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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 16:20

Le rap a beau exister depuis une trentaine d'années, il reste toujours pas mal de gens pour penser que "le rap, c'est facile, suffit juste de parler sur des samples". C'est à eux que je dédie ce Worldwide Choppers de Tech N9ne (et donc pas à mes lecteurs habituels qui, je l'espère, ne tomberaient pas un tel cliché), une rencontre au sommet entre quelques-uns des plus grands virtuoses du rap. Tech N9ne, bien sûr, et, par ordre d'apparition : Ceza, Tech N9ne, JL, USO, Yelawolf, Twista, Busta Rhymes, D-Loc et Twisted Insane. Mention spéciale à Busta Rhymes ; ils sont tous impressionnants, mais lui est encore un cran au-dessus, sa partie (de 3'50 à 4'40) mérite de rentrer au panthéon de l'art du flow (et pas uniquement pour une question de vitesse d'exécution).      

 

Dommage tout de même que le refrain soit un peu lourd (il pourrait faire penser à du Metallica période Black Album ou du System of a Down), et gâche un peu ce morceau de bravoure : 

 

 

 

Je vous vois venir avec vos gros sabots : "pourquoi fais-tu l'apologie de la virtuosité dans le rap, alors que tu tapes régulièrement sur celle du prog et du metal ? Deux poids deux mesures ?"

Absolument pas. La virtuosité n'est pas une tare en soi, tout dépend de ce pourquoi on l'utilise. Le gros problème de bon nombre de groupes prog et metal qui se vautrent dans la virtuosité, c'est qu'ils laissent la désagréable impression de "premiers de la classe". Du genre "j'ai bien appris mes gammes et mes exercices de tapping et sweeping, je vais vous les jouer à 200 à l'heure pour le prouver". Aucune espèce d'intérêt. Qu'on leur donne des prix dans des concours, pourquoi pas, mais de là à les laisser enregistrer des albums... 

 

Dans la musique classique, art majeur qui revendique richesse et complexité, la virtuosité est assez naturelle. Mais elle est toujours un moyen, jamais une fin, elle doit uniquement servir l'oeuvre et non l'inverse. L'étalage de virtuosité pour en mettre plein la vue n'est pas mieux considéré dans le classique que le prog ne l'a été dans le rock.

La virtuosité jazz a une double légitimité, d'abord celle du rapport à l'Afrique et à la transe, ensuite celle de la révolution be-bop, cette volonté de ne plus "charmer" le grand public comme le faisaient les grands orchestres swing des années 30, mais de privilégier l'expression individuelle. Un cri de révolte, une manière de défouler ses frustrations (celles des noirs américains), même s'il est vrai que le jazz tombe aussi parfois dans la démonstration.

 

Voilà pourquoi Hendrix est un des rares virtuoses de la guitare rock qui a su convaincre au-delà de petits cercles de techniciens. La virtuosité d'Hendrix n'a rien d'un travail de "premier de la classe", bien au contraire, c'est, un peu comme l'a été le jazz, l'expression débridée d'une aspiration à la liberté et à la transcendance.

 

Autre élément à prendre en considération : le groove. Qui permet à la virtuosité jazz comme à celle d'Hendrix de ne pas donner l'impression mécanique de suites de gammes un peu scolaires. 

 

Mais revenons-en à ce Worldwide Choppers... la virtuosité fonctionne ici (comme c'est en général le cas dans le rap) parce qu'elle est dans cette même tradition musicale noire de recherche d'intensité et ce besoin, pour des individus issus de minorités de s'exprimer d'une manière "frappante". Il n'est pas question que de vitesse, la qualité des rappeurs qui se succèdent sur ce morceau ne se limite pas au débit rapide (voire ultra-rapide), mais au travail du "flow", du placement rythmique, particulièrement efficace ici.

