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Classements d'albums

27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 22:22

        Imaginez un ado boutonneux de bonne famille, premier de la classe, fana de Tolkien et d'héroïc-fantasy, qui enfilerait un perfecto sur sa jolie chemise repassée le matin même par sa maman et tenterait de s'intégrer dans une bande de "mauvais garçons"... Métaphore légèrement provocatrice, je l'admets (désolé, Thom et Fab, j'en remets une couche), mais le rock progressif, faut avouer que beaucoup le jugent comme les "mauvais garçons" jugent cet ado boutonneux qui voudrait faire partie de leur bande. 

 

Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, mais plutôt le mot "rock".

Quoique.. le mot progressif pose aussi problème, car la plupart de ces groupes, qui revendiquent des influences plus "complexes" que le rock, ne s'intéressent que peu à la musique classique contemporaine, mais à celles des XVII°, XVIII° et XIX° siècles. Et encore, ils la simplifient au maximum. Rien de la complexité harmonique de Chopin, Liszt ou Wagner (qui eux, en plus, étaient de grands novateurs), et rien de la complexité et de la subtilité d'orchestration du classique (sans compter que les violons, cuivres et bois sont remplacés généralement dans le rock prog par de très vilaines imitations aux synthés). En fait, le rock prog, c'est un peu "le classique pour les nuls". Un des groupes pionniers du genre, Emerson, Lake & Palmer, illustre parfaitement mes propos sur cette vidéo.

 

Le comble du rock progressif, c'est d'avoir l'ambition de réhausser le rock, de se targuer de véritables prétentions artistiques... et d'être un des genres les plus méprisés des esthètes. Pourquoi ? Parce que ce genre, comme l'ado de la métaphore par laquelle j'ai débuté cet article, est en décalage avec le milieu qu'il souhaite intégrer. Le décalage, en soi, n'est pas un défaut dans le rock, s'il y a du second degré, de la dérision (ce qui est par exemple la cas de Zappa). Mais la plupart des tenants du rock progressif se prennent tellement au sérieux qu'ils en deviennent grotesques. Car ils transposent dans le rock des "critères de qualités" (richesse harmonique, complexité, technique, virtuosité, grandiloquence) qui ne lui sont pas propres. Contrairement à l'intensité, l'urgence, l'inventivité, l'affect, le style, la spontanéité, la hargne (et, soyons francs, l'attitude). Cela ne signifie pas que la complexité et la virtuosité n'ont rien à faire dans le rock, mais simplement qu'elles ne sont pas essentielles pour faire un bon disque... et sont même particulièrement casse-gueule. Car si elles donnent l'impression de primer sur le reste, cela sonnera déplacé, voire kitsch. Ce n'est pas le cas dans le jazz et le classique (la complexité y est une condition nécessaire, mais pas suffisante), où l'on dira seulement que l'artiste a manqué d'inspiration.

Scott Walker et Radiohead composent actuellement des musiques complexes... mais ne sont pas rejetés par les "anti rock-prog primaires". Parce que l'un est d'une radicalité, d'une originalité et d'une noirceur incomparables, et les autres ne s'étalent pas dans une quelconque virtuosité instrumentale, ne pompent pas des plans éculés, mais inventent constamment (timbres, mélodies, travail sur le son) en donnant l'impression d'écorchés vifs toujours sur le fil du rasoir. Mais eux ne peuvent véritablement être catalogués comme des artistes de "rock progressif".  

Une des plus belles claques de l'histoire du rock, c'est le rock progressif qui l'a prise il y a 30 ans, par les punks et surtout par le Nevermind the Bollocks des Sex Pistols. Qui a prouvé que de très mauvais musiciens, jouant une musique primaire, simple et sans fioritures pouvaient être bien plus passionnants que des virtuoses s'épanchant dans d'interminables solos. Nevermind the Bollocks est un incontournable, un disque que les plus exigeants amateurs de rock placent tous (ou presque) dans leur liste d'albums indispensables, alors que les disques de rock progressif y sont... peu fréquents.

