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Classements d'albums

8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 15:47

06/06/2007    *****

death-proof-1.jpgRock'n'roll. Voilà, tout est dit. Je pourrais m'arrêter là. Ce qui tombe bien, j'ai peu de temps pour écrire ces temps-ci. Mais je ne suis pas sûr de convaincre beaucoup de lecteurs d'aller voir ce film qui est à ce jour le 2° meilleur de l'année selon moi, ce qui n'est pas rien puisque la place de n°1 est réservée d'office - chaque année où il sort un film - à Dieu (Lynch, si vous préférez).

Rock'n'roll, donc. Parce que l'esprit de ce film est une parfaite illustration de l'esprit du rock. Sauvage, cool, déjanté, drôle, efficace, typiquement américain, nerveux, jubilatoire. C'est du sang et de la sueur. C'est aussi du sexe. Mais ni du porno "cru", ni de l'érotisme esthétisant ou chichiteux. Comme le rock, c'est suggestif, provocateur et animal. Pas de scènes de sexe, même s'il est sous-jacent ou métaphorique tout au long du film. Comme dans le rock, encore, l'important n'est pas "ce qui est dit", mais "comment on le dit". Les dialogues sont formidables, jouissifs, brillants (normal, chez Tarantino)... mais il n'est évidemment pas question de philosophie heideggérienne ou de politique internationale. Pas plus que dans le rock. Les textes des chansons des légendes du rock, des Elvis, Eddie Cochran, Jerry Lee Lewis, ou Little Richard sont généralement creux (pour ne pas dire débiles), mais ils sont chantés avec un tel style, une telle "coolitude", qu'ils deviennent fascinants. Les dialogues des filles de Death Proof ne sont que d'incessants bavardages superficiels, mais, comme c'était le cas pour les malfrats de Reservoir Dogs, l'humour, la tchatche, l'attitude, le sens de la répartie et la désinvolture transcendent la vacuité du propos. Ne pas voir le film en V.O. serait absurde, on perdrait autant qu'à écouter du Dylan, du Johnny Cash ou du Sinatra chantés en français. L'intonation, le choix des sonorités, des expressions et le "swing" des mots sont un personnage à part entière du film. 

Le nouveau Tarantino est un hommage aux films de Séries B. des 70's, et à quelques détails près (téléphones portables...) on jurerait un film d'époque. Décors, image, couleurs, looks, refus d'utiliser des effets numériques , amateurisme apparent (seul bémol,  les coupures et répétitions du début du film, dispensables, qui donnent l'impression d'une bande sur laquelle un machiniste crasseux aurait fait tomber la cendre de sa clope) tout va dans ce sens. Pourtant, "l'esprit" du film, c'est bien celui du rock 50's, pas du rock 70's. D'ailleurs, j'aurais pu me la couler douce et recopier ici ce que je disais du clip de Crawl Home (PJ Harvey et Josh Homme). Rôle central de la bagnole, références à cet "esprit du rock" avec comme modernité... l'inversion des rôles, et la femme qui prend le pouvoir dans un univers où les codes sont pourtant typiquement machistes. Il est amusant de constater que l'italo-américain Tarantino, fana de Sergio Leone (il y a un titre de Morricone dans la B.O.), de Scorsese, des films de genre destinés à un public masculin (films d'horreur, Bruce Lee, polars etc...- mais, soyons honnêtes, c'est aussi un cinéphile boulimique qui a la plus grande admiration pour Godard et Truffaut), grande-gueule, accumulant les conquêtes féminines, amateur de rock et de hip-hop à fortes teneurs en testérones (c'est un grand ami de RZA du Wu-tang Clan, présent sur la B.O. de Kill Bill)... amusant de constater, donc, que ses films sont sans doute les moins machistes de l'époque. Depuis Jackie Brown, c'est son 3° film de suite dont le héros est... une héroïne (ou 4°, si l'on compte Kill Bill I et II comme deux films...) Mieux, dans Death Proof il n'y a pas UNE héroïne, mais DES héroïnes. Jackie Brown ne s'en tirait pas si bien que cela, mais depuis Kill Bill, ce sont des femmes conquérantes et sans complexes qui viennent mettre la pâtée à des hommes sur leurs propres terrains. La métaphore va même au-delà, dans Kill Bill comme dans Death Proof, les mâles (David Carradine pour l'un, Kurt Russell pour l'autre) sont des "vestiges" d'une autre époque, ils sont sur la fin et, face à la jeunesse arrogante de ces femmes, ils devront s'incliner (enfin, il y aurait une nuance à apporter sur laquelle je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher la surprise de ceux qui comptent le voir). Le lien entre Kill Bill et Death Proof, c'est aussi, de façon plus terre à terre, Zoë Bell, doublure d'Uma Thurman sur Kill Bill, qui prend du galon, tient ici son propre rôle et nous offre une cascade... inoubliable. 

