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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 15:47

CLASH396.jpgThe Clash – Jean-Philippe Gonot

Le Castor Astral, Bordeaux 2010

 

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  On a tout à craindre d’un livre qui s’ouvre par :

 

The Clash.

Brûlure sanguinaire et sauvage.

Drapeau rouge.

Noir.

Etendard.

Drapeau libre et blanc.

Des chansons, des slogans.

Des mots en fièvres soufflant les poudres de la mitraille et de l’étoile. (P.7)

[…]

  

Puis continue avec :

L’histoire de The Clash est belle.

Belle parce que mère d’une foule d’autres histoires.

Belle parce que gardienne de cette part de rêve qui émerveille et lève les projets les plus fous.

Rêve de repeindre la face du monde. 

Rêve de se battre pour ses idées.

Se faire entendre.

Exister haut et fort. (P.9)

 

Un portrait hagiographique des Clash ? Fort heureusement, c’est tout le contraire. Une fois cette introduction poético-pompeuse passée, l’auteur parle avec beaucoup d’honnêteté, de justesse et finesse du groupe, sans ne rien cacher de ses parts d’ombre. Une démarche d’autant plus remarquable que les bouquins sur le rock ou la pop ont particulièrement tendance à idéaliser et surévaluer les artistes. D’une manière générale, les ouvrages - même ceux qui se veulent les plus objectifs et impartiaux - accordent toujours plus d’importance à leur sujet qu’il n’en a réellement. Non seulement parce qu’un auteur qui choisit d’écrire sur tel sujet ou personnage est lui-même fasciné, mais aussi parce qu’il faut bien accrocher le lecteur. C’est le cas d’ouvrages historiques parmi les plus sérieux, et c’est encore plus vrai en ce qui concerne le rock. Car si un livre sur tel personnage historique ou grand artiste peut intéresser des lecteurs qui ne leur vouent pas une affection particulière mais sont juste soucieux d’accroître leurs connaissances et leur culture, la limite des bouquins sur les groupes rock est qu’ils s’adressent essentiellement à des « fans ». Lire des ouvrages sur Napoléon, Mozart, Picasso ou Ben Laden n’implique pas forcément d’aimer leurs « œuvres », beaucoup plus rares sont ceux qui se plongent dans des bouquins sur des groupes de rock avec lesquels ils n’ont pas d’affinités. Sachant que la grande majorité de ses lecteurs seront des « fans », les auteurs de biographies d’artistes ou groupes rock ne s’embarrassent que peu de nuances… Ainsi, lorsqu’on tient un bouquin qui ne cherche pas à vous assurer à chaque page que le groupe dont il est question est le plus grand, le plus beau, le plus passionnant de son époque – voire de l’histoire du rock – on ne le lâche pas.

 

 

La façon dont JP Gonot traite le duel Clash – Pistols en est un des meilleurs exemples. Car d’un bouquin sur les Clash, on attend forcément que l’auteur valorise les Clash au détriment des Pistols. Le problème des Clash, c’est bien de n’avoir été que le 2° groupe punk, derrière les Pistols qui ont, eux, vraiment changé la donne dans l’histoire du rock. On se doute par avance que, comme tout bon fan des Clash, l’auteur opposera la « sincérité », la conscience politique, la cohésion des Clash (ou « du » Clash pour faire plaisir à The Civil Servant) à l’individualisme, au foutoir, au cynisme et à la brièveté des Pistols. En insistant bien sur le fait que le premier album des Clash est sorti avant le premier album des Pistols, et que les Pistols étaient manipulés par McLaren. Mais il n’en fait rien. Gonot sait bien que les Clash n’auraient pas été les Clash sans les Pistols et, à l’image de Joe Strummer, il ne minimise pas le fossé qui a existé entre les deux au début :

 

 