Mais plus que la complexité et la technique, je pense que le plus gros défaut du rock (et métal) progressif est la boursouflure, le pompeux, le lyrisme naïf. Qui donnent l'impression de lire un mauvais livre d'héroïc-fantasy hyper-manichéen (pléonasme, voire double-pléonasme...). C'est particulièrement évident dans le métal progressif, ou symphonique, voir ce clip des ridicules Rhapsody pour s'en convaincre. Le rock peut prendre de nombreuses formes : violent, subtil, sombre, léger, torturé, désinvolte, passionné, basique, intelligent... mais le kitsch "pompier", c'est pas défendable.   

Faut-il rejeter en bloc le rock progressif ? Non, bien entendu. Il y en a qui arrivent à se sortir de "handicaps" et à les modeler pour en faire de grandes choses. Comme le spécifiait Fab, chez Thom, le rock progressif a plusieurs visages... j'excluerai le rock planant, catégorie à part, et genre qu'on ne peut accuser de se vautrer dans le déballage technique, et le krautrock (rock progressif alemand), qui a donné de très bons groupes, influents et respectés qui intégraient des élements de musiques contemporaines (Can, Neu, Faust...)

   

Pour finir sur une note "positive", les groupes de rock "progressif" passionnants et au-dessus du lot sont donc (à mon avis) :

Pink Floyd : parce qu'ils ont toujours privilégié les atmosphères à la virtuosité (d'ailleurs, ils seraient à caser plutôt dans la catégorie "planant"), et parce qu'ils expérimentaient plus qu'ils ne lorgnaient du côté du classique. Bien entendu, je parle du Pink Floyd des années 60-70, pas celui qui se perd depuis le départ de Waters dans une sorte de bouillie "new age" insipide et inoffensive.

King Crimson : leur premier album a fait date dans l'histoire du rock, et ils sont eux aussi inspirés des musiques savantes "actuelles".

Van der Graaf Generator : car le lyrisme de Peter Hammill est excessivement tourmenté et nihilste. 

Gong : Eux, contrairement à beaucoup, savaient manier l'humour et le second degré, dans une veine très "british". Ils étaient très loin du "lyrisme pompeux".

Magma : des français étonnants, menés par le batteur Christian Vander, dont la musique est d'une intensité et d'une puissance incantatoire assez phénoménales. Cette vidéo l'illustre à merveille.

Soft Machine : qui se sont inspirés du jazz de l'époque plus que du classique "ancien", et Robert Wyatt en solo, avec son sublime album "Rock Bottom", a su faire preuve d'une subtilité, d'une finesse d'écriture qui touchent au génie. Un orfèvre, loin, lui aussi, des musiciens incontinents (pour ne pas dire "branleurs de manches") incapables de nuances.

Et, actuellement, The Mars Volta, qui tombent de temps en temps dans un certain pompiérisme, mais ont une énergie assez jubilatoire (2 chroniques d'albums de The Mars Volta chez Systool)

En guise de comparaison :

Un solo de Rick Wakeman (Yes). On a l'impression d'avoir affaire à un vendeur de synthés qui fait de la "démonstration" pour présenter tout ce qu'on peut faire avec l'instrument... (si encore il le faisait avec humour) il enfile des tas de plans ou thèmes classiques, rock, chansons (même une sirène de pompier à la fin !), c'est surchargé, mais il manque l'essentiel : le feeling, la musicalité et le style :

 

 

Et, pour se remettre de l'horreur ci-dessus, un de mes morceaux favoris, un des morceaux que j'ai le plus écouté et aimé... l'hypnotique, sombre et fascinant Set The Control for the heart of the Sun de Pink Floyd. Pas de virtuosité gratuite ni de lyrisme naïf, tout est dans l'atmosphère (avec un envoûtant et remarquable crescendo au milieu) :

