Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Playlist 2024

Classements d'albums

22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 00:24

  Liste améliorée et remise à jour sur cette page

 

 






Les albums ci-dessous sont d'autres très grandes références dont plusieurs auraient très bien pu figurer dans la
première sélection... mais il fallait faire des choix…

 

BOB DYLAN

Bringing it all back home (1965) Folk-rock

Blonde on blonde (1966) Folk-rock 

 

THE BEATLES

Help (1965) Pop-rock

Meilleur album de la première période des Beatles. Avec le célebrissime Yesterday.

Abbey road (1969) Pop-rock

Autre grand chef-d'oeuvre des Beatles. Avec notamment Come together, I want you, Here comes the sun, Because... Ecrire une seule de ces perles pop-rock aurait été exceptionnel pour la plupart des groupes pop-rock...

 

THE BEACH BOYS

Pet Sounds (1966)

 

JAMES BROWN

Live at the Apollo Vol. II (1967) Rhythm'n'blues

Album "mythique"et seul album live véritablement indispensable.

 

PINK FLOYD

The piper at the gates of dawn (1967) Pop-rock

Premier album de Pink Floyd, et celui que préfèrent les puristes. Pourtant, mis-à-part, Astronomy domine, les titres de l'album n'ont rien du style si caractéristique du groupe. Des morceaux pop plutôt enlevés, amusants et psychédéliques, mais pas de longues plages planantes ni d'expérimentations sonores à la hauteur de celles des albums qui suivront. Reste tout de même un des albums emblématique de l'histoire du rock.

The Wall (1979) "Opéra-rock"

L'autre grand opéra-rock, avec Tommy, sorti 10 ans après, mais sûrement le chef-d'oeuvre du genre. Album intelligent, complexe, paranoïaque et tourmenté. Un grand classique de l'histoire du rock.

  

JIMI HENDRIX

Are you experienced? (1967) Rock

 

THE ROLLING STONES

Beggars Banquet (1968) Rock

Sticky fingers (1971) Rock 

 

THE WHO

Tommy (1969) "Opéra-rock"

Premier opéra-rock à succès de l'histoire (le véritable premier est l'excellent mais trop méconnu S-F Sorrow des Pretty Things). Au-delà de la "curiosité" qu'il représente et de son originalité, un grand album, malgré quelques faiblesses.

Who's next (1971) Rock

Le plus gros succès des Who et un des incontournables de l'histoire du rock..

 

KING CRIMSON

In the court of the crimson king (1969) Rock progressif

Exigeant, expérimental, novateur, intelligent, King Crimson est un des groupes les plus passionnants. Très grande maîtrise et technique des musiciens, mélange réussi d'éléments rock, jazz et classique... Ce premier album, fondateur, est une grande réussite. Sans doute même le meilleur de tout le rock progressif à venir. In the wake of Poseidon, Lizard et Red sont aussi remarquables.

 

THE STOOGES

The Stooges (1969) Rock

Fun House (1970)

Raw Power (1973)

Précurseurs du punk, les Stooges, dont Iggy Pop est le chanteur charismatique et halluciné, sont un des groupes phares du rock, même s'ils sont peu connus du grand public. The Stooges est leur premier et contient l'emblématique I wanna be your dog.

 
FRANK ZAPPA

Hot Rats (1969)

LED ZEPPELIN

II, III et IV (1970-1971) (Hard-) Rock

 

PRETTY THINGS

Parachute (1970) Pop-rock

 

 CAPTAIN BEEFHEART & HIS MAGIC BAND

Trout Mask Replica (1970)

 

MARVIN GAYE

What's going on (1971) Soul

Si ce n'est le meilleur, un des joyaux du genre.

 

SERGE GAINSBOURG

L'histoire de Melody Nelson (1971) Pop-rock

Loin, très loin au-dessus de ce qui se fait en France... L'influence de cet album visionnaire sur beaucoup des groupes anglo-saxons majeurs des années 90 est remarquable. Alors que la plupart des chanteurs français singent de façon grotesque les anglo-saxons, Gainsbourg en précède bon nombre d'une vingtaine d'années avec Melody Nelson...


