gangs of N-Y, Aviator), il a pris une autre dimension et j’ai révisé mon jugement. Mais dans Les Infiltrés, il franchit encore un pallier et m’a bluffé comme aucun autre acteur cette année. Devant même ce remarquable Johnny Cash que campe Joaquin Phoenix dans Walk the Line.
- Mémoires de nos pères et Babel, les deux films qui m’auront le plus ému.
- L’incroyable scène de débarquement dans Mémoires de nos pères.
- La subversion assez réjouissante de V for Vendetta (et de La Colline a des Yeux).
- La grande réussite de Good night and good luck et du Caïman, deux films politiques, intelligents et engagés… mais le tout avec beaucoup d’humour. Etonnant que ce Good night and good luck, qui a tout pour être austère (noir et blanc, tout se passe dans les bureaux assez peu glamour de journalistes, sujet politique)… mais les dialogues sont tellement fins et brillants qu’on passe une heure et demie avec le sourire aux lèvres, sans que cela nuise au message.
- L’ouverture poétique et fascinante du Nouveau Monde, sur le prélude de l’Or du Rhin de Wagner.
- La scène terrifiante avec le monstre dévoreur d’enfants, dans le Labyrinthe de Pan. Un monstre inoubliable, plus proche de peintures de Goya que des créatures habituelles du cinema d’horreur.
- Les scènes musclées et haletantes de Casino Royale.
- La traversée en hors-bord, de la Floride à Cuba, dans Miami Vice. Magnifique sur grand écran.
- Enfin, Le Prestige, dont les discours sur la magie sont une très belle métaphore de ce qu’est le cinéma.
2006 a été un bon cru, et 2007 débute en fanfare. Avec Apocalypto, un très grand film que je vous encourage d’autant plus à aller voir qu’il ne rencontre pas un gros succès en France (si les critiques sont enthousiastes sur un film de Mel Gibson, alors que tous auraient adoré pouvoir en dire le plus de mal possible, c’est qu’il est vraiment formidable). Un film intense, ambitieux, qui dit beaucoup de choses sur nos civilisations et sur nous-mêmes, captivant du premier au dernier plan.
L’année commence en fanfare, donc, avec l’excellent Apocalypto. Mais l’événement, c’est surtout Inland Empire, le nouveau Lynch, qui vient de sortir aujourd’hui. Je ne l’ai pas vu, mais je pourrais déjà lui attribuer le très prestigieux titre de « meilleur film de 2007 selon Art-Rock ». Titre qui fait de très nombreux envieux. Cate Blanchett, entre autres, m’a imploré de réserver ce prix au film de Soderbergh, allant jusqu'à chercher à me corrompre en me proposant des choses que je ne pourrais retranscrire ici sous peine de poursuites pour atteinte aux bonnes mœurs. Qu’elle arrête de me harceler, ce titre ira inévitablement à Inland Empire, impossible qu’il en soit autrement pour l’inconditionnel des univers lynchiens que je suis. Si le Lynch n’est pas à la hauteur – ce que je n’ose imaginer – je garde les coordonnées de Cate, sait-on jamais...