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Classements d'albums

16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 22:06

Je me dis à chaque fois que je ne vais pas rajouter une nouvelle couche sur Hadopi, le téléchargement, les majors et politiques qui ne comprennent rien à la situation... mais faut toujours qu'il y en ait un qui balance publiquement de telles énormités sur le sujet que je ne peux m'empêcher de réagir, à mon modeste niveau. Il semblait pourtant que toutes les bêtises aient été dites sur le problème, mais avec Christophe Lameignère, président du SNEP (Syndicat National de l'Edition Phonographique) et PDG de Sony Music France, on monte encore d'un cran... Ecoutez ses propos, c'est consternant (et le mot est faible) :




Pire encore, selon Metro, il aurait ajouté : « Ces gens-là, ils auraient vendu du beurre aux allemands pendant la guerre ! »...

Toujours la même histoire... un homme de pouvoir qui ne comprend rien, mais alors vraiment rien du tout à ces problèmes qui sont pourtant au coeur de son métier depuis une dizaine d'années, et la ramène malgré tout dans les médias. Il serait bon, cher Christophe, de vous expliquer certaines choses évidentes... ne me remerciez pas, c'est cadeau, mais si vous pouvez inviter vos petits copains (Pascal Nègre et les autres) à lire cette petite remise à niveau, ce serait parfait.

1. Qui est ce fameux "pirate" ?
A vous entendre, Christophe, les gens qui téléchargent et s'expriment sur le net contre Hadopi sont des "petits voleurs mesquins", collabos et qui n'ont jamais rien fait pour la création. On en a entendu des conneries, on s'en est pris plein la gueule depuis 10 ans par des patrons de maisons de disques, artistes, qui nous stigmatisent sans jamais nous écouter vraiment... mais là, on touche le fond.

Le saviez-vous ? On trouve de tout chez les millions de gens qui téléchargent, ces "pirates" comme vous les appelez :  

- Des gens qui estiment que la musique (enfin, ce qu'elle est devenue suite aux politiques hyper-commerciales des maisons de disques), ça n'a pas une grande valeur, c'est un truc qu'on écoute comme ça, de temps en temps, c'est sympa, mais ça vaut pas le coup de dépenser 15/20 euros pour un album, il y a  des choses plus essentielles.

- Des pauvres. Et en particulier des jeunes, des étudiants. Un âge où l'on est souvent passionné par la musique, et, en même temps, on dispose d'un budget très restreint. Quand on a à peine de quoi payer sa bouffe et son loyer, l'achat de CD n'est pas prioritaire... mais ce n'est pas une raison pour ne plus écouter de musique, ne plus se tenir au courant des dernières sorties ou se contenter des merdes qui passent à la radio. 

- Des passionnés de musique. Qui achètent beaucoup d'albums, qui ont une discothèque bien remplie, mais ont toujours besoin de découvrir de nouvelles choses, et rien ne vaut le téléchargement "illégal" pour cela. On ne va tout de même pas payer 10 euros en téléchargement légal un album en mp3 que l'on pourrait acheter "en vrai" par la suite.  

- Des acheteurs occasionnels. Qui aiment bien télécharger avant, pour s'assurer que tel disque va vraiment leur plaire, et l'achètent si c'est le cas.

- Des cons (y en a partout, donc forcément chez les "pirates"... paraît même qu'il y en aurait dans l'industrie du disque, si, j'vous assure, des gens dont le métier a été bouleversé par un nouveau média qu'ils n'ont même pas pris la peine de comprendre). 

- Des accros. Qui ne peuvent pas attendre 6 mois que la nouvelle saison de leur série favorite soit enfin diffusée en France (si elle l'est), ni quasiment un an (parfois plus) pour l'avoir en DVD et la voir en VO. Ce n'est pas pour autant qu'ils sont des "voleurs", c'est juste que les politiques de programmation, de distribution, sont parfois tellement lamentables et hasardeuses qu'ils vont au plus simple. Et il y a aussi les accros qui ne peuvent s'empêcher d'écouter un album trois mois avant la sortie officielle, s'il se trouve sur le net.

- Des ados. Qui se faisaient des copies de copies de copies de K7 dans les années 80, des copies de CD dans les années 90, et maintenant se font des copies de mp3. Rien de nouveau. A la limite, ceux de cette décennie ont plus de "circonstances atténuantes", car la musique n'a plus un poids aussi important dans leur "culture", mieux vaut se payer tel mobile, telle paire de basket ou tel dernier jeu vidéo à la mode... nous, on avait quasiment que la musique, et pourtant, on la copiait massivement.

- Des gens sympas, ouverts, tolérants, généreux, intelligents. Parce que comme les cons, il y en a partout. Mais en moins grande quantité, je vous l'accorde. Et je vous accorde aussi qu'il y en a sans doute quelques-uns dans l'industrie du disque. Il est juste dommage que ce ne soit jamais eux qu'on laisse s'exprimer dans les médias, mais toujours des types obtus qui ne comprennent pas la situation.

- Des musiciens et des artistes. Non pas les grosses stars que l'on entend pleurnicher dans les médias depuis l'arrivée de Napster, mais les "petits", des musiciens qui, par passion, ont pris le risque de se lancer dans cette voie, ont à côté un job mal payé qui leur permet juste de survivre (ou quelques maigres contrats)... ce sont des fanas de musiques, qui ne peuvent bien entendu se payer tous les albums qui les intéressent, et téléchargent "illégalement".    

- Des idéalistes. L'industrie du disque les a tellement révolté qu'ils ont choisi de ne plus rien acheter. Parmi eux, on trouve notamment ceux qui ne se tournent plus que vers les "musiques libres" ou les artistes indépendants.  
 
Bien sûr, il existe sûrement dans le lot  de "lâches voleurs mesquins et collabos qui n'ont jamais rien apporté à la création"... mais qu'est-ce qui vous permet de stigmatiser ainsi tous les gens qui téléchargent et ont le malheur de s'exprimer sur le net contre Hadopi ? Vous avez commandé une étude statistique sur les comportements et la personnalité des "pirates" ? Parce que les seules qui ont été faites montrent que les gens qui téléchargent le plus sont en général les plus gros acheteurs de "produits culturels" (je déteste cette expression... particulièrement, Christophe, pour la majorité des productions qui viennent de chez vous, Sony... car je vois bien le produit, mais je ne vois pas la culture). 
Je n'ai listé que quelques exemples, mais il y en aurait beaucoup d'autres. Autant dans les pratiques, les raisons qui poussent à télécharger, que dans le regard porté sur le problème. Cela va du modéré, qui souhaite vraiment qu'on puisse trouver une solution qui ne lèse ni les artistes, ni le public, au radical, qui veut foutre en l'air l'industrie du disque. Pour ma part, je suis un "radical modéré"... j'aimerais que l'on trouve une solution qui convienne aux artistes et au public, tout en démolissant l'industrie du disque...   

2. Dénonciation, totalitarisme, boycott et collabos.

C'était bien tenté, Christophe, mais complètement loupé. Vous avez essayé de retourner un discours que l'on retrouve parfois chez les internautes, celui de "résister face aux majors qui monopolisent le marché et ont une politique scandaleuse "... sauf que très rares sont ceux qui, comme vous, touchent le point Godwin et en viennent à comparer les majors aux nazis. Complètement loupé, car faut pas déconner... qui a le pouvoir dans cette histoire ? Ce sont bien vous et vos petits camarades défenseurs d'Hadopi, que l'on entend s'exprimer très majoritairement dans les gros médias, pas les modestes internautes, dont les avis sur la question via les blogs, forums,sites spécialisés touchent infiniment moins de monde que le journal télé de TF1... vous savez, le média le plus puissant de France, celui ou un salarié qui a osé envoyer une lettre "personnelle" à son député pour lui expliquer pourquoi Hadopi était une mauvaise loi s'est retrouvé
viré pour cela
Si les mots des internautes sont parfois durs, s'ils en appellent au boycott, c'est parce qu'ils n'ont plus que ça. Depuis le début, on se fout de leur avis ; gouvernement, majors et artistes "embedded" vont main dans la main sans se soucier de toutes les nuances que ces "pirates" peuvent apporter sur les raisons du téléchargement, de la crise du disque etc... 
Quant à faire "l'outing", comme vous dîtes, de députés qui ont voté pour... je ne vois pas où est le problème. Les députés sont nos représentants, ils nous doivent des comptes, et c'est la moindre des choses qu'ils assument publiquement leurs votes. Ce n'est pas de la dénonciation, c'est de l'information. Les gens doivent savoir pour quoi votent leurs députés. Car des députés qui voteraient tous en secret les lois, sans avoir à rendre de comptes, ce serait, pour le coup, assez peu démocratique.
Je ne vois pas non plus ce qui vous scandalise tant dans le boycott d'artistes pro-Hadopi (d'ailleurs, vous mentez effrontément en prétendant que tous les artistes sont pro-Hadopi, plusieurs se sont exprimés contre). L'industrie du disque et les artistes se sont largement enrichis en jouant sur le "culte de la personnalité" (là, je vous arrête tout de suite, ne partez pas dans un autre délire Godwinien, il n'y a aucune allusion au culte de la personnalité nazi ou stalinien, c'est bien pour cela que je l'ai mis entre guillemets, ne mélangeons pas tout)... ils ne vendent pas seulement leur art (un album, un film) mais aussi une "personnalité". En créant ce lien particulier avec le public, ils touchent plus de monde, et plus durablement... normal qu'il y ait un revers de la médaille et que certains veulent les boycotter lorsqu'ils les déçoivent ou les irritent par leurs prises de positions.     

