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Classements d'albums

3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 10:27

Vous me posez une question ? Je vais vous donner la réponse.

Prononcez cette phrase, vous verrez que votre voix monte jusqu'au point d'interrogation, et après une légère suspension, redescend pendant la deuxième phrase. Bien sûr, vous pouvez faire l'inverse... descendre jusqu'au point d'interrogation, puis remonter. Mais c'est beaucoup moins courant, moins "naturel". 
Cette "courbe" que suit votre voix, c'est celle qu'on retrouve le plus souvent dans les mélodies. Si l'on parle de phrase mélodique ou musicale, ce n'est pas un hasard, il existe de vraies similitudes entre le langage "parlé" et la musique... 

Dans la musique baroque, les phrases musicales ont tendance à s'étendre ; on brode, on ornemente, les motifs se déploient, soutenus par une "basse continue" (que l'on pourrait considérer comme l'ancêtre de la walking bass du jazz). Un exemple, avec contrepoint et entrées en canon :

Alessandro Scarlatti - Concerto grosso n°1 en Fa mineur :

 

 
Les musiciens de la période "classique" (deuxième partie du XVIII°, Haydn, Mozart, Beethoven) auront une conception beaucoup plus symétrique et "carrée" de la musique. Des phrases plus courtes, claires, équilibrées, des coupures plus nettes, des variations rythmiques pour que l'on distingue plus facilement les différentes phrases. Le "cas classique", c'est un thème de 4 mesures, qui se subdivise en deux parties de deux mesures... elles-mêmes divisibles en deux groupes d'une mesure. Cela existait parfois auparavant (notamment chez le génie de l'architecture qu'est Bach), mais c'est véritablement avec les "classiques" que cela deviendra quasi-systématique et que la musique sera beaucoup plus structurée.
Les deux parties symétriques des thèmes classiques seront appelées antécédent et conséquent (on utilise aussi ces termes dans les fugues). L'antécédent et le conséquent correspondent à des questions/réponses. En général, on a :
Antécédent, question : première partie du thème, souvent ascendante, qui s'arrête brièvement sur une "suspension"...
Conséquent, réponse : deuxième partie, on redescend, on résout en terminant sur la note initiale.
       
Un exemple avec un des airs les plus connus de Mozart, la "marche turque" (rondo de la sonate n°11) :

 

 
De 0'00 à 0'04 une "question", avec cette phrase qui monte, se suspend légèrement
De 0'04 à 0'07 la réponse, avec la descente.

Autre air célébrissime s'il en est, celui du choeur de la IX° de Beethoven :

 


Ce qui est intéressant ici, c'est de voir comment on peut subdiviser... à l'intérieur de "questions", on a déjà des réponses :

A : de 0'02 à 0'17
      a : 0'02 à 0'09 
      b : de 0'09 à 0'17

B : de 0'17 à 0'32
      a : 0'17 à 0'24
      b : 0'24 à 0'32

Et l'on peut encore subdiviser les a et b, qui montent et descendent dans la partie A surtout... 

Encore Beethoven avec le 3° mouvement du concerto n°3 pour piano :



De 0'00 à 0'04 : la "question", l'antécédent avec cette petite suspension
De 0'05 à 0'08 : la "réponse", le conséquent... qui reprend la question pour la conclure.

Bien entendu, les "questions/réponses" en musique existaient déjà avant les compositeurs classiques... mais on leur doit une perfection structurelle et symétrique.

Le plus connu des airs tziganes, Les Yeux Noirs... un thème qui monte dans sa première partie (0'00 à 0'08)... et redescend dans la seconde (0'08 à 0'14).

 


Les jeux de "questions/réponses" se retrouveront dans les musiques afro-américaines marqués par une double-origine, celle des musiques africaines, et des musiques occidentales (notamment les psaumes). A l'origine des musiques afro-américaines, il y a les "work songs" (où les esclaves chantaient pour supporter la pénibilité de leur tâche, l'un a la voix principale, les autres répondent) et surtout les chants religieux. Le "preacher" donne l'impulsion, harangue les fidèles, qui lui répondent. 

Dans le célèbre Negro Spiritual, Go Down Moses, on a ce jeu de question/réponse, montée/descente, qui se rapproche de l'idée d'antécédent et conséquent classique :

 

Couplet :
Question : When Israel was in Egypt Land  
Réponse : Let my people go !
etc...

Refrain
Q : Go down Moses, way down in Egypt Land
R : Tell all Pharaoes to let my people go

(Dans les exemples de chansons qui suivent, les "questions/réponses" de la mélodie ne correspondent pas forcément à des "questions/réponses" dans le texte).

Les questions/réponses sont omniprésentes dans le blues. Sa structure même - la grille de blues - appelle ce type de jeu (l'occasion d'un prochain article pour l'examiner en détail). Un des cas les plus fréquents, c'est d'avoir une "question" à la voix et une "réponse" à l'instrument (guitare, en général). Mais les questions/réponses sont aussi dans le chant, comme sur Got my Mojo Workin' de Muddy Waters. 