THE DOORS

L.A. Woman (1971) Rock

Dernier album des Doors, avec le magnifique Riders on the storm.

  

DAVID BOWIE

Hunky Dory (1971) Pop-rock

Beaucoup de très grands albums de Bowie, mais celui-ci, son 3°, fusionne avec originalité intelligence, cohérence et élégance pop, rock, cabaret et music-hall. Sans parler de sa voix unique. Grand classique.

Ziggy Stardust (1972) Pop-rock ("glam-rock")

Heroes (1977)

1.Outside (1995)

Ziggy Stardust et Aladdin Sane sont, avec Hunky Dory, les autres chefs-d'oeuvre de la première période de Bowie. Heroes et Low sont les deux albums majeurs de sa période Berlinoise et de sa collaboration avec Brian Eno et 1. Outside est tout simplement un des meilleurs albums mariant rock et musiques électroniques.

 

NEIL YOUNG

Harvest (1972) Folk-rock

Superbe album, qui réussi l'exploit de combler les fans de rock et de folk les plus exigeants ainsi que les amateurs de "tubes". Le Nevermind folk-rock des années 70... S'en priver serait une erreur.

 

BOB MARLEY

Catch a fire (1972) Reggae

 

LOU REED

Transformer (1972) Rock

Berlin (1973)

De ces deux albums "cultes" de Lou Reed, Berlin est le meilleur. Crépusculaire, profond, cohérent... Un très grand disque.

 

MAGMA

Mekanik Destruktiw Kommandoh (1973) Rock progressif

Köhntarkosz (1974) Rock progressif

Un des rares groupes français de l'histoire qui ne soit pas un mauvais clone de groupes anglo-saxons et qui ait inventé un style (et un langage: le "kobaïen"). Musique très exigeante et originale, mais dont la dureté de la langue peut en rebuter plus d'un. MDK est l'album qui a révélé Magma, mais écoutez aussi Köhntarkosz, postérieur mais peut-être encore plus étonnant et réussi.

  

ROBERT WYATT

Rock bottom (1974) "Rock-progressif"

Aucun véritable esthète ne peut l'ignorer. Tout simplement sublime et unique. Si vous pensez que le raffinement sans manièrisme et la subtilité n'appartiennent qu'aux compositeurs classiques, précipitez-vous sur ce chef-d'oeuvre pour réviser votre jugement.

 

PATTI SMITH

Horses (1975) Rock

Album indispensable, dans la lignée de Dylan et du Velvet et anticipant déjà le mouvement punk à venir.

 

THE CLASH

London Calling (1979) Punk

"Mythique" et indispensable pour tout fan de rock qui se respecte. Mélodies accrocheuses et efficaces, énergique mais contrairement à l'essentiel de la production punk, l'album est très riche et n'a pas vieilli. Plus festif et moins radical que Nevermind the bollocks des Sex Pistols.

 

JOY DIVISION

Unknown Pleasures (1979)

Closer (1980)


TOM WAITS

Swordfishtrombones (1983)

Rain Dogs (1985) Rock

Beaucoup de grands albums chez Tom Waits. Rain Dogs est idéal pour le découvrir, Swordfishtrombones pour approfondir. 

 

THE SMITHS

The Queen is dead (1986) Pop-rock

 

PUBLIC ENEMY

It takes a nation of millions to hold us back (1988) Rap

Un album révolutionnaire et une grande claque.

 

SONIC YOUTH

Confusion is sex (1982) Rock indépendant

Daydream nation (1988)

Goo (1990)

Dirty (1992)

Difficile de choisir un album de Sonic Youth plutôt qu'un autre. Sans n'avoir jamais sorti un album largement supérieur aux autres ou totalement emblématique (quoique Daydream Nation est souvent cité comme leur plus abouti), ils ont su garder un haut niveau de qualité sur presque toutes leurs productions. Mes recomandations: Confusion is Sex, leur indispensable et apocalyptique premier album, Bad moon rising, Daydream Nation, Goo, Dirty, Experimental jet set, trash and no star (peut-être le plus accessible, sans concessions pour autant) et Sonic Nurse, leur dernier, très réussi.