 

 

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commentaires

A
3 bijous:<br /> .Foxtrot <br /> .Selling England by the Pound<br /> .The Lamb Lies Down on Brodway.<br /> <br /> Sinon, pensez-vous qu'un lien non réactionnel mais naturel, entre le rock prog et le punk existe? (Japan, The Stranglers et plus tôt, Eno par exemple).
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N
Le rock prog, ma copine en est fan. Mais qu'est ce que c'est chiant à écouter. J'adore le jazz, je peux écouter du classique, j'aime le blues, mais le prog... franchement... de la technique pour de la technique, sans queue ni tête. Aucune mélodie, je balance dans tous les sens et c'est tout, afin de montrer que je maitrise mon instrument. Je maitrise, mais je n'ai aucun talent artistique, c'est comme ça que je résume le prog.
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P
Quand on s'y connait en Musique, le prog n'a aucun intérêt ; et quand on s'y connait pas, il peut en avoir mais encore faut il être capable de le trouver... un courant à sens unique, un aller simple ascensionnel qui sur moi, a fonctionné. Grace à Bruford, Vander, Zappa etc, je n'écoute plus du tout de rock et je m'en félicite.
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D
Le prog est loin de se cantonner à ce que vous citez. Essayez d'analyser une grille de Hatfield and the north, de Happy the man ou de gentle giant.<br /> <br /> Moi j'aime pas les titres juste faits pour passer en radio avec trois accords ou une nana à moitié à poil pour vendre.
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T
<br /> on tombe très vite dans le ridicule ce qui, de mon point de vue, arrive bien trop souvent dans le prog comme dans le metal...<br /> <br /> <br /> Là, ce n'est plus qu'une affaire de "goût"... car de la recherche et de la profondeur, il y en a bel et bien, mais tu n'y es pas sensible. Pour ma part, je ne pense pas qu'on puisse<br /> considérer le "Supper's ready" de Genesis qui couvre la seconde face de Foxtrot comme un exemple de ridicule... c'est bourré d'émotion, plein de vie et de couleurs, une vraie oeuvre d'art avec un<br /> beau travail d'auteur compositeur....<br />
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C
<br /> j'aime beaucoup cette style music bonne continuation<br /> <br /> <br /> Code promo bouygues , Code promo sosh , Code promo sfr<br />
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G
<br /> TARKUS : Dans l'absolu, je n'ai absolument rien conrte la "prétention" des artistes, il faut juste - et c'est là le plus<br /> compliqué - qu'ils aient les moyens de cette prétention. Quand Beethoven dit, par exemple à un prince et mécène "des princes, il y en a eu et il y en aura encore des milliers, mais il n'y a qu'un<br /> Beethoven", c'est très prétentieux... mais c'est vrai. Un génie conscient de son génie, ça peut être très agaçant, voire horriblement agaçant pour l'entourage, mais bon, les faits lui<br /> donnent raison... La prétention ne me dérange pas plus que l'ambition, bien au contraire, je suis en génral bien plus sensible aux oeuvres ambitieuses qu'aux petites chansons intimistes...<br /> Mais il faut avoir les moyens de sa prétention et son ambition, sinon, on tombe très vite dans le ridicule ce qui, de mon point de vue, arrive bien trop souvent dans le prog comme<br /> dans le metal...<br />
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T
<br /> le milieu classique a toujours été assez indifférent au prog.<br /> <br /> <br /> La vérité est que le milieu du classique, dans 99% des cas, ne CONNAÎt PAS LE ROCK PROGRESSIF, ils connaissent tout au plus Pink Floyd pour les plus aventureux d'entre eux... Le milieu classique;<br /> comme tu le dis, est généralement fermé et indifférent à tout ce qui n'est pas classique ou... souvent, le jazz... En dehors de ceux-là, majoritaires, les quelques autres qui proviennent de ce<br /> milieu et qui s'intéressent un peu au rock en général ne connaissent que les grosses célébrités, et a fortiori, n'ont jamais entendu parler de "rock progressif" dans leur vie.. je le sais par<br /> expérience, j'en ai cotoyé plein...