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Classements d'albums

3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 16:00
Compass     10/08/2009
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La décennie aura été très
revival, et cette dernière année ne fait que confirmer plus encore cette tendance. C'est bien simple, dans chacune des quelques chroniques que j'ai pu faire sur les albums qui m'ont semblé au-dessus du lot cette année, j'ai l'impression de répéter un peu toujours la même chose : "rien de vraiment original, l'album aurait pu être écrit 5, 10, 20, voire 30 ans auparavant, mais il n'en reste pas moins très bon". Espérons que tout cela soit le calme avant la tempête, et que surgissent rapidement de nouvelles voies...
Ce n'est donc pas avec cet album de Kieran Kane que je vais changer d'angle d'approche, lui non plus n'est pas d'une folle originalité... mais il est vraiment très réussi. En même temps, le folk n'a pas pour vocation à chercher la nouveauté à tout prix. Comme le blues, c'est un genre qui tient à ses racines et ne les sacrifierait pas pour quelques dollars de plus. Le mélange qui caractérise cet album n'a rien de très novateur (folk, country, blues), mais peu importe, il est remarquablement fait. Le folk de Kieran Kane n'a rien de soporifique, amorphe, mollasson, comme c'est parfois le cas dans le genre, c'est un folk très "groovy", fluide, agréable... bref, un folk qui à défaut d'avoir de l'originalité, a de la classe et c'est déjà beaucoup. Une seule réserve, la ballade Unfaithfull Heart, un peu trop gentillette... mais s'il fallait passer à côté d'un album parce qu'un de ses morceaux est anecdotique, il ne resterait plus grand chose dans nos discothèques. A côté, il y a suffisamment de pépites pour oublier ce "léger incident de parcours", telles Way Down Below, Why Can't You, Don't Try to Fight It, et beaucoup d'autres.

On notera la contribution de Deanna Varagona de Lambchop, au chant, mais surtout au saxophone. Un saxophone très présent, d'ailleurs qui n'est pas sans évoquer Morphine sur certains morceaux (notamment Don't Try to Fight It). Non pas qu'intégrer un sax dans un cadre rock ou folk ramène forcément à Morphine, mais le type de jeu de Deanna sur cette musique groovy aux tempos modérés sont proches de ce que faisait Dana Colley chez Morphine. 

Quant à Kieran Kane... ce n'est pas le perdreau de l'année. Il est né en 1949, à New York, est parti s'installer à Los Angeles, puis Nashville, a sorti son premier album en 1982 et il est le co-fondateur du label country indépendant Dead Reckoning. Pour en savoir plus, voir sa page
Wikipedia.

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Kieran Kane (vocals, banjo)
Deanna Varagona (vocals, baritone saxophone)
Richard Bennett (electric guitar)
Lucas Kane (drums)
Fats Kaplin (steel guitar on "Unfaithful Heart")
David Olney (vocal on "Don't Try to Fight It")

Il est peu probable que ce très bel album touche un vaste public, ce qui est bien sûr regrettable... d'autant plus que pendant ce temps, avec un album moyen, Dylan est n°1 aux USA. Si Somewhere Beyond the Roses avait été signé par Dylan - leurs styles ne sont pas si éloignés - sans nul doute qu'il aurait eu droit à toutes les éloges, mais voilà, ce n'est "que" Kieran Kane... 

L'album n'est pas disponible sur deezer, musicme, imeem et les autres... pas de titres sur myspace non plus... tout cela est sans doute une stratégie des labels pour nous inciter à découvrir les albums par le téléchargement illégal, et pour éviter à Kieran d'être trop connu et de finir par dépasser Dylan (enfin, le Dylan actuel, bien sûr, l'autre étant indépassable...)   

Tout ce que j'ai pu trouver à vous faire écouter, c'est un morceau sur youtube, Anybody's Game... la vidéo est sans grand intérêt, mais la chanson vous donnera, je l'espère, envie de vous procurer cet album qui est rien moins qu'un des meilleurs de l'année à mon sens.

