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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 23:56

Imaginez… imaginez que l’on invente, dans le futur, une « machine à dupliquer ». Une grosse machine tout d’abord, qui sera commercialisée ensuite en modèle réduit – le Duplicator S21 - composé de deux tubes d’environ 60 cm de hauteur et 50 cm de circonférence. On introduit un objet dans le premier, on met en marche la machine et, au bout de 5 secondes, une copie parfaitement identique  sort dans le second.

 

Bien évidemment, l’industrie dans son ensemble a tout fait pour empêcher la commercialisation de cette machine révolutionnaire. Mais, pour une fois, les gouvernements ont pris le parti du peuple et ont estimé que ce progrès technologique majeur devait profiter à tous. Pour la modique somme de l’équivalent de 1500 euros actuels, vous pouvez vous offrir le Duplicator S21. C’est pas donné a priori, mais vu les incroyables bénéfices que vous pourrez en tirer, vous la rentabiliserez très vite. En 2100, tout le monde aura son Duplicator S21.

 

Objets, nourriture, et même de petits animaux (un chat, mais pas un berger allemand) peuvent se dupliquer avec cette machine géniale. Pendant que le Duplicator S21 se vend comme des petits pains, l’industrie ne cesse de tenter de faire pression sur les gouvernements pour qu’on en interdise l’usage et la vente. Des pertes considérables pour tout le secteur industriel, et c’est bien ça son problème, mais puisque cet argument ne convainc pas, l’industrie axe toute sa communication sur les millions d’emplois perdus maintenant qu’il n’est plus besoin de fabriquer des objets à la chaîne…

 

Prenons l’exemple du secteur agro-alimentaire, particulièrement touché et virulent contre cette nouvelle technologie. Plus personne n’achètera 6 tomates, 8 pommes, 3 poires, un sachet de noix, 2 kilos de pommes de terre etc. Tout ne s’achètera plus qu’à l’unité. Vous achetez une pomme, vous la dupliquez chez vous, et pendant 2 semaines vous aurez des pommes à volonté. Une pomme = une pomme chaque jour pour chaque membre de la famille, des tartes aux pommes, compotes de pommes etc.

La machine duplique à l’identique, donc lorsque votre pomme (ou une de ses copies) est vieille de 10 jours, vous obtiendrez une pomme vieille de 10 jours… il vous faut donc renouveler régulièrement vos stocks de produits frais. Une fois toutes les deux ou trois semaines, vous faites vos courses, vous achetez une tomate, une pomme de terre, une poire, un citron, un poivron, une pomme, une salade (même pas, une seule feuille de salade suffit), un grain de raisin… les riches qui ne voudront pas s’emmerder à dupliquer un grain de raisin 40 fois achèteront une grappe… 

Avec un seul steak surgelé, un sachet de pâtes et un sachet de riz, vous pouvez faire manger des steaks, du riz et des pâtes pendant 3 ans à toute votre famille. Plus besoin de tuer des milliers de bovins pour les steaks surgelés, une seule vache suffit à nourrir la planète…

 

L’industrie râle, elle est en crise, mais elle diminue aussi de manière considérable ses coûts de production. Un objet à fabriquer, machine à dupliquer, et elle peut l’envoyer partout dans le monde… L’abondance de biens dans les foyers créera plus de déchets ménagers, mais ce ne sera rien, d’un point de vue écologique, face à tout ce qu’on gagnera par ailleurs. Des milliers d’usines fermeront. On ne pillera plus les ressources naturelles de la terre. Il suffit d’extraire une poignée de matières premières, et de dupliquer. Plus besoin de faire tourner d’énormes machines qui créent des centaines d’exemplaires d’un objet. Il n’y a qu’à créer un objet unique, et le dupliquer. Plus de gros camions qui transportent des centaines de caisses d’un même produit à travers toute l’Europe. Un seul objet à envoyer par colis aux distributeurs, qui dupliqueront eux-mêmes. Plus besoin de grandes étendues de terrain pour produire des objets ou de la nourriture. Un plant de tomate ou un poirier suffisent, vous dupliquez ensuite. Les produits jetables ? Pas besoin de rasoirs jetables en paquets de 5, on les achète à l’unité, et ils durent des années. Tout s’achète à l’unité. Des emballages beaucoup plus petits, et un seul emballage, dupliqué, pour emballer chaque objet. Bref, le gain écologique sera gigantesque. Et, surtout, la machine à dupliquer signera la fin de la faim dans le monde ! Une avancée exceptionnelle dans l’histoire de l’humanité. Une baisse spectaculaire de la délinquance, aussi… et une sociabilité beaucoup plus grande entre les hommes. Pourquoi voler ce qui peut se dupliquer gratuitement ? Les cambrioleurs ne vous braqueront plus avec une arme pour vous forcer à leur filer vos bijoux et objets de valeur, ils frapperont gentiment à la porte, et vous demanderont si vous auriez l’amabilité de leur dupliquer cette jolie Rolex qu’ils ont vue à votre poignet dans la rue. A 50 ans, tout le monde aura une Rolex, tout le monde aura réussi sa vie…

Vous faites une soirée chez vous… chacun repartira avec un sac de livres, DVD, CD et objets divers qu’il aura dupliqué chez vous. Fini, les amis qui vous rendent un livre avec des marques de cafés ou de doigts sales, des CD rayés (quand ils vous les rendent)… ils se contenteront de dupliquer l’objet chez vous. On se partagera tout, puisque ça ne coûte rien de le faire.

 

L’ère de la duplication, c’est aussi le renouveau de l’artisanat. Exit les grosses usines qui fabriquent en série, il suffit de créer un objet, et le dupliquer en autant d’exemplaires nécessaires.        

Finie, aussi, l’attente pour les greffes d’organes… on aura toujours un foie, un rein, un cœur à dupliquer et transplanter.

 

Gain de temps à tous les niveaux, même pour les producteurs. Un boulanger n’a qu’à faire,

 le matin, une baguette, un croissant, un pain au chocolat etc. puis il duplique pour chaque client. Pas de surplus, pas de manque.

 

(D’ailleurs, si les boulangers du temps du Christ - le premier « duplicateur », capable de multiplier les pains - avaient eu la mentalité des rapaces de l’industrie du disque, il aurait été crucifié bien avant l’heure pour « concurrence déloyale et contrefaçon »…)

L’arrivée sur le marché du Duplicator S21, il faut l’avouer, va entraîner une vague de chômage comme on n’en avait jamais vu auparavant. A travers le monde, cela ne se chiffrera pas en dizaines de milliers, mais en centaines de millions. Une crise sans précédent, le chaos total ? Non. Parce que cette nouvelle société, révolutionnée par la machine à dupliquer, ne sera plus une société basée sur l'économie de la rareté, mais une société d’abondance. Il y aura toujours des riches et des très riches (constructeurs automobiles ou de tout objet trop gros pour les duplicateurs individuels…) mais il n’y aura plus vraiment de misère. Les avantages considérables procurés par la machine à dupliquer font qu’un pays peut se permettre d’avoir la moitié de sa population au chômage, et de lui fournir le nécessaire pour vivre et se loger. C’est tout le système économique qui en est bouleversé, mais à lui de s’adapter à ce progrès incroyable, pas l’inverse…  

 

Les producteurs vont pourtant augmenter leur prix, sachant qu’à partir d’un seul de leur objet, les distributeurs pourront en vendre des centaines. Les distributeurs aussi, puisqu’à partir d’un objet vendu, le consommateur en aura autant qu’il voudra.