3. Pourquoi l'anonymat sur le net ?

Il semble, mon petit Christophe, que cela vous énerve particulièrement. Ces "lâches internautes" qui fustigent artistes, producteurs et députés cachés derrière leur ordinateur... tout d'abord, la technologie a évolué - mais les pontes de l'industrie du disque n'y comprendront jamais rien -  et sachez que l'on peut maintenant insulter les artistes sur son iphone dans un bar, dans le train, à la plage, chez des amis, etc... Mais bon, ce n'est qu'un point de détail (là encore, ne voyez pas de référence douteuse).

Puisqu'il faut tout vous expliquer, allons-y sur ce qui semblait pourtant aussi évident, l'anonymat sur le net. 
Contrairement à ce que racontent certains, avant Hadopi, internet n'était pas une zone de non-droit, et le téléchargement illégal pouvait être durement sanctionné par la loi. Certains internautes en ont d'ailleurs fait les frais. Les gens ne sont pas complètement stupides, ils ne vont pas prendre le risque de déclarer sur le net "je m'appelle Michael Dupont, j'habite rue du maréchal Foch à Bordeaux, et je télécharge comme un malade".
Vous ne comprenez pas que des gens s'expriment de manière anonyme ? Il n'y a rien de plus simple et logique. Contrairement aux artistes et producteurs, la grande majorité d'entre-nous sommes des gens qui n'ont aucune existence "médiatique", publique. On ne vend rien, on n'a rien à gagner à s'exposer de la sorte, mais beaucoup à perdre. N'importe qui pourrait tout savoir de nos opinions politiques, religieuses en tapant notre nom sur google et en lisant ce qu'on a dit sur tel ou tel sujet dans tel forum, et ça pourrait nous être très dommageable (exemple simple : on postule pour un job, et le type chez qui on a posé notre candidature ne va pas nous prendre parce qu'il n'a pas aimé ce qu'on a dit sur tel fait politique). De toute façon, nous ne venons pas sur le net pour mettre en valeur notre nom et notre identité (à part certains sur cette vaste fumisterie qu'est Facebook), mais nos opinions. Les gens ne traînent pas sur ce blog, par exemple, pour lire une "personnalité", mais des avis, des opinions. Que je m'appelle Gustave Thénardier, Gérard Tarantino, Gene Tierney ou Guillaume Tell, tout le monde s'en tape, ça n'a pas le moindre début d'importance, seul compte ce que j'exprime, pas mon nom. Idem pour tous ceux qui combattent Hadopi sur le net. Mais n'en déduisez pas bêtement que nous n'avons pas de "courage" et que nous restons planqués. La plupart d'entre-nous sommes tout à fait prêts, si ça peut faire avancer les choses, à débattre publiquement avec vous, Pascal Nègre et les artistes pro-Hadopi, on serait ravis d'être entendus. Et même seul contre vous tous, ça ne poserait aucun problème, vu la minceur de vos arguments et votre méconnaissance du net et du téléchargement. Je suis certain qu'une bonne partie de ces gens que vous traitez de lâches et de voleurs sont prêts à en faire autant... 

Enfin, le meilleur moyen pour éviter d'être confronté à la virulence de certains propos d'internautes est simplissime... il suffit d'arrêter de les stigmatiser comme l'industrie et les politiques le font depuis le début, et, surtout, d'arrêter de raconter n'importe quoi.

Sans rapport - quoique - mais l'article est si remarquable que je ne peux faire autrement que vous inciter à aller le lire :
554 Haute fidélité : Mono Vs Stereo (The Beatles : Revolution (mono)) 