Un dernier mot sur la B.O. qui est, comme toujours chez Tarantino, formidable. Une collection de perles, comme seul lui sait les dégoter, et à côté desquelles il serait dommage de passer. Avec les instrumentaux de Nitzsche et Morricone, mes préférences vont à deux chansons qui sont deux petits chefs-d'oeuvre : Staggolee de Pacific Gas & Electric et Down In Mexico des Coasters. 
  
La B.O. est la suivante

"The Last Race" - Jack Nitzsche
"Baby, It's You" - Smith
"Paranoia Prima" - Ennio Morricone
"Jeepster" - T Rex
"Staggolee" - Pacific Gas & Electric
"The Love You Save (May Be Your Own)" - Joe Tex
"Good Love, Bad Love" - Eddie Floyd
"Down In Mexico" - The Coasters
"Hold Tight - Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich
"Sally and Jack (From the Motion Picture Blow Out)" - Pino Donaggio
"It's So Easy" - Willy DeVille
"Riot In Thunder Alley" - Eddie Beram
"Chick Habit" - April March              

Le titre du générique de fin est assez marrant, c'est une reprise d'un titre de... France Gall (non, vous ne rêvez pas), Laisse Tombez les filles, chanson des 60's écrite par Gainsbourg (évidemment... vous n'imaginiez tout de même pas voir une chanson des 70's de France Gall composée par Michel Berger dans un film de Tarantino !) Cette reprise de l'américaine April March est bien supérieure à l'originale, plus sexy, plus rock, loin de la mièvrerie yéyé.

April March - Chick Habit



Enfin, si vous aimez Tarantino, les perles rock, blues, soul et rythm'n'blues, l'esprit du rock 50's et les films de série B.... n'oubliez pas de visiter le blog du Reverend Frost

Quentin Tarantino - Death Proof (Grindhouse)

Avec Kurt Russell, Rosario Dawson, Vanessa Ferlito, Zoë Bell, Rose McGowan

 

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 13:32

amon_tobin_foley_room.jpgLes classements, rien de tel pour s'éviter de passer son temps à chroniquer tout ce qui sort en restant "réactif" face à l'actualité, et mettre en valeur les albums qu'on estime vraiment au-dessus du lot. 

Comme pour les albums de
2006 et 2005, cette page est facile d'accès (colonne de gauche), et je la modifie régulièrement, déclassant parfois des albums moins bons que je le pensais aux premières écoutes, remontant ceux qui tiennent mieux la route, ou ajoutant ceux que je découvre après coup (je le fais encore pour les albums de 2005 et 2006).

 

Parce que qualité ne rime pas forcément avec difficulté d'accès, les albums à la suite desquels le genre est colorisé sont des albums très plaisants, accrocheurs et réussis, donc que je conseille à tous.  

