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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 08:30
    Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé cinéma. Pourtant, beaucoup de bons films m'ont vraiment marqué cette année, le magnifique Into The Wild de Sean Penn et le tout récent (et génial) Bons Baisers de Bruges, surtout, puis l'excellent There Will Be Blood, les frères Cohen (No Country for old men) et Tim Burton (Sweeney Todd) en grande forme, un magnifique western (3h10 pour Yuma), de très bons films fantastiques (Cloverfield, Rec., The Mist, Phénomènes). Mais là, impossible de ne pas m'arrêter sur Valse avec Bachir, qui n'est pas un "très bon film", un "excellent film"... non, il est beaucoup plus que cela, c'est un vrai chef-d'oeuvre, indispensable. Un film qui devrait même être obligatoire. Non pas comme ces films estampillés "éducation nationale", souvent aussi soporifiques, lourdement didactiques et grisâtres que peuvent l'être un téléfilm de France 2 ou un prof dépressif (voire pire  : un téléfilm de France 2 sur les profs dépressifs), mais parce que c'est une oeuvre importante, comme peu le sont. Une oeuvre essentielle et existentielle. Qui part d'un événement bien particulier de l'histoire (la guerre du Liban et les massacres de Sabra et Chatila) pour le dépasser et toucher à des points cruciaux qui nous parlent à tous, que l'on soit israélien, palestinien, libanais... autant que français, américain, africain, chinois, finlandais etc, etc...

Une oeuvre importante par son sujet... mais aussi d'un pur point de vue esthétique. Un parfait équilibre entre fond et forme, car tous les deux sont ici à leur sommet. Pourtant, on imagine sans peine que certains puissent hésiter à aller le voir, dubitatifs face à quelques extraits qu'ils ont pu en voir ou bribes d'infos récoltées (même si toutes les critiques sont - à juste raison - élogieuses).

Un documentaire ?  un peu ennuyeux... ou trop intello pour moi, je risque d'être largué... j'attendrais qu'il passe à la télé.
 Grossière erreur. Ari Folman réussit une oeuvre incroyable, d'une originalité surprenante. Un documentaire qui est aussi une véritable oeuvre d'art. "Documentaire - oeuvre d'art", ça peut en effrayer certains. Ils auraient tort. Car Folman parle d'un sujet grave et complexe, mais sait admirablement le rendre captivant et accessible à tous. Le tout avec des images d'une beauté somptueuse, à voir absolument sur grand écran.

Un documentaire en images animés ? C'est pas bien sérieux. C'est un documentaire pour enfants ? Un documentaire "fun" ou superficiel, pour la "génération manga" ? Loin de là... rarement documentaire aura été aussi fort et profond. Ari Folman prouve qu'il n'est pas besoin d'être terne et poussiéreux pour être grave, sérieux, et réaliste. Ce choix est d'ailleurs justifié par une remarquable métaphore dans le film, une mise en abyme qui touche à la fois le fond et la forme : un photographe de guerre étonnait son entourage parce qu'il semblait insensible à toute la cruauté et les massacres auxquels il était confronté. Celui-ci expliquait que pour se protéger, il arrivait à se convaincre que les images dans son objectif n'étaient pas réelles, mais un spectacle hallucinant. Cela marchait... jusqu'à ce que son appareil se casse... et là, au milieu de cette barbarie qui soudainement devenait réelle, il est devenu fou.

Un film poétique, esthétique, sur un épisode tragique et douloureux de l'histoire... un peu tendancieux, non ? On en revient à des films qui prétendent dénoncer la violence et, au final, la stylise...
Non... car esthétique et esthétisant, ce n'est pas la même chose. Pas de complaisance, ici, ni de souci d'un "réalisme brut". La beauté et la poésie du film sont, encore une fois, parfaitement justifiées, la forme épouse le fond, puisqu'il est question de mémoire et de déni de la réalité.

Des films intelligents, poétiques, émouvants, profonds, captivants, il y en a d'autres. Mais des films aussi intelligents, poétiques, émouvants, profonds et captivants que Valse avec Bachir, il y en a très peu.

