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Classements d'albums

17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 12:21

Dimanche soir, Arte propose un doc sur le rock et la révolte : Forever Young. Un doc à ne pas louper, en particulier pour la qualité de ses intervenants, notamment… hum… moi-même. Eh oui, fidèles lecteurs, vous aurez enfin l’occasion de mettre un visage sur l’auteur de ce blog. J’ai pourtant tout fait pour rester anonyme jusque-là, pas de compte facebook personnel, pas de photos ou vidéos sur le net, mais bon, participer à un documentaire sur Arte, ça ne se refuse pas. D’autant plus que le type qui a fait ce doc était particulièrement sympathique. Il cherchait un regard critique sur la « révolte rock », il est tombé sur le rock, c’est de la merde, m’a contacté, on a longuement discuté au téléphone, puis il est venu m’interviewer (en mars, si mes souvenirs sont bons).

Vous aurez donc enfin l’occasion de voir mon visage, que j’ai pourtant tenu à garder caché le plus longtemps, visage déformé par la vie, par mon enfance en cage, élevé par des lions qui avaient le coup de griffe facile, puis par la boxe, la guerre, la maladie, les excès, le saut à l’élastique sans élastique… c’est pas pour rien que je suis un tel fan de Lynch, Elephant man, c’est moi ! J’exagère histoire que vous vous disiez dimanche « bah, il est pas aussi horrible qu’il le dit »… c’est mon côté rock’n’roll, j’peux pas m’empêcher de faire la coquette…  en vérité, plus que des considérations esthétiques, c’est mon léger fond paranoïaque qui accepte difficilement que je me montre devant des centaines de millions de gens (c’est un doc sur Arte en 2° partie de soirée, pendant les vacances, il y en aura peut-être un tout petit peu moins) qui sont, eux, bien planqués derrière leurs écrans… J’ai pourtant proposé de faire l’interview avec un casque de moto, une cagoule, un masque de batman, en burqa, dans le noir, derrière un mur, flouté ou avec un bas nylon sur la tête, mais, curieusement, tout ça ne lui disait rien…

Trêve de plaisanteries, j’espère surtout ne pas avoir raconté trop de conneries pendant l’interview… de toute façon, comme le dirait tout interviewé : si c’est bien, c’est moi, si c’est con, c’est la faute du montage… Et qui sait, peut-être que j’ai même été entièrement coupé au montage final… dans ce cas, ça ne peut venir que de pressions haut placées. Philippe Manœuvre qui n’aurait pas accepté qu’on donne la parole à un blogueur lambda ayant commis un texte tel que « le rock, c’est de la merde ». De toute façon, avec ou sans moi, faut le voir, c’est un sujet qui doit intéresser tout amateur de rock…

Fidèle à moi-même, lors de l'interview, j’ai fait long, j’ai pas mal digressé, je suis parti dans des phrases interminables, et ça n’a pas dû être évident de tirer quelques minutes (voire quelques secondes) cohérentes des 2 heures de discussion, même si le réalisateur a su régulièrement me recadrer… L'occasion, dans le prochain article, de développer et creuser un peu plus le sujet. 

Après tout ça, je vais pouvoir ajouter un sticker jaune fluo « Vu à la télé » sur la bannière de mon blog, pile sur la tête de Ludwig… classe, non ?

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 17:47

Après l’avoir fait pour le classique et le jazz, voici la playlist « l’histoire du rock en 7 titres ». Si j’ai mis tant de temps à la publier, c’est que je me suis arraché les cheveux dessus, avant de la laisser tomber de longs mois. Paradoxalement, le classique et le jazz ont beau être beaucoup plus riches, il m’a pourtant été bien plus difficile de tenter de synthétiser le rock en 7 morceaux. Pour deux raisons :

1. Le manque de distance. Il est plus difficile de séparer le bon grain de l’ivraie rock de ces trois dernières décennies que ça ne l’est pour l’histoire du classique et du jazz, genre pour lesquels le temps a fait son œuvre.

2. La superposition des esthétiques. Contrairement au classique et au jazz (jusqu’à ce qu’ils en arrivent à l’atonalité et se déploient en multitudes esthétiques), il est moins facile d’associer les différentes décennies du rock à un genre particulier. On serait tenté de mettre déjà 7 titres rien que pour les 60’s, entre le folk-rock, le blues-rock, la pop sophistiquée des Beatles et Kinks, le garage, le rock psyché ou planant (etc.) Un Dylan, un Beatles, un Stones, un Who, un Hendrix, un Doors, un Velvet, un Pink Floyd, un Led Zep…

L’histoire du rock en 7 titres, un projet assez absurde… mais puisque j’ai pu le faire pour le classique et le jazz, pas de raison que le rock en soit exempté.

Exit les U2, Queen, Dire Straits, Police, Muse (en même temps, c'est l’inverse qui vous aurait surpris), le but n’est pas de se fier aux nombres d’albums vendus et à la seule popularité des groupes, mais de tenter de faire ressentir son évolution en un minimum de titres, à travers ce qui me semble le plus intéressant dans son histoire. Mais il m'a été tout de même compliqué d'exclure de la playlist les Chuck Berry, Dylan, Velvet, Bowie, Joy Division... les choix ont été cornéliens.

