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Classements d'albums

8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 18:31
stockhausen.gifKarlheinz Stockhausen  : 22/08/1928, Mödrath (Allemagne) 5/12/2007, Kürten (Allemagne)
 











Un des compositeurs les plus importants et influents du XX° siècle est mort hier. Compositeur d'autant plus influent qu'il est un des rares dont l'oeuvre a dépassé le petit monde très fermé de la musique contemporaine "savante" pour inspirer et intéresser le monde du rock et des musiques "populaires" (le jazz aussi, Mingus et Miles Davis surtout...) Cela pour une bonne et simple raison : il est le pionnier de la musique électronique. Difficile de faire aimer la musique contemporaine aux fans de rock, mais nul besoin de se creuser la tête pour éveiller leur curiosité lorsqu'il s'agit de Stockhausen, suffit de rappeler quelques faits : 

- Stockhausen est le seul compositeur présent sur la légendaire pochette de Sgt Pepper. McCartney s'enorgueillissait d'avoir fait découvrir Stockhausen aux autres Beatles, il a déclaré que l'idée du "mythique" crescendo final dans A day in the Life lui est venue en écoutant Stockhausen... et Lennon, fasciné lui aussi par le compositeur allemand, s'est inspiré de ses oeuvres (notamment Hymnen, collage électronique d'hymnes nationaux) pour le fameux Revolution 9 du White Album.  

- Stockhausen était un des compositeurs favoris de Frank Zappa, avec Stravinsky et Varèse. Ce qui s'entend dès son premier album, Freak out ! (1966). Pete Townshend (Who) et Bowie citent eux aussi Stockhausen comme une référence déterminante. Même chose pour Radiohead depuis qu'ils ont intégré l'électro.   

- Toute la musique électronique et le rock-électro ont été directement ou indirectement influencés par Stockhausen. Ne serait-ce que par le biais de Kraftwerk. Impensable d'évoquer le "krautrock" allemand des années 70 sans évoquer Stockhausen. Une référence essentielle pour Kraftwerk, Tangerine Dream, Klaus Schulze et les autres... Holger Czukay, leader des excellents Can, était même élève de Stockhausen.  

- Pour toute la musique techno, des origines à l'electronica la plus pointue, Stockhausen est une sorte de "père spirituel". Une caution aussi, et une référence prestigieuse pour répondre au cliché récurrent : "bah, la techno, c'est pas de la musique, c'est des types qui bidouillent et font du bruit". Pourtant, Stockhausen n'a jamais montré de grand intérêt pour les musiques populaires et la techno.
Enfin, Björk est une inconditionnelle de Stockhausen, elle le cite systématiquement comme une de ses plus grandes influences.

stock-cage.jpg













Karlheinz Stockhausen et John Cage


Je ne m'étendrai pas sur l'oeuvre de Stockhausen, compositeur qui a beaucoup expérimenté et défriché (musique éléctronique, musiques "mixtes", électro-acoustique, spatialisation du son, musiques improvisées, aléatoires...) Stockhausen ne s'est jamais enfermé dans un style particulier, il a sans cesse su évoluer. Mais je rappelerai juste la différence entre la musique concrète et la musique électronique, deux musiques qui ont en commun d'être nées au début des années 50, élaborées en studio et d'avoir rompu avec les instruments traditionnels : 

- La musique concrète est française à l'origine (Pierre Schaeffer, Pierre Henry). Il s'agit de sons enregistrés puis mixés. On part de sons réels, "concrets", qu'on assemble et travaille en studio.  

- La musique électronique vient d'Allemagne (studios de Cologne). Et, comme son nom l'indique, elle utilise des sons créés à l'aide d'appareils... électroniques. Si Stockhausen n'est pas "l'inventeur" de la musique électronique, il fait partie des pionniers, et deviendra LA figure emblématique du genre. Lors du premier concert de musique électronique (1953), deux pièces de Stockhausen sont jouées : Studie I et
Studie II

Bref... rien de bien compliqué pour différencier l'une de l'autre.

