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Classements d'albums

4 mars 2006 6 04 /03 /mars /2006 14:27

Si les médias accueillent à bras ouverts ceux qui condamnent le p2p, ils ne laissent que peu s’exprimer ceux qui l’acceptent.

Le gouvernement a mis en ligne un blog (ici) pour soi-disant faire se rencontrer artistes, acteurs de l’industrie musicale et internautes afin de discuter de la loi DADVSI. En fait, cela ressemble plus à de la propagande qu’à de la démocratie participative. Comme je l’ai dit sur le site, c’est de la démocratie participative… à sens unique puisque nous participons, mais eux ne réagissent pas à nos commentaires. Donnedieu de Vabres a osé dire dans les médias que les avis des internautes étaient partagés, qu’il y avait quasiment autant de pour que de contre, alors qu’il suffit de lire les commentaires pour se rendre compte de l'unanimité contre la loi DADVSI, et contre les DRM. De plus, il y a de nombreux petits clips d’artistes récitant le discours imposé par leurs patrons, clips sur lesquels il est impossible de poster un commentaire, comme si les imbécillités qu’ils profèrent ne souffraient pas la contestation (et la palme de l’imbécillité, même si la concurrence est rude, revient à Nolwenn Leroy).

Mais tous les artistes ne tiennent pas ce discours formaté, tous ne voient pas la musique uniquement par le prisme de leur portefeuille. Ceux-là prennent des risques, osent se mettre à dos une grande partie de leur milieu. Il faut donc les soutenir et les féliciter (si vous avez d’autres noms, laissez-les moi dans les commentaires avec un lien si possible):

Jazz :

Steve Coleman : Un des tous premiers à défendre le partage de musique  

Janis Ian : Une diatribe virulente et argumentée contre l’interdiction du téléchargement gratuit de musique sur Internet, par une artiste américaine, Janis Ian

 

Pop - rock - variété - electro etc...

Franz Ferdinand

Amon Tobin

Benjamin Biolay : On ne me vole en rien en téléchargeant

Dominique A : Le téléchargement est une aubaine pour les petites structures (même article)

Des " grosses pointures "

Public Enemy

50cent

Robbie Williams

George Michael : il a décidé de diffuser ses prochaines productions uniquement par le p2p et les réseaux gratuits, estimant qu’il a déjà suffisamment gagné d’argent !

 

Nouveaux groupes

Rapaces (rap) : Batir un pôle du rap anti-marchand (voir le communiqué n°12)

Enhuma (rock) : http://www.enhuma.fr/

Terpacific

Et tous les artistes sur musique-libre.org, jamendo...

14000 artistes ont signés la pétition de l’ADAMI en faveur de la licence globale, mais beaucoup n’osent pas trop l’ouvrir publiquement (ou ne sont pas relayés par les médias). Je n’ai pas fait de recherches sur les " petits " groupes favorables au p2p, mais si vous en connaissez, si vous en faites partie, envoyez-moi un commentaire avec, si possible, un lien vers leur site et leurs déclarations, que je les ajoutent à ma liste)

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3 mars 2006 5 03 /03 /mars /2006 14:53

Suite au lobbying des Majors, les producteurs et marchands d'eau en bouteille montent aussi au créneau et décident d'aller intriguer en haut lieu pour faire interdire la diffusion gratuite... d'eau du robinet !

En effet, la possibilité pour tous d'avoir accès gratuitement, sans même sortir de chez soi, à de l'eau, représente un énorme manque à gagner et une concurrence tout à fait déloyale !

Le problème est identique. La qualité sonore des mp3 et la qualité de l’eau du robinet sont moindres que celles du CD et de l’eau en bouteille. Mais les différences n’étant pas immenses, beaucoup préfèrent la facilité et la gratuité.

Les marchands d’eau s’insurgent aussi contre ces cafés, bars, restaurants où, en toute impunité, il est possible de se faire servir GRATUITEMENT de l’eau du robinet alors qu’y sont vendus des bouteilles de Volvic, d’Evian, de Contrex….

Ils reconnaissent tout de même qu’il n’est pas très pratique de se doucher avec leurs bouteilles, qu’il faut en vider plusieurs dans des casseroles que l’on doit faire chauffer avant de s’en asperger… Ils ne désirent pas supprimer la possibilité que l’eau arrive directement dans chaque foyer, mais pensent que tout cela doit être un peu mieux contrôlé. En prenant exemple sur les DRM (mesures de protections sur les CD), ils vont obliger à ce que la fourniture d’eau soit considérablement réduite, laissant à chaque foyer juste de quoi prendre une douche par jour et par personne, et réfléchissent actuellement à un moyen de rendre imbuvable l’eau qui ne provient pas de leurs bouteilles.

