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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 23:05

Ludwig van Beethoven (1770-1827) - Symphonie n°5 en do mineur (1808)
1er mouvement.

Oubliez toutes les œuvres dont j'ai parlé jusqu'à présent sur ce blog... œuvres qui, d'une certaine manière, sont toutes anecdotiques face à celle-là... Voilà 200 ans pile qu'elle a été créée (sa première audition date du 22 décembre 1808, mais on n'est plus à 10 jours près) et son thème reste un des thèmes musicaux les plus célèbres. Peut-être même le plus célèbre de l'histoire de la musique. On verra dans 200 ans combien d'œuvres actuelles seront encore dans toutes les oreilles...

Bien entendu, le génie de la V° ne s'explique pas simplement par la popularité de son thème... il faut imaginer, quand on connaît les symphonies d'Haydn et Mozart, quand on sait ce qui a précédé, le choc qu'a pu être la découverte de cette symphonie hors du commun. Jamais on n'avait entendu une telle violence en musique (il y a bien quelques pièces pour piano de Beethoven qui n'ont pas grand chose à lui envier de ce point de vue, mais entre un piano et un orchestre symphonique, la différence est de taille). Si cette symphonie reste classique dans la forme, elle est déjà totalement romantique dans l'expression... et même les compositeurs romantiques les plus exaltés qui suivront ne sauront dépasser la puissance et l'intensité de la V° de Beethoven. 

Le mouvement le plus fameux de la V° est bien sûr le premier, celui sur lequel je vais m'attarder... car si tout le monde le connaît, personne (excepté ceux qui l'ont un peu étudié ou écouté en détail) ne le connaît vraiment. 

D'une manière totalement anachronique, on pourrait dire de ce mouvement qu'il est ce qu'il y a eu de plus rock'n'roll dans l'histoire de la musique. Non, ce n'est pas une simple formule pour accrocher les fans de rock, ça se défend... tout d'abord, avec ce célébrissime motif qui ouvre la symphonie on pourrait considérer que Beethoven invente le riff... un thème très bref, très simple, basé sur le rythme, et qui revient de manière obsessionnelle (il apparaît 267 fois dans ce mouvement de 7 minutes !). On le retrouve même, sous diverses formes, dans les 3 autres mouvements de la symphonie (ce qui était tout à fait original pour l'époque et qu'on a appelé un "thème cyclique").
Tout est déjà dans ce motif... 4 notes, dont une répétée 3 fois (donc, 2 notes)... bref, ce que nous dit Beethoven dès les premières mesures, c'est que cette œuvre n'est pas basée sur la mélodie, mais sur le rythme, qu'elle n'est pas là pour faire joli, mais pour remuer... Si Beethoven est le plus grand révolutionnaire de l'histoire de la musique, c'est en partie pour cette raison (et pour beaucoup d'autres que je développerai dans un article sur le sujet) ; après lui, la musique ne sera plus jamais la même... à Schindler (son biographe) qui lui demandait ce que signifiait ce thème, Beethoven a répondu "c'est le destin qui frappe à la porte". Beethoven étant souvent sarcastique avec Schindler, il est fort possible que cette réponse ne soit qu'une boutade (mais elle est restée, on appelle la 5° la "symphonie du destin")... peu importe que ce soit ou non le destin, ce qui est vrai, c'est que ça cogne, ça frappe, comme jamais auparavant... Et je ne vois pas le moindre équivalent en rock, pas de morceau qui ait représenté une claque aussi monumentale que ce premier mouvement de la 5°.
Ce ne sont plus la mélodie et l'harmonie qui priment ici, ce sont le rythme et l'intensité. Dans le premier mouvement d'une symphonie, habituellement, on a un thème assez brillant, énergique, volontaire, puis un 2° plus doux, apaisé (certains les appelaient thèmes masculins et féminins). Beethoven ne déroge pas à la règle... sauf que son premier thème est bien plus énergique et fracassant que ce qu'on avait entendu jusqu'à présent (c'est du rythme, que du rythme), et son 2° (à 0'48), le plus "doux", il ne prend même pas le temps de le poser, c'est de nouveau un motif qui va monter en intensité, qui est là pour servir de légère accalmie avant une nouvelle tempête. Son but n'est pas de plonger d'auditeur dans quelque chose de plus mélodique et plaisant, juste de créer de la tension. 