 

Sorti il y a peu, le dernier album de Tech N9ne, All 6's and 7's, est à l'image de son morceau de bravoure, Worldwide Choppers... efficace et brillant dans la plupart des couplets, mais malheureusement parfois plombé par des refrains un peu lourds, ou quelque peu racoleurs... le syndrome Eminem, en quelque sorte.

 

L'album en écoute sur Grooveshark.

 

Si vous ne connaissez pas Busta Rhymes, je vous conseille, dans un registre plus léger, sur une prod typique de Dr. Dre, cet autre grand moment de virtuosité rap, le single Break ya Neck.  

 

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 00:06

 

Super-8-J_J_-Abrams.jpgFait surprenant dans le cinéma à grand spectacle actuel, J J Abrams a tenté un pari un peu fou… écrire une histoire et créer des personnages. Oui, vous ne rêvez pas,  vous avez bien lu, dans cette nouvelle superproduction, pas de recyclage de super-héros en costume lycra, pas de grosse saga tirée de livres pour enfants, pas d’adaptation de dessin animé, bd, série, jeux vidéo ou vieux films,  et, je vous le garantis, malgré le « 8 » du titre,  ceci n’est pas une suite.

 

Comme je le déplorais ici, depuis l’entrée dans ce nouveau millénaire le cinéma populaire n’invente plus grand-chose et recycle tout ce qui bouge… et même tout ce qui ne bouge plus depuis 20 ans et qu’on pensait mort et enterré. C’est toujours le cas en ce moment, il suffit de voir les blockbusters en salle depuis cet été : un énième épisode (le dernier, enfin !) du sorcier binoclard, Cars 2, Transformers 3, Kung-Fu Panda 2, les schtroumps 3D (et le nouveau X-men un peu auparavant)… et qu’est-il prévu pour la fin de l’été ? La Planète des Singes, Green Lantern ( !),  Captain America (!!), et le remake de Conan le Barbare ( !!!).

 

En ces temps moroses où l’achat de franchises s’est substitué à l’inspiration, reconnaissons à Abrams l’audace étonnante d’avoir voulu raconter une histoire sortie de son imagination, pas d’un vieux comic-book. D’autant plus qu’il a vraiment écrit seul le scénario, pas entouré d’une armée de scénaristes comme cela se fait à Hollywood depuis un moment... du cinéma d'auteur, donc. Faut dire aussi que son précédent film, un énième Star Trek (désolé pour les geeks qui me lisent, mais déjà qu’en série, c’était chiant…) sans grand intérêt, avait de quoi le pousser à ne pas continuer dans cette voie.

 

L'ironie de l’histoire est que ce blockbuster a beau être une « création originale »… l’hommage à Spielberg (producteur du film) est évident. Abrams ne recycle pas une franchise et des personnages, mais plutôt un « genre » de cinéma, typique des années 80. Enfin, on a tellement tellement perdu l’habitude de films à grand spectacle qui soient des créations originales qu’on s’en contentera, c’est toujours beaucoup mieux que rien.

 

Cependant, autant le dire clairement dès maintenant quitte à enfoncer une porte grande ouverte : Super 8, à l’image des films de Spielberg des années 80, n’est sûrement pas un chef-d’œuvre impérissable du 7° art. Juste un divertissement efficace, honnête et sympathique. Ce qui est déjà énorme dans le contexte actuel. Enfin un vrai film « pour tous » (exceptés de trop jeunes enfants) – aller voir Harry Potter à 40 ou même 30 balais (sans mauvais jeu de mots) franchement, ça craint… Enfin un film sans jargon, background particulier ou gros clin d’œil qui vous fait sentir quelque peu exclu si vous ne connaissez pas « l’œuvre » originale. Enfin un film à grand spectacle sans cette horrible 3D artificielle qui vous donne l’impression d’être coincé dans un mauvais jeu vidéo. Enfin un blockbuster spectaculaire sans héros dotés de pouvoirs mutants, magiques, cosmiques, chimiques, technologiques etc. C’est aussi ça qui donne au film sa fraîcheur, pas « d’élu » aux pouvoirs surnaturels comme en débarquent chaque semaine sur les écrans, juste des humains, normaux, attachants, face à une situation exceptionnelle. Et cette fraîcheur se retrouve dans le casting :  aucune star, pas de visages vus et revus , pas de gravures de mode, mais des acteurs au physique tout à fait banal.

