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Classements d'albums

9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 17:01
Article que j'ai déjà publié sur Culturofil (le seul, d'ailleurs, pas le temps pour d'autres ces mois-ci, mais vous pouvez y retrouver Thom, Civil Servant ou Boeb'is, plus prolifiques que moi). Je le republie avec quelques petites modifications et ajouts...


Après une première écoute, on est en droit de se demander pourquoi Portishead a mis dix ans pour sortir ce troisième album. Parce qu’à la vue du résultat final, il n’y avait pas de quoi se creuser la tête et chercher l’inspiration bien loin, la solution était toute simple, devant leurs yeux : suffisait tout bêtement de continuer l’évolution déjà amorcée dès le deuxième album.
Dummy, le premier, c’était du trip-hop groovy, mélancolique, envoûtant, émouvant et accessible, avec pour tête de gondole l’immense tube Glory Box. Le deuxième, Portishead, durcissait le trait : plus sombre et déprimant, plus tendu… et Third ne fait que continuer dans cette voie-là : encore plus sombre, quasiment plus de groove, des guitares rêches et agressives, une musique beaucoup plus dure. Le premier vous berçait par sa mélancolie cotonneuse, le deuxième vous baladait dans une pénombre angoissante… et le troisième vous enferme dans le noir absolu en vous assénant de grandes claques. Une suite somme toute logique, mais radicale.

Sur le papier, comparé aux deux autres groupes essentiels des 90’s, Blur et Oasis - je plaisante - à Radiohead et Massive Attack , on a de quoi trouver Portishead un peu fainéant, au mieux, beaucoup moins créatif et inspiré que les deux autres, au pire. Car passer d’un trip-hop groovy à un trip-hop morbide et anxiogène, Massive Attack l’a déjà fait il y a plus d’une dizaine d’années avec Mezzanine. Et cette dizaine d’années qu’a mis Portishead pour sortir son troisième album, c’est le temps pris par Radiohead pour une évolution autrement plus spectaculaire, de Pablo Honey à Hail To The Thief… sans compter sur le fait que pendant ce temps-là, Radiohead n’a pas traînassé, mais livré rien moins que 5 chefs-d’œuvre (The Bends, OK Computer, Kid A, Amnesiac, Hail To The Thief). Bref, Portishead est le mauvais élève dans une classe de surdoués. Ils nous ont fait attendre plus que de raison et vous pensez qu’ils s’excuseraient ? Au contraire ! Leur but est clairement annoncé dès le premier morceau : refuser de nous caresser dans le sens du poil.

Qui dit Portishead dit : groove mélancolique accompagnant la voix sublime de Beth Gibbons. Dix ans qu’on l’attend, on met l'album dans le lecteur… pas plus de Beth Gibbons que de groove mélancolique. En lieu et place, une cavalcade nerveuse et répétitive qui semble interminable, au point qu’on en vient à se demander s’ils ne sont pas en train de tomber dans la faute de goût ultime quand on dispose d’une telle chanteuse : gâcher une piste de l’album pour en faire un instrumental. Un arrêt assez brusque et, on se rassure, Beth est là et bien là, et chante toujours divinement bien… puis la cavalcade reprend et… s’arrête sans crier gare. Une fin abrupte comme on en connaît peu. On imaginait qu’en dix ans ils auraient eu le temps d’effectuer un véritable travail d’orfèvre, peaufinant leurs morceaux dans les moindres détails… et dès le premier, ils balancent une fin qui pourrait difficilement avoir l’air plus inachevée. Originalité ou foutage de gueule ? De quoi être dubitatif…
Morceau suivant, enfin l’impression d’être en terrain connu : un groove lent et mélancolique, une belle mélodie… même pas le temps de s’y installer confortablement qu’ils remettent ça ! Vrombissement d’une guitare lourde, de nouvelles ruptures… comme dans le magistral dernier morceau de l’album, Threads, où un semblant de groove laisse place à des rythmiques implacables, plombantes et martelées avec une noirceur rare. Le message est clair : ils ne sont pas revenus pour nous cajoler. Des cassures, enchaînements inattendus, l’album en est plein, à la fois dans et entre les morceaux. Comme le passage du technoïde, rapide et puissant We Carry On avec ses guitares dissonantes à la Sonic Youth au neurasthénique Deep Water et son accompagnement au seul ukulélé. (We Carry On pourrait d'ailleurs faire penser, dans un genre assez différent, à River on The Road de QOTSA... rythmique martiale et technoïde, guitares dissonantes, voix émouvante et fragile, mais un River on the Road bien plus terrifiant et désespéré)... 
Si le but était de dérouter à la fois les fans et ceux qui les découvrent, ils l’ont atteint au-delà des espérances. Pourtant, on y retrouve encore de superbes mélodies, la voix de Beth Gibbons est toujours aussi poignante, quelques beaux titres sensibles permettent de souffler un peu (Nylon Smile, The Rip)… mais le cadre a radicalement changé. À un point tel qu’il est légitime de se demander si Portishead a encore quelque chose à voir avec le trip-hop. Loin du trip-hop des 90’s, pas vraiment du rock non plus, pas de l’électro, ni même de l’électro-rock… Un album dont on ne sait pas trop s’il peut vraiment être rattaché à un style défini, c’est plutôt bon signe, signe qu’il s’y passe quelque chose de nouveau.

