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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 18:51

Ce n’est pas la question première lorsqu’on se lance dans la composition d’un album, mais ça reste le « nerf de la guerre », une question que l’on se pose forcément à un moment ou à un autre, surtout en cette époque où la distribution de la musique a été révolutionnée par le net.

Avant, la situation était assez claire, pour faire écouter sa musique en dehors de son petit cercle de proches et de concerts dans sa région, il fallait trouver un label. Une fois le bon label trouvé, on s’en remettait à lui pour tout ce qui touche à la rémunération, avec très peu (voire pas du tout) de marge de manœuvre pour l’artiste sur cette question. Maintenant, les choses sont à la fois plus compliquées et plus excitantes : il est tout à fait possible pour un artiste de faire écouter sa musique (et de la vendre) a un nombre de personnes assez conséquent grâce au net, sans passer par une maison de disques et un producteur. Bien sûr, il sera très difficile de toucher un très grand nombre de personnes, noyées dans la masse des sorties de disques, et sans les réseaux de distribution et promotion des labels. Le prix de la liberté...

La diffusion

Il serait plutôt amusant que le grand défenseur du téléchargement que je suis ici depuis des années, lorsqu’il sort enfin son album, vire de bord et veuille en interdire l’écoute gratuite tout en s’inscrivant à la SACEM (l'album sera sous licence Creative Commons) et en pourchassant les salopards qui se l’échangeront « illégalement ». Amusant, mais je continue de placer l’art et la culture avant le business, et il me reste suffisamment de morale pour ne pas tomber dans ce travers. L’album sera en écoute intégrale libre et gratuite, je ne comprends même pas comment il pourrait en être autrement au XXI° siècle. Je préfère gagner moins en étant écouté par plus de monde que l’inverse. Ce qui me semble aller de soi pour tout artiste qui se respecte, et pour tout artiste pour lequel une œuvre n’est pas une marchandise lambda. Pour autant, je ne fais pas de la musique seulement par amour de l’art, je rêve évidemment d’en vivre… ou, au moins, d’en tirer quelques bénéfices matériels, comme tout musicien. Il m’a fallu tout de même des mois de travail pour arriver à terminer cet album (j’ai tous les morceaux, il ne me manque qu’à les peaufiner).

Le juste prix d’un album

Vous pourrez écouter mon album ici (et sur grooveshark, soundcloud etc.), mais vous avez aussi le droit de l’acheter ! Je ne connais pas grand-chose à tout ce qui concerne la fabrication d’un support CD, mais je compte tout de même m’y intéresser pour avoir au moins une cinquantaine de CD avec pochette cartonnée pour commencer. Les vendre à quel prix ? 10 euros me semble correct, sachant qu’il y aura autour de 2 euros de frais de port.

Quel prix pour l’album en format numérique ? 5 euros est à mon sens le maximum. Je trouve scandaleux que l’industrie vende des albums en bête format numérique à 10 euros. Vous n’avez absolument rien de matériel, vous ne disposez d’aucun droit sur la musique que vous achetez, juste celui de l’écouter comme on pouvait écouter dans les années 80 un titre enregistré à la radio sur une K7, tout ça ne vaut pas à mon sens 10 euros. Dans l’absolu, 3 euros serait un prix raisonnable… mais la liberté que nous donne le net permet d’être très souple. A chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins. Si l’album vous plaît vraiment et que vous ne galérez pas à chaque fin de mois pour régler vos factures et remplir votre frigo, 5 euros est un prix acceptable. Sinon, 3 euros, voire même 1 euro symbolique. En fait, je pense que pour de la musique numérique, chacun devrait pouvoir payer comme il l’entend. Qu’un étudiant ou un chômeur obligé de racler les fonds de tiroir pour se faire de temps en temps une séance de cinéma ne me file qu’un euro pour l’album en numérique, aucun problème, je le remercie même sincèrement d’avoir accepté d’acheter mon album malgré sa situation difficile…