Kieran Kane - Anybody's Game    

  




  

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 22:42

Hier soir, je suis tombé sur un sujet consternant dans le journal de la nuit de France 2. Un sujet sur un jeu en ligne, Clodogame, qui propose d'incarner un SDF et ainsi de mendier, chaparder, s'acheter un chien, se battre contre d'autres SDF, apprendre à jouer de la guitare et s'extraire de sa condition. Le sujet était très partial, prenant le parti de ceux qui se scandalisent. On interroge un SDF qui dit que la vie dans la rue, c'est dur et il n'y a vraiment pas de quoi s'en amuser... merci France 2 pour ce scoop énorme, sans doute que la plupart des gens imaginent que les pauvres hères qu'ils croisent en train de mendier dans leurs villes s'éclatent comme des fous... Je ne louperai pas le journal ce soir, avec un peu de chance, on ira interroger un milliardaire pour qu'il nous explique en une phrase qu'être plein de thunes et en bonne santé, c'est mieux que d'être miséreux et atteint d'un cancer. C'est ça, le service public...

Mais ce qui m'a vraiment fait bondir, ce sont juste après, deux personnes interrogées (je ne sais plus si c'étaient des membres d'une association ou juste deux passants) racontant qu'être SDF et vivre dans la rue, ce n'est "pas un jeu". Voilà l'angle principal utilisé dans le sujet, être SDF, ce n'est pas un jeu, il est "indigne" de s'amuser des conditions de vie des clochards, et l'on regrette que ce type de jeu ne puisse être interdit...

Sans doute ne faut-il pas trop en demander à France 2, ils viennent d'apprendre que "vivre dans la rue, c'est pas marrant", on ne peut s'attendre à ce qu'ils comprennent le monde du jeu vidéo... où une des activités les plus banales est... le meurtre. On y tue joyeusement à grands coups d'épée, d'arc, de flingue, de couteau, de fusil, de mitrailleuse, de bazooka, de canon, de laser... et même à mains nues. Il existe des tonnes de jeux de guerre, et France 2 n'en fait pas chaque fois un sujet "offusqué". Parce que la guerre, c'est une activité humaine plus ludique que la mendicité ? Les jeux vidéo devraient ne permettre que de se plonger dans des univers fun et sympathiques ? Heureusement que le jeu vidéo a évolué, qu'il est devenu plus "adulte" et moins naïf, et qu'il ne s'arrête pas à Mario...

Je ne suis pas spécialiste des jeux vidéos, je n'ai pas de console, je ne suis pas journaliste, mais pour traiter de ce sujet, je me suis un minimum informé... En allant notamment sur le site 
Jeuxvidéo.com, je consulte leur "hit-parade" (d'après leurs notes et celles des lecteurs) des 20 meilleurs jeux du moment... et on trouve :

En n°2 : The Witcher : Un jeu de rôle médiéval "pour adultes" avec des dialogues assez crus, vous pouvez coucher avec toutes les femmes que vous croisez, voler, piller... ou pas, puisqu'il laisse au joueur la liberté de décision.

3. Dead Space : Un jeu particulièrement flippant, une sorte d'Alien en jeu vidéo, mais bien plus gore que le film -  " 
Cependant, notre armement se montre très efficace dès le départ et entre une mitraillette, un découpeur, un lance-flammes, un trancheur laser, le massacre se poursuit au rythme d'éclats de rire un brin sadiques. Car oui, Dead Space aurait pu être validé par le marquis de Sade et Vlad Tepes réunis tant cette production EA ne fait pas dans la dentelle."

4. Mount & Blade : "  
Vous en avez marre d'aligner les jeux d'heroïc-fantasy propres sur eux. Vous, ce que vous recherchez, c'est de la baston réaliste et sans concession, c'est pouvoir lancer dès les premières lueurs de l'aube des charges sauvages à dos de monture, c'est piller et incendier sans vergogne des villages ennemis. Ce qu'il vous faut, c'est Mount & Blade, un authentique concentré de plaisir comme seul un petit studio indépendant pouvait nous l'offrir. " (un jeu qui offre une grande liberté, et vous permet aussi d'aller massacrer de pauvres paysans si ça vous amuse).       