Le trip-hop n’est plus à l’ordre du jour en 2008, c’est peu de le dire… une musique qui semble presque d’une autre époque. C’est pourtant d’un des groupes emblématiques du genre que nous vient l’album le plus passionnant et novateur du moment. Que dis-je, du moment… ça, c’est après l’avoir écouté seulement deux-trois fois, sans en avoir percé toutes les richesses, restant encore en surface plus ou moins dérouté par ses audaces et sa noirceur… mais passé le cap de la « surprise » face à ces ruptures qui sont en fin de compte partie d’un tout parfaitement organique, cohérent et fascinant ; lorsqu’on accepte enfin de s’y abandonner on se dit qu’on tient là un authentique chef-d’œuvre. Un chef-d’œuvre d’une profondeur, d’une richesse, d’une mélancolie et d’une noirceur toutes exceptionnelles. On en viendrait presque à penser que leurs deux précédents disques, pourtant parmi les tous meilleurs des 90’s, n’étaient que des esquisses un peu timides pour aboutir à l’impressionnant Third. Qui aurait imaginé que la hargne, la puissance et l’âpreté iraient si bien à Portishead ?

En 95-97, l’électro-rock sombre et puissante, c’était Only Heaven des Young Gods, c’était Prodigy… pendant que Portishead, avec le succès de Glory Box, incarnait plutôt la douce mélancolie sensuelle. En 2008, les Young Gods font de leurs anciens titres un album acoustique (pas mal du tout, ceci-dit), Prodigy, tout le monde s’en fout… et Portishead sort un des disques les plus inquiétants, déchirants et ténébreux entendu depuis longtemps.

S’il fallait trouver un album auquel rattacher Third, ce serait peut-être le monstrueux et monumental The Drift de Scott Walker. Ce n’est sans doute pas un hasard si cet album a lui aussi mis dix ans à voir le jour. La comparaison ne s’arrête pas là, The Drift était déjà excessivement noir, original, intelligent, profond, riche, intense, déroutant et très loin au-dessus de la mêlée. Trop loin, même… trop peu accessible pour des oreilles non-averties. Ce que le Portishead perd en radicalité (ce qui est très relatif, car face à The Drift, 99% de la production pop et rock a l’air de variétoche gentillette), il le gagne, ça tombe sous le sens, en accessibilité. Enfin… une accessibilité là encore toute relative. Car il ne faut surtout pas avoir peur du noir pour s’aventurer dans les nouveaux univers défrichés par Portishead. Des univers qui ont de quoi nous fasciner encore longtemps… Alors s’ils ont besoin d’encore dix ans pour nous ramener une telle pépite de leurs explorations, on est prêt à attendre le temps qu’il faudra pour une récompense à la hauteur de ce chef-d’œuvre. Même s’il est plus question, ici, d’abîmes que de hauteurs…

En bref...

Originalité (9/10)
Bien que l'évolution de Portishead soit "logique", elle est aussi radicale, risquée et surprenante... un album original dans la production du groupe, et, surtout "original tout court"... ce n'est plus vraiment du trip-hop, pas du rock, pas de la musique industrielle ni de l'électro... mais un grand album, avec une forte personnalité. 