*****

1. Amon Tobin - Foley Room  Electro

****

2. El-P - I'll sleep when you're dead  hip-hop

3. Iron & Wine - The Shepherd's dog  Folk-rock

4. Grinderman - Grinderman  Rock

5. Andrew Bird - Armchair apocrypha Folk-rock

6. Thief - Sunchild Pop-electro 

7. Grails - Burning Off Impurities Post-rock 

8. 
Marissa Nadler - Songs III Bird on the Water Folk-rock

9. Bebel Gilberto - Momento Bossa-Nova  

10. Amy Winehouse - Back to black Soul 

11. The White Stripes - Icky Thump Rock   

12. Feist - The Reminder Pop-rock 

13. Keren Ann - Keren Ann Pop-rock 
  

14. LCD Soundsystem - Sound of Silver Electro-rock 

15. Arctic Monkeys - Favourite Worst Nightmare 



***


16. Black Rebel Motorcycle Club - Baby 81 Rock 

17. Dälek - Abandoned Language hip-hop  
 

18. Piano Magic - Part Monster Rock indé 

19. Arcade Fire - Neon Bible Rock

20. Panda Bear - Person Pitch Post-rock-psyche  

21. J-J Johanson - The Long Term Physical... Trip-hop

22. The Detroit Cobras - Tied & True Rock

23. The Good, The Bad and the Queen - The Good...
 Pop-rock

24. Utah Carol - Rodeo Queen Folk-rock

25. Wilco - Sky Blue Sky Folk-Rock  

26. Elliott Smith - New Moon Pop-rock
 
27. When - Trippy Happy Pop Psyche

28. The Besnard Lakes - Are the dark horses Rock, Post-rock  

29. Kings of Leon - Because of the Times Rock

30. The Earlies - The Enemy Chorus

31. Blonde Redhead - 23
Rock

32. Björk - Volta Pop-Electro 

33. Low - Drums and Guns 
Rock

34. Meg Baird - Dear companion Folk

35. The Cinematics Orchestra - Ma Fleur Post-Rock

36. Justice - T  Electro

37. Battles - Mirrored Rock

38. Decemberists - The Crane Wife Pop-rock

39. Asa Irons & Swaan Miller - Asa Irons... Folk-rock
 

**

40. Queens of the Stone Age - Era Vulgaris Rock

41. Hearts Of Black Science - The Ghost You Left Behind

42. Bright Eyes - Cassadaga Pop-rock-folk  

43. Begushkin - Nightly things

44. Cowboy Junkies - At the End of Paths Taken Pop-rock

45. The Young Gods - Super Ready Fragmente Electro-rock 

46. !!! - Myth Takes Rock

47. Florent Marchet - Rio Baril Pop-rock

48. Timbaland - Presents Shock Value Hip-hop 

49. Just Jack - Overtones Hip-Hop

50. Girlyman - Joyful Sign Pop-folk

51. Lucinda Williams - West Folk-country

52. Norah Jones - Not too late 
 
Folk-rock

53. Marilyn Manson - Eat me Drink Me

54. Au revoir Simone - The Bird of Music 
Pop-electro-folk

55. Modest Mouse - We were dead before the ship even sank Rock

56. Klaxons - Myths of the Near Future Rock     

57. Cex -
Sketchi Electro  

58. The National - Boxer Pop-Rock 

59. Soulsavers -
It's not how far you fall, it's the way you land 

60.Nine Inch Nails - Year Zero Rock-electro 

61. The Stooges - The Weirdness Rock 

62. The Snake The Cross The Crown - Cotton Teeth Rock

63. Maps - We can Create 

64. Aqualung - Memory man
Pop-rock

65. Les Incompetents - End of an error Rock

66. Tokyo Police Club - A lesson in Crime Rock

67. Wooden Wand - James & the Quiet Folk-rock

68. Brett Anderson - Brett Anderson Pop-rock 

69. Kaiser Chiefs - Yours truly Angry Mob Rock  

70. Adult - Why Bother Rock-electro 

*

71. Air - Pocket Symphony Electro

72. Chemical Brothers - We are the Night Electro 

73. Explosions in the sky - All of a sudden I miss Everyone Post-rock

74. Rickie Lee Jones - Sermon on Exposition Boulevard Pop-rock

75. Nina Nastasia & Jim White - You follow me
Folk-rock

76. Jesse Malin - Glitter in the Gutter Rock

77. The Postmarks - The Postmarks Pop

78. The Prodigy - Return of the mac Hip-Hop  

79. Clap your hands Say Yeah - Some Loud thunder Rock 

80. Bloc Party - A Weekend in the city Rock

81. Patrick Wolf - The Magic Position Pop-rock

82. The Shins - Wincing the Night away Pop-rock

Bof...

