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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 08:35

Suite à une longue discussion avec Christian sur les logiques "concurrentielles" supposées de la blogosphère, j'ai pris contact avec un spécialiste, afin qu'il nous aide tous à rentabiliser et optimiser nos blogs musicaux.

Monsieur Jean-Pierre Morignard membre du cabinet conseil "Blog Brothers", spécialiste ès blog-marketing, est l'auteur des trois ouvrages de référence suivant :

Morignard, Jean-Pierre -  Essai de modélisation des logiques concurrentielles de la blogosphère,  Les Editions du Brochet, Paris, 2006
Morignard, Jean-Pierre - Etude structurelle et algorithmique de la dynamique des réseaux à l'ère du web 2.0, P.U.F., Paris, 2007 
Morignard, Jean-Pierre - Introduire son blog en bourse pour les nuls, Editions First-Gründ, Paris, 2009

Je le remercie très chaleureusement d'avoir accepté de jeter un oeil sur nos humbles blogs et de m'avoir accordé la permission de retranscrire ici notre discussion :

G.T. : Monsieur Morignard, permettez-moi de rentrer tout de suite dans le vif du sujet, pensez-vous que les relations entre blogueurs soient guidées principalement par une logique concurrentielle ?


Jean-Pierre Morignard : Monsieur G.T., permettez à mon tour que je vous pose une petite question toute simple : pourquoi bloguez-vous ?
 

G.T. : Ben... parce que je suis un passionné de musique, qui veut partager...
 

JPM : Allons, gardez ces beaux discours pour vos clients... enfin, vos "lecteurs"... non, sérieusement, répondez honnêtement à ma question...

G.T. : Mais je vous assure, je suis un passionné de musique et j'aime faire découvrir et mettre en valeur les artistes qui...

JPM : Alors là, je vous arrête tout de suite, si c'est pour tenir des discours puérils, vous me faites perdre mon temps. Non, soyons lucide, si vous tenez un blog, vous avez forcément pour objectif de devenir LE blog de référence dans votre domaine, d'écraser toute concurrence, voire même de vous retrouver en situation de monopole... si vous et vos confrères blogueurs vous retrouvez à discuter sur les blogs des uns et des autres, c'est dans l'unique but d'aller piquer le plus de clients chez les autres, car au fond, vous vous haïssez tous ! Ils vous détestent, et vous les détestez, c'est aussi limpide que cela. 

G.T. : Si vous le dîtes... mais comment expliquer alors que tant de blogueurs fassent si peu d'efforts pour rendre leur blog plus lisible sur la toile ?


JPM : Parce que ce sont des cons ! Excusez ma franchise, mais il faut être conscient du fait que l'amateurisme des blogueurs, c'était compréhensible il y a 4-5 ans, c'est inacceptable maintenant ! Il y a, dans la blogosphère, une fracture sociale... un gouffre même, de plus en plus important entre les vrais "pros", la blogosphère qui se lève tôt, et les petits blogueurs du dimanche, qui n'ont aucun espoir de survie dans cette jungle qu'est le net où seul le plus fort, le plus vif, le plus agressif peut survivre. Et je milite justement pour réduire cette fracture, mes publications et les aides de notre cabinet de conseil Blog Brothers inc. sont destinées à permettre à tous d'optimiser son blog et sa pratique bloguienne. D'où le nom "Blog brothers", nous voulons aider tous nos frères blogueurs...


G.T. :Ah ? je pensais que c'était surtout en référence à Orwell et son fameux...


JPM : A qui ?


G.T. : Peu importe, poursuivez...


JPM : D'ailleurs, je suggère à vos lecteurs disposant d'un blog de commander notre brochure détaillée, disponible contre la modique somme de 199,99 euros, qui leur sera d'une aide précieuse - et ils en ont besoin, de ce que j'ai pu voir - pour rentabiliser au mieux leurs blogs. Qu'ils vous écrivent s'ils sont intéressés, vous me transmettrez...


G.T. : Bien entendu... mais ne pensez-vous pas que tout le monde n'a pas forcément le temps pour devenir un blogueur "pro" ? 