Ambiances (10/10)
Un voyage fascinant, qui vous emporte loin, très loin...

Orchestrations (10/10) 
Riches, intelligentes, originales, subtiles, saisissantes... rien à redire, elles sont parfaites.

Mélodies (9/10)
Pas de mélodies "grand public", pas de tubes pour radios FM, bien sûr, mais des mélodies superbes, émouvantes, dignes, qui ont de quoi vous hanter longtemps une fois que vous les aurez apprivoisées. 

Chant (10/10)
Beth Gibbons, plus émouvante et poignante que jamais...  une voix et une interprète au-dessus des autres. Et pas qu'un peu.
 
Intensité (8/10)
C'est pas du rock nerveux, plusieurs morceaux sont assez calmes... mais ce n'est pas non plus du trip-hop lent et "cool". Beaucoup de passages très secs et tendus, l'impression d'être quasiment toujours sur le fil du rasoir... même sur les quelques morceaux où le tempo est plus lent.
  
Accessibilité (6/10)
Mieux vaut ne pas avoir peur du noir... ni l'écouter distraitement. Une "oeuvre", qui demande l'attention qu'elle mérite, et elle en mérite...


Place dans la discographie du groupe    
A mon sens, leur meilleur... et je suis pourtant fana des deux précédents, Portishead était un de mes groupes favoris dans les années 90. Mais au bout d'une vingtaine d'écoutes, je ne me demandais même plus si Third était leur meilleur album, juste s'il n'était pas tout simplement le meilleur album que j'aie jamais écouté...

Note d'ensemble (rien à voir avec une quelconque moyenne des notes précédentes) : 10/10
Un chef-d'oeuvre.


Portishead - Third

Silence
Hunter
Nylon Smile
The Rip
Plastic
We Carry On
Deep Water
Machine Gun
Small
Magic Doors
Threads


Le tragique, torturé et tétanisant Threads :



Third sur 7and7is

Sur Du Bruit qui Pense

Sur Mange Disque

Chez Dr Franknfurter

L'avis de Crafty

L'article "original" sur
Culturofil

Classement des albums de 2008
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commentaires

