Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Playlist 2024

Classements d'albums

12 septembre 2017 2 12 /09 /septembre /2017 18:21

Cela fait un an que je n'ai rien publié... il était grand temps de m'y remettre... Pour commencer tranquillement, ma playlist annuelle, suivie très vite du classement des albums de 2017. Et d'un article plus dense avant la fin de l'année (peut-être même 2, soyons fous...)

Une petite quarantaine de titres dans cette playlist, qui va sans doute rapidement s'étoffer, il me reste encore pas mal d'albums à écouter...

 

La playlist 2017 complète sur spotify

 

 

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 21:28
Rev. Tom Frost - Mysteries & Manners

Encore une chronique d’album du Rev. Tom Frost ? Ce blog en semi-coma ne sera-t-il bientôt plus alimenté que de classements d’albums, nécrologies et chroniques du Reverend ? Pas uniquement, rassurez-vous, je suis en train de préparer un nouveau dossier (ça faisait longtemps). Mais puisque le Reverend est presque aussi rapide à sortir un album que je suis lent ces temps-ci à pondre un article, inévitablement, il est omniprésent dans ces pages… Je pourrais aussi ne pas faire de chroniques de chacun de ses albums, me direz-vous, surtout s’il en sort autant… Mais tous ses albums le méritent bien, et celui-là est carrément son meilleur (je sais, je le dis à chaque fois, mais c'est vrai, et là, il franchit même un nouveau pallier). Le rock rageur et débraillé tel que je l’aime, j’en parle, et lui le fait. Alors plutôt que de continuer à écrire sur ce blog encore de longs discours sur le rock, le blues, ou le blues-rock, mieux vaut vous inciter à écouter la bonne parole du Reverend…

 

D’ordinaire, lorsqu’on reprend de vieilles chansons, c’est pour les mettre au goût du jour. Un travail d’affinage, de « lissage »… le Reverend, lui, est plutôt dans le « dé-lissage ». Ses quelques reprises donnent plutôt l’impression de tirer ces chansons hors du studio où elles ont été enregistrées pour virer leurs couches de vernis et les ramener dans la cambrousse… le premier titre de l’album, une reprise crépusculaire du Tall Oak Tree de Dorsey Burnette, en est la parfaite illustration.

 

l’original :

version Rev. Tom Frost :

(Comme d’habitude, il joue de tous les instruments sur l’album, sauf sax et trompette)

 

Avec ce premier titre, on démarre relativement tranquillement, le voyage ne se fait pas à bord d’une voiture dernier cri, faut un peu de temps que le moteur chauffe… mais une fois lancé, c’est bruyant et ça secoue, sensations fortes assurées. Du 2° au 7° titre, c’est un road-trip sans freins à 100 à l’heure (en miles, pas en km/h), sur une autoroute en plein cœur de l’Amérique. J’ai entendu de bons disques cette année, même de très bons, mais pas grand-chose d’aussi intense (de quoi me faire oublier la déception du mollasson dernier Nick Cave)…

 

La preuve avec l'excellent Golden Days, Red Hot Night :

A la moitié de l’album, on sort de l’autoroute pour s'aventurer dans un mystérieux bled paumé (le funèbre Dead Fun, une autre de ses compos les plus réussies), quelques rayons de lumière pour réchauffer l’atmosphère (la reprise de That Lucky Old Sun) et souffler un peu (avant le puissant High Love). Balade dans une ville-fantôme (A Stranger Called Dragon), fantôme jusqu'à ce que l’on ouvre la porte du bar de la ville, toute la population y est regroupée dans un état d’ébriété particulièrement avancé.

 

Hey, Brother, Pour The Wine, version Dean Martin

La reprise du Reverend, où l’on ne lésine pas sur le whisky entre deux verres de vin…

Petite ville d’une Amérique intemporelle et marginale loin de l’Amérique de Trump et de celle de Clinton. Refuge de bikers, bluesmen, bandits en cavale, hiboux maléfiques, preachers avec bible dans une main, colt dans l’autre…  Twin Peaks meets Sons of Anarchy dans un épisode co-réalisé par Tim Burton et Georges A. Romero. Mais s’il fallait filer à tout prix la métaphore cinématographique, je dirais que cet album est son plus tarentinien (tarantinesque ? taranteigneux serait plus adéquat…) Non pas qu’il sonne réellement comme une BO de Tarantino, c’est plutôt par l’esprit qu’il en est proche… Nerveux, mal élevé, jubilatoire et complètement décomplexé. Une bonne grosse claque qui fait beaucoup, beaucoup de bien.

