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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 13:31

bloody-3_1299244097.jpgJe vous ai déjà parlé de mon pote, le Reverend Frost ? Pas depuis un bon moment. Il revient avec un nouveau projet, et c'est donc l'occasion de le remettre à l'honneur dans ces pages. Il ne revient pas seul, mais accompagné d'un chanteur / guitariste (même si, comme le Reverend, il est multi-instrumentiste) de Cleveland, répondant au doux nom de "Shouting Thomas Torment". Les deux se sont parfaitement trouvés, ils partagent le même univers fait de blues hargneux, punk, rockab', vieux films d'épouvante de séries B à Z, le tout bien arrosé, et bien secoué. L'autre bonne nouvelle, c'est que le Reverend (le barbu, sur la photo) commence - enfin - à proposer ses propres compos. Sur les 3 titres qu'ils ont déjà mis en ligne, l'un (Bursting Love) est une compo de Torment, l'autre (Whoopee) du Reverend, et le troisième (Garbageman) une reprise des Cramps.

 

Sur ces 3 titres, Torment chante et joue de la guitare, le Reverend chante - évidemment - aussi, et joue de tout le reste (de tous les instruments sur sa compo). Leurs deux voix s'accordent parfaitement, pour les distinguer, rien de bien compliqué : le Reverend est celui qui a la voix la plus grave, Torment un petit côté Bon Scott et des intonations très nickcaviennes (quoiqu'il y a aussi du Nick Cave dans la voix du Reverend...)

 

Leurs deux compos sont réussies et très prometteuses, mais, ce n'est pas leur manquer de respect que de le dire, la grande claque de ces 3 morceaux, c'est leur époustouflante reprise du Garbageman des Cramps. Comme à son habitude, le Reverend a su donner à une de ses reprises un nouveau souffle... et quel souffle ! Un hommage aux Cramps pour bien montrer d'où ils viennent... enfin, "hommage", faut le dire vite. La moindre des choses quand on reprend un titre d'un groupe qu'on admire, c'est de le faire moins bien que l'original - ce que la grande majorité des groupes font très bien. Mais là, l'original des Cramps, excellent au demeurant, semble un peu pâlichon à côté, limite souffreteux (en écoute ici). C'est mal, Thomas & Thomas, de renvoyer les Cramps au rang de groupe de petits blancs sages et raides. Surtout en prétendant leur rendre hommage. 

 

Ce n'est vraiment, mais alors vraiment pas mon genre de balancer dans mes articles des phrases définitives et autres jugements tranchés, mais montez le son, écoutez à fond ce Garbageman (et les deux titres qui suivent, bien entendu) et si vous ne trouvez pas ça jubilatoire, c'est que vous n'aimez pas le rock.

 

Thomas & Thomas, T and T... tout est dit :  

    

 

The Bloody Tomahawks sur Reverbnation


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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 14:30

 

radiohead king

C’est quoi ce truc ? Ils sont passés où, Radiohead ? Vous savez, ce génial groupe anglais aventureux capable, jusqu’à, présent de fasciner par ses belles mélodies mélancoliques, sa musicalité rare et ses trouvailles sonores ?

 

 

Ce que j’ai entendu ne peut pas être un nouvel album de Radiohead. Voilà bien un des risques du téléchargement illégal : vous n'êtes jamais certain que l’oeuvre téléchargée est vraiment la bonne. Car oui, je l’avoue, je n’ai pas acheté l’album. Je suis peut-être d’une génération déjà « ringarde », mais payer pour des putains de fichiers dématérialisés, ça me dépasse. Quand j’achète un album, je veux avoir l’objet, une pochette, un support à ranger dans ma discothèque. Et puisque Radiohead n’a l’intention de sortir l’objet physique que plus tard, j’ai décidé, en attendant, de télécharger "gratuitement" l’album pour voir à quoi il ressemblait.

 

Mal m’en a pris, je suis sans doute tombé sur un fake. Sûrement des petits malins qui, on ne sait pas trop comment ni pourquoi, ont réussi à faire les poubelles d’In Rainbows – déjà pas le meilleur Radiohead – et compiler des bouts de chansons sans le moindre petit début d’intérêt. Des essais qu’ont dû faire Thom Yorke et sa bande pour passer le temps en attendant l’inspiration. Je prie pour qu'ils ne tombent jamais sur ce fake-album balancé sur le net par des pirates mal intentionnés ; sûr qu’avec l’exigence qui est la leur, ça les détruirait.