Muddy Waters - Got my mojo workin'

 

Q : Got my mojo workin' but it
R : Just don't work on you
etc...

Je ne vais pas m'arrêter sur le cas du jazz, dans lequel il est évident que les instruments ne cessent de se répondre, mais plutôt sur ce dont on parle le moins, les questions/réponses dans le rock et les musiques populaires actuelles.
On pourrait imaginer qu'une chanson qui va marquer se distingue par une tournure mélodique particulièrement originale... mais non, comme on va le constater, on retrouve le plus souvent ce même type de question/réponse, qui se rapproche des antécédents et conséquents classiques.

Elvis Presley - Hound Dog

 


Sur une grille de blues,

Q : You aint nothin but a Hound Dog
R : Cryin all the time
etc...

Une des phrases les plus célèbres de l'histoire du rock, "I shot a man in Reno Just to watch him die" sur Folsom Prison Blues de Johnny Cash :


 

Q : I shot a Man in Reno
R : Just to watch him die

Dylan, lui, aime les mélodies descendantes... sur 4 de ses morceaux les plus connus (Blowin'in the wind, Mr. Tambourine Man, Knockin'on Heaven's Door, Hurricane), la mélodie principale commence par une descente.

 

The answer my friend, is blowin in the Wind
Hey Mr Tambourine Man
Knock, knock, knockin on heaven's door
Here comes the story of a Hurricane


Chantonnez ces 4 phrases, elles descendent toutes d'une manière assez similaire. Mais on retrouve tout de même des questions/réponses dans les mélodies de ces morceaux.

Like A Rolling Stone

 

Refrain : la "question", c'est le "How does it feel ?", répété deux fois, et la réponse "To be on your own etc...". Ce qui est intéressant, c'est que la première fois, cette réponse reste "interrogative", Dylan monte sur les fins de phrases... mais au 2° refrain, on a les "réponses", il descend cette fois sur les fins de phrases. La question (How does it feel ?" étant répétée deux fois, il intercale - comme les bluesmen - des réponses à l'instrument, c'est l'orgue qui joue une mélodie descendante après les "How Does It feel ?". On a donc des "réponses instrumentales" dans la question.  Comme on le trouve souvent dans le blues, il y a ici une question à la voix et une réponse à l'instrument... pas à la guitare, mais à l'orgue.

Beatles

Il faudrait un article, et un long (voire plutôt une thèse) pour détailler la richesse des mélodies des Beatles... il n'empêche qu'on y retrouve encore ces questions/réponses :
  
Beatles - Girl 

Q : Is there anybody going to listen to my story
R : All about the girl who came to stay

Comme dans la mélodie de "l'Hymne à la Joie" de la IX° de Beethoven (et de nombreuses oeuvres classiques), on peut subdiviser les questions et les réponses, elles contiennent leurs propres questions/ réponses : on monte sur "Is there anybody going" et on redescend sur "listen to my story", on monte sur "all about the girl" et on redescend sur "who came to stay".
Pourquoi "all about the girl who came to stay" ne serait pas une autre phrase, indépendante, en question/réponse ? Tout simplement parce qu'après "my story", on reste en suspension, la mélodie n'est pas close, on attend la suite.    

Beatles - A day in the Life

Q : I read the news today oh boy
R : About a lucky man who made the grave

Quelques similitudes avec la mélodie précédente, la question initiale comporte déjà une réponse : après la montée jusqu'à news, on a une légère redescente... et la réponse "About a lucky man..." est plus sinusoïdale, des montées et descentes avant de terminer sur une petite remontée pour revenir au point de départ.  

Rolling Stones -
(I can't get no) Satisfaction

Le riff est une "question/réponse", très simple, comme la plupart des riffs... montée, légère suspension, puis redescente. Idem dans le chant :
Q : I can't get no
R : Satisfaction

Les Stones ne trouvent peut-être pas de "Satisfaction", mais musicalement, ils nous la donnent puisqu'ils apportent chaque fois la réponse.  

Rolling Stones - Paint it Black

 

 

Pas de suspension ici entre la question et la réponse, la mélodie orientalisante - comme c'est souvent le cas dans les musiques orientales - est en "continu"... mais on retrouve tout de même cette montée et redescente.

The Doors -
Five to One

 

 

Q: Five to one baby
R : One in five

Symétrie dans la mélodie mais aussi dans les paroles, avec "baby" en suspension. 
(A noter que le chant de Light my Fire n'est basé que sur des mélodies descendantes...) 

Velvet - Venus in Furs

 

 

Q : Shiny Shiny
R : Shiny boots of leather
etc...

Une phrase en montée "Shiny Shiny", suivie de la descente "Shiny boots of leather"... par contre, juste après, il y a deux montées
Q : Whiplash girchild
R : In the dark 

Ce qui permet de rompre un peu la monotonie de ce morceau hypnotique et plombé - mais néanmoins génial - avec une petite tension (remontée dans la réponse, la réponse devient elle-même question)... ensuite, sur le refrain, on retrouve le même procédé de montée/descente.

