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23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 11:07

Non, la chanson de circonstance pour Noël, ce n’est pas le surranné « Petit Papa Noël », mais Chains de Matt Elliott, tirée de son excellent tout dernier album, Failing Songs :

 

We’re free to do exactly what we’re told

 

We’re free to buy what we’re sold

 

We’re nothing more than slaves my dear

 

But our chains are made of gold

 

We’re slaves, we’re slaves, we’re slaves

 

We’re slaves, we’re slaves, we’re slaves

 

Though our chains are golden

 

They’re still fucking chains

 

Une petite dose de lucidité dans cette période d’hystérie consumériste et de joie programmées et obligées, ça ne peut pas faire de mal…

 

 

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 17:50

Quand Sarkozy a balancé cette phrase, il ne se doutait sans doute pas que le premier à le prendre au pied de la lettre serait son "ami" et soutien Johnny Halliday !

Si tous les autres soutiens de Sarkozy, les Doc Gynéco, Steevy, Barbelivien et Sevran pouvaient en faire autant, sûr que la France serait un pays beaucoup plus agréable et qu'en fin de compte, on aurait moins envie de quitter !

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19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 12:20

                 Beethoven n’a-t-il pas eu suffisamment à souffrir toute sa vie durant pour avoir à supporter dans sa tombe qu’on ne vienne saloper ses inestimables chefs-d’oeuvre ?

 

 

Les nuisibles Sardou et Barbelivien, que rien n’arrête, ont eu la très mauvaise idée de sortir un single intitulé « Beethoven », basé sur des thèmes des 5° et 7° symphonies. Rien que le fait d’associer leurs noms à celui de Beethoven, c’est insupportable. Alors quand en plus ils reprennent à leur compte des thèmes de Beethoven pour en faire de la bouillie indigeste et indigente…

 

 

Inconditionnel du génial Ludwig, mon sang n’a fait qu’un tour lorsque j’ai entendu ce massacre. C’est quoi leur prochain projet ? Sculpter des oreilles de Mickey au David de Michel-Ange ? Dessiner des bites sur le plafond de la chapelle Sixtine ? Et pourquoi pas Maurane qui chanterait sur du Bach ou Pagny en ténor d’opéra italien…

 

 

Quoi qu’il en soit, avec cette chanson, Sardou et Barbelivien illustrent parfaitement la maxime d’Audiard : « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît… »

 

 

Je ne suis pas un ayatollah de la musique, je comprends qu’on puisse détourner les grands chefs-d’œuvre, s’en amuser. Il existe un excellent morceau de musique cubaine, dont j’ai oublié le nom, qui reprend cette même 5° symphonie de Beethoven. Avec un minimum d’humour, de distance, on peut faire ce que l’on veut des grands chefs-d’œuvre, sans pour autant leur nuire. Mais ici, pas d’humour… tout cela semble être très sérieux et en devient ridicule.

 

 

Seule consolation, c’est que l’on peut grâce à cette chanson pourrie cerner toute la différence entre la médiocrité et le génie. Voir comment le génie de Beethoven, sur 2 notes, la 1° répétée 3 fois (sol-sol-sol-mi bémol), arrive à créer un des motifs les plus célèbres de toute l’histoire de la musique, motif du « destin », dans lequel on peut voir toute la tragédie prométhéenne de la vie de ce révolutionnaire tourmenté, motif si tragique qu’il traite et développe avec une vigueur, une intelligence et un génie à nul autre pareil . Mais quand Barbelivien et Sardou s’en emparent, ce motif n’est plus que pathos et lourdeur affligeants.  Et je ne parle même pas du texte absurde et stupide. Enfin, si, parlons-en. Il y est question d’un « monde sourd comme Beethoven ». Si cela était le cas, le monde serait malade de sa surdité, lutterait de tout son être pour transcender ce destin tragique. La surdité de Beethoven ne l’empêchait pas de créer les plus beaux chefs-d’œuvre, d’entendre la plus haute musique qui soit, et de composer la plus grandiose des œuvres appelant à la fraternité entre les hommes et les peuples : la 9° symphonie. Quel rapport avec la « surdité du monde » dont ils parlent ?  

 

 

Mais un consternant contresens ne leur suffit pas. Il leur en faut un deuxième, ainsi qu’un deuxième génie à faire se retourner dans sa tombe. Ils écrivent ainsi : 

 

 

Le monde est sourd
Comme Beethoven,
Sourd à l'amour,
Hurlant sa haine,
De Walkyrie
En wagnérienne,
Tant de génie
Et Dieu quand même.
  

 

 

Les Walkyries sont, dans la Mythologie nordique, les filles de Wotan destinées à conduire les héros morts au combat au Walhalla. La Walkyrie wagnérienne, Brünnhilde donc, ne hurle pas sa haine, comme ils le disent… mais son amour, sa compassion et sa bonté ! Elle désobéit à son père, prend le plus grand des risques (et sa punition sera terrible – elle sera bannie du royaume des dieux et destituée de sa divinité), parce qu’elle a écouté son cœur et décidé de sauver un humain (on en revient à Prométhée). De quel « cri de haine » parlent-ils ? 

 

 

 

Bref, il n’y a qu’un Michel Sardou à écouter, celui de l’excellent mp3-blog : Un Violon, un jambon.

Sardou et Barbelivien feraient bien de prendre en compte ce que disait Desproges : « la culture, c’est comme les parachutes, quand on n’en a pas, on s’écrase ».

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