Dans le développement (de 2'44 à 4'00), un peu plus de repos, de suspension... surtout à la fin... mais ces repos ne sont encore une fois là que pour rendre encore plus frappant et violent le retour du thème (à 4'00). Quand on veut qu'un coup fasse vraiment mal, on ne le porte pas à la suite d'une dizaine petits coups, on endort l'adversaire... et sans crier gare, on assène un grand coup.

Lorsque je disais que personne ne connaît, au fond, vraiment cette symphonie, c'est notamment parce que si tout le monde a entendu le thème ou des extraits de la première partie, peu (dans le grand public et les gens qui ne sont pas fanas de classique) l'ont vraiment écouté en entier. Ce qui est dommage car, à mon sens, le plus génial dans cette œuvre géniale... c'est le final.

A 5'30, on a la fin de la reprise de la première partie... à ce moment, tout le monde s'attend à une conclusion... l'auditeur (et encore plus celui de 1808) est essoufflé, estomaqué par tant de nervosité, de tension, de ruptures, de violence, de puissance... et n'importe quel grand compositeur aurait terminé ou calmé le jeu. Pas Beethoven. Parce qu'il est bien plus qu'un grand compositeur, c'est un génie. Le génie est, par certains aspects, pas si loin du fou... et ce que fait Beethoven ici, c'est... fou... complètement fou... Au lieu de conclure, de détendre, après avoir atteint ces sommets de puissance et de tension... il continue encore à monter. Comme si vous veniez de vous faire bastonner, vous êtes à moitié mort, vous pensez que l'autre en a fini... et le voilà qui revient avec un bazooka (l'image du bazooka, j'en conviens, n'est pas terrible pour une musique aussi sublime que celle-là - c'est pas du
Slayer - mais elle est parlante...)
La tension monte encore d'un cran de manière fracassante, avec un des éléments les plus caractéristiques et novateurs du style de Beethoven : la répétition obsessionnelle de mêmes notes, cette idée de "martèlement" (une sorte de "mitraillette sonore", pour rester dans les métaphores guerrières), bien loin de l'esthétique classique basée sur la retenue, l'équilibre, la mélodie. Suit une magnifique descente, qui s'étend progressivement à tout l'orchestre et crée une sensation de grandeur et d'ampleur peu commune... avant de remonter et d'aboutir à un nouveau motif cette fois ascendant... mais là, les mots manquent pour décrire la puissance dramatique qui s'en dégage (fou, génial, sublimissime, monstrueux... on ne sait plus trop). Enfin, Beethoven conclut cette fois pour de bon en nous laissant reprendre notre souffle quelques secondes avec quelques jeux de question-réponse entre les différents pupitres... avant l'exceptionnel coup de grâce. 

Bien sûr, vous avez tous déjà entendu ce mouvement, ce "thème du destin" vous est familier... mais il est indispensable de la réécouter... car, comme l'a écrit Boucourechliev (compositeur et auteur d'un ouvrage de référence sur Beethoven) :  "Aujourd'hui encore, le plus blasé des auditeurs qui se donne le chic d'éviter la Cinquième aux concerts du dimanche, lorsqu'il se trouve face à elle, n'y résiste pas, en est transfiguré. Pour tous et par delà les époques et les pays, la Cinquième est devenue le symbole de l'appartenance à une communauté spirituelle : voici notre musique". De plus, l'interprétation qui suit de Karajan est inégalable...