G
LYRIANN : merci de me le préciser, je vais la remplacer ou l'enlever...
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L
Ta vidéo n'est plus en ligne... Dommage ! Merci pour l'article.
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G
THIERRY : C'est toujours ça... d'ailleurs, comment ne pas les aimer ? Si Third est devenu mon album favori de Portishead, il n'empêche que je ne comprendrais pas qu'on soit insensible aux 2 premiers, alors que pour Third, je peux comprendre... 
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T
si si, un de ces jours !j'aime toujours autant les deux premières galettes ..@++
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G
THIERRY : Merci beaucoup ! Tu ne l'as pas encore écouté... mais tu ne t'infligeras pas ça, non ? ^^ 
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T
Salut G.T., pas encore écouté ...http://lix.in/-379e4f@++
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G
WOMANOS : Moi aussi, je ne mets normalement jamais de 10 à un album récent, j'attends de voir s'il tiendra la route... mais bon, la dernière fois que des albums m'ont mis une aussi grosse claque que le Portishead dans les mois suivant leur sortie, c'était The Drift de Scott Walker, Druqks d'Aphex Twin, OK computer, Mezzanine... des albums auxquels je mettrais toujours "10" actuellement...Sinon, chouette chronique, je la mets en lien à la fin de mon article. 
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W
Je me permets de poster ici ma chronique/réponse concernant l'album de Portishead "Third" :<br /> Écrire une chronique sur ce troisième opus de Portishead, Third, sorti dix ans après le précédent, était devenu inévitable après avoir lu et vu l'article signé le Blog Art-Rock. Pour être tout à fait franc, j'avais vaguement écouté cet album, sans vraiment rentrer dedans, à la limite je l'écoutais d'une oreille, faisant tout et n'importe quoi en même temps. Cet article m'a donc motivé à réécouter cet opus avec sérieux, et c'est pour cela que je vous fait part de mes impressions.<br />  <br /> Mais quel choc j'avais eu, ce jour là, lorsque je vis cette note de 10/10 attribuée au troisième opus du groupe de Bristol. Dix, ce n'est pas anodin : C'est la perfection incarnée, c'est l'album sans le moindre défaut, sans même une note manquante, un coup de baguette malheureux. Franchement, Third, c'est vraiment ça?<br />  <br /> Non, à n'en pas douter. Partons déjà du postulat que le dix sur dix est certes accessible à un album, mais que pour l'obtenir, l'oeuvre en question se doit de vieillir lentement en cave, comme un bon vin s'y s'évertuerait. On ne peut pas, le lendemain de la sortie d'un album, ou même quelques semaines plus tard, le qualifier d'album parfait, à moins bien sûr, que la perfection soit éphémère !<br />  <br /> Tout ceci n'est, en plus de n'être au final que du bla-bla, que mon point de vue. Musicalement parlant en revanche, oui ; Third est un album de grande qualité. Sans se renier, le groupe s'enfonce un peu plus dans la pénombre, et propose une musique hybride, pas aussi trip-hop que cafardesque. De la ballade morbide « Hunter », à l'électronique belligérante de « Machine Gun », le groupe aligne les composition obscures et dans une certaine mesure plutôt expérimentales. Si la voix de la chanteuse, Beth Gibbons apaise l'auditeur sur « Nylon Smile » et son electro-pop fantomatique, l'hypnotisant titre de fin « Threads » n'est pas aussi tendre. On notera aussi l'étonnant « Deep Water », comme perdu en plein milieu de cet album.<br />  <br /> Composé comme une étreinte glauque et morbide, d'où sort parfois un fin rai de lumière, la musique de Portishead se veut plus déroutante et dérangeante que par le passé. Le temps de Dummy (1994) et de l'évidence d'un «  Glory Box » est bel et bien révolu. Finies les hymnes trip-pop, le trio de Bristol entre dans l'ere du bad-trip. A n'en pas douter, la troisième livraison des anglais, attendue depuis une décennie par certains, est la meilleure de toutes. S'ils étaient en retard avec Dummy, et si le virage était trop timide avec l'éponyme Portishead, Third en revanche, marque une rupture dans la continuité, et un envol d'un talent jusque là souvent bridé. Cet album n'est pas parfait, c'est certain, mais il est vraiment très bon, il est difficile de le nier.<br />  <br /> Par Womanos.<br />  <br /> lien vers la chronique : [url]http://mangedisque.canalblog.com/archives/2008/10/02/10804574.html[/url]<br />
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L
