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29 octobre 2006 7 29 /10 /octobre /2006 22:41

La société des journalistes de France 2 inquiète
NOUVELOBS.COM | 19.10.06 | 15:01


La directrice de l'information de la chaîne publique aurait cédé à Renaud Donnedieu de Vabres en diffusant une interview du ministre dans le journal.

Après "l'affaire Donnedieu", la société des journalistes de France 2 a exprimé jeudi 19 octobre son inquiétude à Libération. C'est d'abord Canard enchaîné avait qui a dévoilé mercredi que le ministre de la Culture avait réussi à s'inviter au journal de la chaîne publique le week-end dernier. Dans son 20 heures de vendredi 13 octobre, France 2 consacrait un sujet à la manifestation "Rue" organisée par le ministère de la Culture autour des cultures urbaines. Le journaliste qui l'avait réalisé avait été sollicité pour une interview de Renaud Donnedieu de Vabres par le service de presse du ministère. Ayant choisi de faire des portraits d'artistes, le journaliste avait décliné l'offre. Furieux, Paul Rechter, responsable de la communication de Donnedieu, avait appelé la directrice de l'information, Arlette Chabot, rapportait le Canard enchaîné. C'est ainsi que samedi 14 octobre, les téléspectateurs ont pu voir au 13 heures, un sujet sur la manifestation accompagné d'une interview de Renaud Donnedieu de Vabres.

"Nous serons vigilants"

Arlette Chabot a nié toute pression. Mais la société des journalistes a avoué son scepticisme à Libération : "Nous serons vigilants à ce que ça ne se reproduise pas. Nous voulons savoir quelles garanties Arlette Chabot peut nous donner si, à six mois de la présidentielle, elle cède si facilement."

 

 

Quand je vous disais (mais qui en doutait ?) que « Donnedieu hip-hop » est avant tout une entreprise de réhabilitation et une grosse opération de communication…

Par contre, pas très « hip-hop », Sarkozy :

Pris sur ratiatum :

Publié le Mercredi 18 octobre 2006, à 19H00 (+0200 GMT)
Par Guillaume Champeau

C'est une bombe qu'a lancée Joey Starr sur l'antenne de Canal Plus ce midi. L'ancien membre du groupe NTM, en tournée de promotion pour son album "Gare au jagguar", dénonce l'instrumentalisation de la loi DADVSI par Nicolas Sarkozy.

Le bruit a circulé partout. Joey Starr, amusé par les histoires de couple de Nicolas Sarkozy, a créé une chanson sur le thème "Tiens ta femme et tu tiendras la France ". Le titre circule sur Internet mais ne figure pas sur l'album. Invité de l'émission En Aparte mercredi sur Canal Plus, l'artiste s'est expliqué sur les raisons de cette censure.

Il tente d'abord d'éviter la question, comme il l'a fait sur d'autres plateaux, et dit qu'il s'est "ôté une verrue". Mais la véritable raison apparaît soudain : "Y a pas que moi [qui décide du contenu de l'album]", commence-t-il. "Sarkozy était dans le camp des majors pour leurs histoires de licence globale et tout ça... je sais pas si vous voyez où je veux en venir. A un moment donné il promet d'être très arrangeant avec eux donc forcémment les mecs vont dans son sens, et moi je suis dans une major". En l'espèce, Joey Starr est chez Sony Music.

"Face aux lobbys non je ne peux rien faire, ce n'est qu'un disque", concède Joey Starr à la journaliste, semble-t-il abassourdie. Ironique que cela sorte sur la chaîne crypté du groupe Vivendi... qui a fait passer à Nicolas Sarkozy l'amendement du même nom contre les éditeurs de logiciels de P2P.

Cela, en tout cas, devrait donner du grain à moudre à François Bayrou, qui condamne l'intimité du monde politique avec les puissances financières et médiatiques.