En avril1976, les Sex Pistols font la première partie des 101’ers [Le groupe de Strummer]. En les voyant, Joe réalise qu’un nouveau courant est né, un courant sans précédent qui va révolutionner toute la scène musicale. Il est subjugué. Son groupe n’est pas de taille, ou complètement à côté de la plaque : « Lorsque les Sex Pistols ont joué en première partie de notre concert, je suis allé sur scène alors qu’ils faisaient leur balance. J’ai entendu Malcolm dire à John : « est-ce que tu veux le même genre de chaussures que Steve ou Paul ? Quel genre de pull veux-tu ? » Et j’ai pensé « Merde alors, ils ont un manager et il leur offre des fringues ! » Le reste de mon groupe ne pensait pas grand-chose de tout ça, mais je me suis assis parmi le public. Rotten était vraiment maigre : il a sorti son mouchoir, a soufflé dedans et a lâché : « Au cas où vous ne l’auriez pas déjà deviné, on est les Sex Pistols », et, dans une explosion sonore, ils ont attaqué « Substitute ». Puis ils ont fait « Steppin Stone » des Monkees qu’on jouait aussi, mais ils avaient des années-lumière d’avance sur nous. La différence, c’est qu’on jouait « genre Route 66 » pour les alcoolos du bar dans l’esprit « s’il vous plaît aimez-vous ». Mais là, il y avait ce quartet qui semblait dire : « On en a rien à secouer de ce que vous pensez, bande de cons, c’est ce qu’on aime jouer et c’est comme ça qu’on va le jouer. » On ne pouvait les comparer à un autre groupe, ils étaient très loin devant. Ils venaient d’un autre siècle, ça m’a mis la tête à l’envers. Ils n’en avaient honnêtement rien à foutre. Le public était sous le choc. »

P.75-76

 

Cette honnêteté, de l’auteur comme de Strummer, est d’autant plus louable que John Lydon, lui, s’est toujours montré assez dur avec les Clash (il détestait leurs prises de positions utopiques et communistes, lui qui a toujours été farouchement individualiste et opposé à tout système). Et cette honnêteté qui parcourt tout le livre et fait que l'auteur ne cache rien des compromis, des luttes intestines et mesquines au sein des Clash (sans pour autant tomber dans le déballage sordide) est, en fin de compte, la meilleure façon de leur rendre hommage. L’auteur a vraiment su trouver le ton juste pour parler de ce groupe humain, attachant, avec ses forces et ses faiblesses, ses coups de génie et ses ratés, ses fulgurances et ses lourdeurs. Bref, un livre indispensable pour tout fan des Clash, mais aussi vivement recommandé à tous les amateurs de rock… de toute façon, lorsqu'on aime le rock, difficile d'être insensible aux Clash... 

 

(L’avantage de ne plus avoir de connexion Internet pendant un mois, c’est qu’on retrouve plus fréquemment le chemin de la bibliothèque… vous aurez donc droit à plusieurs chroniques de livres dans les jours qui viennent, et, notamment, de l’excellent bouquin de Lydon sur les Sex Pistols… spéciale dédicace à Léa)

 

Pour terminer, mon titre favori des Clash, l’imparable Guns of Brixton :

 

 

 