<br /> <br /> <br /> Déjà que même dans les fans de rock, peu nombreux sont ceux qui connaissent le rock progressif (il s'agit d'un vieux style qui date de 40 ans...)...<br /> <br /> <br /> alors je ne suis pas sûr que tu aies raison quand tu soulignes cette idée.<br /> <br /> <br /> Maintenant, si tu veux te faire une opinion plus éclairée et avisée sur le rock progressif, je te conseille à 100% la lecture du livre de Aymeric Leroy "Rock progressif" sorti chez le Mot et le<br /> Reste, excellent ouvrage absolument pas complaisant et dont la principale qualité, selon moi, réside dans la pertinence dont l'auteur analyse le phénomène socio-culturel du prog, et son<br /> message... car il y en a un. Et tu verras peut-être mieux ce que je voulais dire par "abolition des antagonismes".... <br /> <br /> <br /> une dernière chose concernant le côté "prétentieux": il me semble que dans le jazz ce défaut est aussi très fréquent, le snobisme et le mépris des autres musiques, la connotation sociale...etc...<br /> et cela existe aussi dans le classique malheureusement, alors on peut bien s'imaginer que dans le rock, qui s'est intellectualisé ou sophistiqué durant la deuxième moitié des années 60, un tel<br /> phénomène apparaisse aussi, et pas seulement dans le prog d'ailleurs.... la grosse tête est une chose fréquente chez plein de rockers "subversifs", et il ne s'agit pas toujours de simple<br /> provocation ou de second degré.... l'ego est là aussi.<br /> <br /> <br />  <br />
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G
<br /> Merde, j'ai loupé pas mal de commentaires ici... pour répondre rapidement à TARKUS, sur un point qui m'a fait bondir...<br /> <br /> <br /> "Je veux dire que ce que le prog a de plus révolutionnaire, c'est qu'il a aboli dans sa musique l'existence des classes sociales..."<br /> <br /> <br /> Euh.. non, et ça a déjà été fait avant, il y a de nombreux exemples... notamment le jazz. Qui, à une période, pouvait être autant apprécié par des noirs très pauvres que par une certaine élite<br /> (américaine et européenne). Et le prog n'a jamais vraiment réuni amateurs de rock et de classique, le milieu classique a toujours été assez indifférent au prog.<br />
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C
<br /> Bon allez zou, je vais relire le Silmarilion avec un bon Genesis !<br />
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T
<br /> le problème du prog (enfin, du prog sur lequel je tape, celui d'une lignée Yes-Genesis, pas Pink Floyd-Soft Machine-Magma) est qu'il reste toujours trop maîtrisé, trop lisse, trop<br /> produit, sans la dangerosité, la folie, l'excès des Hendrix-Morrison-Joplin... c'est une musique de premiers de la classe, qui cherchent à bien faire, plus qu'une musique de fous, de<br /> rebelles, de camés, de marginaux, de provocateurs, de sales gosses comme l'a été celle qui a fait du rock la musique subversive de la contre-culture...<br /> <br /> <br />   Toute notre différence est là en effet, toi tu veux que ça soit "subversif", "provocateur", "sulfureux"... alors que moi je cherche à tout prix à que ça ne soit pas provocateur ou<br /> subversif, ce n'est pas le rôle de la musique, à mon avis.<br /> <br /> <br /> On a l'impression avec toi qu'il y a toujours un combat à mener, mais sache qu'il y a des gens qui créent et s'en foute de la politique, des idéologies, de l'engagement, et de cette hallucination<br /> qu'est le "réalisme" (la bonne conscience des salauds)<br /> <br /> <br /> Pour moi, la musique s'aborde de la même manière qu'un enfant: rien que des notes, des mélodies, des rythmes...<br /> <br /> <br /> tu dis que Yes cherchaient à bien faire: c'est précisément cela que je recherche dans ma musique, et je pense qu'un musicien ne devrait faire autrement, car ce n'est pas incompatible avec<br /> l'inventivité, la création. On dirait que pour toi, la création n'est le fruit que du subversif.... ce que tu appelles lisse, moi je l'appelle "beau" ou "bien conçu"... mais ce ne sont que des<br /> considérations de formes, extérieures au fond, et je trouve ça dommage que tu ne voies dans Yes et Genesis que de la "facture", et non un fond créatif.