3 février 2009
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Lorsque je consulte dans l'administration du blog les recherches google qui mènent ici, je trouve fréquemment "playlist rock"... alors que j'en fais très peu (en fait, je n'en fais jamais). Je ne me doutais pas que tant de gens avaient besoin qu'on leur en propose... ils veulent des playlists rock ? On va leur en donner... et du rock, du vrai... vengeons-nous de toutes ces horribles pseudo-compilations rock qui se vendent dans le commerce.
Quel est le principe ? Il s'agit de concocter une playlist rock de morceaux intenses, rageurs, urgents, sauvages, électriques... mais aussi accessibles et accrocheurs. Le rock, à la base, c'est une musique qui doit frapper le public, à la fois par sa hargne et son immédiateté.
Bref, pas de mou, pas de gras, pas de sucre, que du nerf... à vif... il faut que la playlist soit chargée en intensité du début à la fin, mais aussi qu'elle arrive à monter progressivement en tension... si l'auditeur n'est pas exténué à la fin de la playlist (voire même après les premiers morceaux), c'est que vous avez manqué votre coup... idem si vous balancez des groupes indus barrés et inaudibles, ou du gros metal lourdingue... le combat doit se dérouler à la loyale : les grandes claques, coups de couteaux et de battes de base-ball sont permis, pas l'utilisation de tronçonneuses ou de marteaux-piqueurs. A vous de trouver le bon équilibre entre rage/intensité d'un côté, accessibilité de l'autre (les tous derniers morceaux pourront être bien plus violents qu'accessibles... sans aller jusqu'à du Slayer et autres Napalm Death). "Accessible" ne signifie pas que le morceau passe régulièrement sur les radios de soft-rock type RTL2, juste qu'il puisse toucher un peu tous les fans de rock et ne pas être réservés à une petite frange de fans de black metal, hardcore et autres musiques extrêmes.
Régles : la playlist doit durer moins d'une heure, ne comporter que des morceaux rock (pas d'électro, rap, etc...) pas de titres live et interdiction de prendre deux morceaux d'un même groupe. Il est normal qu'on retrouve quelques morceaux identiques d'un blogueur à l'autre, ne vous abstenez pas si un blogueur a déjà utilisé un titre qui est pour vous indispensable.
Comment se dérouleront les votes ? Aucune idée. Si ça se trouve, il n'y en aura même pas...
Combien de temps durera le concours ? Peut-être 3 mois, 1 an, 5 ans... allez savoir...
Qu'y a-t-il à gagner ? Rien... mais beaucoup à perdre. C'est votre crédibilité rock qui est en jeu si vous n'êtes pas foutu de concocter une playlist rock intense et enragée sans faire fuir l'auditeur...
Quel intérêt ? Se défouler... et c'est déjà pas mal.
Il est évident que les playlists ne se jugent pas simplement par un bref regard sur la liste des morceaux, il faut les écouter intégralement car l'enchaînement des titres, la montée en puissance (même s'il faut des pics d'intensité avant le final, et s'il est permis que l'auditeur reprenne légèrement son souffle par endroits... pour repartir de plus belle), sont essentiels... à vous de faire la vôtre, de la publier sur votre blog, et de me donner le lien en commentaire pour que je vous répertorie (si vous n'avez pas de blog, vous pouvez aussi m'envoyer le code html du player deezer... je consacrerai un article à votre playlist)
Mais avant cela, commencez par écouter la mienne (oui, c'est obligatoire...)... qui vous donnera une idée de ce dont il est question...
Montez le son, et n'hésitez pas à le remonter (par exemple sur Dress de PJ Harvey), car tous les titres ne sont malheureusement pas au même volume.
Puisque deezer, comme d'hab, fait n'importe quoi et ne nous autorise plus à lire certains titres sur nos players, mieux vaut l'écouter sur le site : ici.
1. Them - Baby please don't go
2. The Doors - Break on through (to the other side)
3. Pixies - Gouge away
4. PJ Harvey - Dress
5. 22-20's - Why don't you do it for me
6. ...And you will know us by the Trail of the Dead
7. Sex Pistols - Holidays in the sun
8. The Vines - Gross Out
9. 16 Horsepower - Dead Run
10. Nick cave - The Mercy Seat
11. The Stooges - TV Eye
12. Sonic Youth - Stereo Sanctity
13. Queens of the Stone Age - Everybody knows that you're insane
14. Arctic Monkeys - Brianstorm
15. AC/DC - Let there be rock
16. Mötörhead - Ace of Spades
17. Liars - Plaster casts of everything
Toutes les playlists du RPC sont répertoriées sur cette page.
Published by G.T.
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dans
Playlist
27 janvier 2009
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01/2009 Columbia
Les premières notes d'un album sont généralement décisives, elles donnent le ton, dans tous les sens du terme... et le ton de ce nouveau Springsteen est clair, il se résume en une simple expression : "faute de goût".