 

NICK CAVE

Tender Prey (1988)

Let Love In (1994)

No more Shall we part (2001)

Tender prey est l’album " charnière " de Nick Cave. Entre le Nick Cave sombre, sauvage et tourmenté, et le Nick Cave " crooner ". Moins torturé que ses précédentes productions, mais toujours très noir et rageur, avec quelques superbes ballades annonçant celles de The Good Son, et un morceau d’anthologie, The Mercy Seat. Mais si vous ne deviez en avoir qu'un, je vous conseillerais Let Love In. Ne serait-ce que pour le génial Red Right Hand...

 

PIXIES

Doolittle (1989) Rock indépendant

Les Pixies et Sonic Youth sont les 2 groupes phares du rock indépendant. Festive (et donc beaucoup moins expérimentale et torturée que celle de Sonic Youth), leur musique est particulèrement efficace. Mais si vous recherchez avant tout l'intelligence, le raffinement, la subtilité et la profondeur, cet album ne vous parlera que peu.

 

MASSIVE ATTACK

Blue lines (1991) Trip-hop

Premier album de Massive attack et coup de maître. Invente un style qui marquera profondément la musique à venir. Dommage que les journalistes n'aient pu trouver de meilleur nom que celui de "Trip-hop" pour définir leur style. Sensuel et sombre, "groovy" et planant. Le plus "soul" des albums de Massive Attack. Imparable, révolutionnaire et déjà un grand classique.

100th Window (2003)

Quelque peu sous-estimé à sa sortie, 100th Window se révèle avec le temps être un des albums les plus étonnants de ces dernières années. Hypnotique, désincarné, clinique, glacial, livide, éthéré; il explore en profondeur et sans concessions les territoires découverts par son illustre prédécesseur, Mezzanine. Comme Radiohead, et à contre-courant d'une époque qui valorise la célébrité à tout prix, Massive Attack n'a pas choisi la voie de la facilté, mais celle de l'exigeance esthétique. Préférer accomplir un véritable travail artistique et dérouter le public quand le statut de "star" vous tend les bras est tout à l'honneur de ces deux groupes loin devant leurs nombeux clones..


PJ HARVEY

Dry (1992) Rock indépendant 

To Bring You my Love (1995)

Dry et To bring you my love sont deux albums qui ont fait date, mais je recommande particulièrement son dernier Uh Huh Her, son plus abouti et réussi à mon sens (avis que tous ne partagent pas).

 


WU-TANG CLAN

Enter the Wu-Tang (36 chambers) (1993) Rap

Trois albums de rap sont vraiment indispensables et "historiques" : It takes a nation... et Fear of a black planet de Public Enemy, ainsi que ce premier album du Wu-Tang Clan.

 


JOHNNY CASH

American recordings (1994)

Chronique de Walk the Line 



JEFF BUCKLEY

Grace (1994) Rock

Tout est dans le titre. Une voix sublime, des chansons inspirées, des reprises transcendées, un lyrisme jamais pompeux... une perle rare.

 

PORTISHEAD

Dummy (1994) Trip-hop

Portishead (1997)

Avec Massive Attack et Tricky, Portishead est ce que le trip-hop a créé de mieux. La voix de Beth Gibbons est une des plus belles, émouvantes, et déchirantes, qui soit. Sur une rythmique "trip-hop", des orchestrations "cinématographiques" inspirées de Morricone ou John Barry.

Si vous aimez la mélancolie, vous vous plongerez avec bonheur et délice dans ces deux magnifiques albums.

 

RADIOHEAD

The bends (1995)

Kid A (2000)

Hail to the thief (2003)

Si l'on excepte leur très quelconque premier album, Pablo honey (avec pourtant leur plus gros tube, Creep), tous les albums de Radiohead sont des incontournables du rock actuel. The Bends n'est pas aussi expérimental que les derniers, mais constitue une remarquable collection de chansons pop-rock sensibles, intenses et captivantes. Après OK Computer, alors qu'ils auraient pu se contenter de continuer dans un format pop-rock exigeant mais accessible au grand public, ils ont su innover, se lancer dans des expérimentations qui en ont dérouté beaucoup, et placé l'exigeance artistique au-delà du succès.