Mais la dernière fois où Stockhausen a vraiment fait parler de lui, ce n'est pas pour sa musique, mais ce commentaire qui a fait couler beaucoup d'encre en 2001 sur les attentats du 11 septembre : "la plus grande oeuvre d'art qu'il y ait jamais eu dans le cosmos". 

Phrase qu'il a ensuite démentie, assurant qu'un journaliste avait déformé son propos. Qu'il l'ait dit ou non, elle lui reste associée, et on ne s'étonne pas de la voir dans toutes les brèves bios posthumes depuis hier. Bien entendu, cette phrase est choquante. Et cette phrase a fait le tour des rédactions et plateaux télés, à vitesse grand V, tout le monde s'insurgeant contre cette "horreur" prononcée par Stockhausen. Mais "tout le monde" a oublié une chose pourtant essentielle, Stockhausen n'est pas un politicien, mais un artiste. Et le rôle de l'artiste, ce n'est pas de dire ce que tout le monde dit, ce n'est pas de faire la morale et de relayer les évidences, mais de voir ce que les autres ne voient pas, d'explorer là où les autres ne vont pas, de dévoiler ce qui se cache sous les apparences et de le présenter sous forme de métaphore. Et Stockhausen a frappé juste. En pleine "effervescence", alors qu'on nous diffusait en boucle sur toutes les chaînes ces mêmes images, que toutes les émissions, tous les journalistes, présentateurs, personnalités du show-business se succédaient pour faire part de leur consternation... voilà que surgit cette petite phrase. Qui n'est pas de la provoc' gratuite, mais une véritable mise en abime de ce qui se déroulait devant nos yeux, de ce qui a pu motiver les terroristes, de ce qu'au fond, on ne pouvait que ressentir. Car il y a des centaines de scénarios possibles pour un attentat, et celui choisi par Al-Qaïda a été le plus spectaculaire, télégénique et cinématographique que l'on puisse imaginer, des avions percutant de gigantesques buildings. Et malgré le choc, la douleur, la compassion, la rage, la tristesse et l'effarement qu'on a pu tous ressentir à ce moment, on ne peut nier qu'il y a eu de la fascination. Car ces images sont fascinantes. Elles ont captivé la planète entière, ont donné l'impression que le réel devenait fiction (et inversement), que l'on assistait "pour de vrai" à une super-production hollywoodienne, que le monde ne serait plus jamais le même et basculait vers un... "ailleurs". Irréel, un des mots que l'on a sans doute le plus entendu à propos de ces attentats et de ces images. Il ne s'agit bien évidemment pas de considérer Al-Qaïda comme une troupe de théâtre d'avant-garde et le "11 Septembre" comme le happening ou la performance la plus grandiose de l'histoire de l'art... mais simplement de ne pas perdre de vue cette fascination qui "ne se dit pas" mais qui est bien réelle. Un film, un livre sur un type normal et sympa qui vit une vie normale et sympa, sans tensions, sans le moindre drame, sans qu'il ne se passe rien d'exceptionnel... ça intéresse qui ? Nous sommes tous accros aux excitants, aux émotions fortes, et l'art nous fournit nos doses régulières. La phrase de Stockhausen est monstrueuse... comme nous le sommes, tous. Pourquoi Stockhausen n'a pas assumé cette phrase ? Peut-être ne l'a-t-il pas proncé... mais peut-être aussi a-t-il saisi qu'elle ne serait jamais comprise et qu'elle renvoie à une part de nous que nous ne pouvons assumer...

Stockhausen créait depuis une soixantaine d'années, mais un des compositeurs majeurs de ces 100 dernières années bien vivant, ça n'intéressait pas les grands médias. Un individu "normal" a très bien pu passer ces 30 dernières années sans n'avoir jamais entendu parler de Stockhausen. Sauf à deux occasions : sa phrase sur le 11 Septembre, et sa mort (d'ailleurs, je parle moi aussi de Stockhausen seulement au moment où il vient de mourir). Ce qui, en fin de compte, illustre parfaitement ce que l'on peut lire derrière son si terrible propos.