Qu'est-ce que ce pompage du pénible I was made for lovin you des guignols de Kiss ? Rien moins qu'une double faute de goût impardonnable :
1. La référence au groupe pour lequel l'expression "mauvais goût" a été inventé.
2. Le mélange contre-nature Springsteen/Kiss. Comme si Chuck D. plagiait Vanilla Ice ou Joan Baez piquait les mélodies des Spice Girls. Ce qui est drôle quand c'est fait avec ironie (Sonic Youth avec Into The Groove de Madonna, ou Sid Vicious avec My Way...), mais consternant lorsque tout cela est on ne peut plus sérieux. Et c'est ici du sérieux avec Outlaw Pete, ce long titre épique (8 minutes) qui ouvre l'album.
Je suis allé lire 2-3 critiques de l'album sur le net... qui n'ont même pas signalé cet emprunt à Kiss pourtant évident. Soit ceux qui l'ont chroniqué sont sourds (ce qui explique qu'ils aient beaucoup aimé cet album), soit ce sont des privilégiés dont on a préservé les oreilles de tous les gros tubes débiles (dans ce cas, il est encore plus étonnant qu'ils puissent aimer ce nouveau Springsteen). Et si on ne connaît pas I was made for Lovin You, on connaît au moins Call Me de Blondie, qui repique dans son couplet la ligne mélodique du refrain de Kiss...
I Was Made for Lovin You - Outlaw Pete - Call Me :
2. My Lucky Day : Le premier single de l'album, tout à fait dans l'esprit du précédent Springsteen, Magic... du rock entraînant, musclé, efficace et tout à fait écoutable... si l'on n'est pas trop exigeant. Car ce Springsteen-là n'est pas le meilleur, c'est le Springsteen grand public, biceps gonflés, Born in the USA... nettement moins intéressant que le Springsteen plus proche de ses racines folk, qu'il soit intimiste (Nebraska, The Ghost of Tom Joad) ou énergique (We Shall overcome, the Seeger Sessions).
3. Working on a Dream : Une rengaine calibrée pour plaire aux radios FM mollassonne, et donc pour déplaire aux amateurs de rock... à oublier très vite.
4. Queen of The Supermarket : Pareil... avec, en prime, une double dose de sentimentalisme gluant pour la ménagère de plus de 50 ans. Encore de plus mauvais goût que le premier...
5. What Love Can Do : Après le pire morceau de l'album, peut-être le meilleur. Enfin, le moins mauvais... Un titre qui fonctionne plutôt bien, sauf... qu'on a tout de même l'impression d'avoir déjà entendu ça un paquet de fois. Notamment chez Tom Petty, la parenté avec son célèbre I won't back down est bien réelle (basé sur la même suite d'accord : Em, D, G. Springsteen ajoute juste un do à la fin)
Jugez par vous-même :
6. This Life : C'est mou, gentillet, lisse, ça dégouline un peu sur les bords... quand arrivent les choeurs, on finit par se dire en rigolant "manque plus qu'un thème de sax un peu bêta et pompeux"... et on rigole moins lorsqu'il apparaît pour de bon.
7. Good Eye : Que diable vient donc faire ce titre ici ? Après la guimauve précédente, un blues chanté de manière très rocailleuse. un blues qui tombe comme un cheveu sur la soupe... ou dans la soupe, plutôt. Faute de goût assez bizarre dans l'enchaînement des morceaux, comme une playlist passant de Coldplay à John Lee Hooker. Et cela nous permet aussi de mesurer à quel point Springsteen est, dans cet album, loin de ses racines folk/blues/rock...
8. Tomorrow Never Knows : Dans la catégorie "faute de goût dans le titre", Bruce frappe fort... comment écrire un Tomorrow never knows après celui des Beatles, peut-être le morceau le plus révolutionnaire et visionnaire de l'histoire du rock ? D'autant plus que le sien est une banale chanson folk/pop sans prétention, aussi vite écoutée qu'oubliée.
9. Life itself : Un petit quelque chose, dans ce morceau pas désagréable... c'est toujours ça de pris...
10. Kingdom of days : La lueur d'espoir du précédent titre s'éteint vite avec ce Kingdom of days, dont le tour de force est d'être aussi mou qu'emphatique. Bruce peut-il tomber plus bas ?
11. Surprise, surprise : Et la réponse est... oui. En lice pour le titre de la chanson la plus niaise de l'année.
12. The Last Carnival
13. The Wrestler (bonus track)
Les deux derniers morceaux sont plus folk et sobres, mais difficile de les apprécier à leur juste valeur, les précédents ont laissé un tel mauvais goût qu'on n'a qu'une envie, que ça s'arrête, pour se repasser quelques bons vieux Springsteen et ne pas oublier ce qu'il a été.
Un contrecoup de l'effet Obama... Bruce est apaisé, content, loin de la nervosité de ses débuts, de la mélancolie touchante de ses beaux albums folk, de la tension et de l'énergie cathartique de We Shall Overcome, son dernier grand album... il est heureux, tant mieux pour lui, tant pis pour nous...
Une note ? 5/10
Et je suis gentil (ça doit être là aussi l'effet Obama... et puis c'est tout de même Springsteen... et il y a quelques titres pas mauvais... et l'album pourrait très bien convenir à ceux qui ne sont pas trop regardants...)
Si vous y tenez vraiment, vous pouvez toujours aller écouter l'album en intégralité sur deezer... mais on ne vous en voudra pas si vous ne le faites pas. Ou si vous préférez réécouter ses bons albums, disponibles sur le site.
La chronique de Thom
Published by G.T.
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dans
Rock