83. The Rakes - Ten New Messages Rock

84. Suzanne Vega - Beauty and crime Pop-rock

85. The Waterboys - The Book of Lightning
Pop-rock

86. Porcupine Tree - Fear of a blank planet Prog-rock

87. Maximo Park - Our Earthly Pleasure  Rock  

88. Carla Bruni - No promises  Folk - pop

89. Marillion - Somewhere Else pop-rock

90. Macy Gray - Big Soul

91. Dimmu Borgir - In Sorte Diaboli  Metal

92. Megadeth - United abominations Metal

93. Plan B - Paint it blacker Hip-hop 

94. The Ataris - Welcome The Night Pop-rock

95. The View - Hats Off to the Buskers  Rock 

96. Mika - Life in Cartoon Motion Pop

Impossible à écouter en entier, tellement c'est mauvais :

97. Scorpions - Humanity Hour I Hard/Heavy

98. Good Charlotte - Good Morning revival Rock

99. Within Temptation - The Heart of everything Soupe-Metal

100. Fall out Boy - Infinity on high Rock 

Le classement évolutif de 2007 

***** : chef-d'oeuvre

**** : excellent album

*** : très bon

** de bonnes choses, à écouter 

* quelques bonnes choses, mais pas indispensables 

Le classement de Jazz Blues and Co

Celui de Nyko : Alternative Sound

Les albums du 5 mars

2007, un grand cru !

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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 20:12

anti_bug_fckPop-rock            1967 - EMI *****    

the_beatles_sgt._pepper__s_lonely_hearts_club_band.jpg

It was 40 years ago today... 


Cet article fait un peu "doublon" avec celui sur les 40 ans de 1967, mais en cette date anniversaire de la sortie de Sgt. Pepper (1er Juin 1967), difficile de ne pas revenir sur l'album le plus important de l'histoire. Difficile, dans les deux sens, car que dire qui n'ait pas été dit sur un tel album ? Pas grand chose, sans doute. A moins de compter le nombre de fois où l'on entend des ré # dans l'album (et encore, des maniaques l'ont sûrement déjà fait). Pas grand chose, donc, mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter...

Sgt Pepper n'est pas simplement un "grand album". Il est à la musique pop ce que la IX° de Beethoven est à la symphonie, ce que le David de Michel-Ange est à la sculpture, ce que Reign in Blood de Slayer est au metal, ce que Nevermind the Bollocks est au punk... oui, je sais, je mélange grand art et art mineur, mais c'est exactement l'effet créé par Sgt Pepper. Avant, les choses étaient simples. La musique pop était un loisir pour adolescents qui, au mieux, suscitait l'indifférence chez les mélomanes. Mais avec Sgt Pepper, les repères seront brouillés. Les intellectuels et les artistes ne verront plus la pop et le rock du même oeil.

Pourquoi Sgt Pepper est-il l'album le plus important de l'histoire ?

Parce qu'il est le premier à n'être plus conçu comme une simple suite de singles, mais comme un "tout organique" (ce qui ne l'empêche pas d'être aussi une incroyable suite de singles). Parce qu'on n'avait jamais entendu de telles orchestrations dans la pop auparavant (merci George Martin). Parce qu'aucun album n'avait jamais coûté aussi cher, ni demandé autant de temps de travail en studio. Parce que jamais une pochette n'avait autant intrigué. Parce que les Beatles et les Beach Boys se tiraient la bourre, vers toujours plus de perfectionnisme et de sophistication, et avec Sgt Pepper, les Beatles donnent le coup de grâce, Brian Wilson ne s'en remettra pas... 
Parce que les Beatles sont incontestablement le plus grand groupe de l'histoire du rock et de la pop, et, avec Revolver et le White Album - les deux albums qui précédent et suivent Sgt Pepper - on a le trio de tête des albums majeurs des musiques populaires modernes. Mais, surtout, parce qu'il y a eu un "avant" et "un après" Sgt Pepper. La musique pop n'a plus jamais été la même. Pour le meilleur et pour le pire. 
Le meilleur, c'est la créativité, l'alchimie parfaite entre tubes pop imparables et quête d'originalité, l'intelligence et l'exigence dans la conception d'albums pop. Le pire... ce sont tous ceux qui ont imaginé qu'il suffisait de parer la musique pop de concepts, de sophistication ou d'emprunts au classique pour faire de la "grande" musique, ou, du moins, une musique pop plus "honorable" que le blues-rock basique. Mais les dérives de certains, on ne peut les imputer aux Beatles. Car les Beatles, justement, ne sont pas tombés dans les travers des groupes de rock progressif qui suivront. Sgt Pepper est un album riche et conceptuel, mais il n'est en rien le genre de concept album indigeste ou d'un ennui mortel, c'est un véritable album pop qui s'assume en tant que tel, par sa spontanéité et sa légèreté.