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commentaires

S
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G
<br /> <br /> LEA : Vraiment désolé, mais même avec ça, tu garderas ta CIM^^... il n'existe qu'un seul moyen pour que je la supprime... m'en<br /> proposer une autre ! (au même endroit que la première). Mais bon, je ne vois pas de vraie raison de le faire, la tienne est déjà bien comme ça... enfin, tu fais comme tu veux...<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Ma carte. 'Fait un peu pitié quand même.<br /> <br /> <br /> Si y a que ça que je te spamme tous tes articles en ajoutant des précisions inutiles, genre "comment justifier son mauvais goût en faisant passer son interlocuteur pour un nain-culte". D'ailleurs<br /> je vais développer ce point-là en prenant un exemple en rapport avec l'article, tention.<br /> <br /> <br /> Donc, la chanson du (je fais gaffe) Clash, The Card Cheat. Là, on te dit "ouais mais bon les arrangements sont moches, elle est vraiment pas top cette<br /> chanson-là". Et là intervient ma super technique. <br /> <br /> <br /> « La première fois que je l'ai écoutée, j'étais trop frustrée, parce que ça commence par "he won't be alive for long". Alors moi j'attends, je veux savoir comment il va crever et tout,<br /> et ça finit par... "he won't be alive for long". Tu vois ça m'a un peu rappelé la mort d'Ivan Illitch (allez, hop, une excuse et une occasion de prendre l'autre de haut. "Quoi ? t'as<br /> jamais luTolstoï ?!" - évidemment, t'es pas obligé de l'avoir lu pour sortir ça mais chut) Mais sinon ce que j'aime vraiment, c'est que le thème du jeu rappelle vraiment 24 heures dans la vie<br /> d'une femme. Quoi ? Tu connais pas ? Mais voyons ! Non mais j'hallucine, tu te prétends cultivé et t'as jamais lu Zweig ? Nan mais attends moi à 12 ans je le lisais en allemand ! (là encore,<br /> l'important n'est pas d'avoir lu la nouvelle, mais surtout d'avoir la tchatche et de tomber sur quelqu'un qui ne l'a pas lue ^^) Après on peut aussi voir une métaphore du déclin de l'empire<br /> britanique, c'est vraiment subtil. »<br /> <br /> <br /> Et voilà, tu as prouvé qu'une chanson avec des arrangements aux cuivres dignes de Patrick Sébastien était subtile et respectable, et tu as enfoncé ton interlocuteur parce que vraiment, autant<br /> d'inculture, j'te jure ces vieux, 'respectent pu rien.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et tu peux faire la même avec Rudie Can't Fail. Un hymne touchant à l'hédonisme, et tu te sens très proche d'Epicure tout ça. Sauf que si tu tombes sur un étudiant en philo en face, ça va pas le<br /> faire. Ceci dit, tu tombais sur un pro de la littérature autrichienne du XXe siècle et de la littérature russe, tu te retrouvais également en fâcheuse position. C'est pourquoi documente-toi<br /> soigneusement au préalable (sans aller jusqu'à lire, faut quand même pas trop pousser).<br /> <br /> <br /> Juste pour le plaisir, les excuses que j'ai trouvé pour les chansons de London Calling.<br /> <br /> London Calling : pas cherché. Tout le monde l'aime celle-là et je l'écoute jamais.Brand New Cadillac : reprise, 'compte pas.<br /> Jimmy Jazz : y a jazz dans le titre.<br /> Hateful : Non mais attends, c'est une chanson magnifique sur la drogue et la dépendance. (et on pardonne bien à Help !)<br /> Rudie Can't Fail : voir plus haut<br /> Spanish Bombs : non mais attends, ça dénonce la guerre d'Espagne ! (avec juste 40 ans de retard, mais on leur en veut pas)<br /> The Right Profile : J'ai beau chercher, je trouve pas.<br /> Lost In The Supermarket : Une critique brillante et émouvante de la société de consommation et du consumérisme (case bien consumérisme, ça fait cultivé)<br /> Clampdown : en dehors du côté désabusé et cynique que j'appréciais déjà dans Won't Get Fooled Again, deux points Godwin en 3'49", ça force le respect.<br /> The Guns Of Brixton : Bon, en général, celle là fait l'unanimité, alors te fatigue pas. N'oublie pas d'ajouter que la critique de Simonon est fine et pertinente, parce que le (je fais gaffe)<br /> Clash est intelligent.<br /> Wrong 'Em Boyo : Ouais. Bon, là, libre à toi de trouver.<br /> Death Or Glory : Une critique habilement ciselée (il faut varier les adjectifs ^^) du monde de la musique et de la recherche de la Gloire à tout prix.<br /> Koka Kola : J'aime les bulles.<br /> Lover's Rock : ?<br /> Four Horsemen : ?<br /> I'm Not Down : Très jolie chanson que je n'ai jamais réussi à écouter en entier.<br /> Revolution Rock : Roh, y a un truc dans la mélodie, le truc imprononçable avant les "everything is gonna be alright"<br /> Train In Vain : Ça me rappelle Michael Jackson. J'imagine que c'est quand même moins classe que Tolstoï.