 

Pour toutes ces raisons, Super 8 fait l'effet bon bol d’air frais, alors même qu’on aurait pu craindre qu’il sente la naphtaline. Rien de révolutionnaire, certes, mais rien de honteux non plus, bien au contraire, Super 8 est un film à voir en vacances pour passer un bon moment sans se prendre la tête ni avoir la désagréable sensation d’être pris pour un demeuré.

 

Le côté rafraîchissant de Super 8, cette manière de faire du neuf avec du vieux, on ne les doit pas à des prouesses technologiques, mais à une vraie bonne idée : celle du film des enfants. Pas besoin d'une débauche d'effets spéciaux dernier cri pour donner l'illusion d'une nouvelle jeunesse à ce genre, le simple fait de voir ces gamins se consacrer avec tant de simplicité et d'enthousiasme à leur film de zombie imprègne le spectateur qui a ainsi l'impression d'assister à un film fait avec la même énergie. Même sans grande originalité (à l'image du film des enfants, qui accumule les clichés comme le font souvent les enfants...), Super 8 n'est pas un film poussiéreux, plutôt un bain de jouvence.     

 

Le paradoxe, qui en dit long sur la baisse de niveau du cinéma grand public depuis la fin des années 70, c’est que les grosses productions de Spielberg des années 80, malgré d'indéniables qualités, contribuaient plutôt à tirer le cinéma vers le bas, n’en déplaisent aux trentenaires nostalgiques de E.T. et compagnie.  Et pourtant, avec ce film aux airs de « revival », Abrams remonte très nettement le niveau des films grand public actuels. Il faut dire aussi, quitte à me faire encore plus haïr des trentenaires nostalgiques de E.T., que Super 8, à mon sens, est mieux foutu que la plupart des Spielberg des 80’s. Là où Spielberg tombait un peu trop souvent dans le mielleux, Abrams parvient à garder un meilleur équilibre, entre l’action et l’émotion, l’intime et le spectaculaire, la tension et la légèreté,  l’effroi et l’humour. Le film d’Abrams n’est pas un « film pour enfant » comme on pouvait parfois le reprocher à Spielberg, juste un film « avec des enfants ».

 

Les critiques font systématiquement référence au cinéma de Spielberg, ce qui est indiscutable dans le final de Super 8 (les dernières minutes sont les plus référencées et les moins intéressantes… par contre, il ne faut pas louper le générique de fin, certains sont sortis un peu trop vite de la salle, tant pis pour eux)…  mais les 2/3 du film me semblent au fond plus proches de Stephen King. Une petite ville américaine, des personnages assez simples, touchants, pas forcément lisses mais qui ont en général un bon fond, des gamins crédibles, et, bien sûr, un phénomène étrange particulièrement flippant.  

 

Enfin, le meilleur pour la fin : le film dans le film. La mise en abyme biographique est assez évidente (on imagine Abrams se revoir, enfant, faire des films comme il peut… une création « originale » mais sans grande originalité non plus , comme tous les gamins, il s’inspire à la limite du copiage de films qui l’ont marqué, sans star, le tout avec beaucoup de détermination et de sincérité…) mais il y en a une autre, plus intéressante, sur l’évolution du cinéma grand public :

 