JPM : Foutaises ! C'est même tout le contraire. J'ai longtemps étudié non seulement les blogs, mais aussi les blogueurs. Et je vous assure qu'on peut les ranger en deux catégories : le blogueur amateur, qui traîne chez lui en survèt' en attendant son RMI et en se creusant la tête pour trouver des sujets d'articles pour son blog, et le blogueur moderne, dont je peux vous donner l'emploi du temps type...


G.T. : Faites donc...


JPM : 6h00 : Lever
6h05 : Il boit son café en consultant les stats de son blog.
6h08 : Il vérifie que ses objectifs d'audience prévisionnels fixés en début de semaine correspondent bien à la réalité de ses stats, et calcule ce que lui ont rapporté ses fenêtres de pubs.
6h11 : Petit tour sur les sites anglo-saxons les plus réactifs dans son domaine de prédilection, il voit ce qui fait l'actualité du jour, traduit brièvement les grandes lignes dans un billet sur son blog, ajoute en quelques clicks vidéos, photos, jeux, pour proposer un contenu plus ludique qui séduise sa clientèle. 
6h29 : Une fois ce premier billet publié, il retourne à ses stats, calcule la popularité de ses sujets d'article en fonction du taux de visites de ses pages, va chercher une news sur le sujet le plus attractif, et en fait un petit billet qu'il programme pour la fin de journée. Deux billets dans la journée, voilà ce qu'il faut pour optimiser son référencement sur google.   
6h51 : Il se brosse les dents en allant faire un tour rapide sur les blogs de référence. Il fait un copier-coller de la phrase "Très bon billet, bravo !" dans les commentaires de chaque nouvel article (mais il n'est pas idiot non plus, il a quelques variantes du style "Bravo, très bon article" "J'aime beaucoup cet article" 'Je suis tout à fait d'accord avec toi" etc...). Tout ce qui compte, c'est que les commentaires permettent de renvoyer un lien vers son blog, Toujours bon à prendre pour optimiser son référencement. 
Et à 7h00... il en a terminé avec son blog ! Il peut alors emmener les enfants à l'école, partir au boulot et vivre une vie normale, sans que cette activité ne lui ait coûté trop de temps. Tout juste faudra-t-il qu'en fin de journée il réponde "Merci à tous pour vos interventions !" à la suite des commentaires de ses deux nouveaux articles. C'est tout de même pas bien compliqué, non ?


G.T. : Mais... où est le plaisir ?


JPM : Le plaisir est chaque matin de regarder sa courbe d'audience augmenter, ses parts de marchés s'accroître, et ses revenus pubs grimper chaque jour un peu plus. Bloguer, ce n'est rien d'autre que ça, le reste, c'est de la branlette de pseudo-intello, et ça n'a rien à faire dans ce gigantesque marché qu'est le web.

G.T. : Vous m'avez très gentiment proposé d'analyser brièvement nos divers blogs, de nous conseiller ainsi sur comment optimiser nos parts de marché dans un petit compte-rendu. Vous permettez que je le publie à la suite de notre discussion ?


JPM : Surtout pas ! Enfin, je veux dire, oui, bien sûr que vous pouvez le publier, je suis là pour vous aider tous à améliorer vos blogs. Mais non, pas à la suite de notre discussion, c'est d'ailleurs là un des principaux défauts de votre blog... Pourquoi faire de si longs articles que personne ne lira vraiment en entier alors que tout blogueur sait bien qu'une des règles de base est de faire court, de publier un maximum, et lorsque l'on a un texte un peu plus long que d'habitude, le couper en 2 ou 3 parties... D'ailleurs, un blogueur moderne, pro, aurait coupé cette interview en au moins deux billets. De cette façon, vous incitez votre clientèle à revenir plus régulièrement dans la journée et le lendemain - ce qui vous amène donc beaucoup plus de clicks - en espérant tomber sur la suite de l'article. Nous sommes dans une société de l'information, pas de la réflexion. Ce que veulent les gens, c'est des brèves, les dernières infos, du buzz, pas s'emmerder à lire des dissertations chiantes comme les vôtres - excusez une nouvelle fois ma franchise, mais il faut appeler les choses par leur nom. Il faut appâter le lecteur, pas l'assommer avec des textes interminables. Dites à vos lecteurs que vous publierez la suite dans la journée, ils reviendront tous plusieurs fois sur votre blog - d'autant plus que les blogueurs n'aiment au fond qu'une seule chose, que l'on parle d'eux - et publiez l'article ce soir ou demain.