Hendrix - Purple Haze

 

 

Premier riff typique : on monte puis on descend... sauf la dernière fois, où il y a une remontée (ce qui permet de donner l'impulsion pour la suite). Dans le chant :
Q : Purple haze
R : All in my brain
etc...

Pink Floyd - The Gnome

 

 
Q : I want to tell you a story
R : 'bout a little man, if I can

Syd Barrett était peut-être fou (enfin, pas totalement à cette époque), il savait être parfaitement carré... il nous interpelle avec "I want to tell you a Story" sur une courbe ascendante, puis donne la "réponse" en descendant...

Led Zeppelin - Stairway to Heaven

Q : There's a lady who's sure, all that glitters is gold
R : And she's buying a stairway to heaven

Un cas intéressant... des réponses à l'intérieur de la question : on monte sur 3 notes "there's a la-" on descend sur les 3 autres "-dy who's sure", même chose pour "all that gli-" "tters is gold"... deux questions/réponses dans la question, mais on est dans une question, la phrase n'est pas close, elle a une courbe ascendante... puis on monte au début de la réponse "And she's buy-" pour mieux redescendre jusqu'au point de départ "-ing a stairway to heaven".

David Bowie - Andy Warhol

 

Un de mes riffs favoris... pourtant, un riff tout simple, on monte (0'50 à 0'55), on reste suspendu un petit moment, puis on redescend.

Chez Bowie, on trouve aussi une célébrissime mélodie qui fait le chemin inverse, celle du couplet de The Man Who Sold the World. On descend sur la question ("We passed upon the stair") puis on remonte pour la réponse ("we spoke of was and when"). Le refrain, par contre, reprend la courbe la plus habituelle... 

 

 

Q : Who Knows ? Not me
R : We never lost control 
(2° refrain)


Marvin Gaye - What's Going on

 

 

Q : Mother, Mother 
R : There's too many of you cryin'

Et dans le refrain, les "What's Going on" sont des questions/réponses....

Bob Marley - Get Up, Stand Up


Un exemple très simple, et une parfaite illustration de ces questions/montées, réponses/descentes

Q : Get Up, Stand Up
R : Stand up for your rights
etc...

The Clash - London Calling

 

 

Les punks et Haydn, même combat : on monte sur la question ("London calling to the faraway town"), petite suspension, et on redescend sur la réponse ("Now that war is declared, and battle come down). On monte vers les "faraway towns", et on termine la descente sur "come down"... une vraie cohérence parole/musique.

Sonic Youth - Silver Rocket

Qui dit Sonic Youth dit "déstructuré"... pourtant, on retrouve encore cette même logique de questions/réponses, par exemple sur le furieux Silver Rocket... dans les riffs, puis dans le chant :

  

 

The Smiths - How Soon is now ?

 

 

Q : I am the son, I'm the heir
R : Of a shyness that is criminally vulgar 

Michael Jackson - Beat It
 

 

 

Encore un riff basée sur une montée et une descente très simples, et lors du refrain, les "beat it" se répondent un peu comme le faisaient les "What's Going on" de Marvin Gaye.

PJ Harvey - The Sky Lit Up

 

 

Couplet :
Q : I'm walkin' in
R : The city tonight
 
Refrain :
Q : The Sky
R : Lit Up

Radiohead - Paranoid android

 

Morceau original et marquant... mais la courbe mélodique est ici très "classique", une belle montée pour la question ("Please could you stop the noise") et la réponse continue la montée avant de redescendre ("I'm trying to get some rest").

Radiohead - Everything in its right place

 

Une chanson qui semble vraiment loin du blues ou de Dylan... pourtant, elle fonctionne un peu comme Like A Rolling Stone... la question est répétée, ici 4 fois (2 seulement chez Dylan, Everything in it's Right Place plus fort que Like a Rolling Stone...), avec une réponse répétée 4 fois aussi, parfaite symétrie :

Q : Everything (montée) 
R : In its right place (descente)

Comme sur Like a Rolling Stone, il y a tout de même une réponse instrumentale, après chaque "Everything" - et "In its right place", mais des réponses qui montent).

Deux des tubes rock de ces 15 dernières années :

Placebo - Every you Every me

 

 

Un riff qui monte et redescend, puis :
Q : Sucker love is heaven spent
R : You pucker up our passion's spent
etc...

White Stripes - Seven Nation Army


La courbe mélodique du riff est surtout descendante, malgré une petite montée au départ, mais dans le chant, on retrouve ces questions/montées, réponses/descentes.

Q : I'm gonna fight'em off
R : A seven nation army couldn't hold me back... 
etc...


Même dans les musiques qui semblent les plus expérimentales, on retrouve des jeux de questions/réponses... la valse des 5 pièces pour piano op. 23 de Schoenberg est considérée comme la première oeuvre "sérielle dodécaphonique" de l'histoire... plus de Ier et Vème degré pour créer ces jeux de suspension, de tension/détente... pourtant, écoutez-là, vous verrez qu'on peut parfaitement y entendre des "questions/réponses".

