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Classements d'albums

28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 21:59

En règle générale, je ne participe pas (ou plus) aux « chaînes de blogs ». Mais je vais faire une exception, parce que c’est Lou, et parce que de faire découvrir un morceau, faut pas me pousser beaucoup pour que je cède.  


C’est l’occasion, donc, de mettre en valeur mon morceau favori de l’année, Midnight Dub Radio, extrait de l’excellent Unfolded du grec Mobthrow. Un album d’electro particulièrement riche et planant, qui marie à merveille downtempo, ambient, trance et IDM. De nombreux morceaux de grande qualité sur Unfolded, mais j’ai un faible pour ce Midnight Dub Radio, le morceau le plus envoûtant de ces derniers mois. Rien que ça.


A écouter au casque et à fond pour profiter pleinement du voyage…

 

 

 

 

L’album sur Bandcamp : Mobthrow –  Unfolded

 

 

Le premier maillon de la chaîne de la « Radio des blogueurs »

 

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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 23:08

Qui dit été dit plage, qui dit plage dit mer, qui dit mer dit requin (parano, moi ?), qui dit requin dit Les Dents de la Mer… En plein cœur de l’été, c’est l’occasion idéale de vous faire découvrir une curiosité, une reprise de la célébrissime musique des Dents de la Mer (Jaws) de John Williams (1975) par Lalo Schifrin (en 1976).


L’argentin Lalo Schifrin, vous le connaissez forcément si vous vous intéressez un minimum aux musiques de films, sinon, vous avez obligatoirement quelques-uns de ses airs dans la tête, en premier lieu l’entêtante musique de la série Mission Impossible. Comme deux des meilleurs compositeurs de musiques de films des années 60-70 (Ennio Morricone et John Barry), Lalo Schifrin aime mélanger les genres, piocher dans le classique comme dans la musique pop, le jazz et les musiques « du monde » pour créer sa propre alchimie. S’il affectionne, comme John Barry, les puissantes sections de cuivres, il se distingue par ses rythmes latins et funky avec des lignes de basse (et motifs mélodiques) souvent très sombres. Des musiques qui sont à la fois très sombres et très colorées, c’est pour le moins original… même s’il n’est pas le premier à parvenir avec succès à mélanger ces opposés, Stravinsky l’avait fait dans ce monumental chef-d’œuvre de la musique du XX° qu’est le Sacre du Printemps en 1913 (par exemple dans la confrontation diatonisme / thèmes folklorisants d’un côté, chromatisme / masse orchestrale violente de l’autre). Partir des Dents de la Mer et de Schifrin pour aller vers le Sacre du Printemps de Stravinsky, je dérive, penserez-vous peut-être… pas tant que ça, car la musique des Dents de la Mer de John Williams emprunte pas mal au Sacre, en particulier à la saisissante deuxième danse du Premier tableau, « Les Augures Printaniers – danse des adolescentes ».


La musique des Dents de la Mer par John Williams (1975) :

 


Les Augures Printaniers, tirés du Sacre du Printemps de Stravinsky (1913), qui a forcément influencé John Williams, et qui aurait très bien pu illustrer le film de Spielberg :

 


John Williams a été influencé par Stravinsky, mais son thème des Dents de la Mer est aussi presque un décalque des toutes premières mesures de la 9° Symphonie de Dvorak (1893) :

 

 

 

Et, enfin - on y arrive - l’excellente reprise de la musique des Dents de la Mer par Lalo Schifrin (1976) :


 

Un grand blanc funky, difficile à concevoir, je vous l'accorde…

 

great-white-1.jpg 

 

…pourtant, en musique, ça fonctionne !