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commentaires

G
<br /> <br /> Oulà, j'ai loupé pas mal de commentaires, ici... heureusement que THOM était là, ça<br /> m'évite de répondre à BOEBIS...<br /> <br /> LOU : Hopkinson Smith ? A mon avis, il met lui-même ses disques sur les réseaux p2p et les sites de stockage pour être plus<br /> écouté... mais ça marche pas !<br /> <br /> SIMON : Entièrement d'accord...<br /> <br /> FRANCOIS : De la musique de mauvaise qualité ? Un peu de sérieux, voyons... les majors n'ont pas attendu le téléchargement pour<br /> inonder le marché et saturer les ondes des pires daubes... Alors non, je ne me plains absolument pas de la "baisse de qualité" dont tu parles, car grâce au téléchargement, j'ai pu découvrir<br /> des tas de nouveautés de très grandes qualités, des nouveautés que je n'aurais jamais pu découvrir avant, tant les majors monopolisaient le marché et laissaient si peu de place aux "petits"<br /> artistes. Bref, en 2009, alors que le téléchargement a plus de 10 ans, j'ai pu découvrir bien plus de bons disques - avec une très bonne prod - qu'il y a 15 ans...<br /> Pour le reste, je suis 1000 fois d'accord avec la réponse de THOM...<br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> Ah bon ?<br /> <br /> Ca te file la nausée de lire que l'écrasante majorité des intervants de ce blog achète des tonnes de cds et... te nourrissent ? Peut-être que c'est parce que la centaine de disques que j'achète par<br /> an te nourrit trop, forcément après, tu te retrouves ballonné, je n'y pensais pas mais j'en suis vraiment désolé.<br /> <br /> Ce que je propose, c'est de diviser par deux mes achats de cds par an. Comme ça tu boufferas moins, mais mieux !<br /> <br /> Trève de plaisanterie. Voici typiquement le genre de commentaire à l'emporte-pièce qui m'a fait acheter en 2009 au moins 50 disques de moins que l'année dernière. Moi, tu vois François, je suis con<br /> : je continue à payer, et pas qu'un peu, alors que je pourrais tout avoir gratuit. Mais pourquoi je le fais, si les gens que je tiens à faire vivre (car si j'achète c'est bien par respect et<br /> responsabilité vis-à-vis de "ceux qui font la musique") n'ont pas le moindre début de respect pour moi, tout ça pourquoi ? Parce qu'à côté des 100 ou 150 disques que je vais acheter dans l'année<br /> (je te laisse faire le calcul en terme de budget, hein...), je vais en télécharger une petite centaine (dont j'achèterais finalement plus de la moitié) ?<br /> <br /> Mais attends, moi je veux bien acheter encore plus, mais à ce moment-là j'aurais besoin que ce soit déductible des impôts. Ca va cinq minutes, les "fachos", les "vous méritez pas ci", "vous méritez<br /> ça", "vous me filez la gerbe"... moi aussi je peux être pris de nausée quand je lis tes propos. Moi aussi je peux être pris de nausée quand je vois qu'un type, qui n'est pas un patron de major mais<br /> un ingé son, un gars que je suis plutôt enclin à respecter, contre qui je n'ai rien, se fait l'écho du discours des gens qui l'exploitent et me traite, moi qui le fait vivre, comme une vulgaire oie<br /> consommatrice. Je suis désolé si tu galères dans ton boulot... moi aussi figure-toi, en plus je travaille également dans la culture, je suis confronté quotidiennement à des problèmes que tu<br /> rencontres certainement. Sauf que je ne me retourne pas contre le pauvre consommateur dont le pouvoir d'achat est en chute libre. J'en veux à ceux qui tirent les ficelles, à ceux qui ont du<br /> pouvoir, pas ceux qui ne sont rien et à qui on ne demande jamais rien. Y en a marre que la seule solution à tous les problèmes ce soit que le bon peuple casque. C'est la crise pour tout le monde,<br /> mon pote, pas que pour les gens qui bossent dans la musique. Moi aussi j'en ai marre de galérer, moi aussi j'ai du mal à boucler mes fins de mois... et donc oui, j'en ai marre de casquer pour tout<br /> et pour n'importe quoi. Si j'achète 100 disques par an, ce seront des disques qui auront mérité que je me saigne pour les avoir. Point barre.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> je suis ingéson et arrangeur , ce que je viens de lire me file des nausés  vous ne savez pas de quoi vous parlez , continuer de pirater mais ne vous plaignez pas de la baisse de qualité de la<br /> musique , on a plus de budget pour la faire alors on la fait avec ce qu'on peu , des instrus virtuels des loops et a la maison , c'est pas terrible mais vous ne méritez pas mieux !!!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Bonjour, je n'écris pas d'habitude sur ce blog mais je lis souvent ses articles concernant le téléchargement et autres sujets ayant trait à la musique en général. <br /> <br /> A propos du piratage, je pense que si les majors n'aiment pas le partage de musique sur Internet, c'est en effet parce que la musique téléchargée sur les p2p c'est, à une très grande majorité, les<br /> chanteurs les plus populaires qui sont dans le même temps dans le classement des meilleures ventes de disques. <br /> <br /> Certes, ces chanteurs perdent des ventes à cause du piratage (et ce sont bien les seuls d'ailleurs, à peu de choses près) mais ce n'est pas suffisant pour justifier la crise et il ne faut pas<br /> oublier que dans les années 90, les ventes globales en volume ont été artificiellement gonflées par le rachat massif en CD d'albums déjà achetés en vinyle.<br /> <br /> Dans leurs discours, les patrons des majors disent qu'autrefois les stars leur étaient utiles pour rapporter des bénéfices qui soi-disant servaient à financer les autres artistes et à développer<br /> "la création". D'où leur lamentable chantage affectif: "si vous téléchargez les disques des stars de la chanson au lieu de les acheter, vous tuez indirectement les autres artistes". <br /> <br /> Si on croit en ces discours, on peut facilement interpréter que les majors se fichent complètement de l'intérêt artistique des disques de chanson populaire et les utilisaient juste pour préserver<br /> les autres artistes et "la création", qui serait leur préoccupation principale (la vérité, c'est que les disques de variété leur permettaient surtout de s'en mettre plein les poches).<br /> <br /> Mais dans ce cas, pourquoi entend t-on si rarement des chanteurs en dehors de cette catégorie sur les chaines de télés et les radios musicales les plus "grand public" ? Certes, ils seraient<br /> téléchargés illégalement à leur tour mais est-ce qu'il vaut mieux ça ou qu'ils ne vendent pas de disques du tout ? <br /> <br /> La musique est devenue si facile à copier que le combat des majors est tout aussi pertinent que le serait une croisade contre les photocopieuses. Les baladeurs mp3 sont en vente libre mais quelle<br /> publicité pour un baladeur explicite qu'on a le droit de remplir les X gigabytes de son baladeur qu'avec des fichier téléchargés sur Itunes à 0,99 euro l'unité ou, un comble, des morceaux qu'on<br /> possède déjà légalement sur un autre support ? Et sur un DVD vierge qu'on peut trouver dans toutes les grandes surfaces avec une capacité de 4,7 go, on met quoi, des photos de vacances peut-être ?<br /> (Ah oui, on a aussi le droit de faire des copies privées, ça nous fait une belle jambe...) Les téléchargeurs d'aujourd'hui n'ont pas moins de principes que les acheteurs de disques d'hier, si on<br /> avait pu télécharger il y a 20 ans, on l'aurait fait.<br /> <br /> En fait, Lameignère et Pascal Nègre réagissent plutôt comme des patrons d'usines d'un produit en passe de devenir obsolète (le CD de variétés en l'ocurrence, remplacé progressivement par le mp3),<br /> ils voient des pertes d'argent et leur secteur d'activités qui décline, mais sûrement pas de pertes au niveau artistique et culturel.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br />  <br /> Je (me) pose toujours de ces questions !<br /> <br /> Est-ce que les pièces pour luth du Vieux Gaultier (Ennemond de son petit nom) ont été beaucoup téléchargées ? Hopkinson Smith y a-t-il perdu la moitié de ses revenus comme Michel Jonasz (selon les<br /> déclarations télévisées du dernier - invérifiables, comme tu le dis très bien, GT) ?<br /> <br /> C'est peut-être parce que c'est nul que ça ne se pirate pas ? Mais nous sommes au moins trente-six ici à avoir souligné que les mieux piratés étaient ceux qui se vendaient le mieux (il y en a même<br /> eu dans des paquets de lessive, Kool & The Gang) et ce qui "vend", souvend - pas toujours - c'est...<br /> <br /> Expliquez-moi, prenez votre temps.<br /> <br /> Vous connaissez le dernier opus de Kyle Eastwood ? Metropolitain, 7 mai 2009 chez Candid / Harmonia Mundi (pas vraiment des géants du monopole), pas cher, bien plus économique que Fleury Mérogis ?<br /> <br /> Et l'intégrale de Jonasz ? En carte chez Universal ou Sony, ou les deux.<br /> <br /> Décidément, je ne trouve pas le bon critère du bon goût.<br /> Tout de même, il y a beaucoup de "rock" sur rapidcher, megachose et autres.<br /> Fin de compte, GT, tu as raison, comme toujours, le rock, c'est de la...<br />  <br /> <br /> <br />
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T