 

Tout le monde sera riche, il suffira de dupliquer des billets ? Non, bien sûr. L’argent n’aurait aucune valeur dans ce cas. On en aura fini avec les pièces et billets, les transactions ne se feront plus que de comptes à comptes, par cartes bancaires. Vous pouvez dupliquer autant de fois que vous le voudrez votre carte bancaire, ça ne dupliquera pas l’argent dont vous disposez sur votre compte…

 

Mais reprenons le cas de la tomate. Les producteurs souhaiteront vendre « leur » tomate 200 euros, les distributeurs la dupliqueront et revendront ces tomates dupliquées 15 euros pièce. Même chose pour tous les produits alimentaires. Le consommateur trouvera que ça fait tout de même cher, 15 euros pour un produit frais, même s’il peut le dupliquer à l’infini pendant le temps de sa conservation. Alors les gens s’organiseront. Par exemple, dans un immeuble, chacun pourrait avoir la charge d’acheter un produit. Un premier achète un œuf, un deuxième une feuille de salade, un troisième une tomate, un quatrième un poireau, un cinquième une pomme, un sixième du lait etc. Et tout ce petit monde se retrouve un soir toutes les deux semaines autour de la machine à dupliquer… avec un sachet de course, vous nourrissez un immeuble pendant deux semaines, et à un prix très abordable. Encore un gros manque à gagner pour les producteurs et distributeurs, qui augmenteront à nouveau leurs prix !

 

Mais voilà qu’arrive une nouvelle révolution… le Duplicator S25 ! Qui permet de connecter votre duplicateur à internet, et ainsi de partager un objet avec n’importe qui à travers le monde.  

 

L’industrie râle de plus belle, « ses » objets se retrouvent maintenant à disposition de tous, gratuitement, illégalement, sans que cela ne lui rapporte rien. Les gens ne vont même plus au marché, il suffit qu’un internaute achète une tomate, la « mette en ligne », pour que tout le monde la « téléplique ». Les médias nous parlent alors des dangers du Duplicator S25, de la possibilité pour des terroristes d’empoisonner des produits alimentaires et de les mettre à disposition sur le web… mais les internautes ne sont pas cons, ils savent s’organiser et se débrouiller pour se refiler les bonnes adresses. 

 

La question des « droits » reviendra sans cesse, les producteurs de tomates voudront toucher des « droits d’auteurs » sur leurs tomates télépliquées, on créera des labels NourriPUR avec des produits alimentaires à télépliquer légalement…mais l’industrie devra se faire une raison, elle n’a pas su s’adapter suffisamment à ces nouvelles technologies, elle continue de vendre ses produits beaucoup trop chers alors que cette technologie lui permettait de réduire fortement les coûts. Et puis les consommateurs ont très peu apprécié l’introduction des DRM (Duplication Rights Management). Une tomate de l’industrie pouvait se dupliquer 5 fois seulement, puis s’auto-détruisait. Voilà qui a radicalisé bon nombre de consommateurs qui estiment qu’en 2105, quand on a acheté un produit, on a le droit de le dupliquer comme on le souhaite. Ne parlons même pas de ces clips ridicules de l’industrie agro-alimentaire, où l’on voit le jeune Sigismond (les prénoms anciens seront tendance au début du XXII° siècle) rêver de créer un « cassoulet aux chamallows » qui ne verra jamais le jour si ces salopards de tépliqueurs continuent de se partager illégalement de la nourriture…

 

 

L’industrie agro-alimentaire, entre autres, nous expliquera que le téléplicage aura des conséquences désastreuses, qu’on « pensait en avoir fini avec la faim dans le monde, mais que ce sera l’inverse, plus personne ne produira de nourriture puisqu’elle se téléplique librement, et tout le monde va crever de faim ». Sauf que les gens, encore une fois, sauront s’organiser, les adeptes du partage pour lesquels la nourriture, comme la culture, ne doit pas être un luxe mais un droit à partir du moment où elle ne coûte quasiment rien, feront pousser leurs produits, et les mettront à télépliquer librement.   

 

Les industries voudront que se mettent en place des systèmes de contrôle de tout ce qui se transmet par le Duplicator S25… téléflicage vs téléplicage, toujours la même histoire.

 

Je pense que vous avez compris où je veux en venir. Si les gouvernements, dès le départ, s’étaient rangés du côté de l’industrie, le Duplicator n’aurait peut-être jamais pu voir le jour. Soit on l’aurait interdit, soit on l’aurait tellement taxé qu’il aurait peut-être eu beaucoup de mal à se développer, avec chaque industrie voulant récupérer une part du gâteau puisque se sentant « lésée » par cette machine capable de reproduire leurs produits.

 

La nourriture libre, gratuite (après avoir tout de même acheté le Duplicator) et reproductible à l’infini pour tous, ce serait un immense progrès pour l’humanité, non ? Peu importe que certains perdent leurs emplois, que les producteurs se retrouvent dans des situations difficiles, soient obligés de revoir tout leur système de fonctionnement, de fermer des usines… A chacun de s’adapter, à l’état de gérer et de trouver d’autres moyens de financement. La seule vraie question à se poser est : est-ce un progrès pour l’humanité ou pas ?

 

C’est un peu comme le débat actuel autour du nucléaire. S’il y a moyen de le remplacer par une énergie moins dangereuse sans que cela ne représente un coût exorbitant, il est absurde de s’y opposer sous prétexte que cela détruira des milliers d’emploi. A ce compte-là, on n’aurait jamais autorisé toutes les machines permettant de travailler dans les mines et les carrières, on aurait gardé des dizaines de milliers d’hommes pour faire ce travail à la place…   

 

L’arrivée de cette technologie révolutionnaire qu’est Internet permet de partager de manière simple, libre et gratuite tout le savoir et la culture de l’humanité. Vous scannez un livre, vous copiez une symphonie, vous les mettez sur le web, et tout le monde peut y avoir accès. Reproductible à l’infini, sans coût de production, que l’œuvre soit copiée 5, 100, 1000 ou 100 000 fois.

Une technologie qui permet la diffusion libre, gratuite (enfin, l’achat d’un ordinateur et le coût de la connexion exceptés) de l’information, du savoir et de la culture. Un progrès formidable dans l’histoire de l’humanité ? Pas au regard de l’industrie et de la plupart des gouvernants. Faut-il considérer le net comme une gigantesque bibliothèque ou un gigantesque supermarché ? Malheureusement, ils ont fait leur choix. Et ce, depuis le début. Sans ne jamais sembler être un tant soit peu intéressés par l’idée d’une véritable culture libre. Je ne dis pas qu’il faille absolument laisser toute œuvre à disposition libre et gratuite sur le net. Mais ce sont des choses qui auraient pu se discuter, se négocier. Il aurait dû y avoir un vrai débat sur le sujet. L’accès à la culture et au savoir, c’est tout de même fondamental dans une société, et ça mérite un débat de fond. Pas un « niet » catégorique d’une industrie qui dicte ses lois et de gouvernements qui exaucent ses volontés. Tout le monde est d’accord pour dire que les artistes doivent être rémunérés pour leur travail (si leur travail suscite de l’intérêt). Mais pourquoi ne pas réfléchir sérieusement à d’autres moyens de financement ? Une nouvelle économie de la musique ? Comment peut-on considérer comme avant tout néfaste pour la culture une technologie permettant l’accessibilité rapide et simple pour tous à des œuvres de toutes les époques et de toutes les régions du monde ? Cela reviendrait à condamner l’usage du futur « Duplicator S21 », et de préférer que les choses restent en l’état (pénurie, pollution etc.) plutôt que de risquer le « désordre » et le saut dans l’inconnu d’une technologie capable de rendre à peu près tout accessible à tous…     