 

Aphex Twin - Bucephalus Bouncing Ball

 

 

Pas de mélodie au sens usuel du terme, pourtant, le "thème" de départ peut se diviser très simplement et de manière symétrique en question/réponse, avec ce motif qui se tend et se détend rapidement pour revenir au point de départ. 

Dans le parlé-chanté du rap, on retrouve aussi ces mêmes questions/réponses, avec une petite montée de la voix, puis une redescente.

Public Enemy - Rebel without a Pause

 

 

Trois vers avec une montée, puis le 4° apporte la réponse en descendant.

Un dernier exemple, Massive Attack - Karmacoma :
 

 

Couplet :
Q : You sure you want to be with me I've nothin to give
R : Won't lie and say this lovin's best

Refrain :
Q : Karmacoma
R : Jamaica an Roma

Si, en musique, ce système de question/réponse fonctionne à merveille, c'est parce qu'il nous "parle". Certains diraient que sa proximité avec le langage est ce qui nous permet de mieux saisir la musique, que la musique imite - et transcende dans le même temps - avec ses moyens, le langage... mais qui nous dit que le langage était présent avant la musique ? Selon Rousseau, les hommes chantaient avant de parler. Non pas comme à l'opéra ou dans les comédies musicales, bien sûr... mais la communication passait par les sons, les intonations, avant que ne se développent les langues. Ce serait donc plutôt le langage qui suit une certaine "musicalité"...
 
Toute la musique se base sur un système de tension/détente... comme tout film, série, roman... même les infos (on commence par le plus anxiogène, de manière à maintenir le spectateur dans la tension, pour qu'il reste figé devant son écran... puis on termine par le plus relaxant, paisible, pour faire retomber la tension, et laisser son cerveau disponible à coca-cola...)
Le système de tension/détente est au coeur de toute oeuvre, on captive l'attention, puis on offre la satisfaction de la résolution (si les enquêtes policières fascinent tant, c'est parce qu'elles répondent au mieux à ce système). Et ce phénomène de tension/détente, qui est présent dans toutes les musiques, c'est encore un jeu de "questions/réponses"... on est tendu parce qu'on est "questionné", interpellé, face à quelque chose qui nous interroge... puis détendu lorsqu'il y a une réponse, une résolution.

Une fois qu'on l'a compris, ce jeu de questions/réponses dans les phrases mélodiques peut sembler évident. Pourtant, peu de gens en ont véritablement conscience. On dit souvent que la musique nous "interroge", ou répond à nos attentes, nos besoins... mais elle le fait au sens propre, dans la courbe de ses mélodies... 