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si avec ça, je dois garder ma C.I.M pitoyable, franchement, je vois pas quoi faire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> LEA : Quelle "chose" ? Ta carte ou un des commentaires ? De toute façon, je ne supprimerai rien... mon taux de commentaire est<br /> descendu en flèche avec ce mois d'absence, j'ai besoin de reconstituer mon stock, le moindre commentaire est bon à prendre :-)<br /> <br /> <br /> (ou, plus sérieusement, je les trouve très bien, ta carte et tes comms, pas question d'en supprimer !) <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Ah merde. Supprime cette chose, je disais n'importe quoi et j'avais même pas l'excuse d'être bourrée (heureusement qu'over-bug en a bouffé la moitié). On va mettre cette erreur de jeunesse sur le<br /> compte de la fatigue et de l'ennui. Car, comme chacun sait et surtout comme notre ami Schopenhauer le dit, la vie oscille comme un pendule entre la souffrance et l'ennui.<br /> <br /> <br /> J'avais l'espoir illusoire de me rattraper en citant le seul philosophe de ma connaissance à connaître l'existence du rasoir. Bon, c'est décidé, je laisse tout tomber et je vais jouer à Age Of<br /> Empires.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> LEA : De ta Carte d'identité Musicale ! Eh ouais, vous êtes tous fichés maintenant^^<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Lydon est l'inventeur d'un concept.<br /> Après "je suis mignon donc je survis", on a "je fais chier le monde donc je survis". La classe, quand même.<br /> <br /> <br /> Mais je me rappelle pas avoir sorti quelque part que j'étais une grande fan de Lydon, d'où tires-tu cette information confidentielle ?<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> GUIC : C'est sûr qu'à ce prix, je n'ai plus d'excuses...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> LEA : Je n'ai pas lu le livre de nouvelles tirées de London Calling... quant à Lydon (dont je suis aussi un grand fan, que ce<br /> soit chez les Sex pistols ou PiL), on va en reparler en détail très bientôt !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Et les Damned ? Yapa de bio sur les Damned ?<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Ce mec a quand même participé à la version anglaise de la ferme célébrités. Mais paradoxalement, il a beau faire du grand n'imp, il a toujours son auto dérision et son flegme pas britannique du<br /> tout, juste ilenarienàfoutre. Ceci dit, je n'ai pas regardé le programme. Je ne peux donc pas certifier qu'avec de la bouse de chameau sur ses mèches rousses il ait toujours la classe, mais<br /> j'imagine qu'il doit prendre cette teinture offerte par la providence comme un bienfait du ciel, si tant est qu'il y ait un Dieu pour les gens comme Lydon.J'avais envie de faire du hors sujet.<br /> <br /> <br /> Sinon, il est bien le livre de nouvelles tirées de London Calling ? (Au cas où quelqu'un l'ait lu)<br /> <br /> <br /> Ah oui et sinon, subjonctif présent + avoir + troisième personne = ait ? (j'ai une réputaion à tenir moi)<br /> <br /> <br /> Et sinon, je l'ai pas lu ce livre (pas celui sur les nouvelles de London Calling, le bouquin là, sur le Clash - enfin celui sur les nouvelles non plus, certes, mais c'est parce que je<br /> parle pas bien français alors je me comprends mais je suis incompréhensible). Ça me donnait pas envie.<br /> <br /> <br /> Et sinon, Guns of Brixton, elle est bien. Si ce n'est ma préférence perso pour Strummer au détriment de Simonon. :)<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Celles sur Iggy et Bowie doivent être à 2 € chacune.... neuves. Trop bête de se priver.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> JP : merci pour le lien, et quand on entend la musique du groupe de Gonot, on comprend pourquoi il a écrit sur les Clash ! ^^<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> GUIC : Je n'ai pas lu les bios d'Ungemuth, une lacune à combler...<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Dans la catégorie "bonne bio sans concession ni louanges supérflues", t'as les bios qu'a écrites Ungemuth sur Bowie, Iggy Pop et les Pistols qui se posent là, aussi.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> La présentation du livre en vidéo à voir ici<br /> : Jean-Philippe interviewé sur le plateau de Fr3 Bourgogne. Je ne l'ai pas encore lu mais je ne doute pas qu'il soit bon : l'auteur est en effet outre un passionné de rock, un homme exigeant et<br /> intègre. (Enfin, c'est l'impression que j'ai eue après une brève rencontre à l'issu d'un concert de son groupe l'an dernier)<br /> <br /> <br /> <br />
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