Maintenant, si vous avez du pognon à ne plus savoir qu’en faire, vous pouvez aussi, pour me soutenir, acheter l’album plus cher, 7 euros en numérique, 10 euros, 20 euros, 100 euros, 1000 euros, 10 000 euros (faut que j’arrête de fantasmer). Car plus je gagnerai d’argent avec cet album, plus je pourrais me consacrer – dans l’idéal à temps plein (je continue de fantasmer) - aux suivants, me payer de meilleurs logiciels et outils et sortir des albums bien meilleurs que ce « premier jet ». Il me faudrait penser à un système de mécénat qui permette à ceux qui veulent « investir » sur ma musique d’être récompensés d’une manière ou d’une autre (en tout bien tout honneur), d’avoir accès plus rapidement à mes nouveaux morceaux, de pouvoir interagir avec moi pour parler des directions musicales que je pourrais prendre etc. Je parle bien de mécénat, système qui me semble au fond plus digne que celui de simple « producteur », le but n’étant pas pour le donateur de gagner du pognon avec un potentiel commercial qu’ils auraient pu déceler dans l’œuvre d’un autre, mais de soutenir un « potentiel artistique » qu’ils apprécient.  

Demander la charité ?

Une petite chose me gêne sur le sujet : le fait que tous ceux que je fréquente depuis des années sur mon blog se sentent obligés d’acheter mon album. Rassurez-vous je ne demande pas la charité, et si ce que je compose ne vous touche pas plus que ça : n’achetez surtout pas mon album ! Soyez sûrs que je ne vous en voudrais pas… Et si vous aimez bien l’album, ne vous forcez pas à l’acheter en CD ou à me filer 5 euros pour du numérique, je serais déjà très satisfait de savoir qu’il vous a plu et que vous déboursiez 1, 2, 3 ou 4 euros… le plus important, pour ceux qui ont un blog, étant surtout que vous en parliez sur le net pour le faire découvrir à d’autres si vous pensez qu’il le mérite…

Bref, à chacun de faire comme il l’entend, c’est le gros avantage de ne pas passer par les carcans des maisons de disques.

Comme de nombreux défenseurs de l’accès libre et gratuit aux œuvres sur le net, j’ai souvent utilisé l’argument « un musicien doit surtout gagner sa vie par des concerts »… sauf que ça ne peut pas vraiment s’appliquer à mon cas. De la musique électro instrumentale qui n’est en rien faite pour la danse, par un type qui n’utilise pas de platines et qui fait tout sur son pc, c’est d’un intérêt extrêmement limité en live. Que voulez-vous que je fasse sur une scène ? Je débarque avec mon pc, je clique sur l’album, je m’assois derrière une chaise pendant une heure, et j’attends que ça passe en consultant mes mails. Ou en lisant un bon bouquin. Ou en rédigeant un article pour mon blog. Voire en écoutant sur mon ipod un autre album… M’étonnerait que ça embrase les foules. Pas question d’apporter ma guitare et de jouer par-dessus, un guitariste qui improvise sur des bandes enregistrées, jamais je ne pourrais aller voir ça et encore moins l’infliger à qui que ce soit. Voilà aussi pourquoi je tenais à un article sur cette question, la vente de mon album est bien le seul moyen à ma disposition pour tirer quelques bénéfices de ces mois de travail…

Un artiste doit-il forcément être rémunéré pour le temps qu’il passe sur son œuvre ? Non, bien sûr, la rémunération d’une création ne fonctionne pas comme cela. C’est au public de disposer, de voir s’il estime que cette œuvre peut lui apporter suffisamment pour qu’il rétribue en échange l’auteur. Un point que les adversaires du téléchargement illégal oublient trop souvent : on ne paie pas un créateur pour son temps de travail, mais pour ce que son œuvre peut nous apporter. Si elle ne nous apporte pas grand-chose, si elle a été aussi vite écoutée qu’oubliée, si on s’en lasse dès la 3° écoute, je ne vois pas de raison de payer (ou faire payer) un centime.

Je suis loin d’être totalement satisfait de mon album, même si je continue à l’arranger et faire tout ce que je peux pour qu’il soit le meilleur possible, je suis limité par le logiciel que j’utilise. Un bon logiciel, mais incomplet, il y a beaucoup de choses que j’aurais aimé faire, des sons et instruments que j’aurais voulu ajouter ou perfectionner, mais je n’ai pas le matériel qu’il faut pour. Ce qui est somme toute normal. Après tout, un musicien n’a pas besoin d’avoir à sa disposition tout pour créer précisément la grande œuvre qu’il ambitionne… si vous avez du talent pour composer de bonnes chansons, un quatre-pistes, votre guitare et une voix suffisent à le prouver, à intéresser le public et des producteurs, et si c’est bien le cas, vous aurez rapidement des moyens pour intégrer sur un prochain album les arrangements sophistiqués dont vous rêvez. Si l’on n’est pas capable de s’adapter, de composer déjà de bons morceaux avec des moyens limités, peu de chance qu’on fasse beaucoup mieux avec de plus gros moyens.  