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commentaires

G
TCS : En fait, sur "ce matin un lapin", on aurait surtoutQ : ce matin, un lapin, a tué un chasseur(puisque l'on monte sur chasseur et on suspend... et le reste "c'était un lapin qui avait un fusil", c'est la descente, la réponse)Mais il est vrai que l'on a là aussi des Q/R dans les questions et réponses, et qu'on peut diviser comme tu l'as fait...Par contre, sur Licence IV... il n'y a pas vraiment ce fonctionnement en Q/R...
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T
Super intéressant c't'articleet je viens de tester,  ça marche très bien avec La Danse des Canards et Le Lapin qu'a tué un chasseur, Si, Si :Q : Ce matin un lapinR : A tué un chasseur !En revanche je retrouve pas le truc dans Viens boire un pt'it coup à la maison. Peux-tu m'éclairer sur ce standard de Licence 4 ?
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G
CHRISTIAN : Merci pour l'info et le site, je vais mettre un lien direct pour qu'il soit plus facile d'y faire un tour :http://www.salsafrance.com/article.php3?id_article=11Je connais assez peu la "théorie" de la salsa, ça va me permettre de commencer à corriger cette lacune...
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C
et maintenant que je me suis bien ridiculisé avec ma science du html, tu n'as plus qu'à corriger, GT ;)
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C
Cette nouvelle interface est sympa, mais je m'y prends parfois les pieds dans le tapis !Le lien c'est : [Url=http://www.salsafrance.com/article.php3?id_article=11]La salsa pour les nuls[/url] pour ceux que ça intéresse.
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C
Ce jeu des questions/réponses est aussi un des éléments essentiels de la salsa : le montuno, partie ou l'orchestre reprend en choeur le refrain (coro), et ou le chanteur (sonero) improvise ses réponses.<br /> <br /> <br /> <br /> Sonero<br /> Vocaliste principal d'un morceau de Salsa. Le sonero se caractérise par sa capacité à improviser des textes et des mélodies dans la partie montuno du morceau, dans laquelle l'orchestre chante un coro (refrain), auquel le sonero répond en improvisant un soneo. Dans la Salsa romántica, le sonero est souvent remplacé par un simple chanteur<br /> <br /> <br /> <br /> Tiré de la "salsa pour les nuls"
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G
YANG : Bien vu, War Pigs en est un parfait exemple !
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Y
Félicitations pour cet artiiiiiiiiiicle (phase montante) ...  (suspension)J'aime ce type d'analyyyyses (retour au point de départ)...sur l'air de "war pigs" de Black Sabbath, qui illustre parfaitement le truc...
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G
LAURENT : Merci pour le compliment !EL FUNK : (c'est toujours mieux que EL F et EL Foune, non ?^^) En fait, on m'avait fait lire cet article d'Eudeline... mais j'avais oublié que c'était de lui, je l'imagine difficilement parler de l'harmonie chez Wagner et Debussy :-)C'est vrai que l'article est très intéressant, malgré 2-3 choses un peu discutables ou réacs...BOEBIS et GUIC : Désolé pour cet énième bug d'overbug... 
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G
Tiens, je suis plus tout seul à voir ses com zappé cause copier coller.
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B
désolé d'écrire en gros, c'est la faute au copié collé de l'article...
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B
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D
El F(oune) : excuses aplaties pour toi et gifles aux orties pour moi (j'ai une lettre d'excuses extended play,  mais je fais bref, je peux toujours te l'envoyer par mail^^)<br /> :smiley en pleurs et en sueur avec un sac en papier kraft sur la tête :
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E
Haha! J'ai trouvé l'article d'Eudeline! Recopié sur un blog. On pourra être d'accord de ce sur quoi on cause (moi-même j'en avais de vagues souvenirs au final, et quant à retrouver le bon numéro dans ma bibliothèque, souhaitez-moi bonne chance)Cher Dahu, en ce qui concerne le hip-hop, je ne faisais que rapporter son point de vue! Mais au final vu toutes les nouvelles références que tu balances, je vais passer ma nuit dessus donc c'est tout bénef :)Cela dit, il peut fustiger sans peine 95% de la production techno et hip hop, avec musique d'ambiance au kilomètre pour les uns, et "wesh vazi tu peux me faire un instru stoplé?" pour les autres. Pour les centaines de groupes innovants et passionants que l'on connait, combien de dizaines de milliers de sampleurs sans talent?Sur ce je relis l'article :)
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L
s'il faut maintenant se mettre à réfléchir sérieusement avant de balancer le moindre commentaire, on n'est pas rendu^^ COOL [smiley qui sourit avec une dent en moins]Ca me fait  beaucoup réfléchir les théorisations sur ces trucs de conditionnement qui font qu'on est bien plus libres qu'on ne veut bien le croire. L'Allégorie de la Caverne musicale, j'veux en sortir et quand ce n'est pas par des recherches persos que j'avance, c'est avec ton blog GT ^^"ELF": ça fait un peu station essence pollueuse. M'enfin, j'dis ça j'dis rien. Je préfère "El Foune": ça fait moins viril.
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G