A écouter attentivement (et plutôt deux fois qu'une... et avec le volume à fond), en gardant à l'esprit ces notions de tension, de nervosité, de rythme, d'obsession, de puissance, qui n'ont jamais été autant auparavant sublimées en musique... et toujours pas vraiment dépassées deux siècles plus tard :

 

 

 

Biographie de Beethoven sur Wikipedia

Site sur Beethoven

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commentaires

A
Bonjour, la référence romantique de ce morceau c'est quoi? Merci de répondre au plus vite
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B
BBBiiiTTTEeE
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P
les rappeur utilise des musique classique comme musique mais il rajoute leur avec un tempo plus rapide ou plus lent
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P
<br /> Justement ce côté rythmé et urgent me fait penser que si l'on transposait la musique de Beethoven au rock on serait plus proche d'un rock brut, sauvage que d'un rock plus pop à la Beatles ou d'un<br /> rock plus planant à la Pink Floyd par exemple.<br />
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G
<br /> PIETRO : Pas forcément un fan d'un type de rock particulier, c'est juste que la musique de Beethoven est souvent pleine<br /> d'intensité, elle a quelque chose d'urgent, nerveux, puissant, très rythmé (et pas mal de notes "martelées"), autant de choses qui peuvent parler plus facilement à un fan de rock<br /> quel qu'il soit que du Haydn, Mozart, du Schubert ou Chopin, par exemple...<br />
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P
<br /> Bonsoir G.T.,<br /> <br /> <br /> Je me rappelle dans l'un de tes commentaires que tu avais dit qu'un fan de rock dans le monde du classique sera plus sensible à Beethoven le révolutionnaire. De même que dans un de tes articles<br /> sur le jazz il semble évident qu'un fan de rock dur se tournera plus facilement vers un Coltrane ou un Mingus. Cette réflexion m'intéresse. Est-ce qu'il s'agit d'un type de rock en particulier en<br /> ce qui concerne le grand Ludwig? Merci de ta réponse.<br />
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G
<br /> CLOVIS SIMARD : J'avoue que je n'ai pas compris grand-chose (http://fermaton.over-blog.com/pages/6PERELMANLA_PIEUVELES_PHONESECO_NUMERIQUEDURERELIE_QUANTIQUETHEOREME_de_LEYDETHEOREME_DES_CHEVALIERSTHEOREMES_NEW_YORKLANGEELKIESDESTIN-3710157.html)<br /> <br /> <br /> (en fait, je n'ai absolument rien compris^^)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> PIETRO : Merci !<br />
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P
<br /> une*<br />
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V
je n ai rien conpris
P
<br /> Je suis impressionné par tant de connaissances. Sinon, j'ai quand même ne préférence pour la neuvième.<br />
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C
<br /> Voir mon blog(fermaton.over-blog.com),No-6. - THÉORÈME du DESTIN. - Il frappe à nos portes ?<br />
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P
C'est un bouquin que m'avait prété un ami médecin. Je tacherai de retrouver titre et auteur.
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G
CHRISTOPHE : Le blog de Gitou est une gigantesque touze culturelle où nous mixons nos fluides, pensées et idiomes dans une joie toute 2.0. Orwell avait raison.C'est tellement ça (et tellement bien dit) qu'il faudrait, pour une prochaine bannière, mettre ce texte sous le titre :-)LOU : Je viens de voir ça, merci beaucoup !PTILOU : Je ne connais pas ce livre... mais ça a l'air alléchant :-)Et je suis d'accord avec toi, par bien des côtés, la plupart des punks ont l'air sages à côté de Beethoven^^ 
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P
Indéniablement, très Rock n Roll ce Ludwig : son look, sa punk attitude, son coté souvent aviné... et destroy ; un des grands du genre !ya longtemps, J'avais lu (suite à un emprunt), un bouquin sérieux et interessant d'un psy analysant historiquement l'alccolisme de Beethoven en regard des effets sur sa créativité et ses opus... un truc sans doute non republié... dommage !Let's rock et "Roll over Beethoven" comme le clamait Chuck B.!
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L
 G.T., tu as un nouveau message sur ton yahoo, en espérant que cela réponde, partiellement, à l'un de tes voeux. 