Aurez-vous l'honneur de voir votre blog sélectionné et analysé par le sympathique Monsieur Morignard ? La réponse tout à l'heure...

 

La suite : Top of the flops of the blogs 

 

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 12:34

nullVous pensiez que la sortie du coffret de l'intégrale Beatles était l'événement musical de l'année ? Non, ce n'était qu'un simple teaser, un préambule; le véritable événement, c'est ce Songs of the Beatles (mégalo, moi ?)

Plus de 50 ans après la "beatlemania", les Fab Four font toujours l'actualité, restent les incontestables et indétronables génies et rois de la pop... mais tout le monde ne saisit pas forcément à quel point ils le sont. Dans une époque où l'on mesure le génie d'un artiste en fonction de ses chiffres de vente, ils forcent peut-être le respect par leurs records, mais n'ont rien à voir avec l'autre "
zombie pédomaniaque", eux ont vraiment révolutionné la musique pop, et, allons-y carrément, ils en sont même l'alpha et l'oméga.

Une centaine de chansons exceptionnelles composées en moins d'une décennie, voilà un chiffre autrement plus fort que les ventes de Thriller. Ce projet (un blog, une chanson du groupe) ne pouvait se faire qu'avec les Beatles... avec n'importe quel autre artiste pop, cela aurait été la guerre pour s'approprier une de ses 5 ou 10 grandes chansons... là, vous n'aurez que l'embarras du choix.
Mais au fait... en quoi consiste exactement ce projet inter-blog ? Rien de plus simple. Chaque blogueur choisit une chanson des Beatles, la note (en gras, pour faciliter la lecture de ceux qui veulent vérifier rapidement que telle chanson n'a pas été prise) dans les commentaires ci-dessous. Ensuite, vous écrivez sur votre blog un billet sur cette chanson - vous pouvez en parler d'un point de vue historique, esthétique, humoristique, strictement personnel (ou tout à la fois) chacun fait comme il l'entend - et je répertorierai vos articles sur une page. Les premiers arrivés sont les premiers servis, alors dépêchez-vous de "réserver" votre chanson si vous tenez à une en particulier.

Liste des chansons des Beatles sur wikipedia, pour vous rafraîchir la mémoire.
 
Mon choix : Things we said Today (non, ce n'est pas par snobisme que je laisse les illustres A Day in the Life, Tomorrow never Knows, I Want You etc... mais vraiment parce que cette chanson m'a profondément marqué). 
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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 17:35

Expliquer ce que sont les tonalités, les accords parfaits majeurs et mineurs, les règles harmoniques, est un vrai défi lorsque l'on s'adresse à de non-musiciens (et même à certains musiciens). C'est un cercle vicieux : pour comprendre ce qu'est une tonalité, il faut comprendre ce qu'est un accord, pour comprendre les accords et leur utilisation, il faut comprendre les gammes, pour comprendre les gammes, il faut comprendre comment elles s'utilisent dans une tonalité. Mais chacun a la possibilité d'entendre la différence entre tonalités majeures et tonalités mineures : le majeur sonne plutôt joyeux, le mineur triste. Distinguer une musique joyeuse d'une musique triste, c'est à la portée de tous ; n'importe, sans ne rien connaître de la théorie musicale, peut dire d'un morceau s'il est en majeur ou en mineur. Pourtant... il faut aussi nuancer, on peut faire du "mineur joyeux" et du "majeur triste". Mais ce sont là plutôt des exceptions, la très grande majorité des morceaux en mineur que vous ferez écouter à quelqu'un lui sembleront tristes (ou sombres, mélancoliques, etc...) 
Par exemple, les musiques tziganes ou orientales, généralement en mineur, peuvent être "festives" selon la manière dont elles sont jouées, mais elles ont toujours un peu de la tristesse du mineur.

