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16 juillet 2007 1 16 /07 /juillet /2007 18:24

Sonar Kollectiv / Nocturne     03/2007 ****

thief-sunchild.jpgIl faut sans doute remonter à Coles Corner (2005) de Richard Hawley, pour trouver un album qui ait autant de classe que ce Sunchild. L'album idéal pour savourer un champage millésimé en compagnie d'une fille sublime... 
Bien entendu, ce n'est pas le disque le plus rock'n'roll de l'année, les amateurs de furieux jouant toutes guitares dehors pourraient s'y ennuyer quelque peu, mais ils louperaient un vrai petit bijou. 

Thief, c'est un trio composé de Sascha Gottschalk, Stefan Leisering et Axel Reinemer. Ces deux derniers sont membres de Jazzanova et accompagnent le chanteur-guitariste Gottschalk. Sans doute est-ce parce que deux membres de Jazzanova participent à ce projet qu'ils sont étiquettés "folk-electronica" ou "indie-folk-electronica", car la part d'electro est tout compte fait très discrète sur Sunchild. Des éléments folk et jazzy, quelques touches de bossa-nova, de pop soyeuse et d'easy-listening, le tout concocté avec un grand raffinement. Mélodies soignées, orchestrations subtiles, swing... la grande classe, donc.
Définir cet album comme du "folk-electronica", ou "folktronica", ne signifie pas grand chose. Pour s'en faire une meilleure idée, il faut l'imaginer comme un mélange de Robert Wyatt, Alpha et Kings of Convenience. Un Robert Wyatt qui aurait décidé de composer l'album le plus agréable possible, un Alpha période Come from Heaven en moins électro, et un Kings of Convenience plus groove et sensuel...

Le single ci-dessous n'est pas vraiment représentatif des autres morceaux de l'album, bien plus calmes et rêveurs avec un beau son, limpide, alors que celui de cette vidéo est un peu brouillon. C'est pourtant une très bonne manière de faire connaissance avec le talent mélodique et le charme envoûtant de ce magnifique Sunchild.  





Plusieurs titres en écoute sur leur myspace.



Thief - Sunchild

01 Sunchild 05:19
02 Atlantic 04:15
03 Hold On, Hold On 02:54
04 If There Was A Love 04:20
05 Clouds 06:34
06 Self Portrait 05:11
07 Does It Make Any Sense 02:30
08 Somewhere 04:12
09 I Can’t Remember 05:39
10 (Like) Leaves 04:26
11 Home 04:22
12 Sunchild (Reprise) 01:21

Sunchild dans le classement 2007

Sunchild sur priceminister
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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 11:51

Pop           06/2006 - Virgin ***

 

Pas beaucoup de temps, comme vous avez pu le remarquer, à consacrer à mon blog en cette rentrée chargée. Pas d’article à rallonge, donc, mais quelques mots sur un des meilleurs albums de ces derniers mois, Victory for the Comic Muse de  Divine Comedy.

 

 

 

 

 

 

Si vous aimez la pop anglaise, les mélodies d’orfèvres et les orchestrations travaillées… vous devez déjà sans doute connaître par cœur les albums de l’irlandais Neil Hannon (Divine Comedy n’est pas à proprement parler un groupe, plutôt la « créature » de Neil Hannon). Pas de virage à 90° pour ce Victory…, donc peu de chance d’être déçu… ni surpris.

 

Par contre, si vous ne connaissez pas, quelques éclaircissements :

 

1. Divine Comedy, c’est un mélange subtil de pop légère, entraînante, lyrique ou mélancolique, de « cabaret songs » d’easy-listening et d’orchestrations baroques et riches. Un héritier des Beatles, du Scott Walker des années 60, de Burt Bacharach et de Kurt Weill (il a d’ailleurs collaboré à l’album d’Ute Lemper dont je parlais précédemment, Punishing Kiss).   

 

2. Victory for the Comic Muse est un très bon Divine Comedy… mais peut-être pas le meilleur. Je recommanderai de se plonger d’abord son précédent, l’excellent Absent Friends (2004), puis Promenade (1994) avant de s’attaquer à son dernier.

 

3. En écoute, pas le titre le plus représentatif de l’album – les autres étant pour la plupart moins sombre – mais tout bêtement celui que je préfère : The Plough

 

Autre article sur Victory... chez Blogart

 

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1 juin 2006 4 01 /06 /juin /2006 14:05

2000 - DECCA ****

 Les chanteuses à voix… souvent ce qui se fait de pire. Sirupeuses, larmoyantes, kitchissimes, constamment dans l’emphase mielleuse et grotesque. Mais elles ne sont heureusement pas toutes pourvoyeuses d’insupportables mélasses gluantes. Il en est une qui tranche avec les autres, qui a un minimum d’ambition esthétique et de goût, qui est donc la meilleure alternative aux québécoises lourdingues… c’est l’allemande Ute Lemper. Elle n’est pas allée pour cet album (ni pour aucun de ses autres disques) demander des chansons à des Obispo, Barbelivien ou autres Goldman, mais, excusez du peu, à Tom Waits, Neil Hannon (Divine Comedy), Nick Cave, Scott Walker (qui a co-produit l’album), Elvis Costello et Philip Glass. Généreux, ils ne lui ont pas offert de chansons médiocres et poussiéreuses traînant au fond de leurs tiroirs, mais de vrais bijoux.