Fabrice, nous ne nous connaissons pas, mais comme je clique toujours sur les nouveaux sites et que je viens de parcourir quelques pages du tien, je ne peux qu'encourager le "G.T. clan " à y faire un tour.C'est désintéressé, je ne serais pas d'accord avec certains paragraphes. D'un autre côté, il y a des références qui feront plaisir à ceux d'ici :)Ce commentaire, hors lieu, parce que tu n'as pas de commentaires ouverts sur ton site, ou je me trompe ?
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G
FABRICE : Voilà un message qui fait sacrément plaisir ! Et bienvenue au club, qui s'agrandit chaque fois un peu plus, de ceux qui pensent que Third n'est pas simplement un des albums de l'année, mais un des tous meilleurs de la décennie !L'idée de "rejet" à la première écoute et de "seconde chance"... oui, ce serait idéal, mais on finirait par devenir fou à s'imposer ça à tous les coups^^
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F
Et dire que j’ai failli passé à côté de cet album à cause de préjugés que j’avais envers la musique de Portishead que j’ai toujours trouvé agréable mais trop ‘propre’  (surtout en comparaison à Massive Attack – comparaison forcé !- groupe qui  n’a jamais cessé de se renouveler dans chacun de ses excellents albums) ; mais grâce à ton article, GT, j’ai prêté attention au clip  de Threads qui m’a fortement emballé, puis c’est tout l’album que j’ai finalement découvert et apprécié à un même degré, et que j’estime désormais comme l’un des meilleurs de la décennie (carrément!). <br />  <br /> Bref merci pour cette seconde chance ! <br /> (en plus j’affectionne tout particulièrement ces groupes que l'on manque lors d'une première écoute par manque d’attention –et de maturité aussi peut-être- et que l'on redécouvre sur le tard lors d’une seconde tentative: parmi eux je compte entre autres  les Smiths, Roxy Music, Echo & the Bunnymen, des groupes très importants pour moi aujourd’hui.En fait on devrait perpétuellement écouter un artiste une première fois avec appréhension, puis attendre quelques années, pour pouvoir vraiment le découvrir et l’apprécier … ce serait aborder la musique comme une remise en cause de ses goûts, une révélation perpétuelle !   J   ) 
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G
TCS : Décidément, tu ne peux pas t'empêcher de jouer les rebelles ces temps-ci :-)Parce que :1. Il faut m'annoncer ce genre de choses sous l'article M.O.P. Pareil si tu as d'autres questions sur le sujet 2. Normalement, on a le droit qu'à une playlist pour l'instant, ou alors une 2° qui soit une déclinaison de la 1° (par ex, j'ai pris "Dark & cool" pour la 1°, je prendrais "Dark, Cool & Hypnotic" pour la déclinaison).3. Je viens d'écouter "Love, Love, Love"... et elle ne suit pas vraiment la règle. Il faut que ce soit la musique, seule, qui reflète l'humeur. Il faut que même sans prêter attention aux paroles, on puise se plonger dans l'humeur. Si les paroles vont dans le même sens, tant mieux, mais ce n'est pas essentiel. Ta 1° playlist avait un peu ce "défaut", on sentait que tu t'étais en grande partie rattaché au texte, même si elle était déjà plus dans l'ambiance... on va en rediscuter sous ton article, ou sous celui de M.O.P.Essaye de revoir ta playlist, qu'elle soit moins basée sur le "seul" texte.
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T
Hello G.T.n'ayant pas ton mail c'est par les commentaires que je te dis que j'ai mis en ligne une nouvelle MOP. A Bientôt
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G
THOM : (Et c'est déjà beaucoup)CHRISTIAN : Ou les films, une fois qu'on a vu la bande annonce, on a tout vu... et les livres, suffit de lire la 4° de couverture... :-)KMS : C'est vrai, et c'est tout en ton honneur ! 
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K
Je m'insurge !!!Les saloperies je les laisse toujours dans les commentaires, jamais dans les mails, pour que tout le monde en profite.
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C
Bah, pourquoi lire les articles, ils sont trop longs. Je préfère aller les commenter direct. C'est comme la musique, pas besoin de l'écouter pour en parler...
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T
(fou rire)(oui, c'est tout)
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G
