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Dans un monde un peu moins stupide, les visions paranoïaques d'auteurs de S-F tel Orwell et son fameux 1984 auraient, au pire, l'effet de repoussoir, au mieux, resteraient de la simple fiction destinée à se faire peur. Mais dans ce monde-ci, elles semblent malheureusement donner des idées aux gouvernants. Ce que l'on nous prépare en ce moment, des Staline, Hoover et autres Nixon ne l'auraient pas renié. En si bonne compagnie, on comprend que nos politiques se sentent dans leur bon droit...
Mais que nous prépare-t-on au juste ? Deux sources à connaître pour en savoir plus :
1. Ce site, dont l'article introductif, clair et très bien fait sur la loi LOPPSI 2 (Loi d'Orientation et de Programmation pour la Sécurité Intérieure)... Cette SILOPP 2 - oui, je trouve que "la Sécurité Intérieure Légitime l'Observation de Paisibles Particuliers" lui correspond bien mieux - n'a pas fini de faire parler d'elle, et nécessite notre plus grande vigilance.
2. La vidéo allemande suivante (sous-titrée en français, rassurez-vous), vous explique de manière très didactique ce qui arrive en Allemagne, et ce à quoi nous non plus ne devrions pas échapper.
Nous sommes tous des terroristes :
Nicolas "Bling Brother" Sarkozy en a rêvé, l'Allemagne le fait, et nul doute qu'il va leur emboîter le pas.
Au-delà de la liberté et de la neutralité du net, la question de l'exercice du pouvoir est ici un point crucial. Le net, faut-il le rappeler, n'est pas le monde réel. C'est un moyen de communication, pas un pays ou une entreprise, il n'appartient à personne en particulier. N'importe quel internaute un minimum débrouillard - malgré la censure - arrivera toujours à y trouver ce qu'il désire, que ce soit légal ou pas. Ce n'est pas une zone de non-droit pour autant, contrairement à ce que veulent nous faire croire certains politiques (cf. Alliot-Marie)... si, demain, je publiais un article faisant l'apologie du nazisme, mon blog serait supprimé au plus vite. De même si je proposais publiquement 20 000 euros à qui ferait taire définitivement Florent Pagny. Pas moyen non plus de diffuser la sex-tape de Carla et Nicolas, que ce soit ici, sur youtube, dailymotion etc... (par contre, je peux vous l'envoyer par la poste, pour la modique somme de 20 euros frais de port compris, avis aux amateurs...) Il existe déjà un contrôle du web, on ne peut y faire absolument n'importe quoi en toute liberté sans risquer d'être condamné. Mais vouloir s'engouffrer encore plus dans cette brèche, chercher à contrôler toujours plus le net, c'est envoyer un signe fort au peuple... sans même aller jusqu'au "vous êtes tous des terroristes" de la vidéo ci-dessus, c'est dire "le peuple est un ramassis d'imbéciles (ce qui est parfois vrai, je vous l'accorde, il y en a même qui deviennent ministres) et de gens dangereux (idem) que l'on doit toujours plus encadrer, diriger, surveiller". Et plus on fait sentir à ceux que l'on dirige qu'ils ont besoin d'être dirigés, plus on en fait des moutons idiots (ou, à l'inverse, des rebelles qui étouffent dans ce système oppressant et veulent y foutre le feu). L'exercice du pouvoir, dans une démocratie moderne, devrait au contraire consister à laisser la plus grande liberté possible, à ne pas céder à la peur qui incite à voir derrière chaque citoyen un terroriste ou pédophile potentiel. Le net était justement l'endroit idéal pour cela. Idéal pour permettre aux politiques de montrer qu'ils croient vraiment à la liberté d'expression, au partage des connaissances, et ne nous prennent pas pour des gamins attardés derrière lesquels il faudrait être en permanence. Dans les rapports dominants/dominés, ce sont toujours les mêmes processus qui sont en oeuvre, que ce soit dans la relation entre les gouvernants et le peuple, ou des parents et leurs enfants. Le seul moyen pour rendre vos enfants vraiment adultes et responsables, c'est de leur faire confiance, pas de vous autoriser à fouiller leur chambre ni les prendre en filature lorsqu'ils sortent avec des amis.