<br /> <br /> <br /> Tu sais, parfois, une belle mélodie suffit, pas besoin de créer un genre nouveau révolutionnaire de musique, au risque en plus que ça soit inaudible ou fort emmerdant à écouter, comme le sont<br /> parfois des "nouveautés" encensées par la critique...<br /> <br /> <br /> Pour moi, Bowie ne fait pas partie de la contre-culture, il en est la réaction contre... en tout cas à partir de Ziggy... Toi tu vois les aspects les plus "rock" et les plus provocateurs de la<br /> contre-culture....<br /> <br /> <br /> et puis je disais que le prog était une évolution à partir de la contre culture anglaise, c'est un phénomène anglais et européen, continental (d'où l'intérêt porté au classique) et non américain:<br /> rien à voir avec le côté politisé ou anti-establishment du mouvement hippie plus radical de San Francisco...(ton exemple d'Easy Rider, c'est très rock'n'roll, mais la contre-culture n'a pas qu'un<br /> versant rock)<br /> <br /> <br /> Ce que je vois dans le prog, c'est le reflet avant tout d'une volonté d'abolir les antagonismes traditionnels de notre socio-culture véhiculés par l'intelligentsia ou certains poncifs<br /> idéologiques... et même notre inconscient collectif..<br /> <br /> <br /> les antagonisme comme le rock et le classique, la culture du bourgeois et celle du prolétaire, le jean/cuir et le costard cravate, la culture populaire et des ambitions plus savantes (philo,<br /> mysticisme, littérature...), imaginaire/féérique et regard plus réaliste, et plein d'autres couples "d'opposés" à partir desquels se construisent mal beaucoup de gens pour ensuite formuler leurs<br /> jugements et leurs positions (toujours les mêmes du coup...)<br /> <br /> <br /> Je veux dire que ce que le prog a de plus révolutionnaire, c'est qu'il a aboli dans sa musique l'existence des classes sociales... et bien sûr, ça n'a pas plus à beaucoup de monde, les gens sont<br /> tellement empoisonnés par la politique, qu'ils passent à côté de l'humain pour donner la priorité à leurs idées qu'ils croient plus importantes... il y aura toujours des guerres à cause de cela.<br /> <br /> <br /> Les Hippies ont été les premiers à vouloir abolir ces barrières.. et en ça, le prog contient la marque indélébile de cet "état d'esprit"...<br /> <br /> <br /> ça te paraît peut -être idéaliste et utopique, peut-être que ça l'est, mais c'est un fait...<br />
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G
<br /> Bon G.T. tu réponds maintenant, ou on envahit ta maison!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Non mais on a pas idée d'écrire des articles de fond intéressants sur la SACEM alors que ça fait 3 fois (trois!) qu'on te demande ce que tu penses de Caravan!<br /> <br /> <br /> Et le service après vente-bloguien, hein?<br />
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P
<br /> Je réitère ma question. Ton avis sur Caravan?<br />
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P
<br /> Je partage l'avis de Crafty. Sinon, Caravan est-il un oubli volontaire dans la liste de ceux que tu sauves?<br />
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C
<br /> @GT : je suis étonné que tu connaisses pas Comus (non pas que ça passe sur toutes les radios de France, loin de là, mais y a eu une petite hype y a pas si longtemps...). Du coup<br /> je te le conseille vivement (très franchement c'est très éloigné de ce qu'on entend traditionnellement pas rock prog) car First Utterance est quand même assez unique en son genre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et promis, c'est trèèèèèèèèèès éloigné d'un E.L.P. esthétiquement parlant (je sais pas comment "vendre" un album, mais je sais au moins comment ne pas faire fuir le chaland).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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C
<br /> "je n'imagine pas les deux motards d'Easy Rider écouter du Yes ou du Genesis^^"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tu as vu l'arrivée d'Hervé Morin en mobylette sous le Pont de Normandie toi !<br />
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P