 

Peut-être que Joey Starr en rajoute… mais cela ne serait pas étonnant de la part de Sarkozy, car on sait ce qui est arrivé à Genestar pour avoir osé publié en couverture une photo de Cécilia Sarkozy et de son amant…

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23 octobre 2006 1 23 /10 /octobre /2006 12:41

Je sais, encore Morricone, mais je suis tombé par deux fois récemment sur une reprise le massacrant. Ce morceau, un des tubes de Morricone tiré de la B.O du film Sacco & Vanzetti, est à l’origine un « hymne pop » très 70’s chanté par Joan Baez. Mais des esprits tordus ont décidé de le reprendre à la sauce r’n’b, perdant toute la naïveté originelle qui faisait son charme pour en faire un titre putassier et racoleur. Si les voix noires ont la faculté d’apporter de la sensualité et du swing à des chansons plates et insipides, on en est ici bien loin. Mais il y a aussi eu sans doute pire… car dans ce beau pays qui est le nôtre, on a remplacé sur ce titre de la B.O. Joan Baez par… Mireille Matthieu (qui sortira d’ailleurs plus tard un album de reprises de Morricone…)

 

Pour ceux dont les oreilles ont été polluées par cette reprise, il est impératif de les décrasser avec l’original :

 

Here’s to you

 

Cependant, la B.O. ne se limite pas à ce « tube ». Morricone y livre plusieurs de ses facettes et réussit une œuvre à la fois très variée et organique.

 

Variée, parce qu’on y retrouve des chansons pop - un hymne entraînant (Here’s to you) et une ballade poignante (The Ballad of Sacco & Vanzetti) – une superbe mélodie instrumentale en ouverture (Hope of Freedom) et des titres inquiétants et dissonnants (In prison et The Electric Chair).

Organique… par l’instrumentation (notamment le son récurrent du clavecin, inhabituel pour un film où il n’est pas question de fêtes versaillaises en costumes d’époques) et surtout la reprise de la ballade. Elle apparaît 3 fois (avec des paroles différentes), modifiée à chacune par l’intégration des éléments qui caractérisent les instrumentaux la précédant.

 

La magnifique ballade originale (toujours chantée par Joan Baez) est la suivante :

 

The Ballad of Sacco & Vanzetti (je la laisserai en écoute un bon moment, les titres ci-dessous seront enlevés au bout de quelques jours)

 

 

Ensuite, lui succède l’instrumental angoissant In prison, avec son thème chromatique au clavecin et ses cordes saccadées et agressives. La ballade revient, cette fois acompagnée par le clavecin et les cordes en saccades. Son caractère en est considérablement transformé, la voilà maintenant sombre et tendue :

The Ballad part2

 

Puis de nouveau un instrumental, Sacco and his son, basé sur le thème de la ballade, avec des cordes lyriques et haut-perchées.  La ballade qui revient une dernière fois prend alors une nouvelle dimension. Elle devient éthérée, aérienne, génialement orchestrée et harmonisée (ceux qui connaîssent le très beau Vespertine de Björk ne pourront s’empêcher d’y penser) :

 

 

The Ballad part 3

 

 

Le film date de 1970, il a été réalisé par Giuliano Montaldo, avec Gian Maria Volonte (Vanzetti) et Ricardo Cucciolla (Sacco). 

 

 

Ennio Morricone – Sacco & Vanzetti 

 

1.  Hope for Freedom (02:26)

 

2.  The ballad of Sacco and Vanzetti: Introduction (00:42)

 

3.  The ballad of Sacco and Vanzetti: Part 1 (04:18)

 

4.  In Prison (02:04)

 

5.  The ballad of Sacco and Vanzetti: Part 2 (05:20)

 

6.  Sacco and His Son (01:45)

 

7.  The ballad of Sacco and Vanzetti: Part 3 (06:21)

 

8.  Freedom from Hope (02:00)

 

9.  Sentenced to Death (03:00)

 

10.  The Electric Chair (02:00)

 

11.  Here's To You: Introduction (00:35)

 

12.  Here's To You (02:31)

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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 15:56