Il est tout de même consternant de réaliser que ce chef-d'oeuvre n'a pas eu le moindre prix à Cannes. Surtout avec un jury présidé par Sean Penn, qui avait déclaré prendre en compte l'importance politique des films. Cela a étonné de nombreux critiques, qui ne comprennent pas non plus comment un film aussi important, original et maîtrisé puisse repartir bredouille de Cannes... certains disent que la présence de Marjane Satrapi dans le jury, qui a pu voir une concurrence "directe" dans le film de Folman ait joué... rumeur, espérons-le... que je contribue finalement à propager... mais bon, on a déjà du mal à imaginer qu'il n'ait pas eu la palme d'or, alors qu'il n'ait pas eu de prix du tout, c'est carrément incompréhensible. 

Un mot sur la bande-son, elle aussi remarquable. Très belle musique de Max Richter, et excellent choix de morceaux. Qui me touche d'autant plus qu'on y trouve à la fois un de mes "tubes rock favoris", This is not a Love Song de P.I.L., et une des oeuvres les plus géniales que je connaisse, tirée d'une sonate pour piano de Schubert (mais réarrangée), dont je vais parler bientôt...

Enfin... que la plupart des petits films indépendants et pointus ne touchent pas le grand public, on peut le comprendre. Mais pas le chef-d'oeuvre indispensable qu'est Valse avec Bachir
Que "la grande famille du cinéma" se félicite du succès "sympathique" mais surtout démesuré de Bienvenue chez les Ch'tis, pourquoi pas... sauf qu'elle ferait mieux de se désoler et trouver absurde que Valse avec Bachir recueille moins d'entrées dans les salles. 20 millions de personnes en France, ce serait encore trop peu...

Alors précipitez-vous pour ne pas rater un film de cette qualité. Et, par là même occasion, allez voir Bons Baisers de Bruges (In Bruges)... ces deux films, c'est satisfait ou remboursé, je vous le certifie. Sauf que je ne vous rembourserai pas si vous me dites que vous vous êtes ennuyés, puisque c'est inconcevable...      

L'avis de Yohan

Celui de Laiezza

   
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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 10:48
inland-empire-copie-1.jpgeastern-promises.jpgdeath_proof.jpg
iwo-jima2-copie-1.jpgapocalypto.jpg




Comme vous avez pu le remarquer, je n'ai que peu de temps en ce moment. A peine le temps d'alimenter mon blog, encore moins de laisser des commentaires chez mes "confrères blogueurs" (désolé...) C'est ainsi que je me lance seulement maintenant dans une petite synthèse des films de 2007. Avec un inévitable nouveau classement (re-désolé) :


1. Inland Empire - David Lynch
2. Les Promesses de l'Ombre - David Cronenberg 
3. Death Proof - Tarantino
4. Lettres d'Iwo Jima - Eastwood
5. Apocalypto - Mel Gibson
6. La Vengeance dans la Peau
7. American Gangster - Ridley Scott
8. Zodiac - David Fincher
9. La nuit nous appartient - James Gray
10. The Director - Lars Von Trier
11. L'avocat de la terreur - Barbet Schroeder
12. La vie des Autres - Henckel von Donnersmarck
13. Les Simpson - Matt Groening
14. Raisons d'Etat - De Niro
15. Die hard 4 - Len Wiseman
16. La Cité interdite - Zhang Yimou 
17. Planet Terror - Robert Rodriguez
18. 7h58 Ce samedi-Là - Sidney Lumet
19. Je suis une Légende - Francis Lawrence
 

Les Simpson à côté de La Vie des Autres et du documentaire L'avocat de la terreur... c'est bien toute la limite - voire l'absurdité - des classements. Comment comparer Les Simpson et l'avocat de la terreur ? Au poids ? Le poids des rires devant Les Simpson d'un côté de la balance, celui des réflexions suscitées par L'Avocat de la terreur de l'autre ? Et pourquoi pas le contraire...

Non, le but, c'est de mettre en valeur les films qui m'ont marqué cette année : 6 bons films (14-19), 8 très bons films (6-13), et 5 films exceptionnels avec à leur tête un vrai chef-d'oeuvre (Inland Empire
Les films que j'ai bêtement loupé et qui pourtant me faisaient envie : Control, Bug, Paranoïd Park et l'Assassinat de Jesse James...