<br /> Diminuer l'offre artistique ?<br /> <br /> Mais elle n'a fait qu'exploser depuis dix ans...<br /> <br /> Maintenant, personnellement, je soutiens l'hypothèse est c'est un faux problème. Pourtant je n'ai longtemps demandé qu'à être convaincu que c'en était un vrai, mais tout ce que j'ai lu sur le sujet<br /> m'a amené à considérer le contraire.<br /> <br /> Je pourrais reprendre la comparaison que j'ai déjà faite autrefois avec la littérature. Beaucoup de grands lecteurs n'achètent proportionnellement que très peu de livres, moins encore que ce que<br /> les grands passionnés de musique achètent comme disques (je connais des gens qui achètent 80 ou 100 disques par an sans problème... beaucoup moins 80 ou 100 livres). La plupart des vrais grands<br /> lecteurs qui m'entourent lisent 200 livres par an, et sur tout ce qu'ils lisent dans l'année il n'en achètent même pas la moitié, même pas un quart pour la plupart. Ils empruntent, soit à leur<br /> amis, soit en bibliothèque (je rappelle que les auteurs ne touchent quasi rien là-dessus), ou bien ils achètent en occase dans les bouquineries, ce qui ne rapporte rien non plus aux auteurs. Pour<br /> autant Dieu sait que j'ai croisé des éditeurs cons et déclarant que l'industrie était en crise... je n'en ai pas croisé beaucoup qui mettent ça sur le dos des passionnés se prêtant des bouquins ou<br /> des bibliothèques !<br /> <br /> Après, je ne dis pas que la situation des écrivains en France est enviable. Elle est en tout point  pire que celle des musiciens. En ce sens ce que dit Laiezza est légèrement con, car<br /> on ne peut décemment souhaiter que les musiciens se retrouvent dans la situation des écrivains, avec des avances inremboursables pour la plupart, des sommes dérisoires en guise de rémunération à<br /> deux ans de travail quotidien, et à carrément pour certains vendre mano à mano leurs exemplaires persos pour espérer toucher au black l'argent qu'ils méritent mais ne reçoivent pas.<br /> <br /> Néanmoins par bien des côtés, l'industrie littéraire et l'industrie musicale fonctionnent de la même manière. C'est d'ailleurs ce qui est merveilleux avec l'industrie : quoiqu'elle vende, ça n'est<br /> jamais qu'une industrie, obéissant à des règles industrielle et formulant des raisonnement rigoureusement économiques. Un contrat d'édition est un contrat d'édition, qu'il s'agisse de musique ou de<br /> littérature ça se ressemble énormément, la proportion dévolue à l'artiste est minable quand son éditeur gagne deux fois plus en six fois moins de temps (je n'exagère pas les porportions). On ne<br /> voit pas pour autant l'industrie littéraire se retourner contre ses clients (car c'est bien de cela qu'il s'agit, dans le fond...), ou considérer qu'un prêt est égal à une vente perdue. Vous<br /> imaginez ce que ça donnerait avec certains bouquins dispos en biblio ou échangés entre passionnés depuis 20 ans ?<br /> <br /> Là, on va me dire que ça ne veut rien dire, que l'écrivain ou la maison d'édition n'ont aucune idée de combien de fois tel ou tel livre a été emprunté... mais la maison de disques non plus, n'a pas<br /> idée de combien de fois un album a été téléchargé. C'est quelque chose de totalement inquantifiable. Ils croient quoi, les patrons "indés" qui têtent la roue des majors ou du gouvernement ? Ils<br /> croient quoi, les artistes comme Mano Solo qui pleurent à longueur de newsletters sur le sujet ? Que le grand public télécharge massivement des albums dont il n'a jamais entendu parler, créant un<br /> manque à gagner délirant ? Que tel ou tel petit album totalement confidentiel est massivement téléchargé chaque jour ? Entre nous ils sont quand même sur ce point à la limite de la débilité crasse.<br /> A partir du moment où l'on tombe presque tous d'accord pour dire que le problème n'est pas la "minorité de passionnés"... bah il n'y a plus vraiment de problème, car ce ne sont certainement des<br /> jeunes issus du grands publics qui s'intéressent aux nouveaux albums des artistes estampillés CDB... mais bien des passionnés de musique éduqués qui ont de grandes chances d'acheter ces albums.<br /> <br /> Dès lors quel est le problème ? J'achète toujours autant de disques issu de chez les indés, et je suis sûr qu'on est une grande majorité dans ce cas. Ceux qui n'achètent plus de disques, s'ils<br /> existent sûrement, n'appartiennent pour la plupart pas au public des indés, il n'y a donc qu'un manque à gagner très relatif pour eux. Pourquoi se sentent-ils donc déstabilisés par le<br /> téléchargement (et surtout comment savent-ils qu'ils le sont ? quelle est cette preuve irréfutable que personne n'a jamais vue ?) ? La vérité c'est que le téléchargement est un bouc-émissaire bien<br /> commode pour éviter de regarder la vérité en face ; ils subissent l'effritement du marché comme les majors, mais sont moins bien armés pour y résister (notamment parce qu'ils ne se sucrent pas avec<br /> - par exemple - les singles, dévédés, best of, double lives & co). Et par ailleurs... ils sont trop dépendants, pour des indépendants, c'est bien pourquoi ils morflent quand les majors<br /> morflent. On avouera qu'on a vu des définitions de l'indépendance plus parlantes...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> J'hésitais à te répondre GT, car tu as effectivement répondu toi même et donc pas certains que ça serve à te dire ce que tu anticipais :-)<br /> <br /> La différence entre les tomates et la musique enregistrée, c'est bien sa reproductibilté. Et c'est pour ça j'imagine qu'on a inventé le droit d'auteur pour pallier le droit de propriété classique<br /> qui ne servait à rien pour protéger les créateurs d'oeuvres immatérielles (je m'avance peut être un peu). C'est pour ça que dire que les téléchargeurs sont des voleurs est idiot, mais c'est pour ça<br /> également que l'exemple de la tomate ne fonctionne pas.<br /> <br /> Soit on considère que le piratage ne nuit pas à l'industrie du disque, car ceux qui téléchargent achètent toujours autant qu'avant, et même mieux... auquel cas le téléchargement est un faux<br /> problème. C'est sûrement vrai pour une minorité de passionés... En fait, c'était surement vrai dans le piratage à l'ancienne. Soit au début de Napster avec le bas débit, soit à l'époque des copies<br /> de cassette ou du gravage de CD vierge. Le piratage restait compliqué, ou bien il fallait avoir un ami ou un ami d'ami qui avait l'original, et donc au final le piratage ne devait pas conduire à un<br /> manque à gagner important. Et c'est peut être pour ça que le piratage est moins une question de principe que d'échelle. Les majors ont toujours gueulés contre le piratage, mais elles ne sont<br /> écoutées que depuis que les courbes de vente de CDs leur donnent raison.<br /> <br /> Soit on admet que le téléchargement est au moins en partie en cause des problèmes de l'industrie du disque. Et là que faire? Car contrairement à ce que tu dis GT, c'est un vrai problème. Que les<br /> grosses majors gagnent moins d'argent, ça n'embête personne, mais je ne vois pas comment on peut nier que c'est les plus petits qui souffriront le plus, petits labels, comme les petits artistes<br /> signés sur les gros labels. Et si ça ne sera pas un cataclysme et que les gens créatifs disparaitront, ça peut, sur le long terme faire diminuer l'"offre artistique". Des labels n'auront pas<br /> l'argent pour promouvoir leurs artistes à l'étranger, des bons artistes sortiront des albums moins régulièrement, des artistes prometeurs hésiteront plus à se lancer dans la carrière, fautes de<br /> moyen et de techniciens compétents la qualité artisanale d'enregistrement progressera etc... Et on ne peut baller ces arguments d'un revers de main. Même si les majors ont écrasés plus de vocations<br /> que le téléchargement, qu'est ce que ça change? C'est pas parceque le téléchargement n'est qu'un des problèmes parmi beaucoup d'autres qu'on doit le négliger non?<br /> <br /> Vous soutenez les deux hypothèses en même temps, a priori la première est surement vrai pour des comportements individuels, mais c'est certainement la seconde qui est vrai au niveau global.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Mince, je pensais que j'allais tomber sur un article "tutorial" d'eMule, µTorrent avec mise en place d'ipfilter.dat et autres joyeuseries !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La phrase culte de Christophe Lameignère est quand même drôlement nauséabonde, et malheureusement je finis par croire que ces gens (comprenez : les majors) pensent vraiment ce qu'ils disent,<br /> alors qu'à l'origine, je pensais juste qu'ils tenaient fermement leur bout de gras...<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> MONZOEIL : Les grand-mères ont tous les droits... d'autant plus qu'elles peuvent ensuite dire que ce n'est pas elle, qu'elles ne<br /> comprennent évidemment rien au nte, et que c'est leur petit-fils qui a téléchargé tous ces disques de Tino Rossi et Maurice Chevalier sur leur pc^^<br /> <br /> LAIEZZA : Tout à fait d'accord... notamment avec ce que tu écris sur les musiciens, j'ai abandonné l'idée de vivre de la<br /> musique bien avant le téléchargement et la crise de l'industrie, c'est juste parce que je me rendais bien compte que de faire du rock "aventureux", c'était trop la galère... le problème,<br /> c'était - et c'est toujours -  la main-mise des majors sur le marché, et la difficulté d'être signé, diffusé, écouté quand on ne va pas dans leur sens... c'est possible, bien sûr, mais<br /> c'est si compliqué, hasardeux, qu'il faut pouvoir sacrifier plein de choses à côté, tout en sachant qu'il y a peu de chances que ça marche...<br /> Au fond, les majors ont détruit beaucoup plus de "vocations" et de rêves d'artistes que le téléchargement... <br /> <br /> <br />
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G