Certains diront : ce n’est pas comparable, l’eau est un besoin vital, pas la musique… ceux-là ne savent pas ce qu’est la passion de la musique, qu’elle est pour beaucoup aussi importante que l’air qu’on respire et l’eau que l’on boit. A toutes les époques, dans toutes les sociétés, civilisations, sur tous les continents, la musique a accompagné l’humanité. Elle s’est toujours montrée indispensable, essentielle, vitale… pas les majors.

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22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 23:27

    
Liste améliorée et remise à jour sur cette page

     Les albums présentés ici sont " les grands classiques ", des références incontournables esthétiquement déterminantes dans l’histoire du rock.

Pas de rock des années 50, car les chansons priment sur les albums (considérés plutôt comme des collections de singles). Mais il est vrai que de ne pas avoir de Chuck Berry, Elvis ou Johnny Cash, ça fait un peu tâche...

 

 BOB DYLAN

Highway 61 revisited

1965 - Columbia

Deuxième album "électrifié" de Dylan, qui prouve que le rock n'est pas incompatible avec l'intelligence et la poésie. Incontournable, comme le précédent, Bringing it all back home et le suivant, Blonde on blonde. Difficile de faire un choix entre les trois, mais Highway 61 est tout de même absolument indispensable. Un tube énorme, Like a Rolling Stone, qui est pourtant loin d'être le meilleur morceau de cet album quasi-parfait.

 

THE BEATLES

Impossible, ici, de négliger un de ces trois albums mythiques des quatre de Liverpool

 

Revolver

1966 – EMI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sgt Pepper's lonely hearts club band

1967 - EMI  

 

 

 

 

 

 

 

 

White album

1968 - EMI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

THE DOORS

The Doors

1967 - Elektra, WEA

Intelligent, habité, poétique, théâtral, subversif... avec pour chanteur rien de moins qu'un des plus grands mythes de l'histoire du rock. Cet album, leur premier, contient deux de leurs plus grands succès: Break on through et Light my fire, mais aussi et surtout The End, fascinant et unique "trip" hypnotique.

 

 

THE VELVET UNDERGROUND & NICO

The Velvet Underground

1967 - Polydor

Echec commercial à sa sortie, mais depuis reconnu à juste titre comme un des plus influents et importants de l'histoire du rock. En dehors d'un intérêt évident pour les drogues et l'expérimentation, le Velvet est totalement à contre-courant du mouvement hippie. Ou comment rendre les bas-fonds New-Yorkais sordides plus attrayants que l'Inde rêvée par les babas-cool.

 

 

JIMI HENDRIX

Electric Ladyland

1968 - Reprises

Hendrix a révolutionné le jeu de guitare, le "son" du rock et parvient même à réaliser l'exploit, pour un musicien de rock, d'être admiré par les jazzmen. Comme Led Zeppelin, il part du blues pour créer une musique intense, énergique, frénétique et virtuose qui donnera naissance au hard-rock. Mais aucun des groupes de hard qui suivront ne seront à la hauteur de ces deux "monstres sacrés".

 

 

LED ZEPPELIN

I

1969 - Atlantic

Les 4 premiers albums de Led Zep sont tous excellents et se valent. Les albums II et IV contiennent deux morceaux " mythiques ", Whole lotta love et Stairway to heaven. Mais je leur préfère l’immense Dazed and Confused, présent sur celui-ci, premier " vrai " morceau de hard-rock, et toujours inégalé à ce jour. Tout ce qui constitue le style de Led Zeppelin, décisif dans l’histoire du rock, est déjà dans ce premier album essentiel.

 

 

THE ROLLING STONES

Exile on main street

 

1972 - Virgin

Pas le plus facile d'accès des Stones (le célébrissime Sticky fingers est plus accrocheur), mais le plus abouti et esthétiquement convaincant.

 

 




PINK FLOYD

The dark side of the moon

1973 - Harvest Rock

Enorme succès commercial pour un album " révolutionnaire ". Travail sur le son de loin supérieur à ce qui existait auparavant (On the run, 1er morceau de "techno" 15 ans avant tout le monde, l'intro de Time...), tube imparable (Money), mélodies pop finement ciselées, accrocheuses, efficaces, élégantes et ambiances planantes... Plus lisse, accessible et moins tourmenté que les autres disques de Pink Floyd, mais remarquable. Quand l'expérimentation, l'exigeance et la cohérence esthétique rencontrent le grand public, cela donne des réussites rares comme Sgt pepper et Dark Side.... Un grand classique.