 

Le répertoire de prédilection d’Ute Lemper est celui de Brecht et Weill, et, comme Kurt Weill, son souci n’est pas de faire de la musique " savante " ou " populaire ", mais de la bonne. Et sur Punishing Kiss, pas de doute, c’est de la bonne…

 

Elle navigue ici avec succès entre les plus exigeantes des musiques pop et rock (Scott Walker, Nick Cave, Tom Waits…) et la plus " populaire " de la musique savante du XX° (Philip Glass, Kurt Weill). Les mélodies sont si belles, accrocheuses, émouvantes qu’elles peuvent séduire autant l’esthète que le profane. Même les ménagères de moins de 50 ans fans de Céline Dion, Fabian, Ségara & co pourraient se laisser prendre.

 

A la base, la raison pour laquelle je me suis lancé dans ce blog est le désir de faire découvrir des musiques à la fois exigeantes et accessibles, de m’adresser à ceux qui ne sont pas des " mélomanes avertis " pour leur proposer des alternatives à la " soupe populaire " que gerbent les radios et télés. Je me suis un peu éloigné de cette idée, la plupart des visiteurs étant plutôt des connaisseurs, mais je ne désespère pas de ramener quelques brebis égarés sur le droit chemin… Amen…

 

Punishing Kiss est ainsi très accessible… à condition de s’arrêter avant le dernier titre. Pourquoi ? Parce que c’est du Scott Walker dernière période, dans la lignée de ce qu’il fait depuis Tilt, avec nappes de cordes hallucinées et tétanisantes, expérimentations diverses, climat oppressant… Magnifique, génial, mais déroutant.

 

Quelques morceaux choisis de ce qu’a écrit Ute Lemper dans le livret :

 

The song of this album, written by Elvis Costello, Nick Cave, Neil Hannon, Joby Talbot, Philip Glass, Tom Waits and Scott Walker, are like contemporary Kabarett songs, theatrical and passionate.

Joby Talbot and his fantastic colleagues arranged most of the songs in a creative process with me, except for the two Tom Waits tunes and the work of Scott Walker.

What a joy to sings duets with Neil Hannon, whose voice is a real killer and makes me shiver. He also co-wrote three of the songs with Joby.

Besides being a real Costello admirer, I just love pulling them into my world. His poetry and composition are unbelievably sophisticated and complex.

Nick Cave’s Little Water Song is a jewel on this album. When I heard his demo cassette for the first time with just piano and him singing I was totally overwhelmed. The surreal text together with a rather minimalist melody make a real art song. Nick let us know that he wanted strings for this song. Joby arranged this most beautiful orchestral piece.

I was very surprised and grateful for Philip Glass’s contribution with Streets of Berlin. He originally wrote this song for the movie Bent, adapted from Martin Sherman’s play. […] We approached the song purposely not like a cabaret song, but as a more frightening, violent cry in the dark in today’s underground world of Berlin.

Scott Walker’s piece is an epic work. […] Scott was very clear with his directions. Imagine you would blindfold yourself and plug your ears in 100% darkness and silence, let thoughts go wherever they want to, the sound of your mind, your fears, the sound of images translated into subjectivity : that’s where Scott Walker’s music starts.

I am a Tom Waits fan, so anything I say about him sounds like worship of 500 miles high on good Bavarian grass.

 

Punishing Kiss est un somptueux album… la perfection n’étant pas de ce monde, quelques petits bémols :

 

Les arrangements sont formidables (Little Water Song, You Were Meant for Me, Scope J…)… mais plus faibles et convenus pour le très beau Tango Ballad de Kurt Weill. Certains trouveront peut-être aussi la prise de son de l’album un peu trop polissée…

 

Précisons pour conclure que l’édition française comporte un CD bonus avec trois titres de l’album repris en français, dont le morceau de Weill (chanté cette fois en duo non plus avec Neil Hannon, mais Arthur H), The Case Continues qui devient… L’Affaire Continue, et Little Water Song qui devient… Petite Chanson d’Eau.

 

Difficile de choisir un titre plutôt qu'un autre, ils sont tous très bons et ont chacun leur "personnalité" (l'album n'en reste pas moins très cohérent). Après de longues délibérations, j'ai opté pour le sublime Little Water Song de Nick Cave que je laisse en écoute ici.

 

Le site officiel d'Ute Lemper :

 

http://www.utelemper.com/

 

Ute Lemper – Punishing Kiss

 

1. Little Water Song   (Nick Cave / Bruno Pisek)
2. The Case Continues 
(Neil Hannon / Joby Talbot)
3. Passionate Fight  
(Steve Nieve / Elvis Costello)
4. Tango Ballad 
(Weill/Brecht) duo avec Neil Hannon
5. Couldn't You Keep That to Yourself  (Elvis Costello)
6. Streets of Berlin  (Philip Glass / Martin Sherman)
7. The Part You Throw Away 
(Tom Waits/K. Brennan)
8. Split  (Neil Hannon / Joby Talbot) duo avec N. Hannon
9. Punishing Kiss 
(Elvis Costello/Caït O’Riordan/Declan MacManus)
10. Purple Avenue  (Tom Waits)
11. You Were Meant for Me  (Neil Hannon / Joby Talbot)
12. Scope J  (N.S. Engel
[Scott Walker est son nom d’artiste])

 

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