THOM : un visiteur tombant par hasard sur ce commentaire, ne me connaissant pas... ?Tu penses que beaucoup de gens qui ne nous "connaissent pas", qui ne fréquentent pas régulièrement nos deux blogs, vont jusqu'à lire 40 commentaires intégralement ? Tu es bien optimiste :-)Ma théorie (après de savants calculs à partir de statistiques de l'INSEE) , c'est que 70 % lisent seulement l'article (et encore, il y en a 50% de ceux-là qui ne le lisent pas en entier, ou juste en diagonale), 20% lisent aussi les 2-3 premiers commentaires. 5% lisent les 2-3 premiers commentaires et survolent les 7 qui suivent, et les 5 derniers % lisent une 10aine de commentaires en entier, puis une 15aine des suivants en diagonale...^^ donc, je pense qu'à partir du 25° commentaire, seuls les vrais habitués, les blogueurs "amis" lisent... conclusion : à partir du 25° commentaire, on peut écire toutes les conneries qu'on veut ! :-) Il se dirait ce Thom c'est un connard, il se la pète, même ses potes du Net peuvent pas le piffrer.ça, c'est rien, si tu savais tout ce que Guic, Christophe, Systool, Lou, Arbobo, Ska, Lyle, Alf, KMS, Klak... et tous les autres me racontent sur toi... il n'y a que The Civil Servant qui, en privé, refuse de t'accabler et de te traiter de tous les noms. Un de ces jours, je te ferais lire tout ce que cette bande de salauds et d'hypocrites me balancent sur toi ^^PS : demande aussi à ta soeur d'arrêter de colporter des tas de saloperies sur toi en privé, elle surcharge - encore plus que Culturofil !!! - ma boite mail, et au bout d'un moment, ça saoule...)   
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T
"il y a plein de gens très biens qui sont devenus de vrais connards<br /> depuis qu'ils traînent sur ce blog... regarde, Thom, ce qu'il est devenu"Ah ah ah. C'est très drôle ça, mais franchement, que penserait un visiteur tombant par hasard sur ce commentaire, ne me connaissant pas... ? Il se dirait ce Thom c'est un connard, il se la pète, même ses potes du Net peuvent pas le piffrer. Tu pourrais quand même réfléchir quand tu utilises le second degré, et puis bon, tu pourras toujours mettre des smileys, tout le monde déduira que tu n'en penses pas mois.(tu l'as pas volée, celle-là :-D)
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G
CRAFTY : Même ma petite amie ne m'a plus appelé comme ça depuis au moins un mois ! C'est peut être parce que ce dernier mois, tu es venu un peu moins par ici... il y a plein de gens très biens qui sont devenus de vrais connards depuis qu'ils traînent sur ce blog... regarde, Thom, ce qu'il est devenu, qui est allé même jusqu'à créer le top of the flops... tout ça, c'est de ma faute^^ 
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C
@Arbobo : c'est ce que j'avais cru comprendre aussi. Mais ça n'empêche pas que je suis pas gras quand même, je chronique du Portishead et du Nick Drake, à côté des (très grosses) tâches de camboui à la Maiden ;-)celle-là, je la note bien précieusement dans un coin... je sens qu'elle me sera très utile :-)Je ne sais pas, je me soigne ces derniers temps quand même. Même ma petite amie ne m'a plus appelé comme ça depuis au moins un mois !
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G
CHRISTOPHE : Un fight culturel autour de Kiss... ça va vite être plié... je sais bien que c'est les vacances, mais on peut tout de même trouver un sujet un peu plus ambitieux :-)CRAFTY : en plus je suis un connardcelle-là, je la note bien précieusement dans un coin... je sens qu'elle me sera très utile :-)SKA : Entièrement d'accord !
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A
par graisseux il entend autre chose je crois crafty, c'est lié au type de musique écoutée (un hardos un peu gras), mais faudra qu'li nous explique ça mieux que moi.
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S
Fasciné que je suis par cet album, je ne peux qu'être d'accord avec toi, G.T. Et, en effet, pas de Yellow Submarine sur Third. Mais l'absence d'un titre hideux au milieu de joyaux en fait-elle un meilleur album ? Bah, là, comme ça, et pas du tout objectivement j'aurais tendance à penser que oui... Mais je ne suis pas sûr quand même que la postérité nous donne raison...
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C
B'en mince alors ! Crafty n'a toujours pas son blog mais il chronique sur une gloub de graisseux.Une gloub de graisseux ? Je suis pas gras moi...je te trouve un peu "dur" dans l'article, pour moi, il n'y a aucun morceau "plus faible" sur l'album... La chronique date un peu, mais mon avis reste globalement le même (la note était un peu basse, mais j'ai toujours un brin peur de trop m'emporter sur un album, en plus je suis un connard). D'ailleurs, je ne critique que "Small", à demi-mot, parce-que je reste sur ma faim sur ce titre, sans trop savoir ce qu'ils ont voulu dire.
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T
HELLOca n'a rien à voir avec l'articlemais ma contribution à ton jeu MOP est en ligne chez moi.A+
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C