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 14:24

Des droits d’auteurs pour les compositeurs de chansons, une évidence ? Pas au regard de l’histoire, comme le montre cet extrait d’un texte de 1850, un mois après la création de la SACEM (c’est en 1851 qu’elle adoptera ce nom), tiré de la revue « La France Musicale », et cité par Jacques Attali dans Bruits (P.U.F, 1977, p. 156) :

 

« Voici qui est nouveau. Il vient de se former une agence pour la perception des droits des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. C’est M. P. Heinrichs (sic) qui est l’inventeur de cette nouvelle industrie dont le but est tout simplement de percevoir ou faire percevoir des droits sur les romances, ariettes, chansonnettes, pots-pourris à l'usage des salons et des concerts. Ainsi, désormais, on ne pourra plus donner une romance sans être exposé à être pris au collet sous peine d'attentat à la propriété (…). Est-il possible que des hommes sérieux emploient leur temps à de pareilles sornettes ? Quoi ! C'est donc dans un moment où il faut proclamer bien haut la liberté de la pensée, où l'on doit entrer dans le cœur des masses par le dévouement et surtout par le désintéressement, qu'on vient soulever une question aussi puérile que ridicule ! Imposer les chanteurs de romance… En vérité, on n'a jamais poussé aussi loin l'absence de sens commun. Si le projet pouvait avoir des suites, nous le combattrions jusqu'à ce qu'il fût réduit à néant. Faites des opéras, des symphonies, des œuvres en un mot qui laissent des traces ; des droits vous sont acquis ; mais, vouloir imposer des chansonnettes et des romances, c’est le comble de l’absurde ! »

 

Un avis assez radical, élitiste, que l’on peut trouver excessif en 2011… mais il a le mérite de nous éclairer sur le fait que de rétribuer en droits d’auteur les compositeurs de chansons ne tombait vraiment pas sous le sens lors de la création de la SACEM. Il faut dire aussi qu’à l’époque de Liszt, Berlioz, Wagner, Schumann et Verdi, la chanson populaire peut sembler assez dérisoire, du moins d’un point de vue purement artistique.

 

Est-ce la qualité et la pertinence de la chanson populaire actuelle qui expliquent que celle-ci mérite une plus grande considération ? Non, bien sûr, il suffit d’entendre ce qui trône en tête des hit-parades actuellement. Ce qui a changé, c’est surtout le regard qu’on porte sur elle, et plus particulièrement le sens que l’on accorde au mot « culture ». La culture, ce n’est plus seulement le « grand art », les grandes œuvres d’une société, mais les œuvres, quelles qu’elles soient, qui nous relient.

 

Contester actuellement les droits d’auteurs des chansons, surtout tels qu’ils sont appliqués, ne découle pas tant d'une position élitiste que d’un véritable goût et respect pour la musique populaire. L’occasion de revenir sur cet énorme mensonge proféré par l’industrie du disque, les collecteurs de droits et certains politiques depuis une dizaine d’années : le fait que le téléchargement illégal tuerait la musique et les artistes. La musique populaire existe depuis des millénaires, elle n’a pas eu besoin de SACEM, de disque ou d’industrie pour évoluer, se développer et jouer un rôle fort au sein de la société. Vous pouvez téléchargez tout ce que vous voulez, soyez sûrs que cela ne tuera jamais la musique, elle continuera d’exister, avec ou sans industrie, avec ou sans sociétés de gestion de droits.

Je ne milite pas pour l’abandon total du droit d’auteurs des chansons, juste pour un assouplissement, adapté à l’époque, aux nouvelles technologies et aux nouvelles manières d’écouter et découvrir de la musique. Mais s’il fallait tendre vers un idéal, le modèle d’avant la SACEM me semble plus honorable… car en ces temps-là, la musique populaire était libre et appartenait vraiment au peuple. Je reviens à cette idée à laquelle je tiens et sur laquelle j’ai déjà écrit, la distinction entre musiques du peuple et musiques de l'industrie. Les musiques du peuple étaient libres, elles appartenaient, elles, vraiment au peuple. Chacun pouvait en faire ce qu’il voulait, les jouer où il le souhaitait, mettre de nouvelles paroles sur des musiques connues, les intégrer dans des œuvres, adapter un air à sa convenance … on ne connaissait en général pas le nom de l’auteur ou du compositeur, ces chansons étaient moins considérées comme la voix d’un individu particulier que de celle du peuple, d’une communauté, et c’est aussi ça qui faisait leur force. A cette horizontalité totale, on oppose maintenant une extrême verticalité. Avec l’industrie tout en haut, les artistes en dessous, et le peuple tout en bas de l’échelle, juste bon à consommer la musique comme on lui impose. Si l’industrie et la SACEM pouvaient vous faire payer quand vous jouer un morceau autour d’un feu de camp ou lorsque vous chantez sous la douche, soyez certains qu’ils le feraient… d’ailleurs, ils l’ont fait, des girl-scouts aux EU ont été sommées de payer des droits sur les chansons qu’elles jouaient. Même lorsque vous achetez un CD ou payez légalement des fichiers numériques, vous ne pouvez en disposer comme vous l’entendez. Le message est clair, depuis un bon moment déjà, la musique populaire n’appartient plus au peuple.

 

Au lieu de penser à réduire la durée des droits pour que les musiques tombent plus rapidement dans le domaine public, on ne pense qu’à les rallonger… trouvez-vous normal que les enfants des enfants des enfants d’auteurs et chanteurs à succès puissent toucher encore des droits 70 ans après la mort de l’auteur (et la SACEM qui continue de prendre sa part au passage) ? Prenons un cas simple : un compositeur qui aurait 20 ans aujourd’hui, compose quelques tubes… il meurt à 80 ans, en 2071. Ses héritiers toucheront donc de l’argent sur ses tubes de 2011 jusqu’en 2141 ! Mettons que dans sa famille, chaque enfant fasse des enfants aux alentours de 30 ans. Ce qui veut dire que les enfants des enfants des enfants des enfants de l’auteur récupèreront encore de l’argent sur toute utilisation de ces tubes datant de plus d’un siècle. Etre artiste, c’est être rentier ? Un titre de noblesse qui se transmet de génération en génération ? Est-ce vraiment défendre les droits des artistes que de faire en sorte qu’un jeune artiste fauché de 2130, qui désirerait utiliser de vieilles chansons de 2011 pour un album, un concert ou un film amateur, soit obligé de payer des droits à des arrières petits-enfants qui n’ont eux-mêmes jamais été artistes ?      