<br /> PASCAL : C'est une manière plus brut et rapide de le dire, mais ça marche aussi^^<br /> <br /> XAVIER : Tout à fait d'accord... bon, dans un monde idéal, être artiste ne serait pas autant la galère (enfin, pour les vrais<br /> artistes, pas les produits marketing qui s'en foutent plein les poches, avec ou sans téléchargement illégal), mais voilà, on n'est pas dans un monde idéal, et les artistes ne peuvent pas demander<br /> une "sécurité de l'emploi" que n'ont même pas des gens qui font des métiers bien plus chiants et harrassants...<br /> <br /> CHRISTOPHE : Je retourne sur un site tudesque télécharger du beurre. <br /> <br /> Pour leur revendre après ? ben mon salaud^^<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> ma grand mère vient de me demander si elle avait le droit de télécharger "petit papa noël" de Tino le Rassi. Que dois-je lui réponde ?<br /> <br /> PS: l'article est parfait !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> @ Xavier : c'est très juste, sur la sécurité de l'emploi. Déjà, je connais beaucoup de musiciens, aucun n'a réellement l'idée de "faire carrière", et pour eux, vivre de la musique est un doux rêve,<br /> ils le savent. Et si cette idée a été tuée, ce n'est pas par le téléchargement, mais par les maisons de disque, grosses ou petites (il ne faut pas se mentir, on ne vit pas mieux, et on ne gagne pas<br /> mieux sa vie, si on est chez un indé, on est juste mieux considéré), en créant un système inégalitaire. D'ailleurs, ce qui m'amuse (ou m'attriste), c'est qu'à côté de cela, cela ne semble déranger<br /> personne que tous les écrivains (ou presque) aient un job à côté, même chez les écrivains "connus", qu'ils touchent 1 ou 2 euros sur les livres qu'ils vendent, et peinent à rembourser leurs<br /> avances. Et quand ils se font saquer parce qu'ils ne vendent pas assez, ce n'est sûrement pour cause de téléchargement, mais parce que, là aussi, on a un industrie cannibale. Bien sûr, je raisonne<br /> par l'absurde, car dans l'absolu, je pense qu'un artiste devrait pouvoir vivre de son art ;)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> @ Lyle : "il me semble de mauvais fois d'accepter ses chiffres quand on refuse ceux des maisons de disque qui chiffre les pertes dues au téléchargement" , mais attend, sauf erreur, il me semble que<br /> ces études ont été faites par des organismes indépendants (contrairement aux chiffres des maisons de disque), pas par la Quadrature du net. De même, quand L'UFC-Que choisir proteste des propos de<br /> Christophe machin, en disant qu'il n'y a aucune démarcation entre téléchargeurs et acheteurs, il me semble qu'on ne peut pas les suspecter d'être un parti pirate, rêvant de "casser la<br /> consommation". Enfin, et c'est peut-être le plus important, as-tu lu attentivement les études des maisons de disque ? Parce que si on les rejette, c'est peut-être tout simplement parce qu'elles ne<br /> reposent sur rien, sinon sur un principe (1 téléchargement = 1 vente en moins), totalement absurde, et régulièrement contredit, par toutes les autres études. Non ? C'est idiot, ce que je dis ? :)<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Sérieux, ça manque singulièrement de trolls par ici. Pasque Boebis et Lyle, c'est quand même de la petite bière, du poil à gratter passé à la soupline.<br /> <br /> Mais bon, j'ai pas la niaque aujourd'hui, surtout que GT a l'air de traîner dans le coin et qu'il risquerait de profiter du fight en direct et que ça ne le frustreais pas.<br /> <br /> Je retourne sur un site tudesque télécharger du beurre. <br /> <br /> <br />
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X
<br /> J'oubliais, j'ai souris aussi au commentaire de thom qui pestait contre les artistes qui demandent la "sécurité de l'emploi"; comme je l'avais dit dans un autre commentaire, je suis tout à fait<br /> d'accord avec ca: etre artiste, ce n'est pas un métier, ou une carrière, c'est un fait. après si ca marche, tant mieux, mais le véritable artiste ne se pose pas la question de savoir si, dans<br /> quelques années, il pourra se payer une baraque. de tout temps des artistes ont vécu dans le dénuement, certains jusqu'à leur mort, et ont pourtant produit des oeuvres immortelles et inscrits leurs<br /> noms dans l'histoire...<br /> <br /> <br />
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X
<br /> <br /> Le débat, quoique virulent, est intéressant...<br /> J'ai bien aimé la réponse de GT, je trouve que son exemple du "téléchargement de noourriture" est très bon. en effet, si cela permettait que tout le monde mange à sa faim, qui serait assez<br /> cynique pour chipoter sur les dommages collatéraux?<br /> exemple bon, car la culture est bel et bien quelque chose de nécessaire; je le constate avec certaines personnes de mon entourage qui ont du arreter l'école tot pour pouvoir vivre, et qui<br /> aujourd'hui qu'elles sont plus à l'aise après des années de labeur se jetent sur musique, littérature, presse pour rattraper leur retard. comment blamer ceux qui, les moyens techniques le<br /> permettant aujourd'hui, prennent de l'avance et n'attendent pas la retraite pour se cultiver. <br /> <br /> <br /> Sur le fait de laisser de coté ses principes, j'en fait aussi l'expérience, pas tout à fait de la meme manière que Laiezza, mais cela se rejoint. Aujourd'hui en grosse sous activité (je vais<br /> faire probablement du chomage technique), notre entreprise attend impatiemment la réponse sur un gros contrat pour rebondir. Affaire dans le domaine des explosifs, et donc de l'armement,<br /> domaine que jusqu'à présent j'ai toujours refusé de toucher. Or un refus dans le contexte actuel, c'est de manière compréhensible un aller direct vers l'anpe, dont je ne serai alors pas près de<br /> m'échapper...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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P
le je le met mon nom gros con,je me cache pas,si tu te sors les dogts du cul tu trouvera ce blog et tu remontra jusqu'a mon vrai nomon voit comment ces mecs qui puent le fric deviennent hargneux des qu'ils entrevoient la possibilité de pas gagner autant de pepettes qu'ils le devraientque ce connard de sony mes couilles de rassure c'est pas dans sa popotte que je vais pecher mais chez des indé qui sont bien contents qu'on fasse connaitre leurs poulains.
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G
THOM : C'est vrai... une pétition toute pourrie... :-)LYLE : Et il y en a même avec des sites vachement bien qui offrent des morceaux et des samplers régulièrementPas vraiment d'accord... les 3/4 du temps, quand je tombe sur le site d'un label indépendant, c'est super mal foutu, du genre où tu peux juste écouter 30 secondes d'extrait d'un ou deux titres (du foutage de gueule à l'heure du net, on a l'impression de revenir à l'époque où l'on écoutait des bouts de morceaux au casque chez les disquaires)... et parfois rien... ou des procédés chiants pour écouter leur musique... bref, ils ne profitent pas du tout de la simplicité et de la rapidité que permet le net... en même temps, si ça leur plaît de rester "confidentiels", s'ils estiment qu'il faut faire pas mal d'efforts pour mériter d'écouter leurs artistes, je veux bien, mais faut pas se plaindre dans ce cas d'être dans la merde financièrement...  
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L
Et il y en a même avec des sites vachement bien qui offrent des morceaux et des samplers régulièrement.@G.T : quand ai-je dit que je soutenais une vision capitaliste ?Je suis bien obligé de vivre avec et nombre de petits (micro) labels ainsi que leurs artistes perdent de l'argent ou au mieux arrivent à l'équilibre, ce qui n'est guère capitaliste comme comportement.Simplement sans une production décente et une promo même peu développée, on reste ultra-confidentiel comme la plupart des artistes de netlabels.Alors oui, je dis qu'il faut absolument soutenir ces passionnés !
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T
Ils ont fait quoi, les indés, pour s'adapter à cette technologie révolutionnaire qu'est le net ? A part des sites tout pourris ? T'es dégueulasse, ils ont fait une pétition ! :-)
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S
Ouais, ça va donner !
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K
Oh les gars... GT, il vous a douchés !!!
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G
Chaque fois que je m'absente 2-3 jours, faut que se lance un grand débat fighto-culturel sans moi... quand le chat est parti, etc...Bon, il va sans dire que je suis entièrement d'accord avec THOM, LAIEZZA, Dr. F, ROMAIN... et moins avec LYLE et BOEBIS (même si je trouve qu'ils ne méritaient pas tant de phrases cinglantes non plus...) BOEBIS : Déjà la catégorie "idéaliste" me laisse songeur. Franchement, l'idéaliste c'est quelqu'un qui se bat pour des idées, (cf l'idée de pétition avec son vrai nom ou autres évoqués dans les commentaires) pas qui profite de cette dernière...ce dont tu parle c'est plus de l'opportunisme. Thom t'a déjà bien répondu, j'ajouterai aussi que je parle justement de ces idéalistes (il y en a, je t'assure), qui ont beaucoup téléchargé, et qui au fur et à mesure, par dégoût de l'industrie du disque, ne se tournent quasiment plus que vers les musiques libres...Quand aux passionés, bah une passion ça a un coût... demande aux chasseurs, pas des gens riches, combien ils sont prêts à dépenser en armes et permis pour chasser la galinette cendrée!Tant qu'à faire, tu aurais aussi pu me prendre l'exemple de gens passionnés par les montres de luxe (spéciale dédicace à Juju Dray)... personnellement, je n'estime pas du tout que la musique soit une passion au même titre que la collection de timbres, de montres, ou la chasse... c'est quelque chose de bien plus essentiel et universel. La chasse, c'était nécessaire dans les anciens temps, maintenant, ce n'est qu'un hobby qui concerne un nombre assez limité de gens, et la très très grande majorité