Mais pour terminer sur une note plus positive... l'essentiel, sa musique, avec un extrait de Kontakte oeuvre mixte pour électronique et instruments (la vidéo est celle d'un internaute) :





  
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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 10:54
                8

1.
El-P - I'll Sleep when you're dead   8,4
2. Panda Bear - Person Pitch 8,1
3. Amon Tobin - Foley Room 8
    Marissa Nadler - Songs III Bird on the Water  8
    Public Enemy - How You sell soul... 8


               7

6. Dälek - Abandoned Language 7,9
7. Keren Ann - Keren Ann 7,9
8. Andrew Bird - Armchair Apocrypha 7,7 
9. Grinderman - Grinderman 7,5
    Amy Winehouse - Back to black 7,5
    The Field - From here we go sublime 7,5
12. The Besnard Lakes - Are the dark horses 7,4
      Florent Marchet - Rio Baril 7,4
14. The White Stripes - Icky Thump 7,3
15. Elliott Smith - New Moon  7,2
      LCD Soundsystem - Sound of Silver 7,2
17. The National - Boxer 7,1
18. Feist - The reminder 7
      Low - Drums and Guns 7
      Arcade Fire - Neon Bible 7


               6

21. Of Montreal - Hissing Fauna, are you the destroyer ? 6,9
22. Wilco - Sky blue sky 6,8
      Blonde Redhead - 23   6,8
24. Brett Anderson - Brett Anderson   6,7
25. Battles - Mirrored 6,6
      Arctic Monkeys - Favourite Worst Nightmare 6,6
27. The Bishops - The Bishops 6,6
28. Black Rebel Motorcycle Club - Baby 81 6,5
      The Good, The Bad and the Queen - The Good...  6,5
      The Long Blondes - Someone to drive you home 6,5
      Bright Eyes - Cassadaga  6,5      
32. !!! - Myth Takes  6,3
      Björk - Volta  6,3
34. Kings of Leon - Because of the Times 6,2

      Justice - T  6,2
      Queens of the Stone age - Era Vulgaris 6,2 
37. Kaiser Chiefs - Yours truly Angry Mob  6,1
      Interpol - Our love to admire 6,1
39. Nine Inch Nails - Year zero 6
      Jay-Jay Johanson - The Long Term Physical... 6

  
              5

41. Marilyn Manson - Eat me, drink me 5,9 
42. Timbaland - Presents Shock Value 5,6
      Klaxons - Myths of the Near Future 5,6
44.  Modest Mouse - We were dead before the ship even sank  5,5
     Editors - An End has a Start  5,5
46.Clap Your Hands Say Yeah - Some Loud thunder 5,4
     CocoRosie - The Adventures of Ghosthorse and Stillborn  5,4
48. The Rakes - Ten new messages 5,3
49. Smashing Pumpkins - Zeitgeist 5,1
50. Just Jack - Overtones 5,1
51. Chemical Brothers - We are the Night 5


              4

52. Mika - Life in Cartoon Motion 4,9
53. Norah Jones - Not too late 4,5
54. Air - Pocket symphony 4,3
55. Carla Bruni - No Promises 4,2
56. The Stooges - The Weirdness 4,2
57. Bloc Party - A Weekend in the city 4,1


              3

58. Patrick Wolf - The Magic Position 3,5

                     2

59. Maximo Park - Our Earthly Pleasure 2,8
60. Plasticines - LP1  2,2



Les blogs qui participent au classement (et leur album de l'année) :

Systool :    El-P - I'll Sleep When you're Dead

Alernative Sound :  Akron/Family - Love is Simple

Le Golb  : Bright Eyes - Cassadaga

7and7is      QOTSA ; Florent Marchet

Classe ou Crasse : Arcade Fire - Neon Bible

Guic'the old :      Eiffel -Tandoori

Lyle

Le Chant de la Sirène : Amy Winehouse - Back to Black

Le Bal des Vauriens :   La Maison Tellier - Second Souffle

Arbobo :    PJ Harvey - White Chalk

Rxqueen

Chroniknroll

Kamunke

Kill Me Sarah

Les insectes sont nos amis LCD Soundsystem - Sound of Silver

Là où dort le chat noir...

Jazz, Blues & co

Happy Few

Tweek

Et... le mien :     Amon Tobin - Foley Room


Participent aussi au classement, bien évidemment, les habitués (Jdm, Olive, Christian, Caïus...)


