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Classements d'albums

27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 13:29

Raumklang      07/2012

 

Pandora's Black Book - Divergent

Des noms de genres et sous-genres, l’électro, comme pas mal de styles musicaux, en fourmille. Mais les adjectifs qui permettraient de définir plus précisément tel ou tel type de musique manquent – parfois - cruellement. Ce Divergent de Pandora’s Black Box en est un bon exemple. Aucun mot ne me semble vraiment pertinent pour bien définir cet album. Sombre ? Certes, c’est sombre. Mais des musiques aussi différentes que Mezzanine de Massive Attack, South of Heaven de Slayer, Gutter Tactics de Dälek ou le quatuor n°8 de Schostakovitch le sont aussi, ça ne nous dit pas grand-chose en fin de compte. Mystérieux, envoûtant, trouble, froid ? Autant de mots qui correspondent bien à Divergent, mais qui restent dans ce vocabulaire d’humeurs et sensations qui ne nous éclairent toujours pas suffisamment. Atmosphérique ? Le problème avec « atmosphérique », c’est qu’on imagine une musique plutôt répétitive, statique et monotone, ce qui n’est pas le cas de cet album. Pourtant, il est bien question d’atmosphères ici… mais des atmosphères qui semblent nous raconter une histoire, dévoiler un univers… Une musique "atmosphérico-narrative" ? C’est un peu lourd, mais on se rapproche, et on s’en contentera pour le moment. Un mot qui manque cruellement car, du classique à l’électro, beaucoup de musiques instrumentales, et souvent parmi les plus grands chefs-d’œuvre, sont dans cette lignée.

 

Une musique peut nous charmer par ses mélodies et harmonies agréables, nous interpeller par ses audaces, nous conduire à une forme de transe par son intensité et ses rythmes frénétiques, nous englober dans une bulle de sons comme la musique dite « d’ambiance »… mais, de mon point de vue, là où la musique est la plus fascinante, c’est lorsqu’elle parvient à créer véritablement un « univers ». Un univers suffisamment cohérent pour que l’on y plonge totalement, et un univers suffisamment varié et mouvant pour exciter notre imagination et que l’on puisse y greffer des histoires, situations et paysages divers… et c’est exactement ce que fait « Pandora’s Black Book » sur ce très bel album d’électro. Qui, avec le Moments in Time de The Carapace, se dispute la place d’album de l’année dans mon classement 

 

Pandora’s Black Book est une des facettes de James Church, musicien électro dont on ne s’étonnera pas, à l’écoute de ses oeuvres, qu’il vienne d’Alaska… Sous le pseudo de Lucidstatic, ses albums sont plus bruitistes, glitch, indus… mais c’est son travail sous le nom de Pandora’s Black Book qui est à mon sens le plus captivant. Une musique particulièrement planante, riche et futuriste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne chôme pas. Deux albums de Pandora’s Black Book cette année (Divergent en juillet, The Fall en mars), et un de Lucidstatic (The Wreckage en février). Un artiste très prolifique, qui parvient sur chaque album à maintenir un haut niveau de qualité, ça mérite d’être doublement salué…

 

 

 

  

 

Tous les albums de Pandora’s Black Book sur Bandcamp

  

Tous les albums de Lucidstatic sur Bandcamp

    

La chronique de Divergent sur Chroniques Electroniques 

 

 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 22:03

Cela fait plusieurs articles que je parle de mon album… alors que je ne vous ai toujours pas fait écouter de morceaux représentatifs de ce qu’il contiendra (Diversion étant trop différent des autres pour être intégré). Le problème est qu’aucun de mes morceaux ne me convient suffisamment en l’état actuel pour vous le livrer, je dois encore travailler dessus, régler certains problèmes.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Au lieu d’en retravailler un pour qu’il soit présentable, j’en ai composé un nouveau pour l’occasion (débuté jeudi dernier, terminé aujourd’hui). Je ne suis pas sûr qu’il soit plus abouti, il reste certaines choses qui me gênent un peu, mais si je devais attendre d’être totalement satisfait d’un morceau pour vous le faire écouter, ça pourrait durer encore très longtemps (et il me faudrait 10 ans pour sortir un album). J’en arrive un peu au même point qu’avec mes autres compos, à force de bosser dessus et de l’écouter, je n’ai plus vraiment de distance critique, il faut que je le laisse reposer avant de le reprendre…  mais en attendant, advienne que pourra, je vous fais écouter cette première version :

 

It’s Coming

It's Coming by Wanderen

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 21:45

Signifier  03/01/2012

the carapace - moments in timeLe problème de l’electronica, c’est qu’à force de déstructuration, on a parfois l’impression de se retrouver face à du bidouillage plus que de la musique.

Le problème de l’ambient, c’est qu’à force de répétition, d’épure et de recherches d’atmosphères, on a vite fait de s’ennuyer ferme, pour peu que l’on ne soit pas vraiment disposé à s’y plonger.

Le problème du dubstep, c’est de se complaire parfois trop dans une certaine lourdeur rythmique.

Il est ainsi d’autant plus exceptionnel sur Moments in Time que The Carapace  parvienne à mêler en même temps de l’electronica fluide d'une belle musicalité, de l’ambient où il se passe toujours quelque chose, et du dubstep subtil. Un tour de force vraiment pas banal.   

J’insiste souvent sur les questions d’alchimie musicale, de formule, d’équilibre… car tout est là. Il faut trouver une formule qui fonctionne et qui puisse convaincre.  Et Moments in Time est un vrai modèle dans le genre. Parfait équilibre entre une musique suffisamment exigeante et profonde pour ne jamais avoir la désagréable impression d’être racolé, et suffisamment envoûtante pour s’y abandonner  avec délectation. Des rythmiques riches, mais qui savent respirer. Des nappes planantes, mais toujours accompagnées d’idées mélodiques et sonores pour garder l’attention de l’auditeur. Le tout dans un album d’une cohérence exemplaire, long voyage électro où, à l’image des titres qui n’ont pas vraiment d’identité propre et marquée (ils ne sont que des dates), l’unité organique prime sur la caractérisation des morceaux.

Pour toutes ces raisons, ce Moments in Time est un des tous meilleurs albums électro qu’il m’ait été donné d’écouter depuis longtemps (et le meilleur album de l’année à mon sens pour l’instant).

Et quoi de mieux qu’un long et captivant voyage électro, en cette triste période où, comme à chaque présidentielle, une dizaine de bonimenteurs et d’allumés viennent nous matraquer chacun qu’ils ont la réponse à tous les problèmes, et que leur camelote est la seule qui marche et soit capable de nous rendre heureux. Heureusement qu’il nous reste les mondes alternatifs dans lesquels nous entraîne la musique, des mondes loin de cette vulgarité po(pu)litique. Plus l’échéance électorale se rapproche, moins j’ai envie de filer ma voix à l'un de ces rigolos, et plus j’aime à me plonger dans ce fascinant Moments in Time… 

 

La chronique de Des Cendres dans la Cave

L'album en écoute intégrale : 

 

 

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