 

Que des utilisations commerciales de musiques permettent de redistribuer de l’argent aux auteurs, qu’un compositeur puisse interdire certaines utilisations de sa musique, on le comprend sans peine, et on aurait du mal à être contre. Mais entre la verticalité totale et l’horizontalité totale, il devrait exister une nouvelle voie, en diagonale, adaptée à l’ère numérique, et soucieuse du peuple dont le rapport à l’art populaire ne doit pas être uniquement celui de bêtes consommateurs. Repenser le système, et, surtout, repenser la SACEM… ou, du moins, permettre à une véritable alternative d’émerger. Car le but de la SACEM, c’est de servir ses propres intérêts avant ceux des artistes. Preuve en est les droits reversés un an après aux auteurs-compositeurs… sûr que de jeunes compositeurs ont moins besoin de recevoir rapidement cet argent perçu sur leur travail que la SACEM en a besoin pour ses investissements dans l’immobilier. Preuve en est aussi le train de vie des principaux cadres et dirigeants de la SACEM, qui ont des salaires dignes du privé et des avantages dignes du secteur public. Le président de la SACEM, en poste depuis plus de 10 ans, gagne plus de 60 000 euros par mois (750 000 euros nets par an, ce que révèle La Tribune, donc près de 600 000 euros bruts, plus les nombreux frais). Mieux vaut vivre sur le dos des artistes que d’être artiste…

De 2005 à 2008, les principaux cadres de la SACEM ont vu leurs salaires augmenter de 10%. C’est donc qu’on nous ment, le business de la musique se porte très bien, internet n’a en rien nuit aux droits d’auteurs, bien au contraire, ces gens-là ne penseraient tout de même pas à augmenter leurs salaires déjà très élevés pendant que les artistes galèrent… Ca doit tout de même lui faire drôle au petit artiste qui reçoit des miettes de la SACEM, de voir le président de l’organisme censé le servir toucher ce qu’il ne pourrait gagner que s’il vendait l’équivalent de 14 millions de titres sur Itunes (cf. Numerama). 

 Encore heureux que le président du directoire de la SACEM, Bernard Miyet soit considéré comme un « homme de gauche proche du parti socialiste », encore heureux qu’il ait remplacé Jean-Loup Tournier qui dirigeait la SACEM depuis 1961, et dont on ne compte plus les abus (lire à ce sujet Main Basse sur la Musique. Enquête sur la SACEM d’Irène Inchauspé et Remy Gaudeau)…

 

Je ne comprendrais jamais les artistes qui défendent ce système, ces toutous serviles de l’industrie du disque et de la SACEM qui font passer l’industrie et le business avant le peuple. Ils se font enfler sans rien dire par l’industrie et la SACEM, et se scandalisent quand des individus modestes écoutent leur musique sans la payer. Heureusement, ils ne sont pas tous soumis, il en existe certains qui contestent avec virulence ce système (voir ce texte de la Fondation Anti-SACEM), ou refusent tout simplement leur logique (cf. Mickaël Mottet : Pourquoi je ne suis pas à la SACEM).

   

Dans la musique populaire, l’important, c’est le peuple et les artistes. Industries et sociétés de collections de droits ne sont que des intermédiaires. Ce qu’aurait pu permettre la révolution numérique, c’est un système plus souple, juste, équitable, qui privilégie les artistes et le peuple, et renvoie l’industrie à ce rôle de simple intermédiaire. Ce n’est ni la musique, ni les artistes que l’Internet aurait pu détruire, mais bien la hiérarchie actuelle, tout à fait contestable, où les intermédiaires ont le pouvoir, alors qu’ils sont censés être au service du peuple et des artistes. Toujours la même histoire…  

 

La création de la SACEM partait pourtant d’une bonne intention. Des auteurs de chanson, dans un café-concert, refusent de payer leurs consommations, parce que l’on interprète leurs morceaux sans qu’eux n’y gagnent rien. Pas d’internet, de disque, de radio, de films à l’époque, donc il pouvait sembler normal que le seul type d’endroit payant où l’on diffusait de la musique rémunère les auteurs.

 

Mais la situation actuelle est fondamentalement différente. J’irais même jusqu’à dire que de payer des droits dans les bars et petites salles où passent des groupes locaux amateurs est actuellement discutable. Les forfaits SACEM sont trop élevés, et sûr qu’un patron de bar y réfléchit à deux fois si un groupe lui demande de pouvoir faire un concert chez lui. Il doit payer le groupe, faire la paperasse pour la SACEM et la payer aussi. Imaginons que la SACEM ne fasse pas payer les cafés et les bars qui font jouer des musiciens… les patrons auraient moins de réticences à les faire jouer. Sans droits à payer à la SACEM pour de petites manifestations, la vie musicale locale serait beaucoup plus forte. Car ce ne sont que pas les jeunes artistes qui profitent de ce système, mais bien ceux qui sont déjà riches (ou leurs ayant-droits s’ils sont morts). Pour que des musiciens intéressent des patrons de bars, fassent venir du monde lors de manifestations, mieux vaut qu’ils jouent des morceaux célèbres plutôt que leurs compos inconnues, ou celles d’obscurs groupes confidentiels. Ce n’est pas en jouant du Skull Defekts  ou du Marcel Kanche que vous allez conquérir un public venu boire un coup et écouter un peu de musique dans un bar sympa, mais en jouant les morceaux des Beatles, Nirvana, Stones, Dylan ; bref, des airs fédérateurs qui vont mettre de l’ambiance, et à côté desquels vous pourrez parfois glisser quelques compos ou morceaux de groupes moins connus, mais susceptibles de plaire au public. Le système pénalise ceux qui ont besoin de faire leurs armes, de trouver des lieux pour jouer devant un public, et favorise ceux qui n’en ont pas besoin. La SACEM est un poison pour la vie musicale, la vitalité de la diffusion de la musique, le rapport que le peuple peut entretenir avec « sa » musique populaire. De nombreux salons de coiffure qui se rebellent contre ce « racket » de la SACEM et les redevances toujours plus élevées, des jeunes dégoûtés à vie de l’organisation de fêtes et concerts, qui leur ont coûté plus qu’elles ne leur ont rapporté à cause des droits SACEM, des sites innovants étouffés dans l’œuf par la SACEM et l’industrie… bientôt, les blogs musicaux ? L’équivalent de la SACEM au Pays-Bas a voulu taxer tout blog qui diffusait de la musique, qui hébergeait des vidéos youtube… 130 euros pour 6 fichiers, 650 euros pour 30 fichiers. De quoi vous dégoûter définitivement de promouvoir de la musique bénévolement sur le net.  

 

Les artistes veulent changer le monde, ce sont des rebelles… en voilà un beau cliché. Qu’ils commencent par changer le système auquel ils appartiennent, qui aurait grand besoin d’un bon coup de balais, et que l’on n’oublie pas cet acteur essentiel de la musique populaire : le peuple.

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 13:02

Comme son nom l’indique, sur Pourquoi je pirate ? les internautes viennent donner en quelques phrases les raisons pour lesquelles ils téléchargent illégalement. J’imagine – et j’espère – que vous n’avez pas que ça à faire de vous taper les 240 pages de message (surtout qu’il y a pas mal de trolls)… pas moi ! J’ai tout lu, et je vous ai sélectionné les messages les plus représentatifs, pertinents ou drôles :

 

Pourquoi je pirate ?

 

Parce que certaines chansons ou certains films ne méritent pas d'être achetés....

 

Parce que je n'ai pas envie que mon niveau de culture s'abaisse au niveau de mes finances !

 

Pour empêcher l'existence de la série "Rock Secret" de Kelian Gomes, du film "Tue moi à gage" et de la chanson d'Emma Leprince "I prefer your clone". http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/66369/date/2011-06-09/article/hadopi-rate-sa-campagne/

 

Parce que pour 10€ la place de cinéma, ils trouvent encore le moyen de mettre des pubs avant la scéance! À la télé il y a des pubs, mais c'est gratuit!

 

Parce que les cd-rhum ça me saoule.

  

Parce qu'en gagnant le smic et en payant loyer parisien mon budget culture c'est un blu-ray tout les deux mois.

 

Je suis au chomedu et j'ai pas de tunes.

 

Parce que le cout de la culture pour les particuliers en France est l'un des plus élevé au monde (place ciné : 10 euros / cd : 20 euros / dvd : 30 euros / blueray : lol )

 

C'est à cause des gens qui paient qu'ils ont créé la Star'Ac.