5.
Empire : Total War 

6.
Left 4 dead : Un jeu "horrifique" où vous dessoudez une armée de zombies.

Ensuite, toujours dans les 10 premiers, des jeux qui répondent aux doux noms de Street Fighter IV, Warhammer 40.000 et Blood Bowl... je ne suis pas allé lire les chroniques de ceux-là, mais ça m'étonnerait qu'il y soit question de partir en mission humanitaire au Darfour. 
Si on suit la logique du "être SDF, ce n'est pas un jeu"... fini les jeux de guerre, car la guerre, ça n'a rien de marrant, c'est même pire que la mendicité, puisqu'on y meurt en masse... fini les jeux policiers, pas de jeux non plus où il faudrait diriger une ville, où l'on serait au chômage, où il faudrait élever des enfants, conduire une bagnole... bref, pas de jeux où l'on peut "vivre", car la vie, ce n'est pas un jeu. A la limite seront autorisés des jeux de dés, de cartes... mais pas de simulations où vous jouez au poker pour de l'argent, parce que l'argent, ce n'est pas un jeu, la preuve, regardez ceux qui n'en ont plus du tout, les SDF, paraîtrait - la source est sûre, c'est le journal de France 2 - que leur vie n'est en général pas marrante...  

La vraie question serait de savoir ce qui pousse les journalistes à faire ce type de sujet : de l'idéologie ("il faut dénoncer, s'indigner, voire censurer les créations qui ne sont pas politiquement correctes") ou de l'ignorance et de l'incompétence ("A bon ? Il existerait des jeux dans lesquels on tue ?")... un peu des deux, peut-être. Le gouvernement s'est d'ailleurs prononcé sur ce jeu, se disant aussi "scandalisé"... ils perdent une nouvelle fois une bonne occasion de se taire. Car tout ce qu'on peut leur répliquer, c'est que s'ils trouvent cette misère si terrible - au point qu'on ne puisse ironiser ou la prendre au second degré - qu'ils se donnent les moyens de l'éradiquer. N'était-ce pas Sarkozy qui avait dit lors de sa campagne : "
Je veux si je suis élu président de la République que d'ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. " L'objectif "zéro SDF", ça devait être pour fin 2008... mais peut-être fallait-il comprendre "objectif zéro pour les SDF". Et c'est bien ce même Sarkozy qui déclarait que la différence entre lui et les autres, c'est que lui tiendrait toutes ses promesses. Mais ça, on vous expliquera que c'est normal, c'est le "jeu politique"... on ne tient pas ses promesses et on en vient même à un degré supérieur dans le cynisme et la démagogie : je vous assure que moi, contrairement aux autres, je vais les tenir. Du coup, tout semble un peu flou... la politique, c'est un "jeu", mais les jeux vidéo, c'est du sérieux avec lequel on ne peut faire n'importe quoi ?    
Benoist Apparu, secrétaire d’État chargé du Logement et de l’Urbanisme souhaite trouver un moyen d'interdire le jeu. Il a déclaré "Tous les clichés les plus sordides sont utilisés dans ce logiciel, au mépris de la dignité des personnes sans-abri, du travail remarquable des associations et de l’engagement du gouvernement". Quand il dit "l'engagement du gouvernement", il fait référence à l'objectif zéro SDF prévu pour la fin 2008 ? Quand il parle du "mépris de la dignité des personnes", il fait référence au
répulsif chimique anti-SDF proposé par l'UMP ? Ce gouvernement est tout de même très mal placé pour donner des leçons de morale sur le sujet...  