 

 

Mysteries & Manners, contrairement aux précédents, n’est pas sur spotify. Et pour l'acheter c'est sur son site : Rev. Tom Frost Store (ou sur Itunes, amazon) Vous hésitez ? Réécoutez, à fond, Golden Days, Red Hot Night (3 vidéos plus haut), l'album regorge de titres de cette qualité et de cette intensité...  

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 22:42

Bowie pour commencer l'année, Leonard Cohen pour la terminer... Deux des plus grands noms des musiques populaires modernes sont morts en 2016, juste après avoir livré un dernier album-testament au nom de circonstance : Blackstar pour l'un, You want it darker pour l'autre. Publier un album qui s'intitule You want it darker et mourir dans la foulée, avouez qu'il faut tout de même un sacré sens de l'humour noir... Mais bon, l'humour, même noir, n'est sûrement pas ce que l'on retiendra en premier lieu de Leonard Cohen.

 

Qui aura su mieux que lui incarner la face adulte, sérieuse et littéraire de la musique populaire occidentale moderne ? Et pourtant... il y a un mystère que je ne m'explique pas chez Leonard Cohen (faut dire que j'ai jamais vraiment cherché la réponse, mais si vous l'avez, je suis preneur) : comment un artiste aussi intelligent et profond que Cohen a-t-il pu sortir des albums aux accompagnements aussi kitsch & cheap ? D'autant que ses premiers disques étaient irréprochables de ce point de vue (guitare acoustique, quatuor à cordes...) Le basculement se fait surtout dans les années 80 : à mesure que sa voix devient plus caverneuse, ses accompagnements délaissent l'authenticité, voire la "pureté" d'accompagnements folk boisés pour des synthés et sons électroniques d'un goût très discutable. Voix féminines particulièrement sucrées + gros synthés à deux balles, on trouve des accompagnements chez Cohen que même un quelconque footballeur reconverti en chanteur aurait trouvé vulgaires. Et que même un chanteur de bal populaire aurait trouvé trop insipides et artificiels... 

 

Cohen a poursuivi sa compagne / impresario, Kelley Lynch, pour escroquerie, à mon avis, il aurait dû en faire autant pour son ingé son, et le producteur de ses albums ("tiens, Leonard, voilà les bandes que les musiciens ont enregistré en studio ces dernières semaines", devait lui dire son producteur en lui tendant une K7 de rythmiques enregistrées la veille à partir de démos d'un vieux synthé...) Deux morceaux pour vous en convaincre :

 

Light as the Breeze (1992)

That don't make it Junk (2001)

 

Et pourtant... j'ai toujours préféré le Leonard Cohen de ces 3 dernières décennies à celui des années 60-70. Pour sa voix, évidemment, cette voix telle qu'il pourrait être accompagné du pire producteur d'italo-disco, c'est la gravité de sa voix qui l'emporterait sur la superficialité de l'arrangement. Là où d'illustres artistes (Gainsbourg, Bowie ou Miles Davis, par exemple) ont sévèrement baissés de niveau dans les 80's, plombés en partie par les sons en toc de l'époque, Leonard Cohen, lui, a plombé ces sons en toc par la gravité de son chant (et la qualité de ses textes). Ce qui n'est pas un mince exploit...

 

Hum... pas sûr que de mettre en évidence les arrangements les plus cheap ou tapageurs de Leonard Cohen soit le meilleur moyen de lui rendre hommage... Alors allons-y plutôt pour les titres que je préfère de Cohen. Si les accompagnements ne sont pas son point fort (enfin, à partir des années 80), nombre de ses chansons restent d'excellente compagnie, elles m'accompagnent régulièrement depuis plus d'une vingtaine d'années, et continueront de me hanter longtemps. En tête de celles-là, A Thousand Kisses Deep.  

Je ne suis pas un grand amateur de ballades pop / rock, plutôt du genre à les zapper même sur mes albums rock favoris... mais s'il y a bien deux ballades dont je ne me lasse jamais et qui font partie de mes chansons de chevet, ce sont Riders on the Storm des Doors et A Thousand Kisses Deep de Leonard Cohen :

Playlist de mes chansons favorites de Leonard Cohen, version "courte" sur Youtube, en moins de 15 titres, la crème de la crème, et en version un peu plus longue sur spotify. Les deux par ordre chronologique :

Son dernier album en écoute : You want it Darker

Partager cet article
Repost0