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24 janvier 2006 2 24 /01 /janvier /2006 18:15

Electronica            2004 - DC-Recordings

Une des plus belles réussites de la musique électronique de ces dernières années. Et même, allons-y carrément, une des plus belles réussites du genre. Alors il est d’autant plus nécessaire de mieux faire connaître cet album, qui n’a vraiment pas eu " l’écoute " qu’il mérite.

 

 

 

 

 

De plus, il est beaucoup plus accessible que la plupart des productions électroniques " exigeantes ", sans être esthétiquement plus faible.

Sa première grande qualité, c’est d’arriver à être rêveur et planant sans n’être jamais monotone (monotonie que certains peuvent reprocher à Boards of Canada, auxquels on pense ici par endroits). Beaucoup de diversité, de trouvailles sonores et de changement d’atmosphères (on y passe allègrement de morceaux très aériens et sereins à d’autres plus inquiétants et instables). Mais pas de virtuosité vaine. Rien de ce que l’on peut reprocher à un grand nombre de premiers albums du genre. Il ne part pas dans tous les sens, dans une surabondance incontrôlée. Car si Aphex Twin, lui, manie à la perfection l’art du " cafouillage ", du chaos et de l’excès sonores et rythmiques, ce n’est pas forcément le cas de tous ses clones. Loin de ceux-là, Sea inside body est peut-être varié, riche, ludique et foisonnant d’idées, il n’en reste pas moins très organique et cohérent. On n’a pas ici l’impression, comme c’est parfois le cas, d’être face à un bricoleur un peu fou qui ne sait pas trop lui-même où il va et ce qu’il fait, mais plutôt d’être face à une œuvre aboutie, inspirée et maîtrisée.

Si cet album est tout à fait accessible à un public plus nombreux que celui des fanas d’Aphex Twin, Autechre ou Squarepusher, c’est qu’il " ose la mélodie " (il faut avoir entendu celle, hypnotique et tournoyante, de Knock, Turn). Et contrairement à beaucoup des disques de Warp, le label phare de l’electronica, il ne sacrifie pas le plaisir du son sur l’autel de l’expérimentation. Le son est un matériau travaillé par un orfèvre, pas par un créateur tourmenté qui le triture et torture dans tous les sens. Dans ce plaisir du son, on peut trouver une filiation avec Amon Tobin ou Plaid, sans doute le groupe dont il est, musicalement, le plus proche.

Alors si vous désirez vous initier à l’electronica, ou faire découvrir le genre à des auditeurs quelque peu sceptiques, commencez par Sea inside body, puis plongez dans les chefs-d’œuvre d’Amon Tobin et Spokes de Plaid avant de vous lancer dans les œuvres plus difficiles et déstructurées d’Aphex Twin ou Autechre…

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16 janvier 2006 1 16 /01 /janvier /2006 14:09

Electronica               2005 - Warp

 

 

Dans le monde de brutes des grands maîtres de l’électro, entre les déconstructions schizophrènes d’Aphex Twin, les chemins tortueux d’Autechre ou les orgies sonores d’Amon Tobin, Boards of Canada fait figure d’ovni. Chez eux, pas de boîtes à rythmes folles, de rafales de sons distordus, d’expérimentations chaotiques… juste un océan de sérénité et de bien-être (malgré quelques légers nuages…).

Atmosphérique, apaisé, contemplatif, rêveur, bucolique, hypnotique, cet album est le 4° du duo écossais, et sans doute le plus réussi avec leur indispensable et séminal premier album, Music has the right to children.

La musique de Boards of Canada est apaisée et planante, certes, mais très loin des guimauves New Age. Car le duo ne se contente pas de créer un environnement sonore " relaxant ", mais fait preuve d’une véritable musicalité et d’un sens esthétique qui justifient son statut amplement mérité de groupe majeur et incontournable de la scène électronique la plus exigeante.

 

Avec Amon Tobin (dans un genre beaucoup plus agité), Boards of Canada est un des groupes de la scène électro dont la musique illustre au mieux le terme "paysage sonore". The campfire headphase est un voyage visuel et sensoriel qui transporte, pour une somme et un effort dérisoires (il faut juste un minimum d'imagination et la capacité de s'abandonner à la musique), dans des contrées vierges où règnent calme et volupté.

 

L'album en écoute sur Grooveshark

 

Vidéo : Dayvan Cowboy

  

 

 

Tracklist :

 

1. Into the Rainbow Vein

2. Chromakey Dreamcoat
3. Satellite Anthem Icarus
4. Peacock Tail
5. Dayvan Cowboy
6. Moment of Clarity
7. '84 Pontiac Dream
8. Sherbert Head
9. Oscar See Through Red Eye
10. Ataronchronon
11. Hey Saturday Sun
12. Constants Are Changing
13. Slow This Bird Down
14. Tears from the Compound Eye
15. Farewell Fire

 
Discographie :


Music has the right to children (1998)

Geogaddi (2002)

Twoism (2002, réédition de 1995)

The campfire headphase (2005)

Tomorrow's Harvest (2013) 

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