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C
hopopop' "lol, mdr et toute cette sorte de choses" nous dit mb. Je tiens à signaler aux habitués que mb n'est pas un pseudo derrière lequel je me serais caché, ni un authentique admirateur de mon style chatoye tant, mais juste le signe de la grande fusion des âmes par le réseau en un méta-esprit rockobloguesque.À quand des signatures de Choune avec le code anti-spam ? À quand KMS donnant un 8 à la nouvelle reformation de Yes ?Le blog de Gitou est une giganstesque touze culturelle où nous mixons nos fluides, pensées et idiomes dans une joie toute 2.0. Orwell avait raison.4p5 
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G
CHOUNE : Bon, on va dire que j'ai mal compris, que ça pourrait autant s'adapter à plein d'autres musiques... on ne va pas repartir sur un autre débat sans fin, d'autant plus que sur le sujet, je pourrais m'étendre très (et beaucoup trop) longuement...KHIYEW : Bref, peut-être que s'il avait fait du rock Wagner aurait fait du métal plus que rock sudiste...De toute façon, Wagner n'aurait pas pu faire du rock, alors la question ne se pose même pas :-)GUIC : Sinon pour dire que si Wagner existait maintenant il jouerait dans le métro sans grand espoir parce que Pascal Nègre trouverait ce qu'il fait pas assez accessible à la ménagère.Bien vu, ce qui met fin en beauté au débat...CHRISTOPHE : Tu es un grand malade, mais j'adore ça :-) (de toute façon, Beethoven et Wagner aussi étaient de grands malades...)LA FILLE DU ROCK : C'est con mais je n'ai pris conscience que très récemment qu'on avait plein de bonnes idées à reprendre des oeuvres classiques,Je ne sais pas s'il y a plein de bonnes idées, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'il y en a plein de très mauvaises :-)Parce qu'il est vraiment très casse-gueule de mêler classique et rock, dans 90% des cas, ça donne du kitsch et des machins très pompeux... alors j'espère que ce billet ne te donnera pas de mauvaises idées ^^MB : OK, alors tout va bien :-)
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M
" j'emploie le terme "rock'n'roll" comme on l'utilise (un peu trop à toutes les sauces, d'ailleurs) pour parler de quelque chose d'assez sauvage et insoumis..."Beethoven est donc un Punk rocker.  (lol, mdr et toute cette sorte de choses :P  XD) oui, j'ai compris ce que vous voulais dire. ;)
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L
Complètement d'accord avec toi pour comparer cette symphonie à une oeuvre rock.C'est con mais je n'ai pris conscience que très récemment qu'on avait plein de bonnes idées à reprendre des oeuvres classiques, et qu'à l'inversedes artistes rock contemporains s'en inspiraient largement.Merci donc pour ce billet !
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C
Faites comme Guic' l'ancien, jouez auLe grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Tirage des résultats le 12. A gagner une photo d'Eddy Cassé.x7h 
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G
Comment commenter sans passer pour un con fini... (Ce que, en matière de classique, je suis)..Euh j'aime bien la Vème. En meme temps sur les neufs j'ai du en écouter que 3 entières.Mais trop de trucs m'échappent totalement dans ce domaine pour que j'ai vraiment la possibilité de développer.Sinon pour dire que si Wagner existait maintenant il jouerait dans le métro sans grand espoir parce que Pascal Nègre trouverait ce qu'il fait pas assez accessible à la ménagère.
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C
Khiyew dit "Wagner, c'est avant tout une musique généralement très lente, hypnotique"Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... selon Khiyew, ce serait Henry Rollins.Y a pas photo. g3l 
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K
Lou : merci pour les interpretes, c'est toujours d'une grande aide pour les novices en classique que de savoir par où commencer :)G.T. & Choune : Arf, c'est une phrase sortie de son contexte. Si je dis Wagner aurait fait du "Cool". Ca ne veut rien dire. Par contre replacé en contexte : mais Wagner, c'est avant tout une musique généralement très lente, hypnotique, le refus de la démonstration technique (en opposition au bel canto italien)... Il aurait fait du Cool (en opposition au Bebop) s'il avait été Jazzman. Alors ça prend du sens... Bref, peut-être que s'il avait fait du rock Wagner aurait fait du métal plus que rock sudiste...En tout cas merci pour la discussion j'apprend pleins de trucs sur Wagner :D
