Après la 11° symphonie de Chostakovitch, dans un style totalement différent mais datant de la même année (1957), un vrai petit bijou : The Gentleman is a Dope par Eydie Gormé.
Eydie Gormé est décédée l’an dernier, dans l’indifférence quasi-générale, c’est aussi l’occasion de lui rendre hommage. Née dans le Bronx en 1928 de parents juifs, son père vient de Sicile (son nom d’origine est Gormezano), sa mère de Turquie ; pas étonnant qu’après avoir été chanteuse de big band jazz elle se soit tournée vers les musiques « du monde », en particulier les musiques latines.
Pour l’anecdote, elle était dans la même classe que Stanley Kubrick au lycée, dans une école publique du Bronx.
The Gentleman is a Dope est tirée de la comédie musicale Allegro (1947) des incontournables Rodgers & Hammerstein, les maîtres du genre. Ce n’est pas la plus célèbre de leurs chansons, mais une de leurs plus belles à mon sens. Et la version d’Eydie Gormé est superbe. De la musique populaire et de la (très) bonne, avec du swing, de l’élégance, de l’émotion et de la finesse. Un petit bijou, vous dis-je.
Eydie Gormé – The Gentleman is a Dope :
Les musiciens (ou les plus assidus de mes lecteurs) reconnaîtront peut-être, au début, la descente typique de la suite flamenco, à laquelle j’avais consacré un article il y a longtemps : La Suite Flamenco.
Sur Wikipedia (en anglais) : Eydie Gormé / Allegro
L’album :
Eydie Gormé – I’ll Take Romance (1957)
De nombreux albums d’Eydie Gormé sont en écoute sur Spotify
Sur youtube, une version plus ancienne par Jo Stafford :
Je vous ai aussi regroupé dans une playlist plusieurs belles interprétations de The Gentleman is a Dope, avec quelques illustres chanteuses (Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan) :