Tout a commencé avec Hendrix... ce fabuleux musicien à la sensualité débridée, qui faisait corps avec sa guitare comme personne avant lui, dont les doigts agiles montaient et descendaient avec une folle dextérité sur son gros manche, ce qui mettait toute la jeunesse de l'époque en transe. Ses deux titres emblématiques resteront le magnifique "Hey Joe", écrite pour son compagnon, et Purple Haze avec son fameux message crypto-gay (mais pas si crypté pour qui sait écouter), "s'cuse me, while I kiss the sky" qu'il prononce en fait "s'cuse me, while I kiss this guy", rendez-vous en compte par vous même :
Jimi Hendrix - Purple Haze
A peu près dans le même temps, l'autre groupe à l'origine du hard sera Led Zeppelin, mené par le couple sulfureux Robert "boucles d'or" Plant - Jimmy Page. L'ange blond et le guitariste ténébreux, qui - à la ville comme à la scène - étaient en parfaite osmose, les entrelacs de cris orgasmiques suraigus de Plant et de solos de Page resteront dans les annales du hard.
L'ange blond, Robert Plant, qui ferait passer dans la vidéo suivante Lennon et McCartney pour deux bluesmen rugueux, ou deux bucherons du grand nord :
L'ange blond et Jimmy Page, qui en a fait rêver plus d'un avec son double-manche :
lls frappent un grand coup dès leur premier album, à la pochette qui a fait pas mal jaser pour cet énorme symbole phallique :
C'est avec eux que naît une des branches les plus radicales du "hard", branche qui ne fera pas l'unanimité dans leur communauté, puisqu'ils revendiquent ouvertement une haine des femmes, allant jusqu'à proclamer dans Dazed and Confused, au moment paroxystique, "Soul of a women was created below"... ces femmes, créatures de l'enfer, créatures malsaines, vénales, qui pensent gagner leur place au paradis en payant ("she's buying a stairway to heaven")
Led Zeppelin - Dazed and Confused
Hendrix et Led Zep ont posé les bases, et fasciné toute une génération de jeunes mâles : chevelure très longue et féminine, androgynie (Plant), couleurs chatoyantes, jeans moulants, guitariste qui n'est plus un simple accompagnateur mais le "heros" du show, excitant les jeunes hommes venus admirer ce gros engin qu'il manipule avec virtuosité dans des poses provoquantes... le hard est enfin né, on sort du placard, on n'a plus honte d'affirmer ses choix, son identité... mouvement qui ne pouvait naître en d'autres temps que dans ces années 67-68.
Aux côtés de Led Zeppelin apparaîtront deux groupes phares du hard : Deep Purple et Black Sabbath, qui donneront naissance à des courants majeurs du genre.
Deep Purple doit beaucoup à Hendrix. Son nom, déjà, référence à "Purple Haze", morceau emblématique dans lequel beaucoup se sont reconnus pour la phrase citée en début d'article, mais aussi la mise en avant de la virtuosité. Sauf que, contrairement à Hendrix dont la virtuosité est toujours au service d'une grande intensité orgasmique et reste profondément ancré dans le blues, ils ouvriront la boite de Pandore en cultivant un certain goût pour le kitsch (mélange rock-classique pas toujours de très bon goût, mais pas aussi grotesques que leurs suiveurs) et l'exhibition technique parfois gratuite. Ils restent capables de pondre de bons morceaux rock - tel "Speed King" écrit en hommage à l'un des amants de Ritchie "Black Amore" Blackmore - mais n'évitent pas quelques dérives qui donneront naissance à beaucoup des "grandes folles exhibitionnistes" du hard, Yngwie " la Sweedish Diva" Malmsteen en tête. A noter aussi que Ritchie Blackmore fondera "Rainbow" - les couleurs de l'arc en ciel sont un des symboles de la communauté gay - en 1975.
Black Sabbath, de son côté, va - comme son nom l'indique - développer un univers plus sombre, flirtant avec le satanisme, qui deviendra un des thèmes majeurs du metal. Pourquoi le satanisme ? Pour deux raisons :
1. Les espoirs nés du flower power sont vite retombés pour beaucoup de jeunes de l'époque, qui voyaient bien que rien ne changeait vraiment, que leurs parents et la société n'acceptaient pas leur "différence". On les rejette, on leur dit que leurs inclinations sexuelles sont "mal", on les culpabilise... soit. Ils vont "exorciser" le poids insoutenable de la culpabilité en jouant les "démons de l'enfer".