de la population n'a strictement rien à faire de la chasse, n'a jamais chassé, et ne le fera jamais. Par contre, la musique, quasiment tout le monde en écoute, c'est quelque chose d'autrement plus important comme "lien social"... On la retrouve à toutes les époques, sur tous les continents, quel que soit le type de civilisation... alors oui, je pense qu'elle est "nécessaire" (même si certaines personnes peuvent s'en passer - après tout, il y a aussi des gens qui préfèrent vivre en ermite... cela ne contredit pas que l'homme soit un "animal social" et qu'il a besoin de ce lien).Tu dis que la nourriture est encore plus essentielle, et pourtant on la paie... mais on ne peut pas encore télécharger de tomates, que je sache... et si jamais existait un moyen de les reproduire à l'infini et que tout le monde puisse les "télécharger" sans que cette opération ne coûte rien, crois-moi, je serais le premier à demander la légalisation du "téléchargement illégal de tomates" :-)Alors oui, le téléchargement gratuit de nourriture, ça ferait perdre 100 fois plus d'emploi que le téléchargement de musique, ça mettrait plein de gens sur la paille, mais on s'en fout, si l'on pouvait faire en sorte que tout le monde puisse manger gratuitement et à sa faim, ce serait une avancée considérable. On ne va pas continuer à laisser une partie de l'humanité crever de faim, une autre galérer pour se payer de quoi bouffer, tout ça pour que quelques personnes gardent leur emploi et leur petit commerce. Là, certains me balanceront le refrain des Pascal Nègre & co, "si tout le monde télécharge illégalement, les artistes ne pourront plus vivre de leur musique, donc ils n'en feront plus, il n'y aura plus de musique etc..." mais ils n'ont qu'à faire comme tout le monde, ces grosses feignasses d'artistes, avoir un vrai boulot, ça ne les empêche pas de faire de la musique, l'enregistrer et la diffuser sur le net... bien sûr, je plaisante, je suis tout à fait pour que les musiciens vivent de leur musique, hein... mais ce n'est pas pour autant que n'importe quel mec qui compose quelques chansons doit estimer avoir le droit de vivre de ça... ce n'est pas "un droit" d'être un artiste, tout le monde ne peut pas en vivre... Mais malgré ce téléchargement illégal qui existe depuis maintenant un bon moment, il y a toujours plein d'artistes qui gagnent de l'argent, vendent des disques, font des concerts qui rapportent etc...LYLE me ressortira son couplet sur les indés qui en souffrent le plus... mais dans ce cas, faut pas défendre une vision capitaliste de la musique où toute musique doit rapporter de l'argent... car, inévitablement, les indés sont amenés à souffrir dès qu'il y a une période de crise, de nouvelles technologies qui révolutionnent le marché de la musique etc... ils veulent faire du business, vivre de la musique, mais en même temps ils voudraient une "sécurité de l'emploi" ? Il y a des milliers d'entreprises qui disparaissent, parce qu'elles sont trop petites, parce qu'elles se font bouffer par les gros, parce qu'elles n'ont pas une politique assez agressive... bienvenue dans le monde merveilleux du capitalisme... Ils ont fait quoi, les indés, pour s'adapter à cette technologie révolutionnaire qu'est le net ? A part des sites tout pourris ? 
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L
taux d'équipement internet des locataires proche de 60%. Et sans doute plus encore maintenant. Mais tout le monde sait bien que ce sont des faux pauvres qui vivent en HLM de nos jours... :))Forcément quand tu es SDF c'est plus difficile de se faire brancher l'ADSL...Ca c'est de la mauvaise volonté, parce qu'avec les téléphones portables, la 3G+ et je ne sais quoi encore, si on veut on peut...
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K
A titre d'illustration parce que je me garderais bien de m'immiscer, enquête réalisée il y a déjà 2 ans auprès de la population d'un office HLM de la région parisienne (30000 logements)(pas les pires mais pas les meilleurs non plus...) que je connais particulièrement bien, taux d'équipement internet des locataires proche de 60%. Forcément quand tu es SDF c'est plus difficile de se faire brancher l'ADSL...
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L
On verra bien.J'ai du mal à croire qu'ils n'ont pas soit blindé leur texte soit obtenu suffisament de garanties de la part du CC...
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T
Non, c'était loin d'être le seul problème. Le CC avait aussi placé Internet sous la tutelle de la liberté d'expression d'une part, d'autre part il avait fermement condamné le principe (implicite dans le projet) de présomption de culpabilité, qui existe toujours dans Hadopi 2, dans une version détournée, mais réelle. Idem pour la question des ordonances pénales, nouveauté du Hadopi le Retour, très ambigu en l'état, puisque théoriquement les ordonnances pénales doivent être justifiées par des critères objectifs et rationnels... ce qui n'est pas vraiment le cas dans Hadopi 2. Donc bon, je m'y connais un peu en droit, sans doute pas assez pour affirmer à 100 % que ce sera censuré... mais on peut supposer que ces deux points seront durs à faire avaler au CC (qui déjà, à la base, n'aime généralement pas trop qu'on lui serve deux fois le même plat avec une sauce légèrement différente ^^).
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L
combien il y a eu de coffrets collector Harry Potter ?... Oui, mais n'ont pas il raison de prendre les gens pour des cons ? Les coffrets des Beatles sont hors de prix compte-tenu qu'il s'agit d'albums rentabilisés depuis des lustres, et pourtant ils s'écoulent encore mieux que prévu dans un mois de septembre où les finances sont pourtant en général dans le rouge. Par contre écouler 10 000 copies d'un nouvel artiste va bientôt relever de l'exploit. Comme quoi le téléchargement peut être un problème dans le sens qu'il enlève l'envie.j'achète moins de disques aujourd'hui, mais en terme de budget c'est à peu près pareil. C'est bien qu'au-delà du téléchargement, il y a un problème.Vrai. On constate d'ailleurs que les albums en import américain sont nettement moins chers que les versions francaises et on connait des disquaires qui se sont fait engueuler par les distributeurs car ils préféraient commander de l'import...Ceci-dit on est très loin du sujet de départ. je parierais volontiers que ça va être re-censuré...J'y crois pas trop, vu que le principal problème était qu'une condamnation soit donnée sans passer par le système judiciaire. Maintenant, sauf acceptation de l'accusé, le dossier passera devant un juge ce qui fait que les peines ont été accentuées. Enfin si j'ai bien compris. On remarquera par contre qu'il n'y a toujours pas besoin de preuves pour être condamner...
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L
@ Dr F et Thom : non mais bon, ne perdez pas votre temps. Manifestement, et à ma surprise, il y a des gens qui ont une "image d'Epinal du pauvre", qui serait donc un brave type qui ne possède rien, qui est limite SDF, et bien entendu est inculte, d'ailleurs il a d'autres problèmes que de s'intéresser à la culture comme les bourgeois, le pauvre (le cas de le dire ;), et on peut parler tranquillement de lui à la première personne sur le Net, on ne risque pas de le croiser, il n'y a que des bobos sur les blogs, internet ne touche pas 60 % de la population, enfin si, mais ce sont tous des gens très aisés, c'est bien connu. Pff. Et après on se plaint de se faire faire des leçons de morale, reproche préféré de tous ceux qui, pétris de certitudes confortables, estiment ne rien avoir à apprendre des autres.
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T
là on touche le vrai problème que nos gouvernants (et encore plus les leaders de l'industrie du disque de la vidéo, spécialistes de l'édition collector/ultime ou avec un CD bonus) Amen ! L'autre jour j'étais à la fnac, je me faisais la réflexion suivante : combien il y a eu de coffrets collector Harry Potter ? Il y en a eu un avec les trois premiers films, après le quatre un intégral avec les quatre, et ainsi de suite... dans le même ordre idée je constatais l'autre jour avec un certain amusement que j'avais l'intégrale de Buffy en dvd... dans quatre éditions différentes. Si l'on considère que le dvd s'est vraiment popularisé après la fin de la série... ça laisse pantois.préfèrent éluder depuis des années. A même niveau dans mon métier, on touchait il y a 20 ans 30% de plus...Je sais bien, je sais bien (puisque j'ai fait le même métier que toi quelques temps). Quand je parlais plus haut de paupérisation des classes moyennes... D'ailleurs en réalité... j'achète moins de disques aujourd'hui, mais en terme de budget c'est à peu près pareil. C'est bien qu'au-delà du téléchargement, il y a un problème.Nos gouvernants feraient mieux d'ailleurs de s'en charger que de faire Hadopi I, Hadopi II et si le PS fait encore son "mauvais esprit", bientôt Hadopi III le retour de la vengeance...C'est fort possible hélas... enfin non pas hélas. En même temps le gouvernement n'a fait que modifier superficiellement le texte, qui sera juste une version "remixée" de celui que le CC a déjà censuré... si mon pouvoir d'achat n'avait pas à ce point baissé, je parierais volontiers que ça va être re-censuré...
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D