Une playlist « l’histoire du rock en 7 titres », pour quoi faire, me direz-vous… En illustration d’un article à venir sur l’évolution du rock, et, surtout, parce que pas mal de gens ont une connaissance assez faible de l’histoire du rock, ou pensent que ce que le rock a produit de meilleur dans les années 80, ce sont des Dire Straits ou Sting… S’ils pouvaient découvrir l’histoire du rock via cette petite playlist plutôt que par une compil RTL2, ce ne serait à mon sens pas plus mal…

 

 

Elvis – Jailhouse Rock

The Beatles – A Day in the Life

Led Zeppelin – Whole lotta love

Sex Pistols – God save the Queen

The Cure – A Forest

Sonic Youth – Kool Thing

Radiohead – 2+2 = 5

 

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 13:30

the-dark-knight-ost.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

Si je ne devais retenir que trois choses de la trilogie de Nolan, ce seraient les suivantes :

1.      La volonté de revisiter l’univers de Batman en s’adressant à un public mature. Un public, notamment, qui n’est pas prêt à accepter comme allant de soi qu’un milliardaire mette un costume de chauve-souris la nuit pour aller traquer les criminels à l’aide de gadgets et de ses capacités physiques hors-norme. Dès le premier film de la trilogie, tout est mis en place pour nous rendre cet univers cohérent, de la psychologie du héros à ses capacités physiques en passant par son arsenal et ses ennemis. Une trilogie parfaitement en phase avec son héros, super-héros plus « crédible » et humain que l’essentiel des autres personnages de comics (car lui n’a pas de pouvoirs surnaturels). Et un Christian Bale impeccable dans le rôle.

 

2.      La prestation d’Heath Ledger dans The Dark Knight. « Plus le méchant est réussi, plus le film l’est aussi », disait Hitchcock à Truffaut. Et peu de films ont eu des méchants aussi fascinants que le Joker de The Dark Knight. Loin du cabotinage grand-guignolesque de Jack Nicholson (amusant, certes, mais un peu fatiguant à la longue) dans le premier Batman de Tim Burton ; chez Nolan, Heath Ledger campe un joker aussi crédible que barré, jubilatoire que flippant, chaotique que machiavélique.

 

3.      La musique. L’élément sur lequel, sans surprise, je vais m’attarder ici. Et si The Dark Knight est le meilleur de la trilogie, ce n’est pas seulement grâce à l'interprétation d'Heath Ledger, mais aussi à la musique de Hans Zimmer / James Newton Howard et à son utilisation (dans la continuité du premier, Batman Begins, par ses thèmes et son orchestration, mais c’est dans le 2 où elle est le mieux exploitée et développée).  

 

Les BO de blockbusters, faut bien l’avouer, c’est souvent chiant. Trop emphatique, trop naïf, trop pompier. A l’image des blockbusters eux-mêmes, et en particulier des films de super-héros. Le secret, pour qu’une œuvre fonctionne, réside toujours dans l’alchimie et l’équilibre. Et tout comme Nolan a su trouver le bon équilibre entre film spectaculaire et divertissant d’un côté, tragédie intense et poignante de l’autre, la musique parvient elle-même à éviter de tomber dans l’emphase héroïco-pompière habituelle par une noirceur peu commune, ainsi qu’une cohérence et une fluidité assez remarquables. Suffisamment d’ampleur, de lyrisme et de puissance pour donner le souffle nécessaire à ce genre de films, et suffisamment de noirceur et de profondeur pour que le film soit plus proche d’une tragédie que d’un bête pop-corn movie héroïque.

Les deux éléments qui, à mon sens, caractérisent le mieux la musique de The Dark Knight, qui lui donnent toute sa cohérence et parviennent à créer une véritable atmosphère sont d’un côté les motifs d’accompagnement répétitifs, plutôt dans l’aigu et souvent aux violons. De l’autre, ses thèmes amples et sombres (aux cordes graves en général). Traditionnellement, on accompagne plutôt avec les basses, et les thèmes sont plus aigus, ici, c’est fréquemment l’inverse. Les motifs d’accompagnement dans l’aigu ont un effet obsédant et tendu, les thèmes et motifs principaux dans le grave baignent le film dans une noirceur envoûtante.

 

Les premières minutes de « I’m not a Hero » illustrent parfaitement la musique que l’on retrouve tout au long du film :

 

 

La musique proposée dans The Dark Knight par Zimmer et Howard se situe quelque part entre la musique romantique et la musique minimaliste. Romantique par ses thèmes amples et sombres, sa richesse harmonique, ses chromatismes ; minimaliste par ses motifs d’accompagnements répétitifs qui donnent l’impression de vagues musicales obstinées. Le tout enrobé de quelques éléments électro et électriques.

 

La musique de The Dark Knight (ainsi que celle des 2 autres de la trilogie), comme toute bonne musique de film, demande à être appréciée avec le film, où elle prend toute sa dimension, mais elle peut aussi s’écouter « pour elle-même », elle a suffisamment de richesse, de musicalité et d’intérêt pour cela. Quelques-uns de ses thèmes sont vraiment somptueux, fascinants, et m’obsèdent depuis la sortie du film il y a pourtant déjà 4 ans.

Si vous ne deviez écouter qu’un autre titre de la BO, en plus du « I’m Not a Hero » ci-dessus, je vous recommande le plus long, qui clôture la BO « A Dark Knight » :

 

 

 

 

Les BO des trois films à écouter en intégralité :

 

La BO de Batman Begins

 

La BO de The Dark Knight

 

La BO de The Dark Knight Rises

 

 

Un dernier mot sur The Dark Knight Rises, qui vient de sortir… le film divise, mais je fais partie de ceux qui le trouve digne des 2 précédents, en particulier pour ses dimensions symboliques et psychologiques, plus développées encore. Mais il a des longueurs et reste en-dessous de The Dark Knight. La musique est toujours fascinante et de grande qualité, même si elle est un petit peu moins bien exploitée là aussi que dans le précédent volet...

 

L'article suivant sur la BO de The Dark Knight, avec un thème de Zimmer / Newton Howard bien pompé sur Debussy

 

Article sur la BO chez Raw Power Mag 

 

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