Si vous voulez rejoindre les blogs participants, lisez cet article pour comprendre la notation et les conditions. Vous pourrez bien entendu noter tous les albums déjà classés, mais prière de mettre vos notes dans le dernier article du classement (donc celui-ci), pour faciliter mes comptes. 

Cinq nouveaux albums à noter  :

PJ Harvey - White Chalk (ma note : 8,5)

Spoon - Ga Ga Ga Ga Ga  (8)

Tomahawk - Anonymous (7)

The Young Gods - Super Ready Fragmente (5,5)

Eiffel - Tandoori (5,5)

Vous pouvez écouter la quasi-intégralité de l'album d'Eiffel sur Deezer, suffit de taper Tandoori... idem pour l'album de Spoon (que je recommande chaleureusement), en tapant Spoon Ga Ga...





A suivre... (mais ne les notez pas maintenant) :

Liars - Liars
Akron/Family - Love is Simple
Kula Shaker - Strangefolk
Black Francis -
Bluefinger
U.N.K.L.E. - War stories

Les albums de 2007

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 13:23

Folk-rock        Universal Island - 24/09/2007 ****


pj-harvey-white-chalk.jpg














White Chalk... une aubaine pour les critiques. Aucun risque de se trouver face à l'angoisse de la page blanche. Un album original, très différent de son prédécesseur (et même de tous les précédents albums de PJ)... au lieu de perséverer dans ce qui a fait son style, elle en prend le contre-pied : ambiances et chants éthérés loin de la rugosité et de la hargne, univers très "folk anglais onirique" plutôt que blues-rock teigneux et terrien, piano et broken harp préférés aux guitares et batteries rock. Facile, donc, de s'étendre sur les nouveaux instruments, nouvelles ambiances, l'évolution de son chant, d'établir des comparaisons, de louer son audace et sa créativité. 

Donc, Polly Jean, au nom de tous ceux qui écrivent sur la musique... mille merci !

Mieux encore, PJ donne de la matière à ceux qui ont un regard psychologique ou sociologique de la musique. Qui auraient de quoi se perdre dans d'interminables débats et de s'étriper sur le sens de l'album.

Pour un psychologue... c'est un album formidable et particulièrement émouvant. PJ assume enfin totalement sa féminité. Lorsqu'elle a débarqué de sa campagne pour conquérir le monde du rock au début des années 90, c'était un garçon manqué, terne, mal (mâle ?) dans sa peau, tourmenté à l'excès, qui jouait une musique rêche et torturait sa guitare et sa voix (4-track demo). La sortie de To Bring You my Love marquait déjà une évolution notable : elle ne renie plus sa féminité et sa sensualité, même si elle restera dans un cadre rock et ne renoncera pas à la hargne... jusqu'à ce White Chalk. Ici, plus aucune trace de rage, finies les distortions, les batteries rentre-dedans, place à des instruments plus "féminins", un chant fragile et aérien, des atmosphères délicates et rêveuses. Elle berce, elle caresse... la tendresse n'est plus un gros mot chez PJ. Elle est passée de garçon manqué à fille sexy, indomptable et volontaire... elle revient en femme douce et réservée. La pochette et l'évolution de son look sont à ce sujet éloquentes. Après avoir connu une PJ en jean et blouson de cuir, puis une Polly Jean provoquante en jupes très courtes, décolletées, couleurs voyantes... voilà Miss Harvey, une jeune femme qui n'a plus besoin d'en faire trop dans la négation ou l'exposition de sa féminité. Elle est en paix avec elle-même, n'a plus à  rejetter ou allumer les hommes, et son album le confirme. Pas le genre d'album qui accroche irrésistiblement à la première rencontre par de gros effets, mais un album qui demande de l'attention pour en saisir la subtile et profonde beauté.
La note du psychologue :10/10

