3 novembre 2009
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Spectraliquid 13/04/2009
Musique instrumentale d'ambiance, d'atmosphère... voilà de quoi faire fuir d'entrée le lecteur, qui imagine déjà d'interminables et soporifiques nappes de synthés jouées par d'ex-vieux hippies convertis aux sons électroniques. Rassurez-vous, cet album vaut bien plus que ça, il n'a rien à voir avec les fumisteries new-age ou les insipides "disques d'ambiance".
Cet album - à déconseiller aux fanas de gros rock qui tache et de pop colorée (quoique je ne vois pas trop ce qu'ils viendraient faire par ici) - est certes planant, mais il n'a pas du tout vocation à relaxer et bercer mollement l'auditeur. Son écriture, très cinématographique, est la bande-son idéale d'un film de SF contemplatif, envoûtant, paranoïaque, anxiogène, mystérieux ; bref, d'un bon film de SF "à l'ancienne". Elle aurait, par exemple, fait merveille dans Blade Runner. Car si, comme beaucoup de gens de ma génération, j'ai été marqué par la BO de Vangelis et lui dois de m'être intéressé assez tôt aux sons électroniques et planants, il faut bien avouer que cette BO a tout de même vieilli (les sons comme les thèmes). La remplacer par les morceaux qui composent Little Black Cloud serait une grande idée, qui permettrait de rendre le film encore plus grave, profond, envoûtant et mystérieux qu'il ne l'est (mais voilà, bizarrement, on ne me demande jamais mon avis là-dessus, et il n'est semble-t-il pas prévu que cela se fasse). Profondeur, gravité, mystère, envoûtement : voilà des mots qui collent parfaitement à cet album fascinant. Et contrairement à bon nombre d'albums "atmosphériques", il ne néglige pas l'émotion. De façon très "lynchienne" (parce que badalamentienne, ça sonne moyen), il parvient à réunir la plus grande mélancolie et le lyrisme, avec des ambiances très inquiétantes, sombres et hypnotiques.
Un mot tout de même sur ce projet au nom curieux, "A Wake A Week" car je suppose que peu d'entre-vous en ont entendu parler auparavant... A Wake A Week, c'est un homme, le britannique David Dando Moore qui officie d'habitude sous le doux nom de Detritus. Encore un qui a mal choisi son nom de groupe/projet, car sa musique en est l'exact opposé : classieuse, sensible, profonde, rare et précieuse (quoique celle de Detritus soit plus électro/drum'n'bass).
Si vous trouviez les albums solos de Craig Armstrong parfois un peu trop mielleux ou facile, David Dando Moore vous en vengera, il est à Craig Armstrong ce que le cinéma de David Cronenberg est à celui de James Cameron...
Bonne nouvelle, l'album est disponible en écoute intégrale sur deezer et musicme, tout comme ceux de Detritus :
A Wake A Week - Little Black Cloud
Detritus - Fractured
Detritus - Origin
Detritus - Endogenous
Le myspace de Detritus
Le myspace de A Wake A Week
A Wake A Week - Little Black Cloud
1 - Home (4:54)
2 - Little Black Cloud (4:12)
3 - I'm Always Writing Endings (3:38)
4 - Your Rain Isn't My Rain (3:23)
5 - Leaves (4:03)
6 - One Take Away One (4:13)
7 - Faerie Photo (3:05)
8 - Beginnings And Endings (5:47)
9 - Waking (2:41)
10 - A Wake A Week (6:09)
Musique instrumentale d'ambiance, d'atmosphère... voilà de quoi faire fuir d'entrée le lecteur, qui imagine déjà d'interminables et soporifiques nappes de synthés jouées par d'ex-vieux hippies convertis aux sons électroniques. Rassurez-vous, cet album vaut bien plus que ça, il n'a rien à voir avec les fumisteries new-age ou les insipides "disques d'ambiance".
Cet album - à déconseiller aux fanas de gros rock qui tache et de pop colorée (quoique je ne vois pas trop ce qu'ils viendraient faire par ici) - est certes planant, mais il n'a pas du tout vocation à relaxer et bercer mollement l'auditeur. Son écriture, très cinématographique, est la bande-son idéale d'un film de SF contemplatif, envoûtant, paranoïaque, anxiogène, mystérieux ; bref, d'un bon film de SF "à l'ancienne". Elle aurait, par exemple, fait merveille dans Blade Runner. Car si, comme beaucoup de gens de ma génération, j'ai été marqué par la BO de Vangelis et lui dois de m'être intéressé assez tôt aux sons électroniques et planants, il faut bien avouer que cette BO a tout de même vieilli (les sons comme les thèmes). La remplacer par les morceaux qui composent Little Black Cloud serait une grande idée, qui permettrait de rendre le film encore plus grave, profond, envoûtant et mystérieux qu'il ne l'est (mais voilà, bizarrement, on ne me demande jamais mon avis là-dessus, et il n'est semble-t-il pas prévu que cela se fasse). Profondeur, gravité, mystère, envoûtement : voilà des mots qui collent parfaitement à cet album fascinant. Et contrairement à bon nombre d'albums "atmosphériques", il ne néglige pas l'émotion. De façon très "lynchienne" (parce que badalamentienne, ça sonne moyen), il parvient à réunir la plus grande mélancolie et le lyrisme, avec des ambiances très inquiétantes, sombres et hypnotiques.
Un mot tout de même sur ce projet au nom curieux, "A Wake A Week" car je suppose que peu d'entre-vous en ont entendu parler auparavant... A Wake A Week, c'est un homme, le britannique David Dando Moore qui officie d'habitude sous le doux nom de Detritus. Encore un qui a mal choisi son nom de groupe/projet, car sa musique en est l'exact opposé : classieuse, sensible, profonde, rare et précieuse (quoique celle de Detritus soit plus électro/drum'n'bass).
Si vous trouviez les albums solos de Craig Armstrong parfois un peu trop mielleux ou facile, David Dando Moore vous en vengera, il est à Craig Armstrong ce que le cinéma de David Cronenberg est à celui de James Cameron...
Bonne nouvelle, l'album est disponible en écoute intégrale sur deezer et musicme, tout comme ceux de Detritus :
A Wake A Week - Little Black Cloud
Detritus - Fractured
Detritus - Origin
Detritus - Endogenous
Le myspace de Detritus
Le myspace de A Wake A Week
A Wake A Week - Little Black Cloud
1 - Home (4:54)
2 - Little Black Cloud (4:12)
3 - I'm Always Writing Endings (3:38)
4 - Your Rain Isn't My Rain (3:23)
5 - Leaves (4:03)
6 - One Take Away One (4:13)
7 - Faerie Photo (3:05)
8 - Beginnings And Endings (5:47)
9 - Waking (2:41)
10 - A Wake A Week (6:09)