 

TRICKY

Maxinquaye (1995) Trip-hop

Un des tous meilleurs albums des années 90. Dans la veine de Massive Attack (avec lesquels Tricky a collaboré à ses débuts). Sombre, planant, "enfumé"... avec de très belles voix féminines et celle, inquiétante, fascinante et unique de Tricky.

 

BJORK

Post (1995)

Medulla (2004)

Une voix unique, une passion pour les expérimentations sonores (telles celles de Stockhausen), Björk est une artiste à part. Débuter par le très beau et foisonnant Post avant de vous lancer dans le fascinant Medulla (où la voix est quasiment le seul instrument).


SCOTT WALKER

Tilt  (1995) OVNI

Pas à mettre entre toutes les oreilles, mais pour ceux qui aiment les albums fous, exigeants et aventureux, c'est un trésor des plus précieux.

 

ALPHA

Come from heaven (1997) Trip-hop

Un petit bijou. Qui répond parfaitement à son titre. Rythmiques jazzy très "soft" et sensuelles, orchestrations subtiles, voix et mélodies délicates et délicieuses. Planant, cotonneux, suave... Rarement le mot "volupté" aura aussi bien été illustré musicalement.

A écouter aussi, du même groupe, Stargazing.

 

AMON TOBIN

Bricolage (1997) Electro

Permutation (1998)

Out from out where (2002)

Un des plus grands créateurs de paysages sonores. Mélange complexe, subtil, intelligent et très inspiré d'électro, de drum'n'bass, de jazz, de trip-hop, de musiques "atmosphériques" etc... Tour à tour intense, déjanté, planant, profond, ludique, avec un travail sur le son et les enchevêtrements de son hors du commun.

 

APHEX TWIN

Druqks (2001) Electro

A déconseiller aux oreilles sensibles. Une orgie sonore dantesque, déstructurée, schizophrénique mais jubilatoire quand on accepte de s'y abandonner. Un des artistes les plus passionnant et déroutant de ces 20 dernières années. 


QUEENS OF THE STONE AGE

Songs for the Deaf (2002) Rock 

 

J’attends de me faire incendier par tous ceux qui regrettaient déjà de ne pas avoir vu leur album préféré dans la première sélection, et ne le voient pas ici non plus ! Puisqu’on est jamais si bien servi que par soi-même, je vais commencer en m’auto-flagellant pour ne pas avoir mis le superbe So tonight that I might see de Mazzy Star… 

Partager cet article
Repost0
18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 09:49

Film de James Mangold    2006

Le principal intérêt de la sortie de Walk the line en France, c'est de faire découvrir un " mythe " aussi important qu'Elvis aux EU, mais mille fois moins connu que le King par ici. Evidemment, il y a peu de chances que les français se ruent massivement pour voir la vie (enfin, une partie de la vie) de Johnny Cash au cinéma. Le film ne risque pas de faire autant d'entrées que les bronzés 3. Les EU ont Johnny Cash, on a les bronzés.. chacun ses mythes.

Cash est un mythe pour d'innombrables raisons. Sa voix et ses textes, bien sûr, le fait qu'il ait réussi à incarner la musique populaire américaine en mariant très simplement et naturellement le folk, la country, le rock, le gospel et le blues. Cash incarnait la musique américaine.. et le coeur de l'Amérique. En s'adressant aux taulards, aux marginaux, aux paysans, aux ouvriers, aux indiens, à tous ceux qui ne sont pas nés avec les dieux de leur côté, en étant leur voix, il était celle de tous les américains, de tous ces descendants des exclus de l'Europe. Johnny Cash a une indéniable dimension christique, et pas uniquement pour ses initiales. En France, on a aussi notre J-C qui oeuvre sans démagogie aucune au nom des démunis, qui a su faire sienne leur souffrance et mettre fin comme promis à la fracture sociale. Chacun sa croix, chacun son Christ...

Mais revenons-en au sujet.

Walk the line, sans être le film du siècle, est tout de même très réussi. La seule bonne excuse pour ne pas aller le voir est de ne pas aimer la musique de Johnny Cash. Ceux qui aiment " l'homme en noir " ne le manqueront pas, et ceux qui ne le connaissent pas combleront une lacune de taille en passant un agréable moment, selon l'expression consacrée.