Il semblerait que le jeu ne donne pas une "bonne image du clochard". Mais c'est la société qui n'en a pas une bonne image, que ce jeu existe ou non ne changera rien au fait que les mendiants doivent subir toute la journée des regards de dégoût, de gêne, d'indifférence, et, au mieux, d'une pitié qui ne les rend pas plus "dignes". Il est même tout à fait probable que les gens qui auront pendant des heures incarné un clochard essayant de se démerder comme il peut avec rien - même s'il y a du second degré et des clichés - ne fuient plus du regard les SDF qu'ils croisent, mais aient l'impression de mieux les comprendre.
Si l'on commence à s'indigner et à vouloir interdire ce type de jeu... il faudra donc que dans tout livre ou film, il n'y ait pas de SDF qui puisse prêter à rire ? C'est une atteinte à leur dignité si on ne les présente pas comme propres sur eux, sympas et sobres ?
Si je parle de ce sujet... c'est bien entendu car c'est toujours la même histoire : quand ce n'est pas le jeu vidéo, c'est le cinéma, quand ce n'est pas le cinéma, c'est la littérature, quand ce n'est pas la littérature, c'est la musique. Faut toujours que politiques et médias portent un jugement moral sur les oeuvres, ce qui n'est en rien leur rôle... du moins, dans un pays véritablement libre et démocratique. Après, bien sûr, on peut discuter du caractère "artistique" d'un jeu vidéo... le jeu vidéo est-il un art ? Certains semblent avoir de grandes qualités graphiques, une imagination visuelle étonnante, des scénarios riches, des musiques originales... et sont sûrement plus des "oeuvres d'art" que bon nombre de mauvais films et de mauvais albums... faut-il considérer le jeu vidéo comme un art à part entière, voilà une question plus intéressante que ce pseudo-débat sur un jeu qui ne mérite sans doute pas toute la "pub" que lui font médias et politiques.
Toujours la même histoire, donc. On se trompe de cible. Le problème n'est pas que des chansons, films, livres ou jeux vidéo ne soient pas moraux, il est que notre société ne l'est pas et que certains politiques et médias s'offusquent des symptômes, pas des causes. Et, surtout, prennent le peuple pour un ramassis de crétins incapables de faire la distinction entre un livre/album/film/jeu vidéo et la réalité. Des millions de types se sont retrouvés à prendre leur pied dans un jeu vidéo en butant tout ce qui bouge des heures durant, ils ne vont pas pour autant se payer un flingue et faire pareil en bas de chez eux. Chansons subversives, films et jeux vidéo violents sont bien plus des "soupapes" qui permettent à beaucoup de défouler leurs tensions et frustrations, libérer leur rage d'une manière qui ne nuit à personne, plutôt que d'aller foutre le feu à leur immeuble. Le problème n'est pas de savoir s'il est bien ou non de jouer à ce type de jeu, mais plutôt - si l'on estime qu'il y a vraiment un problème - de s'interroger sur le mal-être d'une société où tant de gens ont besoin de ce "défoulement", parfois très violent, que peuvent proposer musiques, films, et jeux... à moins de considérer qu'il n'y a rien de grave, car tout cela, au bout du compte, ce n'est qu'un jeu. 

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 22:02
C'est le bordel dans les battles, il y a beaucoup trop d'albums, j'ai été trop gourmand... Donc, une petite série de battles entre des albums qui n'ont pas été plébiscités, ne sont pas des "incontournables" (ce qui n'empêche pas certains d'être très bons), et n'ont de toute façon aucune chance de casser la baraque.

Ces battles diffèrent des précédentes car elles sont... éliminatoires. Pas de pitié pour les vaincus :

1. Tricky - Blowback  vs Programme - L’enfer tiède

2. Thom Yorke -
The Eraser vs
Mùm - Finally We Are No One

3. Gravenhurst - The Western Land vs Shannon Wright - Let in the Light

4. Cold War Kids - Robbers & cowards vs Panda Bear - Person Pitch

5. Jack the Ripper - Ladies First vs The National - Boxer

6. Tom Waits -
Real Gone vs
Sonic Youth - Murray Street

(Bien entendu, vous m'indiquez les albums que vous voulez sauver, pas ceux que vous voulez éliminer)
(Et oui, je sais bien qu'il aurait été plus juste de faire une liste et de vous demander quels sont les 3 ou 5 que vous garderiez, mais ça aurait été trop facile et moins marrant...)
(Si vous n'en connaissez qu'un sur les deux, mais que vous le trouvez vraiment bon, vous pouvez bien entendu voter pour lui, si vous n'avez pas de temps à consacrer pour écouter l'autre...)

Enfin, la liste des recalés de la dernière fois, ceux qui ont reçu 4 ou 5 votes négatifs, et sont donc définitivement virés... observons une minute de silence, et merci de ne pas applaudir à la fin :

The Coral - Nightfreak
Bloc Party – Silent Alarm
Daniel Darc - Crèvecoeur
The Dillinger Escape Plan -
Ire Works (désolé, Systool... je garde à ta disposition la liste des salopards qui ont voté contre)
The Divine Comedy - Absent Friends
The Doves - The last broadcast
Dälek - Absence (re-désolé, Syst...)
Kelis – Tasty
The Flaming Lips - Yoshimi Battles the Pink Robots
Rjd2 - Deadringer
TV on the Radio - Desperate Youth...
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