Il peut sembler un peu présomptueux de ma part de vous livrer un article sur la rémunération de mon album alors qu’il n’est pas encore terminé - et que rien ne dit que quiconque ait envie de l’acheter – mais, au-delà de mon cas personnel, ce dont il est surtout question ici, c’est avant tout d’ une conception de la distribution et de la rémunération de la musique qui est la mienne depuis de nombreuses années, et qui ne va pas changer maintenant que je passe de l’autre côté du miroir (encore heureux). 

En résumé :

Album en écoute intégrale libre et gratuite.

CD à 10 euros

Version numérique à 5 euros, mais possibilité de donner ce que l’on veut, selon ses moyens et l’intérêt qu’on porte à l’album, à partir de 1 euro. Possibilité dans tous les cas de choisir le format qui vous convient (FLAC, MP3, WAV etc.)

Pour ceux qui ont de l’argent à claquer et qui tiennent à me soutenir, je sortirais peut-être une version « collector » à 20 euros. Mais ne la prenez pas juste pour me faire plaisir…

Voilà ce qui me semble à peu près correct en 2012. Maintenant, reste plus qu’à sortir un album qui mérite d’être acheté…

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 20:29

 La dernière fois que j’ai écrit un billet pour critiquer l’article d’un blogueur, je me suis pris une volée de bois vert… ce qui est somme toute compréhensible, j’y étais allé un peu fort. Pas de ça ici, il s’agit juste d’apporter une précision, de réagir sur une petite chose qui m’a fait bondir, sans aucune volonté de nuire. Il n’y aurait d’ailleurs pas lieu, le site Chroniques électroniques est un excellent site, indispensable pour tout amateur de musiques électro, les articles sont bien écrits et intéressants, les albums encensés par les auteurs du site sont de qualité (même si je suis loin d’être toujours d’accord avec eux). Bref, aucune raison de leur chercher querelle.

La petite phrase qui m’a fait bondir se trouve dans un article sur l’album de VNDL :    « Je dois avouer que j'étais plus que sceptique sur le potentiel de VNDL. Je n'ai certes pas l'oreille absolue et je m'efforce chaque jour un peu plus d'accepter (à défaut de respecter) le goût des autres. »

Si un passionné de musique, qui a manifestement une bonne culture musicale et des goûts exigeants, se trompe sur ce qu’est l’oreille absolue, c’est donc qu’il doit y avoir beaucoup de gens pour lesquels cette notion n’est pas claire. L’occasion d’écrire un article pour l’expliquer.

Contrairement à ce que peut laisser penser la phrase citée, posséder « l’oreille absolue » ne vous donne pas plus de légitimité ou de pertinence pour juger de la qualité d’une musique ou du potentiel d’un musicien. L’oreille absolue ne préserve pas du mauvais goût. Vous pouvez avoir l’oreille absolue et aimer les pires tubes variétoche, et ne pas l’avoir mais vous délecter des quatuors de Schubert ou des œuvres expérimentales les plus pointues.

L’oreille absolue, au fond, ce n’est que de la technique. Sans rapport avec l’esthétique. Qu’est-ce que l’oreille absolue ? La capacité d’associer leurs noms aux notes que vous entendez, sans s'aider d'une note de référence. Si je joue un fa, vous entendez précisément qu’il s’agit de la note fa. Quelle importance pour un auditeur ? Aucune. J’exagère un peu, mais c’est d’une utilité très limitée. Transposé au cinéma, c'est un peu comme si vous connaissiez le nom de chacun des acteurs d’un film, ou que vous puissiez identifier le type de caméra utilisé pour chaque plan. Mais ce n’est pas ça qui rendra votre avis plus pertinent que d’autres sur le film que vous venez de voir.

