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Classements d'albums

15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 10:56
Je ne sais pas trop si je dois être flatté que Lyle ait pensé à moi pour la chaîne des révélations insignifiantes d'Amanda Meyre ou le maudire pour cette "corvée"... mais peu importe, j'ai accepté le "défi" et me voilà obligé de m'y atteler. Enfin... pas tout à fait dans les règles, puisqu'il s'agissait de révéler "6 choses insignifiantes" sur soi, et que je préfère les appliquer au blog, ma mégalomanie ayant ses limites (si si, j'vous jure...) 


1. C'est bête... mais je culpabilise. De poster ces temps-ci trop peu de commentaires sur vos blogs. L'impression d'être un rustre, chez lequel beaucoup laissent amicalement des commentaires, et qui ne rend pas la pareille. Mais bon, je suis débordé depuis quelques mois, et ça ne va pas s'arranger cette année. Donc... si vous ne me voyez que peu sur vos blogs, ce n'est sûrement pas de l'indifférence ou du mépris, mais juste un manque de temps. Je veux bien passer pour un "snob" aux goûts élitistes et avis tranchés, mais pas qu'on imagine que je suis tombé dans le côté obscur de la snobitude et que je vous prends de haut... mea culpa, mea maxima culpa...

2. Certaines choses vous déplaisent dans la "mise en forme" de ce blog ? Moi aussi. 
- En tout premier lieu, le nom. Que je regrette. Voilà ce qui arrive quand on choisit un titre à la va-vite. Impossible de le changer, et je m'en mords les doigts. 
- Ensuite... la typographie. Times New Roman ne me satisfait pas, ça fait un peu vieillot à mon goût. J'avais débuté avec arial, puis j'ai trouvé que Times New Roman était pas si mal. Les uns après les autres, j'ai donc re-formaté chacun de mes articles en Times New Roman... mais maintenant, j'aimerais changer à nouveau. Sauf que je n'ai pas le courage ni le temps de reprendre chacun des articles pour en modifier la police, je garde Times New Roman par défaut, et par souci de cohérence...


3. Quelles sont les stats de ce blog ? 
Environ 250-300 visiteurs par jour actuellement, autour de 350 les périodes où j'écris plus d'un article par semaine.
 
 
Date de création : 13/01/2006
Pages vues : 401518 (total)
Visiteurs uniques : 125267
Journée record : 29/10/2007 ( 2506 Pages vues )
Mois record : 12/2007 ( 30464 Pages vues )
4. D'où viennent les visiteurs ?
    Pas de stats depuis le début, uniquement celle des 30 derniers jours sont disponibles :
    
79% : Provenances directes 
17% : Moteurs de recherche
2 % : Provenances externes
1% : Communauté - plateforme 

Si j'ai bien tout saisi... les provenances directes sont ceux qui m'ont dans leurs favoris, les provenances externes ceux qui viennent d'autres plateformes de blog, et la "communauté plateforme" ceux qui passent par over-blog (et les blogs d'over-blog).

En jetant aujourd'hui (pour cet article) un oeil aux provenances... j'ai été particulièrement étonné de voir plusieurs visiteurs venant du site
wikio sur les blogs français musicaux les plus influents. Non seulement j'ai été très surpris d'y figurer, mais en plus, d'être à la 28° place ! Lyle, justement, vient d'y faire une montée spectaculaire, progressant de 17 places et me passant devant ! Le classement se fait en fonction du nombre de liens vers son blog que l'on trouve chez les blogs les plus hauts classés... système un peu étrange, et même si je suis "flatté" de faire partie de cette liste, je ne pense pas qu'elle corresponde vraiment à l'influence qu'on peut avoir. Et la grande limite de ce système... c'est que n'importe quel blogueur qui veut être dans cette liste n'a qu'à aller poster très régulièrement chez les blogs de cette liste et chercher à faire partie de leur lien pour être bien classé... je me demandais pourquoi ces derniers temps j'ai eu quelques blogueurs venant me demander de les mettre en lien... je crois que c'est un élément de réponse !
Enfin... il est tout de même absurde que j'y sois et que n'y soit pas
Thom. Peut-être parce que son blog n'est pas considéré comme "musical"... alors qu'il parle de musique bien plus souvent (et bien mieux !) que bon nombre des blogs de cette liste (sans parler du fait qu'il est plus fréquenté que la plupart des autres).