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 10:50

Quoi de commun entre Lana Del Rey et Bernard Lavilliers ? Entre la nouvelle coqueluche américaine du monde de la musique, et le vieux briscard (c’est pas le plus vieux, mais quand même) de la chanson française ? Entre l’hyper-féminine Lana Del Rey, et l’hyper-masculin – surtout pour un chanteur – Lavilliers ? Bref, pourquoi les réunir dans un même article ?  


lana-del-rey-ultraviolence.jpg                        bernard_lavilliers_baron-samedi.jpg


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus encore que de les voir réuni, ce qui pourra surprendre mes lecteurs, c’est de les voir mis en évidence ici. A priori pas mon univers musical… Lana Del Rey a beau aimer particulièrement Lynch et ses atmosphères, ce n’était pas suffisant pour me faire apprécier son premier album (Born to Die), beaucoup trop mièvre à mon goût… et Lavilliers a beau être très influencé par la musique brésilienne et les musiques du monde en général, s’il ne fait certes pas partie de tous ces chanteurs de variété française que j’exècre, je n’ai jamais ressenti le besoin, l’envie, ni même la curiosité de me plonger dans l’un de ses albums… Non, ce qui les réunit et justifie que je leur consacre un article, c’est qu’ils sont cette année parvenus à sortir une excellente chanson, le genre de chansons, trop rares actuellement, capables de toucher un public assez large sans écorcher les oreilles de mélomanes plus exigeants. De la vraie bonne musique populaire...

 

Le dernier album de Lana Del Rey, Ultraviolence, est une très agréable surprise. Je craignais l’overdose de guimauve et de pathos, mais elle a su trouver une meilleure alchimie que sur son premier LP, ça reste assez sucré, mais beaucoup plus digeste… L’ironie de l’histoire, c’est que l’on doit ce changement à Dan Auerbach (Black Keys), qui a su vraiment lui faire gagner en densité, et en profondeur… alors que lui perd depuis quelques années avec les Black Keys tout ce qui faisait l’intérêt et la force de leur blues-rock indé pour sombrer dans du pop-rock FM insipide (pléonasme).


Le morceau de Lana Del Rey qui m’a poussé à écrire cet article est le single West Coast, pas le plus audacieux ou tourmenté de l’album, mais un single diablement efficace et accrocheur. J’ai une nette préférence pour la version alternative (radio mix), même si la version originale est très bien aussi…

 

 

L’album en écoute sur grooveshark :

 

Lana Del Rey -  Ultraviolence;

  

Lorsque je suis tombé sur le dernier single de Lavilliers, cela a été un choc musical. Pas un tremblement de terre non plus, ce n’est évidemment pas un choc comparable à celui que l’on peut ressentir en découvrant A Love Supreme, Tristan, la  sonate Appassionata ou le White Album… mais un bon petit choc tout de même. La chanson, dans sa globalité, est vraiment très bonne, meilleure que les tubes de Lavilliers qu’il m’est arrivé d’entendre, et bien meilleure que toutes les chansons françaises que nous infligent les radios et télés (c’est pas compliqué). Mais il y a un petit truc en plus qui a provoqué ce choc, un petit détail qui fait passer à mon sens cette chanson de « bonne chanson » à « grande chanson », un mouvement de corde dissonant dans le refrain (qui apparaît pour la première fois à 0’50). Cette harmonie, à ce moment, est géniale. Bien sûr, Lavilliers (ou son arrangeur) n’a pas découvert une dissonance inédite dans l’histoire de la musique, les compositeurs classiques ont déjà essayé toutes les combinaisons possibles, ce n’est qu’une question de contexte. Dans le cadre qui est celui de la chanson française, c’est particulièrement original, et sur ce morceau, à ce moment précis, au sein de cette excellente ligne de cordes, ça fonctionne à merveille. Car ce n’est pas tout de proposer des dissonances, n’importe quel abruti peut faire de la musique dissonante, encore faut-il savoir les placer pour que la musique fonctionne, là est toute la difficulté…

 

Bernard Lavilliers – Scorpion

 

 

 

Du coup, j’ai écouté Baron Samedi, le dernier album de Lavilliers, pas mal, mais j’ai été moins intéressé par les autres morceaux, et j’ai de toute façon toujours du mal avec la chanson française… des titres de la qualité de Scorpion sont malheureusement beaucoup trop rares chez nous…

 

Baron Samedi sur Spotify

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