El F : Ah mais tu ne me vexes pas du tout, c'est juste que ça m'a étonné, ce n'est pas une chose dont on entend régulièrement parler... mais il est vrai que dans les méthodes de guitare blues, ça peut arriver...il parait que la pop est entièrement basée sur le pillage du canon de Pachelbel,Non, mais ce qui est sûr, c'est que la suite d'accords du canon de Pachelbel a été très souvent utilisée dans la pop...YOSEMITE et ARBOBO : C'est surtout à partir de l'époque romantique que musique et mathématiques sont devenus "ennemis"... car l'artiste "romantique" est un poète, un marginal, un individu lettré, hyper-sensible, bohême, qui place les émotions avant la raison... l'inverse du matheux rigoureux. Mais au XX°, il y a eu un certain retour aux maths, avec le sérialisme, et surtout Xenakis... ou à la physique (la musique spectrale, basée sur l'étude du "spectre sonore")... il n'empêche que l'image du musicien - qu'il soit rock'n'roll ou pas - reste celle de 'lartiste romantique" pour la plupart des gens...Bien sûr, comme le dit ARBOBO, c'est particulièrement au Moyen Age que musique et mathématiques étaient liés... mais Bach - dans son travail sur les nombres et l'architecture - a encore quelque chose du "musicien-mathématicien" (ce qui ne l'a pas empêché d'être considéré comme "dieu le père" par les compositeurs romantiques...) et surtout Rameau, qui était autant compositeur que théoricien de l'acoustique musicale.Il faut en effet remonter aux grecs... et à Pythagore en particulier. C'est Pythagore qui a fait les premières expériences acoustiques connues, et a légitimé l'emploi de tels ou tels intervalles par les nombres et lois acoustiques (pour aller vite, il faudrait que je me lance dans un article plus précis sur le sujet, mais ça risque d'être bien plus casse-tête que les calculs d'Arbobo dans son article sur les labels indés et les sommes rapportées par les écoutes sur deezer^^)Pour les grecs, les nombres sont essentiels, la perfection d'une forme, d'une musique, s'explique par les nombres (avec le fameux nombre d'or)...DR. F : :-)(là, je me foule pas, mais le précédent commentaire m'a un peu épuisé, et il est tard...)LAURENT, EL F, KMS et DAHU : Si Eudeline s'attaque surtout aux power chords dont parle KMS, je suis d'accord... moins s'il a une vision un peu réac (et ethnocentriste) de ce que doit être une chanson...EL F : Sur les boucles funky et contretemps de James Brown dans Sex machine... pas d'accord sur le fait qu'il aurait révolutionné la chose, on trouve dans de vieux blues - par exemple chez John Lee Hooker, ce même type de procédé... qui vient des musiques africaines.BOEBIS : Enfin, est-ce que ça intéresse d'autres pesonnes que moi ^^ Ah si, moi ! DAHU : il faut que je mentalise un peu plus avant de venir sur Art-rockPas trop non plus, il faut que la part de "culturel" ne s'impose pas au détriment du "fighto"... s'il faut maintenant se mettre à réfléchir sérieusement avant de balancer le moindre commentaire, on n'est pas rendu^^         
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D
(Tout à coup, le doute m'assaille : n'aurais-je pas compris totalement de travers les propos de EL Funcionario ??? Aurais-je éveillé le sombre abruti qui sommeille en moi ??? Serais-je capable, moi aussi, d'atteindre un jour le point Godwin ??? Je garde un mot tout plein d'excuses au kazoo...)(actuellement : dubitation, incertitude, perplexité; prochainement, peut-être : remise en cause et fessée mentale)(comme Delarue avant de prendre l'avion, il faut que je mentalise un peu plus avant de venir sur Art-rock)
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P
arrrggg ! j'ai pas le temps ce soir de lire et d'écouter cette note copieuse... je repasserai.... bref commentaire sans interêt...à +
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D
<br /> El Funcionario !!!Et que à sa suite, tout le monde du rap et de la techno s'est engouffré dans la brêche. Mais NON PAS pour exprimer quelque chose d'un tant soit peu évolué, simplement car ce sont des gros Nazes incapables d'écrire un morceau, un couplet, un refrain ou quoi que ce soit. On fait une boucle tout à fait vulgaire avec wesh wesh pour les uns et boum boum pour les autres, merci l'informatique, et à nous les millions. Je crois qu'il détruit Massive Attack aussi dans le lot :) NON NON NON ET RE-NON ! Mais bordel, pourquoi dois-je encore lire des choses pareilles ? J’étais certain que tu étais plus malin que ça, El Funcionario… Bref.Je passe en mode « pédagogique » : une liste, de mémoire, au débotté, de diverses inepties pondues par des gros nazes adeptes de boucles vulgaires.Suggestions (hip-hop) d’écoute (au hasard, mais le mot important c’est « écoute »): <br /> « B-boys makin’ with the freak freak » des Beastie Boys (édifiant)<br /> N’importe quel morceau au hasard de « Do you want more ? » des Roots<br /> N’importe quel morceau de « Fantastic damage » de El-P (ou du « Cold vein » de Cannibal Ox)<br /> N’importe quel morceau du premier cLOUDDEAD<br /> Le EP de Steve Coleman avec les mecs du Wu-TangLa compile « Spectrum » du label Quannum (et les musiciens qui sont dessus)Suggestions de playlist techno et, mon dieu ! house et apparentés :<br /> Carl Craig – « Televised green smoke » et « At Les »<br /> Plastikman – « Ethnik »<br /> Derrick May – « Winter on the boulevard »<br /> 808 State – « Nephatiti »<br /> Matmos – «…And silver light popped in his eye » et « Stupid fambaloo (live in Berlin »<br /> Laurent Garnier – « Forgotten thoughts » et « City sphere »<br /> Pepe Bradock – « Deep burnt »<br /> Isolée – « Beau mot plage »<br /> Arthur Russell – « In the light of the miracle »  <br />  <br /> A part ça, il est vachement bien l’article de GT ^^  <br />
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E
Oui, c'est cet article-même, d'ailleurs ça devait être mes premières notions d'harmonie :). Je n'aime pas trop ses papiers en général, car il fait exactement son réac pro-sixties, mais quand il argumente de cette manière, ça devient extrêmement intéressant (alors que quand il nous parle de mode vestimentaire... hmpf)
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B
je me souviens aussi de cet article, intéressant mais un peu réac dans le style "rien ne va plus comme dans le bon vieux temps des 60s dorées...", car sa critique des musiques samplées était vraiment à côté de la plaque.Pour les langues qui se terminent en montant la voix en fin de phrase, un ami polyglotte, me dit qu'en arabe et en japonais c'est effectivement le cas. Après pas en chinois et en vietnamien, mais c'est des langues tonales donc ça va de soi. Enfin, est-ce que ça intéresse d'autres pesonnes que moi ^^