<br /> J'ai aussi découvert récemment Caravan. Eux aussi ont mis du jazz dans leur musique. Pour moi toute l'école de Canterbury est intéressante.<br />
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G
<br /> TARKUS : Tu m'excuseras de ne pas avoir répondu plus tôt, mais je sature sur le sujet, au bout de 765 commentaires, pour un<br /> article qui date d'il y a plus de 3 ans, j'ai l'impression de radoter... dommage que tu ne sois pas tombé plus tôt sur cet article, ça aurait permis un débat plus intéressant qu'avec certains<br /> autres détracteurs, et j'aurais été plus motivé pour développer...<br /> <br /> <br /> Alors, rapidement, on ne doit pas avoir la même conception de ce qu'a été la contre-culture 60's... je n'imagine pas les deux motards d'Easy Rider écouter du Yes ou du Genesis^^ Le prog n'a pas<br /> cette odeur de soufre qu'on trouvait chez les Doors, il ne provoque pas les valeurs puritaines par une sexualisation outrancière ou subversive comme le faisait le rock des 60's, avec<br /> des Jagger, Morrison, Led Zep, ou l'androgynie "scandaleuse" d'un Bowie début 70's, il ne révolutionne pas la musique comme l'ont fait les Beatles, il n'est pas la voix des défavorisés, des<br /> marginaux, du "petit peuple" comme l'étaient Dylan ou Johnny Cash, il n'a pas l'incandescence d'un Hendrix, n'a pas cette recherche de transe... Close to the Edge, disait l'autre,<br /> mais le problème du prog (enfin, du prog sur lequel je tape, celui d'une lignée Yes-Genesis, pas Pink Floyd-Soft Machine-Magma) est qu'il reste toujours trop maîtrisé, trop lisse, trop<br /> produit, sans la dangerosité, la folie, l'excès des Hendrix-Morrison-Joplin... c'est une musique de premiers de la classe, qui cherchent à bien faire, plus qu'une musique de fous, de<br /> rebelles, de camés, de marginaux, de provocateurs, de sales gosses comme l'a été celle qui a fait du rock la musique subversive de la contre-culture...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> PIETRO : Gentle Giant ? Je crains que CRAFTY ait raison...<br /> Quant à Comus, connais pas...<br /> <br /> <br /> DR. F : Didier Marouani ? A côté, JM Jarre est un génie ^^<br /> <br /> <br /> CHRISTOPHE : 'xcellent^^<br />
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C
<br /> Sérieux, c'est plus du rock progressif ça...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Remarquez, cet après-midi, j'ai posé sur ma platine un des nombreux vinyles de space que j'ai acheté (Tangerine, Schultze, etc.), et il y avait un Rick Wakeman (The myths and<br /> legends of King Arthur etc.).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'ai arrêté cette méga merde au bout d'une minute à peine.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Infect.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> (quand je pense qu'à l'époque j'adorais Yes, avec le même Wakeman aux synthés (enfin pas en 75, je crois que c'était Morali qui jouait sur Relayer, non ? (comme si quelqu'un allait me<br /> répondre, nan mais je rêve (si quelqu'un ose, après ça, remettre en question ma légitimité quand je m'attaque aux boursoufflures du prog, franchement ! (bon allez, je ferme toutes ces parenthèses<br /> qui nous éloignent de Didier Marouani))))))))). <br />
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D
<br /> Ouais!!!! Youhou!!!! <br /> <br /> <br /> et de Space Opera!!!<br />
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D
<br /> Ouais!!!! Youhou!!!! <br />
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C
<br /> Tu veux dire le responsable de la musique de ça ?<br />
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D
<br /> En mode Pietro bis repetita: Hop, je fais remonter le sujet!<br /> <br /> <br /> Et GT, et Didier Marouani, t'en penses quoi?<br />
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C
<br /> Tool du metal prog ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> ah merde, je ne savais pas que j'aimais le metal prog, la teuhon ! ^^<br />
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C
<br /> @Christophe : ouais, mais le metal prog moi-même j'y arrive pas, alors je peux rien dire à GT pour le coup. Enfin, tout dépend de ce qu'on y met dedans, les metal progueux ont tendance à englober<br /> plein d'excellents groupes (Tool, Agalloch par exemple).<br />