5 films "exceptionnels" :

Inland Empire : Je craignais que Lynch, après le génial Mulholland Drive, ne puisse plus me surprendre, me dérouter autant qu'il ne l'avait fait jusque-là... résultat : il m'a surpris et dérouté comme jamais. Un film à ne peut-être pas mettre devant tous les yeux... mais à partir du moment où on estime qu'un pauvre gosse de 10 ans a les épaules suffisamment larges pour porter le destin d'un enfant juif mort gazé, on ne voit pas en quoi ce film pourrait choquer qui que ce soit. Bref... je n'en dirai pas plus, et j'ai déjà par ailleurs suffisamment encensé Inland Empire.  

Les Promesses de l'Ombre : la même année, mes deux David favoris ont sorti un film... il me fallait bien ça (avec de nouveaux Tarantino, Eastwood, et des albums de PJ Harvey, Radiohead, Amon Tobin, Wu-Tang Clan, Public Enemy) pour oublier - j'en remets une couche - la triste élection de notre "petit père people". 
A l'inverse de Lynch, qui se radicalise, Cronenberg s'assagit, avec ce beau film assez classique (enfin, classique quand on regarde le reste de sa géniale filmographie), mais très réussi. Un trio Viggo Mortensen - Naomi Watts - Vincent Cassel impeccable.

Death Proof  : Un film qui - comme le Lynch - a divisé les fans du réalisateur... mais dont je suis sorti enthousiaste. Voir l'article ici.

Deux films magnifiques, qui ont en commun d'avoir osé imposer à Hollywood des langues pour le moins rares dans le cinéma américain - en même temps, toute autre langue que l'anglais est rare dans leur cinéma - le japonais (!) pour Lettres d'Iwo Jima et le yucatèque (!!!), un dialecte maya pour Apocalypto. Deux grands films, accessibles, intelligents, dépaysants et envoûtants, dont il n'y a pas le moindre petit début de raison de se priver. Voir la chronique de Lettres d'Iwo Jima ici

Ensuite, 4 excellents thriller : La vengeance dans la peau, American Gangster, Zodiac, La Nuit nous Appartient. Des films de genres... mais remarquables dans leurs genres. Réalisés avec brio, passionnants, adultes (ils ne prennent pas le spectateur pour un crétin venu simplement se goinfrer de pop-corn devant des flics débiles jouant les gros bras)... ils ont en commun une certaine mélancolie. Caractéristiques qui sont aussi celles des Promesses de l'Ombre
Je serais tenté d'ajouter Die hard 4 à ces excellents thriller, vraiment réussi, une "bonne surprise" dont je n'attendais pas grand chose. Mais voilà, si les 2/3 du film sont très prenants et brillants, la fin est un peu trop facile et téléphonée, elle gâche un peu le film. Dommage, car le reste est vraiment de qualité, des scènes d'action aux dialogues drôles et bien sentis (pas toujours le cas dans ce type de film, alors à saluer quand ça l'est).
Ou encore Raisons d'Etat de Bobby De Niro... qui, à l'inverse de Die Hard, ne passe pas du très bon au décevant, mais reste simplement bon du début à la fin. De bonnes choses, un film intéressant, mais pas le film de l'année. 

Si Les Promesses de l'OmbreAmerican Gangster, Zodiac et La Nuit nous Appartient sont des films qui savent prendre leur temps, il y a eu cette année 3 bons films haletants : 
La Vengeance dans la Peau, un modèle de ce point de vue, film qui vous cloue au fauteuil par ces courses poursuites incroyables et prouve que réalisme et spectaculaire peuvent faire bon ménage, tout comme "film d'action" et "film intelligent".
Idem pour Apocalypto, avec là encore une course-poursuite d'anthologie, cette fois... en pleine jungle ! Et Die Hard 4, donc, qui ne laisse pas beaucoup plus de répit au spectateur.
Planet Terror est aussi à classer dans ces films très efficaces... mais, s'il m'a plu sur le moment, je reste quelque peu dubitatif et ne suis pas un grand fana de la surenchère et du kitsch de "l'esthétique" de Rodriguez. En tout cas, son Planet Terror est tout de même bien meilleur que les précédents films que j'ai pu voir de lui.  