 

 

SEX PISTOLS

Never mind the bollocks

1977 - Virgin

Brutal, radical, sauvage, teigneux, incorrect, subversif... Peu importent les doutes sur la sincérité du groupe et de son producteur, cet album reste l'un des plus efficaces et emblématiques de l'histoire du rock.

 

 



 

THE CURE

Pornography

1982 - Fiction

Si le rock n'était que la cristallisation du rejet de la société par sa jeunesse - mais il n'est pas que ça - Pornography serait une sorte de Never mind the bollocks avec un cerveau... Un équivalent de l'album phare des punks pour une jeunesse tout aussi désespérée et révoltée, mais dont les références seraient Poe, Baudelaire ou Lautréamont plutôt que Johnny Rotten ou Sid Vicious. Noir, glauque, expérimental, tribal, tourmenté à l'extrême et porté par la voix impressionnante de Robert Smith qui n'a jamais aussi bien chanté...

Certains puristes auraient peut-être sélectionnés plutôt Joy Division… cependant, les Cure ont su toucher un public beaucoup plus vaste (mais il faut bien l'admettre, moins avec Pornography qu'avec d'autres disques plus "grand public").

 

 

PUBLIC ENEMY

Fear of a black planet

1990 - Def Jam

It takes a nation of million to hold us back est plus "révolutionnaire" (car il précède celui-ci), mais Fear of a black planet est encore plus abouti. Enragé, engagé, radical, puissant, foisonnant... le chef-d'oeuvre du rap. Plus qu'un album, un symbole.

 



 

NIRVANA

Nevermind

1991 - Geffen

D'une efficacité, d'une évidence et d'une simplicité confondantes. Mais est-il vraiment si simple de composer des mélodies aussi imparables sans être racoleuses, des riffs aussi teigneux sans la lourdeur de la majeure partie des groupes de hard, des textes aussi personnels qui reflètent avec pertinence les angoisses et frustrations d’une génération?

 


 

RADIOHEAD

OK Computer

1997 - EMI

Dire d'OK Computer qu'il est le meilleur album pop-rock de tous les temps ne serait pas scandaleux. Certes, il n'est pas aussi "historique" que Sgt Pepper, mais il est d'une beauté et d'une richesse rares. L'album pop-rock parfait. Des Beatles à Pink Floyd, de Led Zeppelin à Nirvana, une synthèse originale de tout ce que le rock a produit de meilleur dans un album sensible et ambitieux tourné vers l'avenir. Un très grand classique et ce, depuis sa sortie.

Seule contre-indication: si, pour vous, le rock doit n'être que de la sueur, du sexe et du sang, un concentré d'énergie brute foutraque avec un son crade, cet album vous semblera beaucoup trop bien "produit".

 

 

MASSIVE ATTACK

Mezzanine

1998 - Virgin

Des atmosphères comme peu savent en créer, un travail remarquable et supérieur sur le son. Un grand (que dis-je, grand.. immense !) disque sombre, hypnotique et envoûtant. L'instrumentation et les voix - que ce soit celle, étonnante, d'Horace Andy, celle, éthérée, de Liz Frazer (ex-Cocteau Twins) et celle, inquiétante et fantômatique de Robert del Naja - sont une inépuisable source de fascination.

Massive Attack a inventé le " trip-hop " avec Blue Lines, un des sons les plus copiés et influents, ils dépassent le genre et le transcendent avec le glacial, onirique et captivant Mezzanine.

 

J’ai essayé d’être le plus objectif possible, et cette liste n'est pas celle de mes "albums favoris" (même si plusieurs en font partie). J’aurais bien mis Nick Cave, Sonic Youth, Tom Waits, Amon Tobin, Aphex Twin… mais si ces artistes sont parmi les plus importants du rock (au sens large, incluant l’électro), s’ils sortent régulièrement des albums de très grande qualité, ils n’ont pas sorti de disques qui aient autant marqués que ceux de la liste ci-dessus. D’un autre côté, Thriller de Michael Jackson est un des albums les plus célèbres, mais il n’est pas suffisamment convaincant d’un point de vue esthétique pour en faire partie. Cette sélection est loin d’être définitive, je suis revenu plusieurs fois dessus et je me réserve la possibilité de continuer à la modifier. J’ai du faire des choix cornéliens, évincer des albums sublimes… mais ils seront mis à l’honneur dans une seconde liste

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