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C
<br /> In con tournable<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, c'est le mot "triple album live""<br />
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C
<br /> Cholestérol en DefCon 1<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, c'est que progressif a été confondu avec<br /> engraissé"<br />
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C
<br /> Méprise<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, c'est que des gens croient qu'il y a une moindre progrès<br /> dans le délayage de l'énergie primale du rock en ce gloubiboulga prétentieux"<br />
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C
<br /> Rencontre du 3e type<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, c'est les guests de Rick Wakeman"<br />
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C
<br /> Conséquences dramatiques<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, ce sont les fans"<br />
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C
<br /> Blocage de niveau A<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, c'est le synthé."<br />
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C
<br /> Déjà ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> eh ui.<br />
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C
<br /> L'habit ne fait pas le moine<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock agressif, c'est pas le mot "agressif" qui pose problème, mais plutôt que les Sex Pistols croyaient faire du<br /> rock."<br />
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C
<br /> Dégradation du AAAAA<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock dégressif, c'est pas le mot "dégressif" qui pose problème, mais plutôt que Genesis continue à sortir des albums alors<br /> que le 5e membre est parti."<br />
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C
<br /> Assumer ses turpitudes<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock regressif, c'est pas le mot "regressif" qui pose problème, mais plutôt notre plaisir à danser comme des bourricots<br /> hilares sur Beds are burning"."<br /> <br /> <br />  <br />
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C
<br /> Paradoxe<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Dans rock progressif, c'est pas le mot "progressif" qui pose problème, mais plutôt le mot "rock"."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est vrai que les Rolling Stones ce n'est pas du rock progressif vu que ce qu'ils font est de plus en plus nul.<br />
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C
<br /> Et encore Crafty, tu ne cites pas le metal prog, chéri parmi les chéris des têtes de Turc de Gitou.<br />
Répondre
C
<br /> Je sais bien tout ça (quand je parlais de groupe pop 80s à synthé, je ne parlais pas de GG). Mais je pense quand même que GT ne les tient pas en haute estime. je me trompe peut-être mais y a deux<br /> trucs sur lesquels faut pas chercher avec GT : le metal et le rock prog. Par défaut ils ont un peu le même traitement ici.<br />
Répondre
T
<br /> Par contre, en dépit d'une certaine affection que j'ai pour Gentle Giant (le côté un peu naïf de leur musique m'interpelle), je pense que GT va les sabrer comme un groupe de pop 80s à<br /> synthés, si ce n'est pas déjà fait (oui j'ai pas lu toutes les pages de commentaires).<br /> <br /> <br /> pas possible, Gentle Giant se sont séparé pile en 1980. C'est un des meilleurs groupes des années 70, un des secrets des 70's les mieux gardés... groupes hors du commun pour l'époque, ils marient<br /> tous les styles, du médiéval jusqu'au jazz, au rock et le folk, sans parler de l'art du contrepoint et la rythmique asymétrique complexe, et les harmonies vocales inouïes.<br />
Répondre
D
<br /> En mode Pietro: dites monsieur GT, et Didier Marouani, vous le sauvez?<br />
Répondre
C