Dans un registre comique, deux excellents films : Les Simpson, fidèles à eux-mêmes, et The Director de Lars von Trier. On n'attendait pas forcément Lars Von Trier sur ce terrain, il a pas mal déçu et suscité la polémique les années précédentes... et voilà qu'il revient par la petite porte, avec cette comédie extrêmement drôle, féroce, cynique et jubilatoire sur le petit monde de l'entreprise. Quand on voit le nombre de comédies lourdingues et même-pas-drôles qui polluent les écrans et devant lesquelles se précipite le public moutonnier, on ne peut que déplorer le manque de promo et de distribution de cet excellent film où l'on rit jaune, certes, mais où l'on rit vraiment et pas seulement à deux gags bêtas. Sans compter qu'il a aussi le mérite d'être très pertinent et de pousser à la réflexion.

A propos de films pertinents qui poussent à la réflexion... quelques mots sur deux grands films "politiques" :

- La Vie des Autres, sur lequel je ne m'étendrais pas, il a déjà été encensé un peu partout. Quelques petites longueurs, tout de même, mais un très beau film intelligent et émouvant.  

- L'avocat de la Terreur. Passionnant documentaire sur Jacques Vergès. Documentaire qui, bien entendu, ne se limite pas à explorer la personnalité de l'avocat, et nous en dit beaucoup sur l'histoire de ces 50 dernières années. Une réflexion profonde, subtile, et nécessaire sur le colonialisme, le terrorisme, la morale et la mécanique implacable de l'histoire. Indispensable.

Enfin, l'année 2008 commence pas trop mal, avec l'excellent dernier film des frères Coen (l'avis de Joe), un très bon Tim Burton (chronique de Systool, celle de Joe), et la très bonne surprise qu'a été Cloverfield

Le classement 2007 de Ska

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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 15:47

06/06/2007    *****

death-proof-1.jpgRock'n'roll. Voilà, tout est dit. Je pourrais m'arrêter là. Ce qui tombe bien, j'ai peu de temps pour écrire ces temps-ci. Mais je ne suis pas sûr de convaincre beaucoup de lecteurs d'aller voir ce film qui est à ce jour le 2° meilleur de l'année selon moi, ce qui n'est pas rien puisque la place de n°1 est réservée d'office - chaque année où il sort un film - à Dieu (Lynch, si vous préférez).

Rock'n'roll, donc. Parce que l'esprit de ce film est une parfaite illustration de l'esprit du rock. Sauvage, cool, déjanté, drôle, efficace, typiquement américain, nerveux, jubilatoire. C'est du sang et de la sueur. C'est aussi du sexe. Mais ni du porno "cru", ni de l'érotisme esthétisant ou chichiteux. Comme le rock, c'est suggestif, provocateur et animal. Pas de scènes de sexe, même s'il est sous-jacent ou métaphorique tout au long du film. Comme dans le rock, encore, l'important n'est pas "ce qui est dit", mais "comment on le dit". Les dialogues sont formidables, jouissifs, brillants (normal, chez Tarantino)... mais il n'est évidemment pas question de philosophie heideggérienne ou de politique internationale. Pas plus que dans le rock. Les textes des chansons des légendes du rock, des Elvis, Eddie Cochran, Jerry Lee Lewis, ou Little Richard sont généralement creux (pour ne pas dire débiles), mais ils sont chantés avec un tel style, une telle "coolitude", qu'ils deviennent fascinants. Les dialogues des filles de Death Proof ne sont que d'incessants bavardages superficiels, mais, comme c'était le cas pour les malfrats de Reservoir Dogs, l'humour, la tchatche, l'attitude, le sens de la répartie et la désinvolture transcendent la vacuité du propos. Ne pas voir le film en V.O. serait absurde, on perdrait autant qu'à écouter du Dylan, du Johnny Cash ou du Sinatra chantés en français. L'intonation, le choix des sonorités, des expressions et le "swing" des mots sont un personnage à part entière du film. 