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K
Ce qu'expliquait Eudeline dans l'article (si c'est le même), c'est la pauvreté harmonique qui existe depuis l'utilisation forcenée des power chords puisque ceux-ci comme tu le sais font abstraction de la tierce et donc ne sont plus ni mineurs ni majeurs.On ne dit pas merci à Pete townshend que l'on accude d'avoir inventé ces fameux power chords dans le riff de I can't explain.Bref.(mais l'article d'Eudeline était très intéressant)
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G
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Y
ElF : c'est l'histoire de ma vie...
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E
Tiens au fait, en parlant des langues accentuées, le fait que le français n'ait pas d'accentuation nous donne quand même un avantage infiniment supérieur sur le restant de l'humanité:Les jeux de mots!Essayez de faire rire un anglais en substituant "my tea tower" par "mighty tower" eh bah on risque de finir interné de force. Alors que "Les rats passent" c'est poilant non?Bon, ok...
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E
Laurent: Non non, c'était très tard le soir, peut-être dans "Campus" (bien la seule fois où j'ai du regarder l'émission) m'enfin qu'importe.Pour digresser un peu (graisser un peu?) ça me rappelle un long article théorique de Patrick Eudeline dans Rock & Folk il y a un ou deux ans. Partant de l'histoire des Questions/Réponses, il explique que depuis les grands compositeurs classiques, donc, on utilise la dualité couplet/refrain ainsi que le pont avant le dernier refrain, afin de jouer à fond sur la tension/résolution.Là où tout est chamboulé (du moins dans la musique populaire) c'est quand James Brown explose tout avec l'utilisation de la boucle et du contre-temps funk. C'est flagrant dans "Sex machine" par exemple (bien que le chant utilise peut-être la Q/R) Il n'y a que de la tension, et aucune résolution; dans son registre c'est bien entendu hyper sexuel (Veut-il sous-entendre que son endurance est infinie? Vantard va)Et que à sa suite, tout le monde du rap et de la techno s'est engouffré dans la brêche. Mais NON PAS pour exprimer quelque chose d'un tant soit peu évolué, simplement car ce sont des gros Nazes incapables d'écrire un morceau, un couplet, un refrain ou quoi que ce soit. On fait une boucle tout à fait vulgaire avec wesh wesh pour les uns et boum boum pour les autres, merci l'informatique, et à nous les millions. Je crois qu'il détruit Massive Attack aussi dans le lot :)Evidemment, vu qu'il prend les Kinks pour modèle de construction, il ne pouvait pas vraiment dire autre chose ^^ Je devrais pouvoir retrouver cet article quelque part pour être plus exact dans mes citations.
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L
une démonstration pianistique de William Sheller qui m'avait marqué à l'époque, dans une ancienne émission de Guillaume Durand.El Foune: c'était dans "nulle part ailleurs", vers la fin des années 90, et William avait juste montré les 3-4 mélodies les plus reprises des 30 dernières années en pop. Une vulgarisation comme j'en faisais il y a longtemps. Mais j'ai arrêté de démontrer aux gens qu'ils écoutaient de la musique facile... chacun écoute ce qu'il peut comprendre. Forcément, quand c'est que des copiés-collés, il comprend plusieurs fois toujours la même chose.
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L
J'adore la pop de Beethoven, c'est accessible et beau!
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D
la symétrie mélodique...nan mais quel branleur ce G.T.!!! 
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Y
de toute façon, la musique est mathématique (variations des durées et des fréquences) et physique... l'enseignement des mathématiques et de la musique remonte même si mes souvenirs sont bons au temps des grcs me semble-t-il...effectivement, tant de rigueur et de verticalité "classique" ne sont pas très wokNwoll... si ce n'est que la binarité est bien plus simple, comme la répétition d'un même phrasé etc.On peut surtout se demander pourquoi cette image très engoncée, très fermée, verticale du format classique s'est perpétuée : enseignement religieux (interdiction de l'utilisation de la 5ème de dominante trop suave et sensuelle) ou enseignement tout court : qu'est-ce qui a obstrué et formaté la création musicale "moderne" ?(d'où l'opposition et le questionnement sur les musiques différentes et d'une culture très opposée (le 1/4 de ton utilisé en orient etc.))
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A
chapeau GT, c'est surprenant et édifiant :-)pour la discussion, je n'avais pas spécialement pensé au blues, la première chose qui m'est venue sont les origines de la musique occidentale "savante" (ou "classique" si on préfère), lorsqu'à partir du 12e siècle les universités ont dispensé les "arts libéraux", où la théologie, la grammaire, côtoyaient dans le même ensemble pédagogique... les mathématiques et la musique. La musique occidentale repose sur un socle aristotélicien, où les mathématiques ont si bien imposé leur place qu'elles ont réussi à se faire oublier en tant que telles :-)Vu la mauvaise réputation des maths auprès des élèves, et notamment son image pas très rock, je trouve ça assez amusant ^^
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Y