 

une fois payé mon abonnement 1 internet 2 telephone portable 3 mon loyer 4 mon electricite 5 mon gaz 6 mon gasoil 7 ma nourriture 8 mon assurance voiture appart 9 ect....... mon smic ne me permet pas la culture ! ils veulent des pauvres et en + pauvres d'esprits

 

Je pirate parceque la fnac est a 1H de chez moi, qu'internet et juste à "coté" de moi. Je pirate également car je paye une taxe sur la copie privé qui part du principe que je pirate. Et comme je suis un mec bien je leur donne raison en piratant

 

Je suis musicien dans différents groupes (harmonies, big band de jazz). Nous achetons tous nos jeux de partitions. Trésorier de l'une des harmonies qui est une association, je constate que la SACEM nous "pique" en moyenne 100 euros à chaque concert, malgré la gratuité de ceux-ci. L'harmonie perd de l'argent à chaque concert, en partie à cause de ces rapaces. Je n'ai aucun scrupule à leur faire "perdre" de l'argent (ce qui reste à prouver) à mon tour. Bande de voleurs !!!

 

Parce que sans pirater je n'aurais pas 10% de la culture que j'ai aujourd'hui. Parce que pirater ne m'empêche pas d'aller aux concerts des artistes que j'apprécie ou au cinéma pour les films qui en valent la peine. Parce que quand je vois l'argent que les majors se font sur le dos des artistes je me pose la question de savoir qui pirate qui.

 

Parce que sans piratage, ma culture cinématographique et musicale serait équivalente à celle d'un concombre.

 

Parce que j'ai pas assez d'argent pour me payer de nouvelles étagères Ikea.

 

J'ai environ 47 ans. J'ai acheté depuis mon adolescence plus de 400 vinyls (que j'ai toujours). J'ai aussi plus de 1000 CDs originals. Et malgré cela, je pirate. Pourquoi ? Parceque cela me permet de découvrir de nouveaux groupes avant d'acheter. Et me permet d'éviter les 25% d'erreur que j'ai dans ma discothèque. Et parceque cela remplace les disquaires d'il y a 20-30 ans qui me faisait découvrir les derniers vinyls, disquaires qui n'existent plus aujourd'hui !

 

Car je suis étudant, et avec mon loyer et mes charges, je ne peux pas m'offrir de CD.

 

Pour savoir si ça vaut le coup d’acheter ma place de concert

 

Parce qu'en écoutant un vieux Pink Floyd téléchargé, je ne finance pas Matt Pokora.

 

Je pirate car l'industrie veut nous faire croire que la culture n'est pas un bien communautaire mais un luxe.

 

Parce que je veux voir les séries que j'aime dans sa langue originale et sans coupures de pub foireuses!

 

je gagne 4500euros/mois, c'est juste histoire de troll

 

Parce qu'il vaut mieux se livrer à la piraterie sur Internet que sur l'océan indien.

 

Je pirate pour recevoir un recommandé Hadopi, pour le coller sur la porte dans mes WC. Mais je désespère de recevoir ne serait-ce qu'un e-mail :/

 

Je ne piratais plus de musiques depuis spotify et deezer, j'ai même payé un abonnement! Mais depuis que les majors s'en mêlent et limitent l'écoute des titres, rien que pour les emmerder j'ai arrêté mon abonnement et je suis revenu au P2P. Merci les gars!

 

Parce qu'ils nous ont volé pendant 30 ans en nous vendant des cd de 15 chansons qui coutent 0.30 centimes à produire et qu'ils nous les on vendu à 25 €. Donc je compte me rembourser pendant 30 ans.

 

Parce que payer 10€ ma place de ciné pour mater une merde en VF ça me donne envie de me suicider.

 

Je suis étudiant et cet eprit de communauté et de partage sur internet, j'ai grandi avec, et n'arrive pas à imaginer l'enfance de nos parents... Ils se prêtaient des cassettes audio, des Stranges magazines et autres livres... Sans que les ayant droits de ces derniers ne les attaquent... En 2011, la différence c'est l'échelle...

 

Parce que je suis radin.

 

Je suis étudiant et j'ai pas pas les moyens d'avoir des loisirs. Je vois pas pourquoi je me priverais.

 

Parce que je m'ennuie.

 

je pirate car je suis un ouf dans ma tête moi !!

 

Tout simplement parce que une fois que j'ai payé mon loyer, mon électricité, ma flotte,mes assurances (voiture,mutuelle), mon téléphone/internet, mes impots (taxe tv habitation et autres) et que j'ai fait mes courses, et bien il me reste rien à dépenser pour la culture ! Je ne peux même pas me payer de vacances une fois par an!

 

Parce que le logiciel que j'utilise pour mes études coûte 2100€. Ne travaillant pas, je n'ai pas d'autre choix...

 

i don't have a credit card :(

 

Parce que vous connaissez beaucoup d'étudiants capables de claquer 200€ pour acheter Photoshop ?

 

Parce que je suis moi-même artiste, que je partage mes créations sous licence libre et que pour vivre je n'ai pas besoin de sangsue que sont les majors

 

Parce que je préfère enrichir des VPN plutôt que des artistes.

 

Parce que j'en ai marre d'acheter des jeux en kits (DLC) dont les briques sont pourtant incluses sur le disque. Si je voulais du jeu en kit, j'achèterai des Lego.

 

Parce que ras-le-bol des doublages de merde.

 

Parce que j'emmerde Hadopi. J'paye un abonnement au net 40 €, c'est pas juste pour facebook et MSN...

 

J'en ai assez du racket organisé par une industrie se reposant sur un modèle commercial vieux de plus d'un siècle. L'argent aux artistes pas à l'industrie.

 

Parce que mon budget d'étudiante ne me permet pas de compenser légalement la pauvreté culturelle des chaînes de télé et des radios. Quand Kurosawa, Lang, Eisenstein et les autres seront diffusés régulièrement à la télé, j'arrêterai de pirater. En attendant, je me cultive comme je peux.

 

Parce que c'est le moyen le plus simple de tester la bande passante que je paie à mon FAI

 

Pour voir la fin du film, parce que le projo a lâché au ciné. Pfff...

 

Parce que je me fais piraté ma vie au boulot toute la journée

 

Parce que partager comme ça, gratuitement, juste pour le geste, c'est incompréhensible pour les majors et tellement beau pour l'humanité !

 

Parce que j'ai un trop petit appartement

 

Parce que le partage est limité au "cercle familial". Ça tombe bien il paraît qu'on est tous cousins!

 

Parce que l'accès à la culture ne doit pas être fonction du pouvoir d'achat !

 

Parce que la culture est devenue un marché et que le marché capitaliste me vole depuis 45 ans, et que je peux bien reprendre un peu de ma part quand même !

 

Pour supporter la pauvreté!

 

Parce que l'industrie du cinéma nous dit qu'elle est au plus mal, mais qu'on n'a jamais connu une telle affluence dans les salles en 2011 depuis 1967. Marre qu'on se moque de moi.

 

Parce que je revendique le droit d'être pauvre et cultivé

 

Parce qu'un CD coûte trop cher pour que je prenne le risque de l'acheter sans l'avoir d'abord écouté. Parce que j'ai découvert mes groupes favoris en piratant et pas en écoutant la radio/TV. Parce que j'achète plus de CD depuis que je pirate, justement parce que je sais ce que j'achète.

 

Pour tuer les majors

 

Car le monde du partage devra remplacer le partage du monde.