2. Le satanisme, c'est le renversement des valeurs judéo-chrétiennes, des impératifs moraux, des normes sexuelles... il s'accompagne souvent d'une sexualité débridée, où toutes les expériences non-conformes aux bonnes moeurs sont valorisées.
Cela donnera le "grand-guignol glam-sataniste", avec les créatures ambiguës que sont Alice Cooper et Marilyn Manson, et le satanisme plus radical des "honteuses" Slayer, puis ceux du Death Metal et, surtout, du Black Metal (dans les 90's). A côté des "grandes folles" colorées, flashy, décomplexées et glam-kitsch dont les médias sont friands, se développeront, de manière plus underground les "grandes folles de l'enfer" du Black Metal aux tenues fantasques et maquillages outranciers, qui, elles, sont coincées entre leur désir d'exhib et d'expression de leur identité, et le poids de cette culpabilité qui les ronge :
Une chanson qui en dit long... Poison d'Alice Cooper, où "Alice" exprime son incapacité à vivre une relation physique avec une femme. Sa volonté, conditionnée par les injonctions de la société, le pousse vers les femmes, mais rien à faire, on ne peut aller contre sa nature et ses pulsions, le contact physique avec une femme le rebute. Double allégorie, le "Poison" étant à la fois l'effet physique provoqué par le toucher d'une femme, et les injonctions morales qui briment sa nature :
I want to love you but I better not
Touch (dont touch)
I want to hold you but my senses
Tell me to stop
[...]
I want to taste you but your lips
Are venomous poison
You're poison running through my
Veins
Alice Cooper - Poison
Un mot sur les essentiels AC/DC, qui ont fait beaucoup pour avancer "la cause". Un nom qui annonce la couleur, puisqu'en argot il signifie "à voile et à vapeur" (bissexuel), un guitariste jouant les "écoliers pervers" et se baladant volontiers cul-nu sur scène, et un chanteur... qui a fait son coming-out à la télé dans la vidéo suivante, travesti comme il aimait tant le faire au quotidien :
AC/DC - Baby Please don't Go
Dans les années 70, le hard aura une rude concurrence comme "porte-drapeau" de la communauté gay, avec le glam-rock, tout d'abord, puis le disco. Mais il saura à chaque fois rebondir, aller plus loin dans l'excentricité, et s'imposer comme le seul genre musical "durable" représentatif de sa communauté. Lorsque le glam débarque, le hard contre-attaque avec Alice Cooper et Queen, et face à la déferlante disco, il jouera la carte KISS, groupe à faire passer le look disco pour celui de mornes "hétéro-beaufs" :
KISS - I was made for loving You : le mariage du hard et du disco.
Aux côtés de la fascination pour le kitsch et un certain mauvais goût revendiqués par la communauté gay - une manière de se défendre des attaques à son endroit en poussant à l'excès ce pour quoi on la rejette ("puisque vous trouvez que nos préférences sexuelles sont de mauvais goût, nous cultiverons ce mauvais goût") - codes qui deviendront un signe de reconnaissance, va se développer une esthétique de la "virilité surjouée". L'exemple le plus connu du grand public est bien sûr celui des Village People, mais le hard ne sera pas en reste et saura surfer sur cette vague. Avec Lemmy, qui souhaitait intégrer les Village People et tenir le rôle du motard... il passera les castings, mais se fera chiper la place, ce qui lui reste d'ailleurs toujours en travers de la gorge. Il devra se contenter, avec Motörhead, d'une version plus trash et crasseuse des Village People.
Photo de Lemmy - excité comme une puce - prise juste avant son casting chez les Village People :
Dans la surenchère de virilité surjouée et de mauvais goût, le hard a trouvé ses maîtres dans les années 80 en la personne de Manowar, les "Village People de l'âge de pierre" :
Manowar, du "Gay Power Metal", sous-genre du heavy-metal qui, fin 70's début 80's, sera représenté par :
"La vierge de Fer", Iron Maiden, mélange de kitsch coloré et de grand-guignol de série B d'horreur.