Toute la différence, c'est que Sgt Pepper donne l'impression de musiciens pop sans complexes, foisonnants d'idées, insolents, qui repoussent les limites et se fichent des chapelles, le tout dans un joyeux et savant bordel, là où beaucoup des rockeurs progressifs ont l'air de simples suiveurs en quête d'une respectabilité de façade.

Il y a du Mozart, dans Sgt Pepper... car une des choses les plus difficiles à faire en musique, c'est d'arriver à rester joyeux, léger, sans être niais ou frivole. Il est beaucoup plus simple d'être profond avec des oeuvres sombres, des oeuvres graves en mineur. Mais Mozart, comme Sgt Pepper a su conquérir les auditeurs les plus difficiles, et s'imposer comme un modèle absolu malgré sa musique le plus souvent enjouée et "positive" (et l'on pourrait l'étendre plus généralement aux Beatles, même si Sgt  Pepper est sans doute le plus gai et jubilatoire de leur seconde période). 

Une des ironies de l'histoire des Beatles (et donc de la pop), c'est que Lennon est généralement considéré comme le génie du groupe et McCartney un "faiseur" sympa et doué, certes, mais faiseur quand même. Pourtant, c'est McCartney qui a eu l'idée de Sgt Pepper, c'est lui qui s'est le plus impliqué dans l'album, seuls trois titres sont de Lennon (Lucy in The Sky, Being for the benefit of Mr. Kite, Good Morning). Donc... l'oeuvre phare, l'album le plus révolutionnaire de la musique pop est avant tout l'oeuvre... du "soi-disant faiseur" McCartney, pas du génie Lennon.   

Lennon et McCartney co-signaient leurs chansons, mais ils les écrivaient chacun de leur côté. Une des rares chansons des Beatles qui soit réellement l'oeuvre des deux est peut-être (sans aucun doute, à mon avis) leur meilleure (de là à dire qu'elle est la plus réussie de l'histoire de la pop, il n'y a qu'un tout petit pas à franchir, et je le franchis allègrement). Cette chanson, c'est bien entendu la mythique A Day In the Life, qui conclut l'album en apothéose. Impossible de se tromper sur "qui fait quoi", elle associe ce que les deux savent faire le mieux, dans leurs styles si caractéristiques (Lennon, dans la première partie : influence folk, superbe mélodie, voix traînante et envoûtante, suivi par McCartney : rythme plus sautillant, ligne de basse swingante et... superbe mélodie aussi, évidemment). Avec en plus un Ringo Starr impérial dans sa partie de batterie, et l'orchestration "historique" de George Martin... impossible de terminer la lecture de cet article sans l'écouter... d'autant plus que la vidéo, faite à partir d'images d'époque - où l'on voit bien qu'ils ne carburaient pas qu'au jus de pomme - vaut le coup d'oeil :


A Day in the Life  anti_bug_fck




The Beatles - Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band

  1. Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (Lennon / McCartney)
  2. With a Little Help From My Friends (Lennon / McCartney)
  3. Lucy in the Sky with Diamonds (Lennon / McCartney)
  4. Getting Better (Lennon / McCartney)
  5. Fixing a Hole (Lennon / McCartney)
  6. She's Leaving Home (Lennon / McCartney)
  7. Being for the Benefit of Mr. Kite! (Lennon / McCartney)
  8. Within You Without You (Harrison)
  9. When I'm Sixty-Four (Lennon / McCartney)
  10. Lovely Rita (Lennon / McCartney)
  11. Good Morning Good Morning (Lennon / McCartney)
  12. Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (Reprise) (Lennon / McCartney)
  13. A Day in the Life (Lennon / McCartney)
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