Les deux acteurs principaux (Joaquin Phoenix en Johnny Cash et Reese Witherspoon en June Carter) crèvent l'écran. Joaquin Phoenix est bluffant dans la peau de Cash, mais aussi dans sa voix. Après, quelques inconditionnels de Cash trouveront sûrement à redire, certains estimeront que l'on caricature leur " prophète "... espérons juste qu'ils ne seront pas scandalisés au point de vouloir tout faire sauter.

A priori, prendre Ludwig van B. de Bernard Rose comme référence pour parler de Walk the Line peut sembler tiré par les cheveux. Pourtant, ces deux films ne sont pas si éloignés l'un de l'autre. Ils sont assez sobres, n'en font pas trop (contrairement aux excessifs Amadeus de Forman ou The Doors d'Oliver Stone), et se focalisent avant tout sur une histoire d'amour émouvante. Peut-être pour rendre plus aimables les sombres et torturés Beethoven et Cash. Pour permettre au spectateur lambda " d'apprivoiser la bête ". Ils se rejoignent aussi dans la mise en avant du père cruel lié à un épisode traumatisant de l'enfance, dans l'appesantissement sur la déchéance (alcool et drogues pour l'un, surdité et associabilité pour l'autre) et la " rédemption " par la musique : triomphe de la IXè Symphonie pour Beethoven, concert à la prison de Folsom pour Cash. Deux films qui ne révolutionnent pas le cinéma, mais qui ont le mérite d'être honnêtes et sensibles.

Cash et Beethoven... étrange comparaison, je l'admets. Ils partagent cependant le fait d'être des "statues du commandeur". Beethoven est la référence incontournable et indépassable pour tous les musiciens du XIXè, Cash l'est pour tous les musiciens américains, qu'ils jouent du folk, du rock ou de la country. Mais son influence s'étend bien au-delà des frontières américaines...  

Walk the line ne traite pas de toute la vie de Cash, préférant se concentrer sur les années 50 et 60 (avec une première partie retraçant les moments importants de sa jeunesse), et c'est peut-être pas plus mal ainsi. Car le Cash des années 70 et 80 n'a pas été très passionnant. Mais, du coup, il ne montre rien des années 90, pourtant une des périodes les plus créatives de Cash revenu, grâce à Rick Rubin, alors que personne ne l'attendait plus, avec des albums magnifiques. Le premier de cette " seconde vie ", American Recordings est peut-être son meilleur - toutes époques confondues. Un vrai trésor intemporel et inusable à consommer sans modération.

Une des qualités du film, c'est d'arriver à faire sentir la spécificité de Cash et de sa musique face aux rockeurs de l'époque (avec lesquelles il entretenait plutôt de bons rapports). La gravité, l'authenticité de Cash d'un côté, l'exubérance des show-men qu'étaient Jerry Lee Lewis et Elvis de l'autre.

Mais on peut regretter que ne soient pas suffisamment mis en avant ses textes, à part cette phrase qui fit couler beaucoup d'encre I've killed a man in reno, Just to watch him die, textes qui font de Cash le " père spirituel " de Dylan (il disait de Cash " Il est le plus grand des plus grands "). Dommage aussi que les relations très respectueuses et touchantes entre ces deux voix d'une Amérique profonde (dans les deux sens du mot, ce qui semble généralement inconciliable) n'aient pas été abordées. Enfin, on ne peut pas tout avoir, ne boudons pas notre plaisir...

I have a dream... comme disait l'autre. Un rêve où le prénom Johnny, en France, ferait instantanément penser à Cash, pas à l'autre pénible ersatz d'Elvis, devenu pathétique interprète de daubes obispiennes.. Obispo, lui-même ridicule caricature des Beatles. Comparer Halliday à Elvis ou Obispo aux Beatles, un sacrilège... dans ce cas Lorie, c'est Patti Smith, et Kyo, c'est Led Zeppelin. Mon rêve est en train de virer au pire des cauchemars.