Le cinéma des 80’s auquel Abrams rend hommage est un cinéma de « grands enfants », un cinéma populaire qui avait certes des prétentions commerciales, mais surtout une volonté de raconter des histoires faites « pour le cinéma », avec des héros et situations sortis le plus souvent de l’imagination de l’auteur…  Ces grands enfants rêvant de faire du cinéma ont été remplacés par des financiers se disputant des franchises. Un phénomène qui a d’ailleurs commencé à se développer dans les années 80, mais on était loin de ce qui se fait actuellement. Les enfants de Super 8 qui veulent faire des films « comme les grands », et y arrivent plus ou moins maladroitement, voilà une bonne métaphore de ce qu’a pu être le cinéma à grand spectacle des années 80. Une naïveté assez enfantine, mais une envie de partager son univers et ses histoires. Maintenant, c’est l’inverse, des adultes qui, avec très peu d’imagination mais beaucoup de pognon et de cynisme, courent après les franchises les plus rentables pour faire des films puérils, des films d’enfants trop gâtés, des films d’enfants tellement gâtés qu’avec un chapeau et un bout de ficelle, ils ne pourront plus inventer un Indiana Jones, mais, les yeux rivés devant des jeux vidéos ultra-chiadés où rien n’est laissé à l’imagination, ne savent plus que reproduire et adapter. 

 

Loin de moi l’idée qu’un film doit forcément être une création originale, beaucoup des chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma sont tirés de romans, et beaucoup des pires navets sont des créations originales. Le problème n’est pas d’adapter et copier, il est que le cinéma populaire ne se repose quasiment plus que sur ça.

 

Pour transposer cela dans l’univers musical, faire des reprises n’est pas un problème en soi. Mieux vaut évidemment une bonne reprise qu’une mauvaise compo, ça tombe sous le sens. Mais si tout le monde ou presque ne composait plus rien et se contentait de faire des reprises, il y aurait vraiment de quoi s’inquiéter, non ? Si on en arrivait là, Super 8 serait l’équivalent d’un bon album pop de compos originales dans un monde de reprises, un album très plaisant qui, certes, ne révolutionne pas le genre, mais tout en s’inspirant de tubes pas trop ringards des 80’s (si si, il y en a quelques-uns), arriverait à proposer des chansons tout à fait honorables et écoutables… et c’est déjà pas mal du tout.

 

  

A lire en complément : cinéma dépotoir 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 12:18

bristol.jpgDans le cadre des Playlist around the World (je vous incite d'ailleurs tous à y participer), voilà enfin la mienne... Une playlist d'une quarantaine de titres, c'est beaucoup, je sais, mais ce n'est pas grand chose face à tout ce que j'ai pu écouter, et face à la centaine de morceaux que j'avais sélectionné au départ. J'ai essayé tant bien que mal de trouver le bon équilibre entre quantité (Bristol est une ville passionnante d'un point de vue musical) et qualité (j'ai écouté de nombreux albums de la plupart des groupes afin de ne garder que le titre le plus représentatif et/ou réussi). Un seul titre par groupe, c'est la règle de base pour les Playlist around the world (sinon, vous me connaissez, je n'aurais pu m'empêcher de mettre une dizaine de titres de Massive Attack et Portishead).

 

Existe-t-il des éléments qui caractérisent vraiment la musique de Bristol ? Le "Bristol sound", c'est le trip-hop, évidemment. Sa ville de naissance, et celle dont viennent tous les grands noms du genre (Massive Attack, les fondateurs, puis Tricky, Portishead, Earthling, Smith & Mighty...) Mais Bristol, ce n'est pas que le trip-hop...

Punk, hardcore, cold-wave, dub, reggae, drum'n'bass, électro, les genres musicaux "rebelles" ont trouvé un bon terreau pour se développer à Bristol (bon, pas le black metal mais... non, j'ai dit que j'arrêtais de taper sur le black). S'il fallait trouver une constante dans la musique made in Bristol, je pencherais pour la froideur. Des musiques le plus souvent froides, planantes, mélancoliques. Pas étonnant que le trip-hop soit né à Bristol. Ni que le tube le plus célèbre de la ville, avant le Glory Box de Portishead (j'oublie volontairement ceux de Nik Kershaw, j'espère que vous ne m'en voudrez pas) soit la ballade aux fameuses nappes de synthés, Everybody's got to learn sometimes des Korgis.