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C
S'il fait juste référence à la noirceur... le metal n'a pas le monopole de la noirceur, loin de là...Ben oui c'est précisément ça qu'il dit, et pas autre chose ! Et pas selon une "logique" quelconque.Et je disais ça pour rebondir sur ce que tu disais au sujet de la violence de la Symphonie n°5 qui est "rock'n'roll", il a dit ce qu'il a dis de la même façon dont tu as dis ça. Et ça m'y a fais penser, mais faut pas le prendre au pied de la lettre.
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G
MB : Désolé, je t'avais oublié... alors je ne dis pas que Beethoven fait du rock avant l'heure, bien sûr, ça n'a rien à voir... j'emploie le terme "rock'n'roll" comme on l'utilise (un peu trop à toutes les sauces, d'ailleurs) pour parler de quelque chose d'assez sauvage et insoumis...CHOUNE : Hum... En tout cas GT, malgré tout, je peux te dire que ton humour n'est pas celui auquel je suis le plus hermétique... On a donc vraiment pas le même humour, parce que j'adore celui de CHRISTOPHE, vraiment "rock'n'roll", sarcastique et toujours au-delà des limites (en tout cas, là, c'est au-delà des limites du flood) Pour en revenir à l'autre... il s'y connaît peut-être un peu en classique, il connaît assez mal Wagner...S'il fait juste référence à la noirceur... le metal n'a pas le monopole de la noirceur, loin de là... j'adore la noirceur en musique, c'est souvent ce qui m'accroche le plus... et pourtant, je ne supporte pas le metal... j'aime la noirceur de Wagner et de tas de groupes divers et variés, mais celle du metal est assez différente...A ce compte-là, on pourrait dire avec plus de justesse, Wagner aurait dû faire du Massive Attack, du Cure, du Sonic Youth, du Pink Floyd des 70's, du Post-Rock, du Aphex Twin, du Amon Tobin, du Grails, Apse, il aurait été leader du Wu-tang Clan etc... mais tout ça n'a pas vraiment de sens, c'est assez absurde (comme le démontre pas si mal CHRISTOPHE). Si on suit le type de logique de ce metalleux, Mozart, c'est joyeux, la musique des boys-band des 90's aussi, donc Mozart aurait fait partie d'un boys-band... Chopin, c'est mélancolique, Hélène Ségara aussi, donc Chopin aurait fait du Hélène Ségara... Beethoven ou Stravinsky, c'est la mise en avant du rythme, Beethoven et Stravinsky auraient fait du hip-hop... et Schubert aurait fait du Obispo, tant qu'on y est... non, franchement, ce genre de raccourcis, ça tient pas vraiment la route, et ça ferait se retourner dans leurs tombes les génies de la musique classique...   Des ambiances "wagnériennes", on peut en trouver dans le metal... comme dans un peu tous les styles de musiques, et dans le cinéma... Si on peut dire de telle ambiance qu'elle est "wagnérienne", ou penser qu'il y a quelque chose de "rock'n'roll" chez Beethoven... loin de moi l'idée que Beethoven aurait dû faire du rock, ce sont deux mondes tout à fait différents...  
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C
Hum... En tout cas GT, malgré tout, je peux te dire que ton humour n'est pas celui auquel je suis le plus hermétique...
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C
Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... ce serait un guitariste de metal.Hein ? Quoi ? Ca a déjà été proposé ?Ah, flûte...y9e 
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C
Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... ce serait le sosie de Beethoven dans Incroyable talent sur M62pg 
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C
Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... ce serait un musicologue es-testostérone57r 
Répondre
C
Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... ce serait le beau-frère de Patrick Devedjian.Mais en mieux coiffé quand même. 84r 
Répondre
C
Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... ce serait un responsable d'agence commerciale de la Matmut à Bayreuth-sur-Yvette.ou pas.x4z 
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C
Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... ce serait Corrine Marienneau. ...ou Lemmy.Enfin un mec comme ça. lw4
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C
Le grand jeu Art-Choune Si Wagner existait maintenant... ben... Si Wagner existait maintenant... ben... ce serait Jean-Marie Messier. Enfin je crois. zfe