J'ai bientôt 32 ans, je vis chez mes parents car après avoir travaillé à l'étranger, je n'ai que cette option mais j'ai donc internet, la tv, une chaîne hifi, l'eau courante... je ne touche rien, mais je vais bien, tout va bien. merci. Ah, oui je suis vulgaire d'écrire ceci... pardon alors. Donc les pauvres ou assimilés on la culture qu'il mérite?Et il s'agit pas de se faire lapider car monsieur a une opinion différente de la plupart des blogueurs ici, mais lire de telles énormités... quand aux considérations sociales... nan mais rassure toi, je ne touche rien donc je ne te coute rien non plus! Tu vois c'est déjà pas si mal finalement. Ca me rappelle Jean Yanne et Plantier dans Tout le monde il est beau sur la différence entre la grossièreté et la vulgarité... sauf que je suis poli, contrairement à Yann, je ne suis pas grossier, je te laisse la vulgarité.
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T
Boebis... Comment te dire ?... comment t'étonner de ce qui t'est répondu ?"Quant aux considérations sociales, et les leçons de vie..."La phrase est suspendue... mais entre nous comment t'en étonner, alors que tu enfonces le clou dans le genre "considération sociales à deux balles" plus bas, en disant "sauf si effectivement on est vraiment pauvre, auquel cas on a de toute façon ni ordi, ni internet, ni chaine hifi"... bref, tu réitères exactement ce qui a énervé Lise - à juste titre, et exactement ce que je te reprochais de faire de plus haut. En somme pour toi, avoir une chaine hi-fi ou internet signifie qu'on n'est pas pauvre ? Mais tu es complètement à côté de la plaque, ne t'étonne de te faire sèchement recadrer par Laiezza (mais sans doute est-ce que je te fais dire ce que tu n'as pas dit). Sans doute a-t-elle a été trop agressive, mais je me mets à sa place, si je galérais comme elle j'aurais du mal à lire ce genre de chose sans avoir envie de coller des baffes."Car je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de pauvres en France..." Non mais manifestement, pour toi, "être pauvre" est ce que j'appelle moi "être très pauvre"."On peut être les deux, ça n'enlève pas que que je reprenais simplement l'article de GT point par point, et dans l'ordre."J'avais bien compris, et je ne crois pas avoir fait d'amalgame sur ce point..."Je suis pas dogmatique, je dis juste qu'en soit le piratage n'est pas justifiable."Ah oui, c'est sûr. Si tu considères d'office tout argument comme non recevable, alors il n'est pas justifiable... mais à ce moment là allons nous coucher, ça ne sert à rien d'en parler :-)"Mais de là à défendre le piratage comme moyen légitime contre l'industrie du disque ou contre la baisse du pouvoir d'achat..."Mais c'est pourtant vrai ! Ce qui est irritant dans ce genre de remarque, c'est que d'une certaine manière tu nous taxes implicitement d'hypocrisie, de gens se donnant des fausses excuses... etc. Là encore, ne t'étonnes pas d'essuyer des volées de bois verts."Pour le droit d'accès à la culture. Je pense qu'il ne faut pas tout confondre. la liberté d'aller et venir est un droit fondamental, un billet de train n'est pas gratuit. Le droit à la vie est un droit fondamental, la nourriture n'est pas gratuite pour autant. Ni l'eau, ni l'électricité, ni le logement... Marcher est gratuit, chanter aussi.... Si l'accès à la culture était un droit consacré, ça n'impliquerait absolument pas sa gratuité. Ca impliquerait les efforts faits pour sa diffusion, les subventions etc. qui existent, même si c'est à niveau bien insuffisant."Personne n'a dit le contraire, comme l'a bien dit Lyle... mais d'ailleurs personne ici n'a dit que la musique devait être gratuite, tu noteras. En l'occurence les efforts ne sont pas faits. Du tout. On ne fait absolument rien pour favoriser l'accès des gens peu fortunés à la musique ou au cinéma, comme on le fait par exemple pour les musées. Et on n'a jamais rien fait pour ça, ou presque jamais. La musique et le cinéma sont depuis cinquante ou soixante ans considérés de facto comme des produits, arts peut-être, mais produits que l'on n'obtiendrait qu'en payant. L'industrie du disque n''a JAMAIS lancé d'opération de réduction de prix ou de gratuité pour permettre aux gens ne pouvant pas payer le même prix que les autres d'accéder à la musique (en dehors de la radio, bien sûr, qui est pour elle un instrument promotionnel avant tout), et c'est d'ailleurs en grande partie ce qui la rend totalement indéfendable lorsque se targue de diversité culturelle et autres poses altruistes. Elle n'a jamais pensé qu'à son profit et la seule idée de la gratuité ou du partage la révulse. Ce n'est même pas simpliste de dire ça, c'est la vérité. L'industrie du ciné pareil, d'ailleurs. Légalement, un prof n'a théoriquement même pas le droit de projeter un film à ses élèves, et les élèves d'utiliser des photos de films dans leurs exposés. Et ce n'est pas juste parce que la loi est débile, mais parce que ces industries n'ont jamais voulu lâcher le moindre petit morceau sur ces questions et lobbysé à fond sur ces questions."Et si je suis bien d'accord que tout le monde devrait avoir accès à la culture....cependant il existe quand même des solutions à prix raisonable que sont les discothèques municipales... pour ceux qui n'habitent pas trop loin effectivement."Je dois dire que ça, c'est un argument qui m'a toujours laissé un peu sceptique. Sans doute parce que j'ai grandi dans un coin où il n'existait (et n'existe toujours pas aujourd'hui, d'ailleurs) aucune médiatèque à moins de cinquante kilomètres, donc aucune médiathèque du tout lorsque tu es jeune et n'a pas de véhicule. Alors en ville, je ne dis pas... mais à la campagne..."Et enfin, je ne fais pas plus la moral que vous."C'est celui qui le dit qui y est, quoi. Je suis tué par cette remarque percutante ;-). En attendant, entre dire "personnellement quand je télécharge j'ai des remords" et affirmer de manière péremptoire "on télécharge avec des remords par confort et/ou mesquinerie", il y a tout un monde."Ca c'est le comble, car ici, non seulement les majors, mais les indés, les artistes, et les gens qui ne sont pas passionés de musique ou n'ont pas le gout CDB se font lapider. On a le droit de faire la leçon a tout le monde, sauf à un bloggeur^^"Nuances sémantiques, le retour !- rétablir certaines vérités- faire la morale- dire des conneries- lapider quelqu'un... sont trois choses absolument différentes et incomparables. L'article de G.T. n'adopte en aucun cas une posture morale !
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L
"sauf si effectivement on est vraiment pauvre, auquel cas on a de toute façon ni ordi, ni internet, ni chaine hifi"<br /> <br /> Alors en fait je suis aisée ! Mince alors, c'est mon banquier qui va être heureux de l'apprendre ! ca tombe bien, je le vois bientôt, je lui dirai ça : "vous savez, ne vous plaignez pas, je suis plutôt aisée, j'ai une chaine hifi (certes, la même depuis 1996, mais ne soyons pas mesquins)". Rien à répondre à une telle connerie, les bras m'en tombent.
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L
@Thom : là on touche le vrai problème que nos gouvernants (et encore plus les leaders de l'industrie du disque de la vidéo, spécialistes de l'édition collector/ultime ou avec un CD bonus) préfèrent éluder depuis des années. A même niveau dans mon métier, on touchait il y a 20 ans 30% de plus...Et donc il est évident que ce sont les postes de dépense les plus facilement contournables par des moyens non légaux mais non sanctionnés qui ont payé la note.@Laiezza :  j'ose espérer que personne n'imagine qu'en France, il n'y a personne n'ayant pas les moyens d'acheter de la musique. Malheureusement il y a des centaines de milliers de personnes qui n'ont déjà pas les moyens de se nourrir correctement. Nos gouvernants feraient mieux d'ailleurs de s'en charger que de faire Hadopi I, Hadopi II et si le PS fait encore son "mauvais esprit", bientôt Hadopi III le retour de la vengeance...Pardon encore pour ce qui n'était pas une tentative d'être désagréable mais du mauvais esprit.Dans quel genre la musique gratuite ?@Boebis : un droit d'accès à la culture n'impliquerait à mon sens ni la gratuité ni le fait de payer mais l'établissement d'un certain nombre de devoirs en contrepartie.
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B
Bon quel accueil ^^Déjà j'aimerais qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit. Quant aux considérations sociales, et les leçons de vie...Mais le sujet entraine bien des crispations...Car je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de pauvres en France... ni que c'était un choix de ne pas acheter de cds pour les pauvres. Quand je disais, acheter des cds, ça a un coût, je parlais de la catégorie "passionnés de musique", venant après la catégorie "pauvre" dans l'article de GT....On peut être les deux, ça n'enlève pas que que je reprenais simplement l'article de GT point par point, et dans l'ordre.Si effectivement de toute façon, même sans piratage, on achèterait rien, le manque à gagner pour ceux qui ont produit la musique est nul. Je suis pas dogmatique, je dis juste qu'en soit le piratage n'est pas justifiable. Après, ça ne veut pas dire que c'est parfois la moins pire des solutions. Mais de là à défendre le piratage comme moyen légitime contre l'industrie du disque ou contre la baisse du pouvoir d'achat... Pour le droit d'accès à la culture. Je pense qu'il ne faut pas tout confondre. la liberté d'aller et venir est un droit fondamental, un billet de train n'est pas gratuit. Le droit à la vie est un droit fondamental, la nourriture n'est pas gratuite pour autant. Ni l'eau, ni l'électricité, ni le logement... Marcher est gratuit, chanter aussi.... Si l'accès à la culture était un droit consacré, ça n'impliquerait absolument pas sa gratuité. Ca impliquerait les efforts faits pour sa diffusion, les subventions etc. qui existent, même si c'est à niveau bien insuffisant.Je pirate, comme beaucoup ici, et j'achète des Cds également. Mais quand je pirate, je le fais avec des remords. Ce n'est pas grave, comme je le disais dans le commentaire précédent, mais je ne vais pas m'en vanter pour autant. C'est par confort... et c'est pas pour autant je suis un gros connard. (Et Thom, je n'ai ni iphone, ni ipod, ni console de jeux ai je le droit dep pirater?^^)Et si je suis bien d'accord que tout le monde devrait avoir accès à la culture....cependant il existe quand même des solutions à prix raisonable (sauf si effectivement on est vraiment pauvre, auquel cas on a de toute façon ni ordi, ni internet, ni chaine hifi) que sont les discothèques municipales... pour ceux qui n'habitent pas trop loin effectivement. Et pour le coup, si ça ne satisfera pas les passionés insatiables ici présent, en terme d'accès à la culture, c'est quand même non négligeable et en tout cas bien supérieur à l'accès qu'on peut avoir aux autres arts. Après, avoir accès aux dernières nouveautés, c'est plus l'accès à la culture, c'est l'accès au catalogue intégral de l'industrie du disque, ce qui, pour le coup relève quand même pas d'un droit.Et enfin, je ne fais pas plus la moral que vous. Ca c'est le comble, car ici, non seulement les majors, mais les indés, les artistes, et les gens qui ne sont pas passionés de musique ou n'ont pas le gout CDB se font lapider. On a le droit de faire la leçon a tout le monde, sauf à un bloggeur^^