B'en mince alors ! Crafty n'a toujours pas son blog mais il chronique sur une gloub de graisseux.Ett c'est pas mal ! (la chronique de Crafty, parce que les compres rendus de Kiss à Bercy, euh... je ne sais pas, mais même si c'est bien écrit, le fond ne m'accroche tellement pas que... bon (et je ne dis pas ça pour relancer un fight culturel chez GT)).nab 
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G
CHRISTOPHE : cette race d'albums qui emportent tout, quand on est accroTout juste, c'est exactement ça... il a un pouvoir (ou potentiel) de fascination assez hallucinant... on peut s'y plonger et tout oublier autour de soi, être complètement absorbé, hypnotisé, tétanisé, transporté... mais Revolver, aussi remarquable soit-il, ne peut conduire à ce type d'effet.Tu veux du fight ? Difficile alors que tout le monde (ou presque) est en vacances et se la coule douce... l'esprit n'est pas à la grosse baston... enfin, par ici, s'entend, c'est pas la même chose du côté des russes et géorgiens...ARBOBO : Déjà, que tu révèles à tous des pans de ma vie privée, c'est assez détestable... mais laisse au moins ma belle-mère tranquille ! (bon, je sais, c'est un peu de ma faute, j'aurais jamais dû mettre cette foutue vidéo sur youtube...)  THIERRY : Pour moi, c'est autant Muddy Waters que Portishead !RX : C'est vrai que Only Heaven des Young Gods m'avait aussi particulièrement marqué à l'époque... et même si je ne l'écoute plus "régulièrement", il me tient toujours à coeur... CRAFTY : J'ai bien compris... et je suis tout à fait d'accord... sauf que je te trouve un peu "dur" dans l'article, pour moi, il n'y a aucun morceau "plus faible" sur l'album... Je rajoute ton lien dans l'article...
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C
Un très bon album. Toujours le meilleur de l'année chez moi, celui dont je ne me lasse pas, que j'ai le plus écouté, qui me ferait presque mouiller ma... Enfin vous avez compris.http://leseternels.net/chronique.aspx?id=1924
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T
Je savais bien que j'étais allergique aux mauvais suppos ...Par contre, je reprendrai bien un bon p'tit Muddy Waters Blues Band. Guérison assurée !
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A
third, c'est un peu comme avoir une sciue sauteuse dans le cul et trouver ça intéressant d'abord, passionnant ensuite."si si je t'assure, tu devrais essayer, c'est génial", dit le jeune GT à sa belle-mère en lui tendant l'instrument électrique.Ps : toute ressemblance et bla et bla et bla...
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R
Outre le fait que je sois d'accord avec toi au sujet de THIRD (il est particulièrement lancinant et jouissif cet album :), je dois admettre que la seul chose que j'ai réellement retenu de ta chronique c'est que tu parles de ce FORMIDABLE album des "Young Gods", ONLY HEAVEN!!! C'est une perle, dont je ne me lasse jamais d'écouter :)
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C
Third vs Revolver (le choix des armes) : J'aurais tendance à être un peu de l'avis de GT. Je le légitimerai pour ma part pour le même type de raisons (mais pas les mêmes ! ^^) que celles qui me font adorer bien malgré moi OK Computer : Third est de cette race d'albums qui emportent tout, quand on est accro (ou qui passent comme un mauvais suppo si on y est moins).<br /> <br /> Revolver, c'est autre chose : tout n'y est pas parfait, et Abbey Road tient largement la cote dans le genre "je peux l'écouter plusieurs fois par semaine chaque semaine de l'année sans m'en lasser".<br /> <br /> Mais ce n'est ici que mon avis, ou plutôt mon vécu (j'ai un vécu... passionnant).<br /> <br /> <br /> Pas de fight ici depuis 15 jours : si si, je confirme, les dernières vraies bastons datent des derniers jours de juillet et nous sommes déjà le 11 août. Il y a bien eu un peu après un fight caché chez Thom, mais sinon... Ramollissement augustinien ? Trève des confiseurs ? Relachement du maître de céans ? 322<br />
Répondre
G
THOM : Tu veux que je te recopie ce que j'ai déjà dit de Revolver dans "le rock, c'est de la merde" ? :-)Parce que bon... certes, Revolver est "historique"... mais il a des imperfections... il y a des trucs un peu chiants dans l'album... et même horribles avec Yellow Submarine... alors que ce Portishead, je le trouve parfait et génial de la première à la dernière note.Bien sûr, si je devais faire un classement le plus objectif possible des 20 meilleurs albums de l'histoire du rock, Revolver serait dans les tous premiers, et Third serait absent...Mais si je devais faire un "classement" de mes albums favoris de tous les temps, Third serait actuellement dans les tous premiers... devant Revolver.Après avoir été un peu dubitatif aux 2-3 premières écoutes (je le trouvais très bon, mais j'avis quelques réserves, je regrettais un peu les 2 premiers...) j'ai été tellement fasciné au fil des écoutes, que oui, je me suis posé la question...   