<br /> Touche pas à la pensée quant ton QI ne dépasse pas ta température anale<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Mais, franchement, en toute honnêteté, GT, crois tu qu'il eût été indispensable de fournir un tel luxe de détails dans<br /> la phrase en question qui t'a fait tant bondir, surtout pour dire ce que j'avais à dire....?"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le luxe n'a pas besoin que tu le mêles à GT, merci. Arrêtez de galvaudez ce terme, bande de sale fils de pute de<br /> commentateurs décérébrés de blog ignares.<br />
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C
<br /> Recadrage sentencieux<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Il faut savoir que ce phénomène de distanciation n'est vraiment apparu que dans les années 74-75, à partir du moment où,<br /> devenant très célèbres, les fers de lance du prog qu'étaient Yes, Pink Floyd, ELP (pas encore Genesis à ce moment-là, ils sont devenus un méga-groupe qu'après le départ de Gabriel, vers 76)<br /> devaient, pour répondre à ce succès, se produire dans des stades et autres lieux où règne l'anonymat complet."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Peter Gabriel n'a pas besoin que vous le mêliez à cela, merci. Arrêtez de galvauder son nom, cloportes analphabètes.<br />
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C
<br /> Le domaine des dieux<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "je trouve que leur musique ne se vautre pas dans la démonstration technique mais je ne les ai pas écouté avec<br /> attention"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La musique n'a pas besoin d'être mêlée à ça. Ne galvaudez pas ce terme béotiens putrides.<br />
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C
<br /> Dictionnaire critique de taxinomie musicale<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "le rock progressif a servi de moyen pour certains à se persuader qu'ils pouvaient faire du rock"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le rock progressif n'a pas besoin d'être mêlé à cela. Cessez de galvauder ce terme crétins incultes.<br />
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C
<br /> Presses Universitaires d'Aix-en-Provence<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Quoiqu'on puisse penser du prog et du punk, c'est ce que l'histoire en retient"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L'histoire n'a pas besoin d'être mêmée à cela. Cessez de galvauder ce terme tas d'ignares.<br />
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C
<br /> une bien belle espèce de connard, du plus pur filon<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "La philosophie n'a pas besoin que tu la mêle à cela, merci. Arrête de galvauder le terme." dit Vincent à<br /> Tarkus.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Des fois, je rêve que tu n'aies pas été inventé.<br />
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P
<br /> Hop, je fais remonter le sujet.<br />
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C
<br /> Jamais réussi à caser (étiqueter, labelliser) Comus dans du rock prog. Ils faisaient un truc qui différait tellement des canons du genre, cet espèce de freak folk déchaîné, calme... schizophrène.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par contre, en dépit d'une certaine affection que j'ai pour Gentle Giant (le côté un peu naïf de leur musique m'interpelle), je pense que GT va les sabrer comme un groupe de pop 80s à synthés, si<br /> ce n'est pas déjà fait (oui j'ai pas lu toutes les pages de commentaires).<br />
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P
<br /> Est-ce que tu sauves Gentle Giant et Comus?<br />
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P
<br /> Je viens de faire la découverte de deux groupe de prog. Il s'agit de Gentle Giant et de Comus. Chez ce dernier, il y a, je trouve, un côté folk ainsi que des similitudes avec Amon duul<br /> II et Jethro tull. J'aime beaucoup.  <br /> <br /> <br /> Quant à Gentle Giant, je trouve que leur musique ne se vautre pas dans la démonstration technique mais je ne les ai pas écouté avec attention.<br /> <br /> <br /> Alors, respectables ce deux groupes?<br />
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