L'anti-américanisme est un sport national en France. Faut dire qu'il est particulièrement simple à pratiquer tant l'Amérique nous offre de la matière. Mais sur certains plans, les français ont tout intérêt à faire profil bas. Johnny Cash et Bob Dylan d'un côté de l'Atlantique, Maurice Chevalier et Charles Trénet de l'autre...

Si vous ne connaissez rien à la musique de Cash, je conseille très vivement une nouvelle fois et en premier lieu American Recordings, puis un best of comme celui sorti dernièrement "Johnny Cash - Ring of fire The Legend of... ", et American III Solitary Man.

 

 

 

Extrait d' American Recordings : Thirteen

Facile à jouer, mais bien évidemment impossible de rivaliser avec Cash pour ce qui est du chant.

 Couplet :

Am   D Am   D    C Am (x2)

Refrain :

D  Am  D Am

D     C  Bm G  Am

Jouer le Am avec alternance du si et du do sur la corde de si.

 

Bad luck wind been blowin' at my back

I was born to bring trouble to wherever I'm at

Got the number 13 tattoed on my neck

When the ink starts to itch, then the black will turn to red

I was born in the soul of misery

Never had me a name

They just gave me the number when I was young

Got a long line of heartache, I carry it well

The list of lives I've broken reach from here to hell

Bad luck wind been blowin' at my back

I pray you don't look at me, I pray I don't look back

I was born in the soul of misery

Never had me a name

They just gave me the number when I was young

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 février 2006 3 15 /02 /février /2006 20:23

Rock indépendant       2004 - Mute

 Suite aux quelques réserves émises précédemment sur Drum’s not dead, il est nécessaire de revenir un instant sur un des meilleurs albums rock de ces… 50 dernières années (j’exagère à peine), They were wrong, so we drowned. A chaque génération, et ce depuis qu’Elvis est parti au service militaire, on a le droit à la même rengaine : " le rock est mort " On peut le penser quand on voit des ados aller voir U2 ou les Stones en concert avec leurs parents. Car l’essence du rock, c’est la révolte, l’excès, le rejet des conventions… pas de faire des chansons sympas qui s’écoutent en famille. Après, l’élégance, la subtilité, l’intelligence et la sensibilité ont aussi droit de cité dans le rock, cela peut donner de vraies merveilles (Jeff Buckley, Radiohead, Robert Wyatt etc…) Mais des merveilles loin du rock mainstream et consensuel à la U2, Dire Straits et compagnie… Le rock peut-être subtil, poétique ou violent et rageur, mais il demande un minimum de sens esthétique et d’audace. C’est pour cela que les groupes mous et consensuels, comme les groupes lourdauds et grotesques (cf. metal) sont si peu intéressants.


They were wrong… est un grand album car il porte haut les couleurs sombres d’un rock subversif et radical. C’est un véritable modèle du genre, un album irrécupérable par les médias, beaucoup trop… incorrect, malsain et venimeux. Un album qui ne vous veut pas du bien, qui préfère balancer des claques énormes plutôt que de caresser dans le sens du poil. L’écouter à fond, c’est vivre une expérience à la fois déroutante, terrifiante et jubilatoire. Il faut avoir entendu l’apocalyptique Hold Hands And It Will Happen Anyway et l’hypnotique et démoniaque We Fenced Other Houses With The Bones Of Our Own pour ne pas mourir idiot…
Comme slogan publicitaire, on aurait pu imaginer : "Le disque qui fait remonter ce qu’il y a de plus mauvais en vous !". Pas très vendeur, certes… mais véridique.

 

Dans le genre " sauvage, incantatoire, tribal, catharsistique, expérimental, sombre, torturé, sans compromis, dévastateur et nihiliste ", difficile de faire mieux… ou pire, pour les oreilles sensibles…

 

 

1. Broken Witch
2. Steam Rose From The Lifeless Cloak
3. Theres Always Room On The Broom
4. If Your A Wizard, Then Why Do You Wear Glasses?
5. We Fenced Other Houses With The Bones Of Our Own
6. They Don't Want Your Corn They Want Your Kids
7. Read The Book That Wrote Itself
8. Hold Hands And It Will Happen Anyway
9. They Took 14 For The Rest Of Our Lives
10. Flow My Tears The Spider Said

Partager cet article
Repost0