Le seul avantage de ce nom, "art-rock", c'est qu'il me ramène des visiteurs, puisque dans la liste des mots clefs qui conduisent le plus souvent à mon blog, il y a généralement en tête "art+rock" (87 recherches de ce type ont mené à mon blog le mois dernier)

5. Quels articles ont été les plus commentés ?

Je mets de côté ceux du classement des blogueurs, qui ont parfois récolté plus d'une soixantaine de commentaires, mais ne sont pas "significatifs". Les articles qui ont dépassé la barre des 50 commentaires : 

Esthétique et ressenti : 146

Le Hard-rock 80's : 116 (la polémique, ça marche toujours)

Le rock progressif : 83 (idem)

Les meilleurs albums 2007 : 81

Bilan 2007 : Pirater plus pour écouter plus : 59

Si vous étiez une chanson... : 59

Wu-Tang Clan - Wolves : 55

Le pire des blogs : 54

Découvrir le Jazz : 53


Le moins commenté ? Il y a eu quelques "0 commentaires" au début, comme mon article sur
Marissa Nadler... ce qui n'est pas si surprenant pour une artiste aussi discrète (dans tous les sens du terme)... 


6. Bizarrement, alors que je suis là depuis 2 ans, je n'ai toujours pas parlé de la plupart des musiciens au plus haut dans mon panthéon personnel. Pas un article sur mon dieu, Beethoven, rien sur Chopin, Stravinsky, Schubert, Brahms, Debussy, Mahler, Moussorgsky, Bach (bon, j'arrête-là sur les compositeurs classiques, il y en a trop que je vénère, et de toute façon, ce blog est surtout consacré au rock), rien non plus sur Sonic Youth, Billie Holiday, Duke Ellington, Miles Davis, Led Zeppelin, Bowie, Nick Drake, Tricky, Portishead, Autechre, la musique tzigane et très peu de choses sur les Doors, Massive Attack, Coltrane, le Wu-Tang Clan, Tom Waits, Mingus, Aphex Twin etc...
 A part Nick Cave, Radiohead, Amon Tobin et PJ Harvey, les musiciens qui ont exercé la plus grande fascination sur moi n'ont pas été suffisamment "honorés" dans ces pages. Voilà une erreur qu'il me faudra réparer...

Je ne transmettrai pas ce quizz à 6 autres personnes, comme cela était demandé, car : 
1. Je n'ai pas le temps d'aller chercher qui y a déjà participé
2. Je suis entièrement d'accord avec ce que dit
Thom sur l'abus de quizz... 
    
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 21:45














1. Black Mountain - In the future  7

2. The Do - A Mouthful  6,7 

3. Syd Matters - Ghost Days 5,8

4. Hot Chip - Made in the Dark 3,7

5. Radar Bros. - Auditorium 3,5



Chroniques du Black Mountain chez
Klak, Systool, Eric et Thom





Les blogs qui participent au classement

Systool  
Alternative Sound   
Le Golb     
7and7is  
Classe ou Crasse 
Guic'the old 

Lyle 
Le Chant de la Sirène
Le Bal des Vauriens 
Arbobo
Jazz, Blues & co    
Rxqueen

Chroniknroll
Kamunke
Kill Me Sarah

Les insectes sont nos amis
Là où dort le chat noir...
Strategikon
Labosonic
Pop-Hits

Pyrox
Tweek
Chtif
Zicdelanmil
Aymeric
115th dream

Et bien entendu les habitués (Christian, Crafty, Olive...)


Les retardataires et les nouveaux peuvent noter tous les albums déjà classés, mais prière de mettre vos notes dans le dernier article du classement (donc celui-ci), pour faciliter mes comptes.

La page des notes se trouve ici. Je la publie afin que ceux qui ne se souviennent plus s'ils ont noté tel ou tel album puissent s'y retrouver, et parce qu'il me semble intéressant de savoir, pour chaque album, quel blogueur l'a aimé (ou pas).
Cela ravira aussi nos amis maniaques et paranos, qui pourront vérifier si les comptes sont bons ou si je n'ai pas oublié leurs notes.
    