Pour un sociologue... cet album est une grande déception. Immense, même, quand on pense à tous les espoirs fondés en PJ. Une régression totale et un sinistre constat d'échec. Un des albums les plus réactionnaires de l'histoire du rock. Rien que ça.  Car PJ Harvey a tant représenté... la preuve qu'une frêle jeune femme pouvait être plus rock et vindicative que des machos gonflés de testostérone. La preuve qu'une jeune femme pouvait faire du rock, et du bon, sans jouer la "bitch". Bien sûr, il y a eu Janis Joplin et Patti Smith avant elle... mais on pensait tenir en PJ Harvey une artiste des plus talentueuses capable de reprendre le flambeau après des années 80 dominées par le vidéo-clip, où les femmes ont essentiellement tenu le rôle de fantasme et d'objet sexuel. PJ a un peu déçu avec son virage "sexy" et aguicheur, mais elle restait insoumise, indocile et rock'n'roll. Avec White Chalk, nous voilà revenu loin en arrière. On passe du XXI° siècle au XIX°, oubliant le XX° et les luttes féministes. XIX° siècle - celui de sa nouvelle tenue - une des périodes les plus obscures pour les femmes où - pour aller vite et caricaturer - une jeune fille se devait d'être prude, virginale, discrète, diaphane, soumise avant de devenir une bonne épouse, une bonne maîtresse de maison et une mère dévouée. C'est exactement ce que dit la pochette, Miss Harvey y est assise, passive, figée dans sa chaste robe blanche, attendant sans doute qu'on lui donne l'ordre de pouvoir s'exprimer ou faire le moindre mouvement... il ne lui manque plus que les aiguilles à tricoter.
Pas question pour une femme du XIX° d'écrire des symphonies puissantes et fracassantes, elle doit s'en tenir à l'image qu'on attend d'elle et déplacer avec grâce ses jolis petits doigts fins sur un piano. Ce n'est pas autre chose que fait PJ Harvey sur White Chalk, elle renonce au bruit, à la fureur, à la rage, se range à une certaine idée de la femme qui ne serait que douceur, élégance, retenue, une femme sentimentale, mélancolique et rêveuse.
Triste constat d'échec, car si une des artistes qui a le mieux incarné la femme libre capable de battre les hommes sur leur propre terrain en vient à se rêver en femme du XIX°... cela voudrait donc dire qu'elle allait "contre sa nature" et a su retrouver petit à petit, avec cet album comme aboutissement, "l'éternel féminin". Comme si, après des errances et expériences diverses, une femme, au bout du compte, ça doit être "ça"....
La note du sociologue : 0/10

Tout cela, bien évidemment, ce ne sont que des points de vue, des interprétations. Plausibles, peut-être, mais on ne peut en aucun cas appréhender la musique uniquement par leurs biais. Car l'essentiel, c'est que White Chalk est un très bel album. Polly Jean Harvey est une artiste passionnante, qui peut bien s'incarner en ce qu'elle veut, explorer les facettes de sa personnalité qui lui plaisent, évoluer comme elle l'entend. Tout ce qui compte, c'est qu'elle continue à nous enchanter, nous transporter, nous étonner, qu'elle ait toujours autant de style et garde intacte son inspiration, peu importe où elle la dirige. Après, chacun peut bien s'amuser à y lire ce qu'il souhaite... 

Donc... la note du type qui aime bien les digressions psychologico-sociologiques mais fait passer le style et le plaisir de la musique avant le reste : 8,5/10

Et... pourquoi s'emmerder à chercher des arguments, interprétations, explications, alors qu'il suffit tout simplement de s'abandonner à une des plus belles voix de ces 20 dernières années. La preuve irréfutable en image et en son : 

PJ Harvey - Grow Grow Grow :

 

 

Le single : When under Ether 

Chaque fois que j'entends ce single, je ne peux m'empêcher de penser à To have and to hold de Depeche Mode... deux mélodies très proches : 


Depeche Mode - To have and to hold





PJ Harvey - White Chalk

1. The Devil
2. Dear Darkness 
3. Grow grow grow
4. When under ether
5. White Chalk
6. Broken Harp
7. Silence
8. To Talk to you
9. The piano
10. Before departure
11. The mountain

Excellente chronique de l'album chez
arbobo
Plus courte - mais pas anecdotique pour autant - la chronique de  Thom

Compte-rendu du concert de PJ au Grand Rex, sur 7 and 7 is 
Celui d'arbobo 


Acheter White Chalk sur priceminister

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