Pourquoi cette tristesse du mineur ? Il existe une réponse assez simple à cette question : les intervalles mineurs sont des intervalles plus petits, plus "ressérés" que les intervalles majeurs... ce qui donne cette impression de mélancolie, d'introversion, de mystère. Prenez une comptine pour enfants, jouez-la en mineur... et vous verrez qu'elle perdra de son côté léger et apaisé, elle s'assombrira et deviendra mélancolique. Un chef-d'oeuvre l'illustre bien, la 1ère symphonie de Mahler dont le 3° mouvement reprend sous forme de marche funèbre le fameux chant pour enfant, Frère Jacques (Bruder Martin chez les allemands et autrichiens), joué en mineur. Ce mouvement a fait scandale à l'époque, on trouvait notamment qu'il y avait quelque chose de maléfique, satanique, à détourner cette comptine innocente pour enfants :

 

Cf. mon article sur le 3° Mouvement de la Symphonie n°1 en Ré Majeur de Mahler.

(La Symphonie est en Ré majeur, mais ce mouvement est bien entendu en mineur.)

  

  

Le rythme de marche funèbre et la sonorité plaintive des contrebasses jouées dans l'aigu contribuent  à assombrir Frère Jacques, mais c'est la transformation des intervalles majeurs en mineur qui change vraiment le caractère de cette comptine. 

Qu'est-ce qu'un intervalle ? C'est la distance qui va séparer deux notes. Vous connaissez forcément l'ordre des notes : Do Ré Mi fa Sol la Si Do. 
De Do à Ré, il y a un intervalle de seconde.
De Do à Mi, un intervalle de tierce
Do-Fa : quarte
Do-Sol : quinte
Do-La : sixte
Do-Si : septième
Do-Do (aigu) : octave

C'est l'intervalle de tierce par rapport à la note principale (la fondamentale) qui détermine si la tonalité est majeure ou mineure. Donc, dans la gamme de Do ci-dessus, on est en majeur, il y a deux tons entre Do et Mi. Si l'on voulait passer en mineur, il faut baisser la tierce, on lui enlève 1/2 ton, on se retrouve alors avec un intervalle de 1,5 ton : Do - Mi bémol (mettre un bémol, c'est baisser une note d'un demi-ton).

Si vous êtes largué (ce qui peut se comprendre, tout ça est difficile à saisir lorsque l'on ne joue pas d'un instrument), sachez que ce n'est rien, on va passer maintenant à une explication nettement plus complexe qui fait intervenir les lois de l'acoustique. Mais accrochez-vous, la récompense sera d'autant plus grande, car il y a matière à remettre en question ou du moins interroger pas mal de préjugés sur ce qu'est la musique et ce qu'est le son.

Lorsque vous jouez une note... vous en jouez plein d'autres sans le savoir. Ce sont les "harmoniques". Un son comporte plusieurs autres sons, très difficiles à percevoir à l'oreille, mais qui sont bien présents, vibrent et entrent en résonance. Faites vibrer une corde de guitare, et, si vous prêtez bien l'oreille, vous devriez entendre, en plus de la note jouée, des sons plus aigus. Ce sont les harmoniques de la note, et leur importance est considérable. Ce sont elles qui vont faire la richesse d'un son, et différencier deux instruments. La qualité d'un instrument, d'une voix, dépend de ses harmoniques. Par exemple, si les synthés bas de gamme des années 80 avaient un son aussi pourri, c'est parce que l'on synthétisait une note, mais pas toutes ses harmoniques. Plus un son donne à entendre d'harmoniques, plus il sera riche, chaleureux, plus il aura un beau timbre. 
Il peut sembler étrange à certains que ces notes que l'on n'entend pas "naturellement" fassent la qualité d'un son... il suffit de prendre un exemple que vous connaissez en général mieux : le mp3. Dans un fichier mp3, on a retiré les fréquences trop basses ou aiguës pour l'oreille. Et pourtant, cela nuit à la qualité du son, puisque l'on sent bien que la musique en mp3 n'a pas la qualité d'une musique non-compressée.

Quelles sont les harmoniques ?
Si vous jouez un do et que vous avez une oreille exercée, vous arriverez à percevoir ses premières harmoniques : un do à l'octave, puis on monte au sol, de nouveau un do et un mi (et sib - do - ré - mi -fa -sol).
Soit un intervalle d'octave, puis un intervalle de quinte (do-sol), de quarte (sol-do), et de tierce... majeure (do-mi) !