Le nouveau Tarantino est un hommage aux films de Séries B. des 70's, et à quelques détails près (téléphones portables...) on jurerait un film d'époque. Décors, image, couleurs, looks, refus d'utiliser des effets numériques , amateurisme apparent (seul bémol,  les coupures et répétitions du début du film, dispensables, qui donnent l'impression d'une bande sur laquelle un machiniste crasseux aurait fait tomber la cendre de sa clope) tout va dans ce sens. Pourtant, "l'esprit" du film, c'est bien celui du rock 50's, pas du rock 70's. D'ailleurs, j'aurais pu me la couler douce et recopier ici ce que je disais du clip de Crawl Home (PJ Harvey et Josh Homme). Rôle central de la bagnole, références à cet "esprit du rock" avec comme modernité... l'inversion des rôles, et la femme qui prend le pouvoir dans un univers où les codes sont pourtant typiquement machistes. Il est amusant de constater que l'italo-américain Tarantino, fana de Sergio Leone (il y a un titre de Morricone dans la B.O.), de Scorsese, des films de genre destinés à un public masculin (films d'horreur, Bruce Lee, polars etc...- mais, soyons honnêtes, c'est aussi un cinéphile boulimique qui a la plus grande admiration pour Godard et Truffaut), grande-gueule, accumulant les conquêtes féminines, amateur de rock et de hip-hop à fortes teneurs en testérones (c'est un grand ami de RZA du Wu-tang Clan, présent sur la B.O. de Kill Bill)... amusant de constater, donc, que ses films sont sans doute les moins machistes de l'époque. Depuis Jackie Brown, c'est son 3° film de suite dont le héros est... une héroïne (ou 4°, si l'on compte Kill Bill I et II comme deux films...) Mieux, dans Death Proof il n'y a pas UNE héroïne, mais DES héroïnes. Jackie Brown ne s'en tirait pas si bien que cela, mais depuis Kill Bill, ce sont des femmes conquérantes et sans complexes qui viennent mettre la pâtée à des hommes sur leurs propres terrains. La métaphore va même au-delà, dans Kill Bill comme dans Death Proof, les mâles (David Carradine pour l'un, Kurt Russell pour l'autre) sont des "vestiges" d'une autre époque, ils sont sur la fin et, face à la jeunesse arrogante de ces femmes, ils devront s'incliner (enfin, il y aurait une nuance à apporter sur laquelle je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher la surprise de ceux qui comptent le voir). Le lien entre Kill Bill et Death Proof, c'est aussi, de façon plus terre à terre, Zoë Bell, doublure d'Uma Thurman sur Kill Bill, qui prend du galon, tient ici son propre rôle et nous offre une cascade... inoubliable. 

Un dernier mot sur la B.O. qui est, comme toujours chez Tarantino, formidable. Une collection de perles, comme seul lui sait les dégoter, et à côté desquelles il serait dommage de passer. Avec les instrumentaux de Nitzsche et Morricone, mes préférences vont à deux chansons qui sont deux petits chefs-d'oeuvre : Staggolee de Pacific Gas & Electric et Down In Mexico des Coasters. 
  
La B.O. est la suivante

"The Last Race" - Jack Nitzsche
"Baby, It's You" - Smith
"Paranoia Prima" - Ennio Morricone
"Jeepster" - T Rex
"Staggolee" - Pacific Gas & Electric
"The Love You Save (May Be Your Own)" - Joe Tex
"Good Love, Bad Love" - Eddie Floyd
"Down In Mexico" - The Coasters
"Hold Tight - Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich
"Sally and Jack (From the Motion Picture Blow Out)" - Pino Donaggio
"It's So Easy" - Willy DeVille
"Riot In Thunder Alley" - Eddie Beram
"Chick Habit" - April March              

Le titre du générique de fin est assez marrant, c'est une reprise d'un titre de... France Gall (non, vous ne rêvez pas), Laisse Tombez les filles, chanson des 60's écrite par Gainsbourg (évidemment... vous n'imaginiez tout de même pas voir une chanson des 70's de France Gall composée par Michel Berger dans un film de Tarantino !) Cette reprise de l'américaine April March est bien supérieure à l'originale, plus sexy, plus rock, loin de la mièvrerie yéyé.

April March - Chick Habit



Enfin, si vous aimez Tarantino, les perles rock, blues, soul et rythm'n'blues, l'esprit du rock 50's et les films de série B.... n'oubliez pas de visiter le blog du Reverend Frost

Quentin Tarantino - Death Proof (Grindhouse)

Avec Kurt Russell, Rosario Dawson, Vanessa Ferlito, Zoë Bell, Rose McGowan

 

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