 

Je télécharge et mate un film dans mon canapé, peinard. Pas la peine de prendre la voiture, la garer au parking pour un prix parfois plus cher qu'une place de ciné, faire la queue, entendre les commentaires et les sonneries de téléphone des bidochons autour de moi. Pas la peine de payer un soda pourri le prix d'un grand cru alors que je peux attraper une p'tite mousse bien fraiche au frigo à un prix normal. Idem pour les cahouettes.

 

Parce que celui qui pille avec un client P2P se nomme pirate; celui qui pille sous couvert de la loi s'appelle ayant-droit.

 

Parce que quand j'achète un disque dont même pas 1% du prix revient à l'artiste, je me sens complice d'un vol...

 

Parce que Metallica m'a vraiment gonflé quand ils se sont mis avec les Majors contre le piratage, et comment je les aurais connus en '83 si on m'avais pas passé une K7 ?

 

Je ne pirate pas, je partage. Et le partage c'est le bien. C'est ce que mes parents m'ont appris quand j'étais petit et ce que j'apprends aussi à mes enfants. Comme de nombreux autres parents dans le monde.

 

Personnellement le fait de pirater est un moyen de test , je dl un film ,le regarde si celui ci était bien je l'achète , en ce qui concerne la musique c'est un moyen d'apprendre a connaitre . On pourrait dire que le fait que je "pirate" est ma manière faire des beta test . Pour l'industrie du cinéma on ne peut pas mettre a disposition des "demos" comme dans les jeux video donc le streaming /telechargement n'est a mon égard qu'une manière de tester mes futur achats potentiels.

 

Ah bon, ils étaient piratés les 800Go de films sur le disque dur externe que m'a prêté mon pote?

 

Parce qu'on paie déjà une taxe sur les disques durs pour le droit à la copie privée, je vois pas où est le problème du coup ?

 

Parce que je ne me sens pas obligés, contrairement a beaucoup d'artistes, de baisser mon froc et de me mettre à quatre pattes devant une Major

 

Je suis producteur de disques et c'est souvent plus facile d'utiliser un torrent illégale pour envoyer les albums à mes contacts ou pour les récupérer quand je ne les ai pas sous la main.

 

Je pirate, non pas parce que j'estime devoir avoir accès à la culture, mais parce que je suis un connard et un radin. Mais je l'assume.

 

Parce qu'on m'a offert un disque dur de 2to et je suis bien obligé de le remplir.

 

1)Je paye la TAXE sur copie privée des cd et dvd vierge 2) je paye la TAXE sur copie privée sur mon disque dur externe 3) je paye la TAXE sur copie privée de mes SD card d'appareil photo 4) je paye la TAXE pour copie privée sur mon Ipod 5) je paye la TAXE pour copie privée sur mon Téléphone Pendant ce temps pascal négre touche 83 000€/mois (non non pas une faute de frappe!) et la patron de la sacem à des notes de frais à 30 000€ !

 

Mes grands-parents copiaient leurs films en super 8 pour la famille, mes parents leurs cassettes VHS et audio pour les voisins, mon grand-frère gravait ses CD-ROM pour ses potes, moi je copie et j'en fais partager le monde entier. Je suis le plus altruiste de la famille !

 

Je pirate car le piratage tue les artistes. Ca tombe bien, je n'aime pas Justin Bieber !

 

Parce que se marier sans essayer de vivre ensemble est dépassé, acheter sans écouter/voir avant est aussi dépassé. Et parce qu'un blueray vaut un mois de pâtes pour deux personnes !

   

Qu'ils retirent la loi Hadopi, arrêtent de prendre les internautes pour des gros pédo-nazis, et cessent de penser que les consommateurs sont de vrais vaches à lait, qui selon eux préfèrent dépenser leurs misérables salaires dans de la "culture", plutôt que de nourrir leurs familles. Le jour où cette mentalité entrera dans la tête des majors et de nos suceurs de dirigeants, alors peut être arrêterais-je de pirater.

 

Je déteste faire les magasins

 

Pour tester le temps de réponse de l'hadopi... ...pas terrible pour l'instant.

   

Parce que pour acquérir une série entière (ex:Au delà du réel), ça coûterais au minimum 100 euros. Et malheureusement, pour moi, c'est du tout ou rien. (:()

 

Parce que payer c'est trop cher.

 

Je ne pirate pas, je partage. Parce que depuis 40 ans, l'industrie de l'audiovisuel hurle à la mort sous les coups de la VHS, du graveur de DVD, du partage de fichiers… Je ne suis pas un voleur. J'aime pas les menteurs.

 

Parce que je paye déjà un "droit de copie/piraterie" sur chaque CD vierge et disque dur que j'achète

 

Si je pirate (des séries étrangères), c'est parce que je veux regarder des épisodes récents, en VOstFR, sans publicité. Pour les vieilles séries, j'achète en DVD.

 

Si je vais à la boucherie et que la viande est avariée, on va me rembourser. Pourquoi quand je paye un DVD ou une place de ciné pour un film avarié, on ne me rembourse pas ? Pirater c'est se donner cette opportunité de ne payer que ce qui le mérite.

 

J'ai voulu jouer au jeu les Sims Medieval. Je l'ai acheté le jour de la sortie, en édition limitée, au plein prix. J'installe le jeu : impossible de le lancer (et donc de le mettre à jour) ! J'appelle puis écris au service client, on m'indique d'obscures manips inefficaces. Je vais sur un site de téléchargement (illégal), télécharge un pack "crack+màj". J'installe la màj. Mon jeu marche. Après 3 jours d'attente. Est-ce que je l'acheterai la prochaine fois ?

 

Je pirate parce que j'en ai marre de voir Une nounou d'enfer sur M6.

 

Je vis dans un bled paumé du sud-est de l'Espagne où la poste met 3 semaines à me livrer un colis et les cinés ne proposent que des blockbusters américains.

 

Je ne me rappelle pas avoir été inquiété plus jeune lorsque j'échangeais des cassettes (vidéos et audios) et des cd avec mes potes. En tout cas pirater me permet de retrouver de vieux albums assez rares, introuvables même parfois dans le commerce (sauf à des prix prohibitifs)et de les faire circuler à nouveau. Et puis avec une moyenne de 6 séances de ciné dans le mois et 3 ou 4 albums achetés, je me reconnais mal dans le terme pirate.

 

Parce que le fait qu'un artiste soit mort ne justifie pas des tarifs aussi élevés.

 

Parce que la culture ne devrait pas être un produit. Parce toutes les classes sociales devraient pouvoir lire, écouter des albums ou regarder des films gratuitement! Parce que le partage de culture et de connaissances est bon pour l'Homme!

 

Je ne pirate pas je partage. Oui je partage avec d'autres ce que j'aime et veut faire découvrir. Et quand j'aime un artiste, un album, un film, j’achète. Au final j’achète plus de produits culturels qu'un français moyen, même si j'en "pirate" beaucoup. Je pense que sans nous l'industrie de la culture perdrait ses meilleurs clients. Plutôt que d'essayer de nous punir, essayez d'être malin. Vous n’arrêterez pas internet, et le partage en est la base, sachez vous y adapter.

 

Moi je pirate parce qu'à 60€ le jeu, je ne peux pas acheter tous les jeux que je voudrais tester. Oui c'est moi également qui pré-commande les éditions collector des suites de ceux qui m'ont vraiment plus.

 

Pour faire chier la SACEM et participer à la réduction du train de vie mirifique de ses dirigeants.

 

Parce que lorsque je vois qu'un CD sorti il y a 10 ou 15 ans qui se vend encore en France plus de 15 euros, quand au bout de 3 ou 4 ans les Anglais les vendent moins de 5 livres sterling, je trouve qu'on se moque un peu de nous...

