Poème Symphonique n°10 (inspiré par la pièce de Shakespeare)
Créé en 1858, révisé ensuite plusieurs fois, sa forme définitive date de 1876
J’évoquais le Hamlet de Liszt dans le précédent article, c’est l’occasion de vous le faire écouter, d’autant que cette œuvre est assez peu jouée actuellement. Il faut dire qu’elle n’est sûrement pas la plus accessible de Liszt : beaucoup de gravité et de noirceur, pas de joli thème chantant.
Dans l’article sur les bandes originales, j’intégrais le cas du Poème Symphonique en parlant de « Musique de film sans film », « bande originale sans images ». Hamlet en est une bonne illustration, c’est même une œuvre assez moderne : atmosphérique par endroits, très puissante et nerveuse à d’autres, toujours dans un registre sombre ou mélancolique, ce qui est très caractéristique des BO de films actuels. L’important n’est ici pas de séduire l’auditeur avec de belles mélodies, mais de créer une ambiance, illustrer la psychologie des personnages (passages tourmentés pour Hamlet, plus doux et rêveurs pour Ophélie – à 5’00 notamment, avec les bois et le violon solo).
Ce n'est certes pas l'oeuvre idéale pour s'initier au classique, ni même à Liszt (non pas pour des questions de qualité, mais d'accessibilité), si vous découvrez Liszt, je vous conseille de commencer par sa Rhapsodie Hongroise n°2.
Hamlet de Liszt par Bernard Haitink et le London Symphonic Orchestra :
Orchestre : 2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, percussions, cordes.
Pour découvrir d’autres versions du Hamlet de Liszt, c’est par ici.
La partition, libre de droit, sur free scores