Oui Elf.Il semblerait en effet qu'on n'ait pas réussi à sortir du schéma de la musique classique (ce qui est marrant, c'est que même avec quelques solides bases en musique classique, je n'avais jamais entendu parler de l'"antécédent" et du "conséquent" - il doit y avoir, comme en grammaire, des "écoles" différentes...) et effectivement, nous devrions (mais qui ?) nous pencher sur les musiques qui sortent de la tradition noire-américaine (elle vient de là, elle vient du blues) : les exemples cités par GT ne sont que des musiciens influencés par le blues (hors classique of course) : Doors, Rolling Stones, Dylan, même les Beatles etc. Ils font tous au sens large du Rocknroll.Après, il est plus intéressant de comparer deux périodes et deux sites géographiques distincts pour voir si on entend encore ce schéma-là (Chémala ?).Je trouve que Aphex est à la limite, justement influencé par les musiques répétitives et les collages sonores (Reich etc.)... Quid d'Autechre ? (Effectivement abstrait au grand public et à l'auditeur lambda)J'aime aussi l'idée des langues car il est souvent dit que les italiens ou les anglophones chantent mieux car ils ont déjà des langues accentuées (ce n'est plus notre cas que dans les questions d'ailleurs) au niveau-même des mots/phonèmes et qu'ils ont donc des langues plus chantantes.
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E
Raaahhhh je ne voulais pas te vexer :)Mais il est vrai qu'on en entend parler très souvent dans le blues, sous ce terme de question/réponse, notamment dans les méthodes de guitare. Et souvent, l'emploi à outrance des degrés I, IV et V de la gamme majeure dans les grilles d'accord n'est pas loin dans le paragraphe.Pour ce qui est de la pop et du rock, c'est en revanche rarement évoqué il est vrai même si "On a tout piqué aux Blacks" :)En ce qui concerne son usage dans le classique, il parait que la pop est entièrement basée sur le pillage du canon de Pachelbel, alors plus rien ne m'étonne.
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G
KRIS : Merci... et oui, on pourrait penser qu'il serait simple de voir des questions/réponses dans toute mélodie... mais ce n'est pas le cas... dans la musique "atonale" et sérielle, on a souvent l'impression de questions qui restent sans réponses (normal, il n'y a pas la résolution attendue)... dans la musique répétitive, on a des phrases mélodiques assez agréables, mais c'est une musique qui ne joue pas vraiment sur les tensions/détentes, ce qui la rend "hypnotique" pour ceux qui aiment, profondément ennuyeuse pour beaucoup d'autres...Il y a plein de courbes mélodiques possibles, mais la plus courante, la plus efficace, reste celle où l'on monte, on reste suspendu un bref instant, et on redescend sur un même nombre de mesures - en général - que la montée.Quant aux séries d'enquêtes policières... elles sont truffées de tensions/détentes, questions/réponses, puisqu'on reste scotché en attendant de voir s'ils vont trouver le coupable, mais pendant toute la durée d'un épisode, les flics vont chaque fois trouver des indices qui leur apporteront des réponses... et susciteront de nouvelles intrerogations, de nouvelles pistes, avant la réponse finale...
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K
Félicitations pour ce travail de recherche remarquable! Au fur et à mesure de l'écoute des extraits je commençais pourtant à me demander si on ne pouvait pas trouver des questions/réponses partout où l'on voulait l'entendre... Mais la conclusion et surtout le parallèle avec les autres médias est très frappant et tellement vrai. Particulièrement les enquêtes policières : comment arrivent-ils à nous scotcher avec des histoires qui sont de plus en plus similaires les unes des autres ? Par un simple jeu de rythmique en fait...
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G
El F : Maintes et maintes fois ? je n'ai pourtant pas l'impression qu'on en parle beaucoup... c'est surtout quelque chose que connaissent ceux qui s'intéressent à la théorie de la musique classique (ce qui limite considérablement le nombre d'individus^^), par l'antécédent et le conséquent...Par contre, il est vrai qu'on parle de temps en temps de "questions/réponses" dans la musique, mais ce n'est pas toujours en fonction des courbes mélodiques... ça l'est par exemple dans le passage d'un instrument à un autre... et on en parle aussi dans le blues et les musiques noires américaines.Quant à faire l'inverse... s'il s'agit de descendre puis remonter, ça se fait tout de même fréquemment (comme dans l'exemple de The Man who sold the world)... s'il s'agit de ne plus du tout faire de questions/réponses, qu'il n'y ait plus cette symétrie... on le trouve bien sûr dans des musiques assez déstructurées, expérimentales (mais pas forcément), et le problème, c'est qu'on accroche en général moins l'auditeur... même si, quand on compose une mélodie, on n'y pense pas (beaucoup de musiciens n'en ont pas conscience), ça vient assez naturellement...
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E
J'avais déjà lu et entendu ça maintes et maintes fois, notamment une démonstration pianistique de William Sheller qui m'avait marqué à l'époque, dans une ancienne émission de Guillaume Durand. Mais ces comparatifs et cette synthèse, c'est impressionnant :) Je n'ai plus qu'à (ré)écouter les extraits musicaux... Pour tenter exactement l'inverse bien entendu.
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G
BOEBIS : En effet, ce serait amusant et intéressant... il faudrait à la fois voir combien de langues utilisent cette montée dans la voix lorsqu'il y a une question, et voir si celles qui ne l'utilisent pas ont, dans leur musique, des courbes mélodiques différentes... maintenant, reste plus qu'à trouver quelqu'un pour faire tout ce boulot^^ 
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B
c'est intéressant. Comme le système de monter la voix en fin de phrase pour poser une question est loin d'être universel (en tout cas dans les langues tonales ce n'est pas le cas, ce qui parait logique puisque l'intonation est à l'intérieur de chaque syllabe et que les mots interrogatifs n'ont pas de tons particuliers), ça serait amusant de comparer cette "théorie" avec les mélodies des musiques de ces cultures.
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