 

Parce qu'un épisode de serie en VOD c'est 1.99€. Donc à la fin t'as payé 47€ pour une serie et tu n'as AUCUN support physique.

 

Parce que je veux voir cette industrie disparaître de mon vivant, pour qu'elle puisse laisser place à une nouvelle forme de culture fondée sur le partage.

 

Pour que Johnny se casse définitivement en Suisse.

 

Parce que les gouvernements et les industriels ont fusionné les mots 'partage' et 'prêt' avec le mot 'piratage'.

 

Parce qu'"On ne vend pas la musique, on la partage." [L. Bernstein]

 

Je pirate car le temps des majors est fini (ils ont pris trop de retard). Un exemple proche de moi : Des amis en sont à leur 4eme album auto-produit, et ils en vivent. Ils n'ont pas de pub à la télé, mais ils font pourtant des tournés dans le monde francophone (France Suisse Quebec). Comment ? ils se sont fait connaitre par internet. Et le plus fort dans tout ça c'est qu'ils proposent également leurs albums en MP3 sur leur site internet :) Prenez en de la graine Mr Pascal Nègre...

 

pas de sous-titre sur certains dvd et je suis une personne sourde

 

Par ce qu'il faut repenser toute l'industrie musicale, et revoir l’intérêt réel des majors dans le monde d'aujourd'hui. A part donner 2% des bénéfices à un artistes et faire du lobying pour faire passer des lois liberticides, ils servent a quoi ? Les artistes je les découvre par le partage et je vais a leurs concerts (10/15 par an minimum).

 

Parce que ca me permet de connaitre plein d'artistes et de me créer des références cinématographique pour me la péter en soirée.

 

Parce que j'estime regarder un film à la fois pour mon plaisir et pour ma culture générale, pour voir "comment c'est fait", et qu'une telle démarche doit être facilement accessible. Plus de 7€ par film, c'est pas accessible.

 

Parce qu'il y a tellement de daube sur le marché que je préfère tester avant de payer... Si je trouve que ce que j'ai piraté est un chef d'oeuvre, je vais l'acheter.

 

Parce qu'attendre 2 ans pour voir une série TV en France en DVD ou sur les chaînes TV c'est... TROP LONG !

 

Parce que j'écoute des musiques venant d'Asie et que ces albums ne sont pas en vente ici même sur les "stores" digitaux qui auraient pu résoudre le problème. Seule façon de les avoir ? Acheter en import (illégal normalement, c'est marqué sur le CD qu'il ne doit pas être vendu en dehors de son pays) à un prix gonflé en prenant en plus le risque de se prendre des majorations dues à la douane. Un CD importé me coûte en moyenne 35-40€...

 

Je ne pirate pas, je télécharge illégalement. Ne cédons pas à la tentative de diabolisation de ce procédé par les politiques en utilisant ce mot, qui ne correspond absolument pas à la réalité. Les pirates étaient des voleurs qui tuaient leurs victimes pour piller leurs bateaux. Je ne vois pas le rapport.

 

Je ne piratais pas avant, mais après avoir payé la taxe pour la copie privée sur mon baladeur MP3, sur la carte mémoire de mon appareil photo, sur mon téléphone GSM, sur les DVD vierges pour graver mes photos, sur mon disque dur externe pour mes sauvegardes... maintenant que j'ai donné tout cet argent aux ayants-droits, j'attends quelque chose en retour !

 

car aujourd'hui remplir légalement un ipod 64go coute aussi cher que l'achat d'une voiture.

 

Parce que quand je veux jouer à un jeu sur steam, je dois subir une mise à jour de 45 minutes pour un truc qui ne m'interesse pas.

 

le manque de qualité : je regrette 90% de mes achats de cd/dvd/place de ciné.

 

parce que Pascal Nègre a déjà un nombre indécent de chaussures à la laideur improbable.

 

Parce que le partage est la bête noire du capitalisme.

 

Parce que c'est moins long de downloader des mp3 depuis thepiratebay pour les mettre sur mon téléphone que de ripper le CD que j'ai acheté.

 

Parce qu'il n'y a aucune offre légale qui arrive à la cheville de l'offre alternative.

 

Pour soutenir le marcher des lecteurs MP3, des disques durs, des NAS, ... Vous croyez qu'il y aurait de tels produits sans piratage ?

 

Parce que ce n'est que par le biais du piratage que j'ai pu découvrir certains artistes musicaux non connus du grand public qu'aujourd'hui je vais voir en concert à l'autre bout du monde

 

Parce que je n'ai pas la moindre envie de me farcir 2 minutes de messages moralisateurs sur le piratage quand j'achète un DVD officiel. Ni me farcir 10 minutes de bandes-annonces pour des navets. Je paie pour un film, pas pour un cours de morale, ni un tunnel de pub.

 

Etant étudiant supérieur, un certain niveau de culture est nécessaire, pour le bon déroulement de mes études (j'ai également bien souvent besoin de logiciels parfois payants pour mes cours). Hors, je n'ai pas un sou a mettre de coté les 3/4 de l'année, et personne ne va m'aider à m'acheter de la culture générale. Bref, je télécharge pour survivre.

 

Parce que les majors ont du pognon et moi pas.

 

le concept du droit d'auteur date du 18ieme siècle et a été pensé à une époque ou la reproduction avait un coût. Ce concept est rendu aujourd'hui obsolète par les nouvelles technologies.

 

parce que les musiciens, c'est des flemmards

 

Certains artistes ne devraient même pas être payés pour leur musique.

 

parce que étant étudiant j'ai pas 500 euro par mois à mettre pour de la musique dont les 3/4 ne me plaira pas

 

Parce que je suis communiste !

 

Parce que je vis à la campagne, et y'a pas de magasins!!!

 

Parce que j'attends la licence globale

 

Parce que les tarifs d'accès à la culture sont indécents. Je veux soutenir les artistes pas celui qui le met dans une boite en plastique.

 

je pirate parce que j'en ai marre d'acheter des jeux pourris qui se terminent en 7h (call of duty et autres medal of honnor, suivez mon regard !), ou tellement buggés que tu ne peux pas jouer et que tu dois attendre plusieurs mois des pseudos patch (TDU...)... Ou alors des films eux aussi de qualité plus que moyenne, la musique pronée par les majors pareil, toujours les même rythmes et accords... bref, quand on aura du vrai choix, et de qualité, j'achèterais !

 

Parce que j'ai pas mis mon parefeu Open Office

 

Parce que je suis un artiste... & que mes créations sont sur iTunes, amazone, deezer ou autre, et que depuis 3 ans, je n'ai rien touché de mes ventes !

 

Parce que de toute façon on va tous mourir en 2012 !

 

Parce que malgré des années de piratage de films et de musiques , brad pitt et mick jagger sont toujours plus riches que moi

 

Car 1€ = 6,56957 Francs.

 

parce que ce sont les éditeurs qui décident à ma place de ce que je peux acheter légalement dans mon pays, et que les éditeurs ont des goûts de chiotte

 

Parce que la dernière fois que je suis sortie de chez moi je me suis perdu

 

Pour tuer johnny haliday

 

Parce que je préfère essayer une voiture avant de l'acheter. Bah là, pareil.

 

Parce les cinémas sont fermés à 3h du matin.