L’oreille absolue est surtout utile pour les musiciens (car il ne s’agit pas seulement de repérer le nom des notes, mais aussi de mieux identifier l’harmonie des accords via les notes qui les composent). Mais le plus important pour un musicien, c’est déjà d’avoir l’oreille relative. C’est-à-dire de repérer non pas les notes par leur nom, mais par l’intervalle utilisé (vous n’entendez pas qu’il s’agit d’un sol et d’un si, mais vous savez qu’il y a là une tierce majeure). Et encore, nombre de musiciens dans les musiques populaires modernes n’ont quasiment aucune notion de solfège ou de théorie, ce qui ne les empêche pas de composer et jouer de la bonne musique…

Bach, Mozart, Beethoven et Chopin avaient certes l'oreille absolue... mais paraît que Mariah Carey et Malmsteen l'ont aussi. Comme quoi, elle n'est pas gage de qualité.

Il en va de même pour l’oreille que pour la théorie harmonique, le plus important, ce n’est pas le nom des notes, ce sont les intervalles. Savoir que tel accord est un accord de sol majeur, et telle note un ré, ce n’est pas ça qui nous dit quoi que ce soit d’intéressant sur le fonctionnement de l’harmonie d’une musique. Ce qui compte (pour un musicien, surtout), est de savoir que cet accord, par rapport à l’accord fondamental, est un accord du IV° ou V° degré, par exemple, et que le ré est la quinte de cet accord. Un morceau peut se transposer dans toutes les tonalités, vous le reconnaitrez toujours et n’aurez pas l’impression qu’il s’agit d’un autre morceau (à moins de l’écouter transposé immédiatement après l’original), tant que l’on respecte les mêmes rapports entre les accords, les mêmes intervalles. Il n’y a que ceux qui ont l’oreille absolue qui entendront que l’on n’est plus dans la tonalité d’origine. Je suis rentré dans des questions un peu techniques… pour simplifier, prenons un exemple d’actualité, le foot. Si vous voulez comprendre le déroulement d’un match de foot, l’essentiel n’est pas de savoir que le prénom du n°8 est Michael, mais de savoir quelle est sa place dans l’équipe, quel est son rôle sur le terrain.

Posséder l’oreille absolue, c’est en quelque sorte avoir un diapason, ou un accordeur dans le cerveau. Ce qui vous permet d’identifier une note avec justesse, mais en aucun cas d’avoir un avis plus juste que d’autres sur les qualités de telle ou telle musique.

En savoir plus sur l’oreille absolue : Wikipedia (l’article est assez complet)

Pour en savoir plus sur la théorie de la musique, cf. Gammes et tonalités 

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 15:28

rev-frost-every-goddam-thing-to-hell.jpgEcrire sur l’album d’un ami n’est jamais facile. Si l’album est bon, on a tendance à le survendre, et, s’il est mauvais, on se retrouve face à un cruel dilemme : se ridiculiser en le parant de qualités qu’il n’a pas, ou dire la vérité à ses lecteurs et se fâcher avec son pote. Fort heureusement, le Reverend ne m’a pas encore placé face à un tel dilemme, il a la bonne idée de ne sortir que de bons albums. S’il y a une chose que je pouvais reprocher à son premier et précédent album, c’est qu’il n’était composé que de reprises (mis à part un instrumental). C’est un grand interprète (il faut le voir en live), multi-instrumentiste et doté d’une voix exceptionnelle, mais à une époque où il est si dur de se faire une place dans le rock, n’être qu’un excellent interprète n’est pas suffisant. Il est d’ailleurs amusant de constater que la fascination pour les interprètes se retrouve avant tout dans les deux publics « extrêmes » : amateurs de classique et jazz d’un côté, et de variétés bas de gamme (pléonasme) de l’autre (d’où les émissions débiles de télé-réalité musicale où tout le monde se fout des créations de l’un ou de l’autre, et ne se soucie que de prestations, prouesses vocales, interprétations de tubes archi-connus).

J’ai beau être un grand passionné de classique, je n’ai jamais eu cette fascination pour les interprètes. Bien sûr, avec le temps et l’habitude, on apprend à connaître et apprécier quelques grands interprètes plus que d’autres, on cherche différentes versions de ses œuvres favorites pour trouver celles qui nous conviennent le mieux, mais, contrairement à la majorité des passionnés de classique, ce qui m’intéresse est presque exclusivement les compositeurs et leurs œuvres. Le cas du jazz est un peu différent, puisque l’interprétation est au centre, elle est elle-même composition… mais même en jazz, j’aime plus particulièrement les « vrais » compositeurs (Ellington, Mingus).