Leur premier chanteur, Paul Di'Anno sera viré pour Bruce Dickinson, seulement choisi parce que son nom amusait ceux des autres musiciens dont le goût douteux ne se limitait donc pas seulement à la musique et aux fringues.
Bruce Dickinson qui d'ailleurs reprendra dans son premier album solo "All the young Dudes" de Bowie...
Judas Priest, qui popularise le "total-look SM", surtout via son leader, Rob Halford. Personnage emblématique du Metal, dans lequel se reconnaissent l'essentiel des fans de hard, qui l'ont déifié et surnommé le "Metal God". Il a révélé publiquement en 1998 son homosexualité alors que la plupart de ses confrères, très "chochottes", préfèrent garder un semblant de mystère qui pourtant ne trompe personne. Halford collaborera aussi avec son compagnon, Trent Reznor, sur le projet 2wo... les deux forment un couple sulfureux depuis longtemps, même si les infidélités de Reznor avec Marilyn Manson ont failli avoir raison maintes fois de leur relation.
"The Metal God"
Judas Priest - Touch of Evil
Autre groupe qui ne laisse pas vraiment planer de doute, les teutons d'Accept (pas la peine de chercher bien loin pour savoir ce qu'ils demandent "d'accepter") et leur fameux hymne gay, Balls To The Walls :
Accept - Balls To The Walls
Le plus célèbre groupe allemand de hard, Scorpions, dépassera les limites du bon goût... certes comme tout groupe de hard qui se respecte, par sa musique et son look, mais c'est surtout la pochette zoophile d'Animal Magnetism qui créera scandale :
A noter que dans les 90's, le "flambeau" du metal allemand sera repris par Rammstein, surnommés par les mauvaises langues les "Village People Nazis" :
En réaction contre la morbidité de nombreux groupes metal, les californiens de Van Halen vont proposer un hard plus "ensoleillé, fun et flashy". L'insouciance californienne, où les préférences sexuelles des uns et des autres sont bien mieux tolérées qu'ailleurs. Décomplexé, le couple Eddie Van Halen - David Lee Roth l'était. Avec Van Halen, la guitare - symbole phallique fétichisé par des légions de jeunes mâles depuis les origines du hard - s'émancipe totalement, elle devient objet de culte, vénérée pour elle-même sans avoir à s'entourer d'autres musiciens dans ce morceau fondateur, Eruption, dont le nom est une allusion qui n'a rien de subtil. Une "éjaculation de notes" qui fera malheureusement école auprès de ceux qu'on baptisera "guitar-heroes" dans le metal, style plus pertinemment nommé "branlette" dans le milieu rock :
Eddie Van Halen - Eruption
Le couple Van Halen - David Lee Roth, en bon couple californien, est un couple libre. Dave laisse Ed s'amuser tout seul sur son manche, pendant qu'il va jouer les Zaza Napoli dans sa célèbre reprise de Just a Gigolo, clip où transparaît toute la décomplexion gay californienne, Dave arborant des looks plus excentriques les uns que les autres, faisant passer Boy George (présent dans le clip sous la forme d'un sosie) pour un modèle de sobriété et d'élégance discète :
David Lee Roth - Just a Gigolo/I ain't got nobody :
Chouette reprise, ceci-dit... et si vous n'avez jamais vu le clip, il vaut le coup d'oeil...
Le glam-metal ira encore plus loin, avec Mötley Crüe, W.A.S.P. ou la folle tordue des "Twisted Sister" :
Mais toute cette exhubérance des "grandes folles du hard" agace un peu le milieu rock, pas toujours très ouvert d'esprit sur ces questions. En réaction apparaîtront des groupes rock sans fards et limites homophobes dans les années 80, tels les "hétéro-beaufs" The Smiths et leur fameux "The Queen is Dead", un de leurs "slogans", qui a fortement déplu à la communauté gay, le prenant comme une provocation :
The Smiths - The Queen is Dead
Les images parlent d'elles-mêmes, d'un côté les drag-queens de Mötley Crüe, de l'autre, la virilité tranquille de Morrissey :
Le message a été reçu par certains, qui refusent - pour des raisons diverses, d'ailleurs - cet étalage et cette surenchère. Le syndrome "cage aux folles" touche le hard depuis trop longtemps, et beaucoup de jeunes gays ne se retrouvent plus dans ce genre qui en fait beaucoup trop dans les paillettes, le kitsch ou le pompeux. C'est ainsi qu'apparaît le thrash, plus direct, moins fantasque dans le look, et plus en prise avec les "souffrances et la révolte" de sa communauté (toujours stigmatisée malgré une certaine évolution des moeurs). Le groupe qui va fédérer la communauté hard sera Metallica.