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C
Oulala, du calme, monte pas sur tes grands chevaux, comme j'ai dis c'est un musicien qui s'y connait réellement en classique, il a jamais été question de "si Wagner existait maintenant", c'était de l'humour plus qu'autre chose, je crois qu'il faisait référence à une "noirceur" dans la musique de Wagner dont il s'inspire (lui qui est assez orienté métal extrême), mais en gros c'était un détour humoristique pour faire tomber les clichés apparents du classique doux et gentillet et du métal hyper sombre et violent, c'est tout, et je sais plus si c'était "aurait pu" ou "aurait du" mais l'idée c'était ça.Et pour information, son groupe n'en a rien a secouer du moyen âge et des légendes du Nord...Et de toute façon quand tu dis une musique "lente et hypnotique" ben oui, ça se retrouve dans le métal ça, ça pourrait être (=humour) du doom.Zen...
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G
LOU : Je n'ai pas écouté les versions de Rattle... faut donc que je m'y plonge !Le com1... en effet, j'avais pas trop compris au début... puis j'ai compris... qu'il s'agissait d'un truc que je ne pouvais pas vraiment comprendre :-)CHOUNE : C'est con... ton message partait super bien, je me disais "ah, enfin un terrain d'entente"... mais le type que tu cites et qui dit "Wagner aurait dû faire du metal"...  la dernière phrase, c'est une hérésie totale pour moi, un truc qui m'a fait bondir de ma chaise...Parce que s'il y a un musicien que je connais à fond, sur lequel j'ai travaillé, dont j'ai étudié les partitions, lu tous les ouvrages, la correspondance, les biographies, analyses, écouté, réécouté et vu tous les opéras  etc, c'est Wagner (même si Beethoven est mon compositeur favori... et il était aussi celui de Wagner). Et le type qui dit que Wagner aurait dû faire du metal ne comprend pas grand chose à Wagner... enfin, tout dépend de ce qu'il sous entend par "aurait dû faire"... s'il sous-entend qu'il aurait par là pu créer des oeuvres géniales dans le genre, bien sûr, c'est un génie, il aurait pu faire des oeuvres géniales dans le metal comme ailleurs... s'il sous entend que si Wagner faisait de la musique maintenant il aurait dû faire du metal... c'est n'importe quoi... J'ai déjà entendu ce genre de discours de metalleux qui ne connaissent rien à Wagner, en ont entendu quelques pages "sombres et grandiloquentes", voient qu'il y est question de Moyen Age et légendes du nord... et se limitent à ça... mais Wagner, c'est avant tout une musique généralement très lente, hypnotique, le refus de la démonstration technique (en opposition au bel canto italien)... et puis bon, il n'y a aucun rapport, ce qu'il y a de plus révolutionnaire dans la musique de Wagner, ce qui fait son génie, c'est son travail sur l'harmonie (particulièrement, mais aussi l'orchestration)... et l'harmonie wagnérienne est mille fois plus complexe que celle du metal... alors qu'elle la précède d'un siècle... si Wagner entendait les harmonies metal, il en pleurerait de rire... ce sont des choses incomparables...Si Wagner existait maintenant... ben... le plus logique est qu'il aurait fait des opéras (de toute façon, ce genre de pensée est absurde... et il aurait très bien pu faire du cinéma, qui correspond plus à son idéal "d'oeuvre d'art totale" que les styles musicaux actuels...)THOM : merci de m'indiquer cette coquille, que je vais bien sûr m'empresser de corriger... et merci aussi pour le reste...Oui, la version de Böhm est excellente... mais la prise de son de l'époque est pas idéale, tout de même (bien qu'elle soit très correcte) CHRISTOPHE : fo ktu aye sur le skyblog de Ludwig il lâche sé mp3 gratosse é ya dé foto tro kiffante de cé tournais ou il délir tro grave. cé un ouf ce keum !VANESS : Eh bien... merci, alors ! :-) 
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V
@G.T. : Où t'as vu que je parlais que de la musique ?! ;o)
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C
En tou k, le dernié Beethoven, y déchir tro grave 2 ché groove. jé téléchargé le making of du dvd bonus en divX sur emule. Tro mortel ce mec, tro-mor-tel ! je kif a donf son intro a la basse.tro-mor-tel br2
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T