Pourquoi diable est-ce que je vous parle de mon rapport au jazz et au classique dans cette chronique d’un album du Reverend Frost ?  Ah oui, la question de la composition et de l’interprétation… Ce qui manquait au Reverend, c’était des compositions originales. J’ai même plusieurs fois pensé à lui en proposer… après tout, on avait de quoi bien se compléter : c’est un excellent interprète qui se contente de jouer des reprises, je n’ai aucune ambition d’interprète mais j’aime la composition. J’ai dû lui dire une ou deux fois que je devrais un jour où l’autre lui proposer des compos pour un album… mais il commençait lui-même à écrire ses morceaux. Et, comme vous pourrez le constater sur cet album, ses compos sont vraiment très réussies. Très légère déception au début pour ma part, je ne serais pas le « compositeur attitré » du Reverend, il n’a besoin de personne pour cela, suivie tout de suite par une vraie satisfaction et même un certain soulagement, ç’aurait été dommage qu’il n’arrive pas à composer, c’est finalement beaucoup mieux ainsi, et je n’ai qu’à me préoccuper de mes propres compos. Pourquoi lui proposer des chansons médiocres (oui, je sais, ma modestie légendaire me perdra) alors qu’il peut en écrire seul de très bonnes ?

On connaissait son grand talent d’interprète, et voilà qu’on découvre son talent de compositeur… enfin, par « talent de compositeur », il ne faut pas comprendre « orfèvre subtil de la composition » genre Beatles ou Nick Drake, mais musicien capable de trousser de très bons morceaux dans le genre de rock qu’il affectionne, un cocktail revigorant de garage-blues-surf-rock 50’s-pub rock aux accents des Cramps, Nick Cave, 16 Horsepower, Calexico, Johnny Cash et autres Dr. John…

(t’as vu, j’ai pas cité Tom Waits…)

(non parce qu’à force, ça le lasse un peu qu’on cite toujours Tom Waits lorsqu’on parle de lui… même s’il en est un immense fan)

(mais bon, si tu veux qu’on freine un peu sur les comparaisons avec Tom Waits, commence déjà par retirer ce putain de chapeau !)

Un formidable interprète doublé d’un bon auteur de chansons… que demander de plus ? Qu’il perfectionne le mixage de ses albums ? Peut-être que certains trouveront à y redire, pas moi… ce type de rock n’a pas besoin d’une armée d’ingénieurs du son, le côté un peu brut/foutraque/do it yourself le sert plus qu’il ne le dessert…

S’il fallait vraiment que je mette un bémol… ce serait un tout petit bémol, et très subjectif… j’aurais aimé que ce Every Goddam Thing to Hell n’ait que des morceaux genre A Bloody Life (mon titre favori, que j’écoute en boucle, tout le monde doit maintenant le connaître par cœur dans mon quartier) ou Black Cabin… du rock rageur, sombre et intense, tout ce que j’aime. Il a plutôt joué la diversité, et s’en sort d’ailleurs très bien dans des registres variés, même celui de la ballade. Moi qui les zappe presque systématiquement sur les albums rock (excepté chez Nick Cave et Tom Waits… argh, je m’étais juré de ne pas le citer… tant pis, ce sera pour la chronique du prochain), j’ai vraiment été emballé par Wolf.  

Bref, si vous aimez le rock, le vrai, sous toutes ces facettes - qu’il soit sauvage, ludique, sombre, lumineux, chaotique, accrocheur etc. – précipitez-vous sur cet album, et si vous l’aimez vraiment, achetez-le (via son site) ! Je le disais dans ma chronique du précédent, je le redis ici (car c’est après tout un argument de vente de poids) : pas un de vos sous n’ira dans la poche de Pascal Nègre ou d’un quelconque producteur vénal, tout ira dans la sienne !

(et il en a grand besoin pour soigner sa grand-mère malade, qu’il est obligé d’héberger dans sa roulotte, tout en espérant ne pas se faire expulser par les roms qui l’ont accueilli temporairement dans un de leurs camps)

(mouais, là, j’en fais peut-être un peu trop…)

Le site web du Reverend

Chronique de son précédent album : South of Hell, France 

L’album sur spotify

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