 

J'ai tenté de faire en sorte qu'il y en ait vraiment pour tous les goûts dans cette playlist. Les grands du trip-hop, le punk/hardcore de Disorder, Vice Squad ou Chaos UK, la drum'n'bass de Roni Size et DJ Krust, l'électro de Third Eye Foundation ou Fuck Buttons, le stoner de The Heads, le post-punk de The Pop Group, le très "Morissey" Spiders & Flies de Strangelove, l'indie-rock des excellents Gravenhurst, le psychobilly des Sting-Rays, le génial Robert Wyatt, et quelques curiosités, notamment ce Saturday Nite at the Duck-Pond (1963) des Cougars, qui revisitent le Lac des Cygnes de Tchaïkovsky sur fond de surf music et rock instrumental à la Shadows. Un titre qui fût censuré par la BBC, on ne rigolait pas tant que ça à l'époque. 

Deux grands oubliés dans cette playlist, le reggae, et Tears for Fears. Je veux bien être éclectique, mais on ne peut pas aller non plus contre sa nature...   

 

Maintenant, à vous de me dire ce que vous en pensez, et bonne écoute ! (enfin, pour les courageux ou les oisifs qui sont prêts à s'envoyer une playlist d'une quarantaine de titres...) 

 

 

 

 

Les titres :  

 

Massive Attack - Risingson (1998)

Gravenhurst - She dances (2007)

Vice Squad - Gutterchild (1982)

Earthling - Human Dust (1997)

The Heads - Return of the Bemmie (2005)

Flying Saucer Attack - The Season is ours (1993)

The Third Eye Foundation - Pareidolia (2010)

Monk and Canatella - Roughead (1996)

Dragons -Trust (2007)

Strangelove - Spiders & Flies (1996)

Bronnt Industries Kapital - Threnody for the Victims of Lucio Fulci (2009)

Roni Size & Reprazent - Who Told You (2000)

Portishead - Threads (2008)

Chikinki - Delivery 25 (2001)

Glaxo Babies - This is your Life (1979)

Disorder - Complete Disorder (1981)

Breakbeat Era - Animal Machine (1999)

Lupine Howl - Tired (2000)

The Cougars - Saturday Nite at the Duck-Pond (1963)

The Pop Group - She is beyond Good & Evil (1979)

Tricky - Overcome (1995)

More Rockers - Dub Plate (1995)

The Blue Aeroplanes - Scared (1995)

Up, Bustle and Out - Compared to What (1997)

Allflaws - Head Spider (2007)

Way out West - Apollo (2004)

Matt Elliott - The Guilty Party (2005)

Chaos UK - No Security (1983)

Electric Guitars - Wolfman Tap (1983)

Fuck Butons - Surf Solar (2009)

Sneaky Bats Machine - Kiss the Bats (1999)

Beth Gibbons & Rustin Man - Spider Monkey (2002)

The Undead - Undead (1982)

DJ Die - Clear Skyz (2001)

Kosheen - Hide U (2001)

Korgis - Everybody's got to learn Sometimes (1980)

Robert Wyatt - Alife (1974)

Smith & Mighty - Maybe for Dub (1995)

Stackridge - Hey Good Looking (1976)

Crescent - Light will pour from our Eyes (1996)

Stanton Warriors - Beaut Mot Plage/Isobeats (2001)

The Sting-Rays - Don't Break Down (1985)

Mark Stewart - Learning to cope with cowardice (1983)

Jane Taylor - Cracks (2009)

Maximum Joy - Searching for a Feeling (1982)

DJ Krust - Burning (1994) 

  

 

 

  

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