 

Mais n’accablons pas trop le téléchargement illégal, j’ai entendu il y a peu, sur deezer-même, un fake-album de PJ Harvey à peine mieux que ce Radiohead… les dangers du net...

 

Ce pseudo Radiohead est en écoute nulle part en streaming, et c’est tant mieux. Il a beau être court (8 titres, mais 8 titres de trop), sa capacité de nuisance est grande : il est capable de faire passer un des plus grands groupes (si ce n’est le plus grand) de ces 20 dernières années pour d’insipides bidouilleurs du dimanche. Pas la peine de perdre son temps à écouter ce truc indigne ni développer quoi que ce soit dans cette chronique, je le dis et le répète : ceci n’est pas un nouveau Radiohead.

 

D'autres chroniques du "Radiohead fake album" :

 

Le Golb

   

PlanetGong

  

Playlist Society

 

 

Rock'n'roll Victim

 

  

   

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 19:25

Deadly People Recordings      12/07/2010

 

ochildren.jpg

 

2010 n'est pas une grande année rock... pour le moment. Certes, il reste encore 5 mois, mais la première partie de l'année n'est pas particulièrement encourageante. 

Le premier album de O. Children ne va pas révolutionner le rock, mais c'est une très bonne surprise, d'autant plus réjouissante en cette période de vaches maigres.  Et un groupe qui choisit son nom d'après une chanson de Nick Cave ne peut être complètement mauvais...

 

Mais plus qu'à Nick Cave, c'est à Sisters of Mercy, Fields of the Nephilim, The Mission (en mieux), Bauhaus ou Joy Division (notamment pour la voix d'outre-tombe de Tobi O'Kandi) que l'on pense à l'écoute de l'album. Avec une petite pincée de Depeche Mode ou Paradise Lost. Bref, du rock gothique, clairement influencé par les 80's et le post-punk. La principale qualité ou le principal défaut du groupe - selon d'où l'on se place - c'est qu'il reste assez accessible et efficace. Autant vous rassurer tout de suite, "rock gothique accessible et efficace" ne signifie en rien qu'ils sonnent comme du Placebo. 

Les puristes diront tout de même à raison "on est loin de Bauhaus ou Joy Division, O. Children n'a pas leur radicalité ou leur audace", les autres s'en moqueront, et se laisseront envoûter par cet album vraiment réussi. Pour ma part, je préconise un mix des deux : bien préciser que l'on n'est pas dupe, qu'il n'y a pas lieu de s'emballer et que l'on voit le fossé qui existe entre eux et Joy Division (en même temps, on ne prend pas de risques, il y a un fossé entre Joy Division et 99% des groupes rock actuels), mais ne pas s'empêcher pour autant de plonger et replonger dans ce très bon disque rock.

 

Voix d'outre-tombe, influence de Joy Divsion et du post-punk 80's... un nouveau Interpol ? un nouveau Editors ? Pas vraiment. Car O. Children sonne moins "indie-rock" que ceux-là, ils ont un souffle, un certain lyrisme et des ambiances - sombres, forcément - qui les rapprochent beaucoup plus du rock gothique des Sisters of Mercy, Fields of the Nephilim et The Mission, malgré quelques morceaux plus pop (Dead Disco Dancer, Heels). 

 

Voilà donc de quoi oublier un peu la canicule, ressortir les longs manteaux, et se balader l'espace d'un instant dans des contrées brumeuses, au milieu de vieilles ruines... Ruins, d'ailleurs, qui est à mon sens le meilleur morceau de l'album (je conseille aussi vivement Radio Waves).

 

La vidéo de Ruins :

 

 

 

 

L'album en écoute sur deezer

 

 

O. Children - O. Children

   

1. Malo
2. Dead Disco Dancer
3. Heels
4. Fault Line
5. Smile
6. Ezekiel's Son
7. Ruins
8. Radio Waves
9. Pray the Soul Away
10. Don't Dig

      

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