Super article ! Attendu de longue date (depuis le temps que tu nous jurais écrire sur Beethoven). Un décorticage réussi, facile d'accès, pédagogique... je te décerne un : ffffOui... seulement trois, à cause d'une petite coquille : "(sa première audition date du 22 décembre 2008". On ne dira jamais assez à quel point Ludwig fut un visionnaire !!! :-DEt sinon... j'ai moi aussi une petite préférence pour la version de Böhm (quoique d'une courte tête... et pas forcément objectivement, c'est la première que j'ai connue à une époque où pour moi bah... deux versions de Beethoven, c'était au moins une de trop :))
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C
Voilà, moi j'aime mieux quand tu fais simplement parler ta passion pour un artiste ou une oeuvre !Par contre personne ne connait vraiment... Les fans de classique bien calés, les passionnés de musique qui l'ont écouté attentivement... au final ça fait quand même pas mal de monde :pMais c'est sûr que le classique, malgré certains clichés persistants,  peut être plus violent que le rock, pas de doute. D'ailleurs, un guitariste/compositeur d'un groupe de métal (que j'adore et que tu n'aimerais absolument pas) et qui est amateur de classique a traduit ça joliment en disant que "Wagner aurait dû faire du métal" ^^
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L
 telle celle de Böhm, fracassante (si tu parles aussi de celle de 1953...)oui et sans omettre celle de Walter Goehr, très nerveuse - le premier qui ait enregistré la 5 sur une face, moins de 30 minutes.Simon Rattle, pour l'intégrale, me semble un bon choix, direction "d'époque", orchestre de maintenant, une 7è excellente, une 9è pareil et le reste dans la foulée.La Norrington (qui avait tout pour me plaire, effectif réduit, instruments et direction carrément d'époque) m'a déçu.Pour la 9, si on chine dans l'ancien, je maintiens Furtwängler ou Böhm.[Karajan est mon Giscard musical ;)] Attention, la suite peut nuire gravement à la santé de G.T. ---Tu ne parles pas du com 1. Pas compris ou, hélas ! compris une idée tordue de Lou ? un peu comme proposer la Neuvième arrangée pour le piano par Richard Clayderman avec Céline De Dion-Bouton pour assurer les choeurs. 
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M
" D'une manière totalement anachronique, on pourrait dire de ce mouvement qu'il est ce qu'il y a eu de plus rock'n'roll dans l'histoire de la musique." ???  Si c'est pour dire que c'est le "Hard-Rock" de la musique classique, ok, sinon, par definition, le Rock'n'Roll est aussi un rythme né du Blues qui n'a rien avoir avec ceci. :P J'ai découvert les symphonies avec ceci, c'est vrai, une claque.  Pour autant je ne renie pas la musique contemporaine...
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G
LOU : G.T., nous le révélons impudiquement, déteste le rock Ha ha ha ha... parfois, j'en viens à me poser la question :-) Surtout quand j'écoute la 5°, le rock m'a l'air un peu mollasson à côté...Sinon... sans grande originalité, je reste attaché à Karajan pour toutes les symphonies de Beethoven... mais c'est sûr qu'en existent plein d'autres remarquables versions... telle celle de Böhm, fracassante (si tu parles aussi de celle de 1953...)VANESS : De rien ! (d'ailleurs, c'est Beethoven qu'il faut remercier avant tout, c'est tout de même lui qui a fait tout le boulot :-)
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V
Merci pour ces quelques minutes de plaisir ! :o)
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L
 sunthèse de G.T.Ce que c'est d'être ébloui ! 
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L
 Belle et juste sunthèse de G.T. (aujourd'hui, nous adoptons le double pléonasme).Pour l'interprétation, notre préférence, aujourd'hui, est à Simon Rattle - plus anciennement, Furtwängler ou mieux encore dans l'ancien, pour nous, Karl Böhm.A quand un classement des classiques ?G.T., nous le révélons impudiquement, déteste le rock - n'a-t-il pas écrit que c'était de la merde, seulement, la planète rock est tellement plus porteuse !;) 
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L
 / et annoncée serait piquée par un pervers :DThom, tu sais où mène le délit d'initié téléphonique ?[le début de ce commentaire se trouve ici.Il s'agit d'un presque premier test d'un concept inouï qui pourrait être prochainement sur vos écrans et sur Libellus : la tagalou] 
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