James Hetfield, le leader charismatique a fondé le groupe avec Lars Ullrich (batteur) et a très rapidement intégré son compagnon, Dave Mustaine. Mais l'idylle entre James et Dave ne résistera pas à la difficile vie de groupe... la rupture sera consommée lorsque Dave surprendra James au lit avec un jeune et joli guitariste métis, Kirk. Fou de rage, Dave claque la porte et décide de fonder son propre groupe. C'est ainsi que Dave choisira un nom de groupe commençant par les mêmes deux premières lettres, mais dont la 3° est devant dans l'alphabet, pour faire de l'ombre dans les bacs à Metallica et se venger de celui qui l'a trompé. Mal lui en a pris, la jalousie est bien mauvaise conseillère, puisqu'il optera sans réfléchir pour un des noms de groupe les plus ridicules (pourtant, dans le hard il y a une forte concurrence à ce niveau) : Megadeth.
Notez aussi que Kirk a quitté James pour Lars, les deux filent le parfait amour et ne le cachent pas :
James, lui, saura toujours rester assez discret sur sa vie privée, mais il n'en écrira pas moins un des hymnes gays les plus touchants du hard. Sur une vraie musique de midinette, il révèle avec beaucoup de délicatesse et de douceur les atermoiements de son petit coeur sensible. Il s'agit bien entendu du fameux Nothing Else Matters, où Hetfield fait enfin publiquement son coming-out, d'une manière ô combien poignante. Chanson qui deviendra, donc, un hymne pour tous les jeunes gays de l'époque, rarement ont été aussi bien traduits leurs sentiments et aspirations que dans ce texte éloquent :
So close, no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters
Never opened myself this way
Life is ours, we live it our way
All these words I don't just say
And nothing else matters
Trust I seek and I find in you
Every day for us something new
Open mind for a different view
And nothing else matters
Never cared for what they do
Never cared for what they know
But I know...
So close, no matter how far
Couldn't be much more from the heart
Forever trusting who we are
And nothing else matters
Never cared for what they say
Never cared for games they play
Never cared for what they do
Never cared for what they know
And I know...
Metallica - Nothing Else Matters
Qui d'autre que James Hetfield pouvait saisir avec autant de justesse et de sensibilité les sentiments des jeunes gays de son temps !
Coup de maître, puisque James faisait ainsi taire les quelques-uns qui dans la communauté traitaient les membres de Metallica de "honteuses" qui n'assumaient pas.
Les "power-ballads", fondamentales dans l'hisoire du hard, moments où les groupes dévoilent leurs petits coeurs sensibles et leur goût pour les sucreries écoeurantes.
Il y aurait tant de choses à dire sur la suite... mais par manque de temps, je vais aller un peu plus vite, et lister les autres styles et groupes importants :
Le speed metal et ses voix de castrats à faire passer Brett Anderson pour Tom Waits.
Les bien-nommés "Sodom", grands amateurs d'hommes en uniforme, avec leur fameux hymne : Fuck the Police.
Le "progressive-metal" (dont les fers de lance sont Dream Theater) plus communément appelé "chochotte-metal". On vire le hard de tous les poils qui dépassent, on lisse, on peaufine, on se lance dans de longues démonstrations techniques de premiers de la classe, croyant obtenir ainsi une certaine respectabilité auprès de la société... malgré quelques allusions suggestives dans les titres (Dream Theater - Pull Me Under), l'exhib technique ou de vraies ballades de midinettes, on tente de ne pas trop tomber dans les clichés "cage aux folles" du hard. Mais c'est d'un ennui monumental.