Tenter de nous faire croire qu'Internet est une zone de non-droit qui mérite d'être surveillée au plus près, c'est aussi absurde que de dire que le téléphone et la poste sont des zones de non-droit. Par téléphone ou courrier, vous pouvez organiser un meurtre, un attentat... est-ce une raison pour que l'Etat puisse lire tous nos courriers et mettre toute la population sur écoute ?
S'il faut accepter cette surveillance des individus sur le net pour des raisons sécuritaires, autant aller au bout de cette logique, et proposer un système encore plus efficace... installons des caméras vidéos dans chaque maison ! On serait dans le même ordre d'idées : la possibilité pour l'Etat d'avoir accès à tout ce qu'il y a de plus intime chez les citoyens. Mais cette technique serait bien plus efficace pour la sécurité des individus que le contrôle du net, cela entraînerait une baisse spectaculaire des violences conjugales, de la pédophilie dans le cercle familial, des cambriolages... on résoudrait tant d'affaires plus facilement avec ce système. Et pourtant, si l'idée de maris qui battent leurs femmes ou de parents qui abusent de leurs enfants est intolérable, qui est prêt à accepter que l'Etat ait un oeil chez chacun de ses citoyens ?
Bien sûr, les politiques nous assureraient que tout cela sera utilisé avec précaution, que l'on n'observera pas n'importe qui n'importe comment, que ces données resteront ultraconfidentielles... mais la question est : pourquoi devrions-nous faire confiance sur ce point à un Etat qui ne nous fait pas confiance ?
La technologie nous libère, disait-on. On a plutôt l'impression, avec ce qui se prépare, qu'elle permet surtout de nous surveiller chaque fois un peu plus.
Pourtant, il suffirait d'un minimum de recul et d'intelligence à nos dirigeants pour comprendre ce phénomène très simple : épier le moindre geste de ses enfants, c'est leur mettre dans la tête qu'ils sont indignes de confiance. Criminaliser les internautes de manière ultra-simpliste comme l'a fait l'industrie du disque, cela a été le plus sûr moyen de se mettre à dos même ses plus fidèles "clients", qui en ont eu marre d'être traités de la sorte alors que de télécharger via le p2p pour découvrir facilement de nouveaux albums ne les empêchait pas de continuer à acheter des disques. Les projets de contrôle du web, de surveillance des internautes, c'est exactement ce qu'il faut faire... pour envoyer toute personne éprise de liberté vers des réseaux cryptés, et pousser de pacifiques citoyens à opter pour des techniques et réseaux qu'utilisent hackers, terroristes et cyber-criminels. Voir derrière chaque citoyen un terroriste potentiel, c'est le conduire à se comporter comme tel.
Published by G.T.
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7 août 2009
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14:13
L'heure est grave. L'industrie du disque est en crise, les baisses des ventes sont alarmantes, il faut agir, et vite. La seule bonne nouvelle, dans cette situation dramatique, est que l'on a au moins identifié le coupable : piratage et copie privée.
Tout cela est vrai, les médias et politiques le disent dans le journal :
J'oubliais... comme vous avez pu vous en rendre compte, c'est ce qui se dit au début des années 80, et plus précisément dans le journal du 21 janvier 1980. Une petite différence par rapport à la situation actuelle, c'est que les médias/politiques ajoutent au couple infernal "piratage et copie privée", une autre hypothèse (mais bon, en dernière explication) : la baisse de la créativité...
La copie s'est développée de manière spectaculaire dans les années suivantes, et pourtant, l'industrie du disque ne s'est jamais aussi bien portée. Et ce n'est sûrement pas l'idée d'une "fondation pour la chanson française" par le ministre de l'époque qui a changé quoi que ce soit.
Plus qu'une petite dizaine d'années à attendre, et on pourra fêter le centenaire de la première fois où l'industrie du disque a déclaré avec le plus grand sérieux qu'elle allait mourir (avec l'arrivée de la radio). A force de crier au loup...
Lorsqu'on vous dit "j'ai chopé un virus, je vais mourir, c'est imminent...", ça vous fait un choc, vous compatissez... si vous revoyez quelques années après, la même personne en parfaite santé qui vous sort la même phrase, vous vous inquiétez déjà beaucoup moins. La 3° fois, vous ricanez. légèrement... la 4°, vous n'y prêtez même plus attention. Mais la 5°, irrité, vous en venez à souhaiter qu'elle meure vraiment...
Pour une industrie censée mourir il y a 90 ans, elle ne se porte si mal que ça actuellement, non ?
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