A noter cette semaine :

Ez3kiel - Battlefield (7)

The Mars Volta - The Bedlam In Goliath (6)

Sebastien Tellier - Sexuality (5)

Vampire Weekend - Vampire Weekend (5)

Nada Surf - Lucky (3)
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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 13:44
robert-schumann.jpgLorsque Thom a lancé l'idée d'un crossover sur des oeuvres liant musique et littérature, je n'ai pas eu à chercher longtemps, une s'est immédiatement imposée à moi, les sublimes Kreisleriana (1838) de Schumann. Chef-d'oeuvre où se "rencontrent" deux génies... qui sont tous deux en quelque sorte le "double inversé de l'autre".
E.T.A. Hoffmann (1776-1822) et Robert Schumann (1810-1856) ont chacun longtemps hésité entre la musique et la littérature. Mais l'art auquel ils ont renoncé continuera à hanter leurs oeuvres, et à les passionner.  Hoffmann se consacrera à la littérature (même s'il composait "à ses heures perdues"), devenant un des pères et des maîtres du fantastique... mais la musique reste très présente dans ses écrits. Par de nombreuses critiques musicales, bien sûr, mais aussi au coeur de ses nouvelles et romans avec notamment le personnage de Kreisler.
Schumann, le "romantique des romantiques" comme on l'a surnommé, deviendra un des plus grands compositeurs de l'histoire (il n'a pas été reconnu comme il le méritait de son vivant), mais la littérature inspirera nombre de ses compositions, et ses chroniques musicales lui permettront de satisfaire son besoin d'écriture.

Les Kreisleriana et Le Chat Murr

Les Kreisleriana de Schumann sont un cycle de 8 pièces pour piano, inspirées par le roman d'Hoffmann Le Chat Murr (1821), qui a pour personnages principaux un musicien extravagant, Johannes Kreisler, et... un chat. Un roman d'une grande originalité, pas simplement parce qu'un chat y tient un rôle majeur, ni même parce que ce chat doué d'intelligence sait lire, écrire et rédige ses mémoires, mais parce que dans la préface Hoffmann écrit que l'on a retrouvé un manuscrit retraçant la vie d'un certain Kreisler... dont un chat aurait utilisé des feuilles pour écrire sa propre histoire. Le titre complet de l'ouvrage est d'ailleurs : Les sages réflexions du Chat Murr, entremêlées d'une biographie fragmentaire du maître de chapelle Johannès Kreisler présentée au hasard de feuillets arrachés. Ainsi, s'entremêlent de manière souvent surprenante des fragments de ces deux histoires, Hoffmann n'hésitant pas à faire des coupures brusques qui donnent à chacun de ces fragments des impressions d'inachèvement, puisqu'on est parfois arrêté en plein milieu d'une situation touchant la vie de l'un pour revenir à celle de l'autre. Le roman est lui-même inachevé (Hoffmann l'a laissé tombé à la mort de sa source d'inspiration... son chat, qu'il avait appelé "Murr" en raison de ses ronronnements), ce qui est finalement en accord avec la structure et le style de l'ouvrage.

Nouveau jeu de double, donc, entre Kreisler et le chat (leurs histoires ne sont pas sans rapport, puisque le maître du chat est un vieux professeur, confident de Kreisler qui fût un de ses élèves) ; tous deux ont en commun leur marginalité. Un jeune chat qui, plutôt que de courir après les souris, préfère se plonger dans les oeuvres de Dante, Homère ou Socrate... de quoi se sentir à part au sein de la communauté des chats. Conscient de sa différence, de son intelligence, sûr de son génie poétique et de la profondeur de sa pensée, ce chat Murr est d'une incommensurable pédanterie, qui donne lieu à des pages d'une grande drôlerie. Mais le personnage qui nous intéresse ici est avant tout Kreisler. Souvent considéré comme un "double littéraire" d'Hoffmann, il a fasciné par la suite de nombreux compositeurs romantiques, particulièrement Schumann et Brahms (lequel signait ses premières oeuvres : "Kreisler Junior"). Car ce Kreisler incarne à merveille l'artiste romantique : excessif, incompris, tourmenté, marginal, extravagant ou mélancolique selon ses humeurs, passionné, peu soucieux des bonnes manières et des conventions, mystérieux...
Comment Schumann traduit-il musicalement la personnalité de Kreisler ? Par des pièces très agitées, fantasques et fantastiques (harmonies denses, étranges et très audacieuses), en alternance avec d'autres particulièrement contemplatives et mélancoliques. 
Afin de mieux saisir le lien musique-littérature, je vais détailler ma favorite, la 7°, très brève mais passionnante.