- Le death metal, fin des années 80... toujours en phase avec son époque, le metal, par le "death" va exprimer les peurs, angoisses des années sida. Ce fléau traumatise toute la communauté gay, pour laquelle amour et mort deviennent concrètement liés, ce qui explique l'émergence et le succès du death auprès d'une communauté qui n'avait plus de gay que le nom.
- Skid Row : groupe de hard qui a connu un beau succès dans les années 80-90, grâce à son chanteur, Sébastian Bach (sic), bel éphèbe blondinet qui a fait rêver toute la communauté hard. De Slash à Kerry King (Kerry Queen, pour les intimes...) en passant par Joe "The Toxic Queer" Perry, nombreux sont les guitaristes tombés sous son charme, qui ont affirmé être prêts à tout quitter pour lui, et l'accompagner à la ville comme à la scène. Mais il a chaque fois décliné, ce qui aurait suscité de nombreuses rumeurs qui ont fait frémir la communauté hard, rumeurs sur sa prétendue hétérosexualité. Il semblerait maintenant que ces rumeurs ont été lancés à l'époque par Axl Rose, profondément jaloux du beau Sebastian.
Skid Row - Youth Gone Wild
- Sepultura, des travelos brésiliennes reconverties dans le thrash.
- Le gothico-lyrico-metal : un des genres les plus populaires (et ridicules) actuellement. Il y a toujours eu une fascination dans la communauté gay pour les divas (ce qui rejoint le goût pour le kitsch). Fascination pour les divas d'opéra chez les gays cultivés issus de l'élite, pour les divas de la variét' (Dalida, Madonna, Gloria Gaynor...) chez les gays des couches plus populaires, et des divas du gothico-lyrique-metal chez les jeunes gays dont la culture se limite à l'héroïc-fantasy, trop peu instruits pour l'opéra. Nightwish, Evanescence, Within temptation, Tristania... des "groupes à chanteuses", et des chanteuses qui en font des tonnes dans le registre soupe-lyrico-kitsch :
Nightwish - End of All Hope
Within Temptation
A moi de faire mon coming-out... le gothico-lyrico-metal est sans doute le genre que je déteste le plus, il réunit tout ce que je ne supporte pas : démonstrations techniques, lissage variétoche, niaiserie, kitcherie, boursouflures, gothique de supermarché... et pourtant, je trouve le refrain de la chanson suivante assez chouette (j'aime bien l'harmonie vocale à 2 voix de la chanteuse), et le reste de la chanson pas inécoutable (mais rassurez-vous, j'ai honte...) :
Tristania - Mercyside
- Le meilleur pour la fin : Queens of the Stone Age. Sûrement ce qu'il y a de plus intéressant actuellement dans le hard. Un nom qui annonce la couleur, les "Queens" menées par Josh "Homme" (ça ne s'invente pas...), affichent fièrement leurs inclinations. La vidéo suivante vous permettra de mieux comprendre pourquoi "Homme" est devenu une icône gay : voix haut-perchée, moues sexy, petite chemisette rose, et, surtout, son fameux déhanché sensuel :
QOTSA - First it Giveth
Certains seront déçus de voir que dans cette vidéo, Nick "les vêtements, moins j'en porte, mieux je me porte" Olivieri a bizarrement gardé le bas.
Cet article vous aura peut-être décontenancé - voire consterné - (pour ceux qui sont allés jusqu'au bout), alors quelques explications... Ce n'est en fait qu'une (très longue) private joke. Tout part d'un mail à Thom où je lance une bête blague sur les inclinations de James Hetfield, précisant qu'il faudrait penser écrire la "véritable histoire du metal"... il me répond hier en plaisantant : "chiche !"... et voilà. Tout ça pour quoi ? Parce que je jubile à imaginer la tête de Thom qui débarque sur mon blog et voit que je l'ai pris au pied de la lettre. En plus dans un article interminable, avec photos, vidéos... (oui, je sais, tout ça pour ça, je suis un grand gamin...)
De plus... le milieu hard a beau être divers et varié - et prôner pour une partie des valeurs de liberté et de transgression - il compte aussi un certain nombre de réacs homophobes (ce qui est aussi paradoxal que des homophobes fanas d'Elton John et des Scissor Sisters). Savoir qu'en tapant "histoire du hard" il y en a qui tomberont sur cet article, j'avoue que l'idée m'amuse pas mal...