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A
c'est vrai que Revolver est exemplaire.
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T
"juste s'il n'était pas tout simplement le meilleur album que j'aie jamais écouté...".........Est-ce que tu veux que je te prête mon exemplaire de "Revolver" ? Je dis ça comme ça...;-)
Répondre
A
chez moi aussi le black moses, en un peu plus factuel mais surtout moins admiratif dans le fond ;-)http://arbobo.over-blog.com/article-21885280.html
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G
KMS et THIERRY : J'ai vu ça aussi... Dr Franknfurter en parle d'ailleurs aujourd'hui sur son blog :http://docfranknfurter.blogspot.com/2008/08/back-moses-is-dead.htmlj'espère que Portishead est en deuilLa scientologie aussi...Dr. F : Désolé, j'étais passé à côté... je viens de corriger ça et te rajouter en lien... avec en plus (c'est offert par la maison en guise d'excuses) le lien ci-dessus vers ton article sur Hayes...
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D
et mais moi aussi j'en fais la chronique sur mon blog! le 1er mai il me semble d'ailleurs...mmh je lui mettrai 9.25/10 (oui je tiens au 0.25 :P)
Répondre
T
effectivement, pas de Ike's Rap II, pas de Glory Box et (?) pas de Portishead. Donc (?), pas de Third ?
Répondre
K
Isaac Hayes est mort... j'espère que Portishead est en deuil ils lui doivent beaucoup.
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G
ARBOBO : Bien compris, et assez d'accord avec tout ça...OLIVE : En tant, à la fois, que "fan absolu de Sonic Youth" et "fan absolu de Massive Attack-Portishead", je ne pouvais être qu'encore plus emballé !^^CHRISTOPHE : Tu m'as fait très peur avec ton 15/20 incompréhensible... 15/10, voilà déjà une note qui sied mieux à Third !Et l'excuse du "pas de fight depuis 15 jours ne tient pas", tu n'as pas vu les derniers commentaires dans "le rock, c'est de la merde"^^ (ou la discussion dans le Classement des blogueurs épisode 7)
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C
Naaaaaaannnnnn...Il faut dire que je suis troublé : aucun fight chez GT depuis 15 jours, il se passe quoi là ?Heureusement que j'ai enfilé mes gants à baffes sur Pop Hits, ça réveillera peut-être les pleutres !(fight ! fight ! fight !)6e5 
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A
tu t'es trahi christophe ^^
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C
euh... sur 10 ! c'est 15/10 mon dernier mot (et ça c'est mon dernier mot)ekn 
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C
Rien à redire, si ce n'est des banalités que j'ai déjà dites. 15/20, et c'est mon dernier mot.nsc 
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O
je l'attendais avec impatience cette critique et je ne suis pas déçu par ta lecture de ce très bon disque indéniablement plus osé que les précédents... Fan absolu de Sonic Youth, j'ai été emballé par les quelques clins d'oeil évidents, plutôt inhabituel pour un album a priori étiqueté "trip hop".
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A
ben GT, par sa puissance, sa manière de nous prendre à rebours, puis de nous enfoncer de plus en plus dans la noirceur,par son agressivité qui n'était par leur fort jusqe là, bref en se réinventant, Portishead a effectivement frappé fort et livré un grand disque.En même temps c'est avec les 2 premiers qu'ils ont inventé un son et des chansons qui nous vrillent encore et encore la tête de années après.Mais comment se remettre de "we carry on"?!
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G
THIERRY : Je n'ose plus m'en approcher ;-)C'est sûr qu'il existe des albums plus "accueillants" que celui-là^^ARBOBO : pourtant ça a beau être leur meilleur c'est aussi très loin de l'être. je me comprends  J'ai beau avoir tout compris, je crois que je n'ai strictement rien compris :-)
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A
tu aurais dit oppressant, agressif ou violent, oire effrayant, j'aurais opiné (pour moi ça fait partie de ses forces),je me disais bien qu'on pouvait ne pas aimer ce disque mais je n'avais pas anticipé qu'on le trouve "laid".moi aussi je lui mettrai 10 :-)pourtant ça a beau être leur meilleur c'est aussi très loin de l'être. je me comprends ^^
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