Pas de version qui m'ait vraiment convaincu sur youtube, alors je vous ai importé une que je trouve magnifique, celle de la non moins magnifique Hélène Grimaud : 

Schumann - 7° Kreisleriana

 

[Edit : La version de Evgeny Kissin :

 

 

Celle de Akiko Nakkai :      

 




La première partie commence par un thème déjà très original et surprenant, tumultueux, aux harmonies riches et étranges, auquel succède sans transition un 2° qui contraste nettement, un beau thème lyrique et typiquement romantique, avant le retour au premier thème pour conclure cette partie. Deux thèmes qui sont les deux facettes de la personnalité de Kreisler, personnage sombre et tourmenté, mais aussi passionné, en quête de beauté et de grandeur.
Le contraste entre la première partie et la partie centrale est encore plus original... on était en plein romantisme, on a subitement l'impression de revenir, sans transition aucune... un siècle en arrière, chez Bach. Un contrepoint en canon, à la fois docte, sévère et virtuose. Sûrement pour figurer les brusques coupures du roman où le chat féru de philosophie ne cesse d'invoquer les textes anciens des grands auteurs de l'histoire. Difficile de faire mieux que ce que fait ici Schumann dans la "mise en musique" du texte. Deux petites minutes de musiques qui saisissent avec génie l'essence du roman et des personnages. Le tout dans une pièce "folle", une cavalcade effrénée, qui, après un retour bref à la première partie, se termine par un nouveau contraste encore plus radical que les précédents. La cavalcade se stoppe net pour laisser la place à une conclusion de type choral aussi calme qu'est tourmenté le reste de cette pièce. Un calme qui est, du coup... déstabilisant.

Il y aurait de quoi en dire beaucoup sur les 7 autres chefs-d'oeuvre de cet incontournable de la musique romantique pour piano que sont les Kreisleriana. Du célèbre premier (à écouter ici), au dernier dont le thème étrange est une des plus belles transcription musicale du fantastique (avec un jeu très intéressant sur le décalage, des appoggiatures de la mélodie aux basses à contretemps) :
 
8° Kreisleriana

 

[Edit : 8° Kreisleriana par Akiko Nakkai :

  



Dans les Kreisleriana, le thème du "double", si romantique, devient vertigineux :
Littérature - musique
Hoffmann - Schumann, doubles inversés l'un de l'autre
Le Chat Murr et la superposition singulière de deux histoires
Kreisler, double littéraire d'Hoffmann 
Contrastes de pièces très agitées et très lentes dans les Kreisleriana (et cette 7°, où l'on a à la fois les deux thèmes pouvant symboliser la double personnalité de Kreisler, puis deux parties, l'une sur Kreisler, l'autre sur le chat, et nouveau contraste entre l'ensemble très mouvementé et la conclusion sobre et apaisée)  
Schumann signait ses écrits sous deux pseudos, qui représentaient ses deux facettes (Florestan : lyrique, exalté, passionné, et Eusébius : calme, rêveur, mélancolique)

Mais ce jeu de double n'est pas "que de la littérature", il mène tout droit à une fin tragique. Schumann était pourtant brillant, génial, cultivé, sa vie amoureuse a été heureuse (pas le cas de tous les romantiques). Il aimait la fille de son professeur de piano, Ludwig Wieck, qui s'est longtemps opposé à leur union (il ne voulait pas donner sa fille, Clara - qui sera une des plus grandes pianistes du XIX° - à ce jeune artiste à l'avenir incertain)... mais cette belle histoire d'amour (une des plus célèbres du XIX° - Schumann et Clara, c'était tout de même autre chose que l'autre et Carla) se terminera bien, Clara Wieck deviendra Clara Schumann, ils auront 8 enfants et vécurent heureux ensemble... heureux... jusqu'à ce que Schumann ne sombre dans la folie et la schizophrénie et finisse ses jours dans un asile. Le thème du double, pour Schumann, n'était donc pas simplement artistique, mais touchait à une de ses plus profondes fêlures...
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