 

Parce que j'ai pas les moyens de payer tous les pornos que je regarde

 

Montre en main voici deux methode: Illégal ->taper dans google le nom du produit suivie de 'megaupload' ->cliquer sur les 2 ou 3 premier liens ->profiter.. Légal ->chercher dans google un site légal ->rechercher si il est bien certifié hadopi ready ->rentrer vos coordonnées nom prénom adresse sexe date de naissance mail téléphone carte bleu cryptogramme cocher vos style musicaux cocher la newsletter lire le pavé de jargon légal cocher j'approuve. ->valider le mail de confirmation etc…

 

parce que , après calcul , si je devais payer pour tout le contenu culturel que je duplique , je devrais débourser approximativement dans les 4000 euros par mois...

 

Je n'ai jamais piraté, jamais volé. J'ai juste dupliqué un amas d'octets d'un ordinateur au loin sur le mien. Certes, l'auteur n'a pas gagné d'argent, mais au moins, il n'en a pas perdu!

 

Je pirate car je n'aime pas donner de l'argent a ces mafias qui exploitent les artistes. Mais a partir du moment ou un artiste est libere de sa maison de disque j'achete son disque !

 

Parce que je ne compte ni sur ma ridicule paye ni sur ce que nous sert la télévision pour me cultiver.

 

Je ne pirate pas, je sélectionne les films. Il y a ceux que je ne regarderai jamais Il y a ceux que je télécharge pour les voir Il y a ceux que je télécharge pour les regarder Il y a ceux que j'achète en DVD car ils le méritent. C'est pour moi la sélection naturelle des films Tout ceci s'applique aussi à la musique.

 

Avant je volais les CD's à la FNAC, mais ça faisait perdre de l'argent aux artistes. Je préfère dupliquer leurs oeuvres, question de moralité.

 

Je tente de vérifier la règle comme quoi le téléchargement tue les artistes.

 

Parce que quand je paye 10€ une place de ciné pour me taper 20 minutes de pub, j'ai l'impression qu'on me prend pour un con !

 

Je suis parmi mes proches celui qui télécharge le plus de musique, mais aussi celui qui achète le plus de CD/vinyle et va le plus voir des concerts.

 

Artiste moi même, je ne pirate que par principe : pour faire chier les majors.

 

A 12 ans, je restais assis à côté de la radio, attendant que ma chanson passe, prêt à appuyer sur le bouton"rec" pour lancer l'enregistrement sur une cassette à 10 francs. A 16 ans, Je passais mes mercredi après-midi à faire des aller-retours à la bibliothèque pour copier mes paquets de 5 cd à la fois pour 20 francs à l'année. Aujourd'hui je paye un abonnement de 30€ par mois et je télécharge de chez moi ce que je veux quand que je veux. J'appelle ça du progrès, pas du piratage

 

Parce que j'ai oublié mon portefeuille.

 

Parce que j'ai acheté un Mac et que j'ai plus de pognon pour me payer un titre à 1€!

 

parce que quand je vois comment ils pètent le fric qu'ils gagnent à Cannes, je me dis que je suis un gros con de ne pas pirater plus.

 

parce que je considère encore mon ordinateur comme une grosse K7 qui peut enregistrer à volonté tout ce qu'il me plaît.

 

Parce que, au même titre qu'essayer une voiture est légal et gratuit, j'aimerais pouvoir écouter un cd gratuitement et légalement...mais qu'on ne nous laisse pas le choix et pas de solution alternative : achète ou dégage. J'ai dégagé, maintenant, je pirate.

 

pour faire chier pascal negre

 

Y'a pas assez de place dans ce carré pour toutes les bonnes raisons.

 

Parce que si j'achète sur Sony Music, mes coordonnées bancaires se retrouvent en ligne à la vue de tous, sur les plateformes P2P.

 

j’attends une offre légale correcte en terme de contenu/prix voir une licence globale. Le piratage est aussi un moyen de pression sur les majors pour qu'elles accélèrent le mouvement.

 

Parce que je télécharge le film, je clique dessus et il commence... Je n'ai pas à me battre avec un film plastique à déchirer avec les dents, un boîtier fragile qui casse à la première ouverture, un DVD tellement bourré de sécurités que même mon lecteur de salon d'en veut pas, et même s'il en voulait j'aurais à passer les 12 minutes de publicité et de messages antipirates en 20 langues, et un menu inutile avant d'avoir enfin la première image de mon film...

 

Parce que je veux stopper le carnage des VF

 

Le film ou la série est déjà passé gratuitement à la télévision, mais je l'ai loupé. En somme, c'est comme si un ami me l'avait enregistré et me file la cassette...

 

Parce que sinon, c'est les Majors de l'industrie du disque qui volent les consommateurs et les artistes !

 

Parce que si Hadobi envoit une lettre, ce sera mes voisins qui la recevront.

 

parce que j'achète à côté de ma piraterie 15 fois plus de disques que n'importe quel péquenaud.

 

Parce qu'une solution contre tout ce merdier a déjà été trouvée : 5 euros versés par mois aux FAI et reversés aux artistes. Mais tant que le gouvernement préfère une politique répressive, ben moi, je pirate.

 

Parce que je n’achèterai rien tant que ça servira à payer les vestes imitation croco de Pascal Nègre.

 

Parce que je souhaite que la culture appartienne à l'humanité plutôt qu'à une poignée de sociétés à but lucratif

 

Parce que comme ça Pascal Nègre ne se fait plus des couilles en or mais des couilles en argent.

 

Parce que les divx ne nécessitent pas de porter des lunettes 3D.

 

Simplement pour montrer l'absurdité et le coût faramineux de l'Hadopi en prouvant que malgré tous les dispositifs mis en place il est toujours possible de ne pas se faire choper par Hadopi.

 

Parce que je fais une sauvegarde à mes frais du patrimoine culturel de l'humanité.

 

Parce qu'à chaque fois que j'achète un DVD, un message d'avertissement m'informe que j'aurai pu avoir le même DVD gratuitement, plus tôt, sans pub et sans DRM.

 

Parce que je préfère écouter plein de musique mais aller en concert, pout rémunérer les artistes et non les actionnaires des majors.

 

pour le fun et par flemme de sortir ma CB.

 

Parce qu'on ne m'a jamais dit que se servir d'un photocopieur ou un magnétoscope était illégal...

 

On parle de quoi? La piraterie, définie comme "le fait de s'emparer ou de prendre le contrôle par violence ou menace de violence d'un aéronef, d'un navire ou de tout autre moyen de transport à bord desquels des personnes ont pris place", est punie de 20 ans de réclusion criminelle par l'article 224-6 du code pénal français. J'ai agressé personne moi! En fait je crois qu'on est pas encore assez Méchants, mais a force de ce faire traiter de pirates on vas peut être le devenir.

  

Souvent apres avoir regardé un film, ou ecouté un album je me dis heureusement que je ne l'ai pas acheté celui-la!!!!

 

Parce qu'on devrait pouvoir juger un produit avant de l'acheter et rétribuer les auteurs au pro rata de notre satisfaction, comme on récompense un artiste de rue. Et cela pour la musique, le cinéma, la littérature au même titre que les jeux vidéo.

 

Parce que voler un voleur c'est pas vraiment du vol

 

Parce que les copies sur cassettes audio, l'enregistrement de VHS et les graveurs CD ont déjà tué l'industrie du disque plusieurs fois par le passé, et que j'aime pas les zombies.

 

 

Quels sont les commentaires que vous préférez ? Pour ma part, ce sont ces deux-là :

 

Parce que vous croyez que les films et les morceaux ils vont venir tout seuls sur mon ordinateur ?

 

Parce que si je ne le fais pas quelqu'un d'autre le fera à ma place.

 

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