          Le cynisme des politiques est une intarissable source de… consternation. Donnedieu de Vabres met le hip-hop à l’honneur au Grand palais et ne se prive pas de venir sur tous les plateaux télés pour en parler. Avec sa loi liberticide DADVSI, Donnedieu s’est mis à dos une bonne partie de la jeunesse. Pour les reconquérir, voilà qu’il use d’un stratagème gros comme une montagne : s’associer au hip-hop. Jack Lang est devenu le plus populaire des ministres de la culture auprès des jeunes en partie parce qu’il défendait la techno et le hip-hop à une époque où ces courants avaient plutôt mauvaise presse. Sans grande imagination, RDDV repique la recette de Lang, espérant sans doute redorer son blason à peu de frais.

 

 

 

Passons sur le fait qu'il est aussi crédible quand on l'entend parler de hip-hop qu'une Ségolène Royal dissertant sur le death metal ou un Philippe de Villiers sur la techno hardcore. Non,  le plus absurde, dans tout ça… c’est que RDDV, après avoir combattu le p2p, vient faire l’apologie du hip-hop, style fondé sur le « piratage » de musique par les samples ! Comment se fait-il que personne n’interpelle le « pourfendeur du p2p » sur l’ironie de sa défense d’un style dont les premiers groupes, n’ayant pour la plupart pas de quoi se payer des instruments et des cours, s’appropriaient des musiques déjà enregistrées pour créer les leurs.  

 

 

 

Encore mieux (ou pire…), RDDV déclare que sa volonté est de créer des passerelles, de faire en sorte que les gens qui écoutent du classique découvrent le rap, ou que ceux qui écoutent du hip-hop s’initient à Mozart et Beethoven. Vœu pieux, auquel on ne peut que souscrire. Mais sait-il que l’écrasante majorité de la population française n’a pas les moyens ni la disponibilité pour se rendre au Grand Palais ? Car s’il est bien un outil idéal pour s’ouvrir à d’autres musiques, c’est le p2p !

Quel jeune fan de hip-hop va prendre le risque de claquer son pognon dans l’achat de disques classiques, juste pour découvrir ? Imaginons qu’il se rende chez un disquaire… il voit un CD de symphonies de Mozart, « Symphonies » et « Mozart » sont deux termes qui le mettent en confiance, il l’achète… et quelle ne sera pas sa déception et son ennui à l’écoute de ses symphonies qui, il faut le reconnaître, ne sont pas ce qu’il y a de plus accessible pour des oreilles non-averties. Peu de chance de le voir à nouveau traîner du côté du rayon classique, il y a toutes les chances qu’il se dise : « j’ai acheté des symphonies de Mozart, j’ai pas du tout aimé, j’ai perdu 15 euros dans l’affaire, je ne me ferais plus avoir ». Par contre, s’il utilise le p2p, il pourra se dire « essayons autre chose, ça ne coûte rien ». Il télécharge les symphonies 4 et 5 de Beethoven, passe rapidement la 4°, à laquelle il n’accroche pas, et se retrouve saisi par la 5° et sa puissance, son énergie, son thème familier et sa force rythmique. Enthousiaste, il continuera à télécharger des œuvres classiques, et il ne serait pas étonnant de le voir traîner plus tard dans le rayon classique parce qu’un orchestre symphonique en mp3, ça perd tout de même en qualité sonore…

 

 

 

Ce n’est qu’un exemple… mais il est évident que personne ne sera prêt à faire l’effort de dépenser pour des musiques sans savoir s’il pourra ou non les apprécier. A moins que RDDV ne s’adresse qu’à ses riches amis pour lesquels avoir perdu du pognon dans l’achat de CD n’a que peu d’incidence sur leur budget.

 

 

 

Si Donnedieu tient tant que ça à élargir les horizons musicaux de ses compatriotes, qu’il sache qu’à la question : quel moyen vous a permis ces dernières années de vous initier à des musiques nouvelles : la télé, la radio, les disquaires, les expos du Grand Palais ou le peer-to-peer, nul doute que ce dernier apparaîtra comme le plus efficace !   

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