Une petite vidéo trouvée sur youtube qui vous permettra d'y voir plus clair :

 




Ce que la physique démontre en étudiant les vibrations sonores (et qui remonte à Pythagore) est que les premiers intervalles "naturels" sont les octaves, quintes, quartes, et enfin les tierces majeures. Il est assez fascinant de constater que c'est aussi dans cet ordre que l'on a considéré comme "consonance" ces intervalles dans l'histoire. Les musiques de l'antiquité et du Moyen Age privilégient les octaves, quintes et quartes, il faudra attendre la renaissance pour que la tierce commence à être acceptée. Et dans les musiques assez rudimentaires (blues, rock des années 50... voire le metal avec les "power chords"), on s'attache avant tout aux quintes et quartes. En fait, ce qu'ont apporté les Beatles au rock, c'est en quelque sorte l'équivalent de ce qu'a apporté la musique de la renaissance. Si l'Italie (et Florence en particulier) a été le pays qui a vu naître cette nouvelle esthétique dans les arts, cela n'a pas été le cas en musique. Au XVème siècle, c'est d'Angleterre qu'est venu cette nouvelle utilisation et conception des tierces (et sixtes, la sixte est un renversement de la tierce) à la base de la musique tonale qui suivra (les accords parfaits majeurs et mineurs sont des empilements de tierces)... et dans les années 1960, 4 gars de Liverpool vont révolutionner le rock, notamment en privilégiant beaucoup plus les tierces que les quartes et quintes, ce qui rend leur musique plus "raffinée" douce, agréable que le rock qui précédait. 

Revenons aux harmoniques... dans une note, on trouve donc l'accord parfait majeur (fondamentale - tierce majeure - quinte) dès les premières harmoniques. Un accord majeur est donc plus "naturel" qu'un accord mineur, ce qui peut nous permettre de mieux saisir pourquoi les musiques en majeures semblent plus sereines, apaisées ou joyeuses. La tierce mineure, elle, ne fait absolument pas partie de ces harmoniques, elle est ainsi plus "artificielle".

Les impressions de tristesse, de mélancolie, d'inachevé, de mystère et/ou d'angoisse que le mineur suscite si facilement peuvent ainsi s'expliquer par le fait que l'intervalle mineur est lui-même étranger à l'harmonie naturelle d'un son. Faut-il en déduire que les musiques en majeur sont préférables à celles en mineur ? Non, bien sûr... sinon, ce serait comme dire qu'un film tourné avec un éclairage particulier, un grain d'image "stylisé", serait moins bon qu'un autre dont l'image est la plus "réaliste" possible.

Pour terminer, quelques exemples de musiques en mineur - avec plusieurs de mes morceaux favoris - afin de voir les différentes atmosphères, émotions, qu'il permet de "mettre en musique"... car il ne se limite pas à la seule "tristesse" :  

Mineur mélancolique et lyrique : Radiohead - Exit Music (For a film)

 
Mineur rêveur et triste : Antonio Carlos Jobim - Insensatez


Puissant et tourmenté : Beethoven - 1er mouvement de la 5° symphonie


Envoûtant, hypnotique et orientalisant : Dead Can Dance - Yulunga

(ou, bien sûr, The End des Doors)

Festif et funky : Doobie Brothers - Long Train Runnin' 

 
Inquiétant et malsain : Massive Attack - Mezzanine
 

Pesant, glauque, envoûtant : Velvet Underground - Venus in Furs


Funèbre, douloureux, grave : Chopin - "Marche Funèbre" de la sonate pour piano n°2


Volontaire, dynamique : Bella Ciao


Martial, puissant, tragique : Mahler - Symphonie n°6, 1er mouvement 


Sauvage, violent, déstructuré : Sonic Youth - Silver Rocket

 
Cool et sensuel : David Bowie - Right 


On peut exprimer des choses très différentes en mineur, mais comme vous pouvez le constater - si vous prenez la peine d'écouter ces morceaux (enfin, j'espère que vous connaissez la plupart, qui sont tout de même des références dans leurs genres) on retrouve toujours, même dans ses moments les plus "joyeux", un fond de tristesse... 
 

Les morceaux ayant disparu avec la fin de grooveshark, je vous les remets sous forme de playlist sur spotify :

 

Playlist mineur

 

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