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L
@ Lyle : bien sûr que ce n'est pas l'endroit pour parler cela. Je ne faisais que donner un exemple à Boeb'is, qui semblait (ou semble) croire que personne ne télécharge parce qu'il n'a pas les moyens d'acheter, que les gens s'en servent comme prétexte, blabla. Et quel meilleur exemple que le mien, puisque quand je lis ce genre de remarques, je ne peux pas faire autrement que me sentir visée ? Mais j'aurais dû savoir que, dès que l'on commence à raconter un peu sa vie, on se prend des remarques désagréables, aussi tu es pardonné pour ta muflerie, à la condition unique que tu m'envoies quelques liens de musique gratuite cool (comme ça, on ne dira pas que je ne fais pas un effort ;).
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T
Peut-être a-t-il été utilisé comme excuse. Peut-être. Parfois...Reste que si le sujet est aussi brûlant comme tu dis, c'est aussi parce qu'il est intimement lié à celui du pouvoir d'achat. Manifestement je ne suis pas le seul à être à cran à la fin du mois (voire avant ^^).Ce qui me semble grave (je pèse le mot), ce n'est pas tant de devoir faire des choix... ce n'est pas nouveau et on en fera tous, tout le temps... ce que je trouve grave c'est qu'à salaire supérieur (et pas qu'un peu) je doive faire trois fois plus de choix aujourd'hui qu'il y a dix ans. Et ça, ce n'est pas une question d'idéologie de la gratuité, ou de vouloir tout avoir... c'est juste un constat. L'explosion du piratage est intrinsèquement lié, il me semble, à la baisse du pouvoir d'achat... et je ne suis pourtant pas quelqu'un qui a de gros "besoins divertissants"... je n'ai pas de console, pas d'i-pod, pas d'i-phone, je ne suis pas un grand cinéphile... concrètement, mes dépenses culturels sont qualitativement parlant les mêmes qu'il y a dix ans... sauf qu'elles me coûtent beaucoup plus cher alors même que je gagne nettement mieux ma vie. Et ça, c'est un vrai problème que l'industrie du disque refuse de comprendre (et agrave en créant des besoins artificiels à coups de promo). Que j'ai le sentiment d'avoir mieux vécu quand j'étais étudiant relativement fauché que maintenant où je suis un adulte accompli... c'est tout de même un problème considérable...
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L
Saleté de bécane qui ne rafraichit pas les pages... j'ai toujours deux temps de réponse de retard...Bon allez, j'achète plus de CD et je change d'ordi et de connection.@Laiezza : ma baffe serait amplement mérité (et je te prie d'excuser ma mufflerie) maintenant était-ce l'endroit pour en parler. Oui de nombreuses personnes ont en France pas les moyens de s'acheter un CD et même beaucoup d'autres trucs nettement plus indispensables. Oui il faut laisser l'accès à tous à la culture même si ce n'est ni un droit ni un besoin, comme il faut laisser l'accès à tous au sport (autre que d'aller courir) et à plein d'autres choses. Mais le téléchargement n'est pas une réponse à mon sens.@Romain : j'espère avoir été plus clair sur ce point. Le problème est : pourquoi serait-il acceptable qu'une certaine culture soit laisser de façon anarchique gratuite quand le reste est reservé à une prétendue "élite" ?@Thom : mais justement, en "acceptant" et en revidenquant que la musique ou le cinéma soient "gratuits" on laisse entendre que c'est une sous-culture (mais finalement c'est bien l'opinion de nos dirigeants pour qui ce n'est que du business) par rapport à d'autres formes de culture, idée à laquelle je m'oppose formellement. Quant à "le petit jeu sémantique à ses limites", pour toi c'est une évidence, mais pour tant d'autres ?@Thom bis : "Tes propres remarques poussent à la justification". Dans le cadre de cet échange par commentaire interposé, bien sûr, c'est même fait pour, mais je parlais de façon plus générale. Combien de personne sur les forums se justifiant spontanément quand il n'y a rien d'autre à dire que je télécharge et basta...Quand à moi j'ai vu pas mal de gens qui télécharge sans jamais rien acheter, alors impossible de se faire une idée sur la situation globale.Quelle est mon idée ? Et bien j'ai pas franchement de choses à proposer mais déjà on pourrait envisager que les mairies fassent des grilles de prix indexés sur les revenus pour les équipements culturels et sportifs comme pour les haltes-garderies. 150 € l'année pour inscrire ton enfant dans un club... il faut avoir les moyens. Je ne parle même pas de l'expo au grand palais avec deux adultes et deux enfants avec éventuellement un souvenir à la fin (alors le catalogue)... Et au sujet de "il a au moins eu le mérite de relancer le débat sur la question", j'ai plus l'impression qu'il a été utilisé comme une excuse à laquelle il semblait inconcevable de s'opposer.
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T
"ce qui me gênent c'est le besoin de se justifier."Mais comment pourrait-il en être autrement ? Tes propres remarques poussent à la justification."il me semble de mauvais fois d'accepter ses chiffres quand on refuse ceux des maisons de disque qui chiffre les pertes dues au téléchargement. Dans les deux cas, il est totalement impossible de se faire une idée réelle."C'est possible... mais quand je fais marcher mes yeux, je vois quand même des choses qui me semblent évidentes. Je suis entouré de téléchargeurs, et ils achètent bien plus que l'auditeur moyen... ce qui est normal, puisque l'auditeur moyen achète un disque par an, pas besoin d'être un grand passionné de musique pour dépasser ce chiffre dérisoire. De fait je n'oppose pas ces études statistiques, je trouve au contraire qu'elles se complètent assez bien."Pour le problème de la culture, je serais le premier à dire que justement elle DEVRAIT être accessible à tous et pas réservée à ceux qui ont les moyens (ce qui est le cas pour une grande part actuellement) que ce soit la musique, le théâtre, la peinture... mais pas de cette façon là."Mais de quelle façon, alors ? Quelle est ton idée ? Qu'en attendant qu'on en trouve une bonne pour que ce soit accessible à tous, ça reste comme ça ? Je ne comprends pas ce raisonnement. Le téléchargement, foncièrement, a rendu possible cette idée que certains avaient abandonnés... de manière illégale, bien sûr, mais il n'empêche, il a au moins eu le mérite de relancer le débat sur la question."je cherchais juste à dire que ce "droit à la culture" n'est finalement jamais revendiqué... à part justement pour la musique ou le cinéma."Ca, ce n'est pas faux... mais il y a des raisons évidentes à cela. La musique et le cinéma sont les "produits culturels" les plus populaires, et touchent en règle général un public plus âgé... néanmoins la question de posera un jour ou l'autre (avec les musées gratuits elle s'est déjà posée et se posera encore)."Désolé de t'avoir peiné ou dépité"C'est pas grave, ça :-)
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L
@Thom : plusieurs points.D'abord le mot "coupable" était utilisé dans le cadre des "vrais" pirates pas des téléchargeurs. j'ai déjà dit à maintes reprises que je n'en avais rien à foutre que les gens téléchargent, ce qui me gênent c'est le besoin de se justifier.Ensuite, l'histoire des téléchargeurs qui achèteraient plus que les autres... il me semble de mauvais fois d'accepter ses chiffres quand on refuse ceux des maisons de disque qui chiffre les pertes dues au téléchargement. Dans les deux cas, il est totalement impossible de se faire une idée réelle.Pour le problème de la culture, je serais le premier à dire que justement elle DEVRAIT être accessible à tous et pas réservée à ceux qui ont les moyens (ce qui est le cas pour une grande part actuellement) que ce soit la musique, le théâtre, la peinture... mais pas de cette façon là.Enfin (et tu es assez intelligent pour le comprendre), je ne comparais pas le téléchargement et le vol dans les musées (d'ailleurs de nombreux tableaux ne sont pas tout à fait uniques puisqu'on en faisait des répliques, comme quoi le problème de la copie n'est pas récent...), je cherchais juste à dire que ce "droit à la culture" n'est finalement jamais revendiqué... à part justement pour la musique ou le cinéma.Désolé de t'avoir peiné ou dépité, cela prouve juste que, maladresses aidant, même en tentant de rester modérer ce débat reste brûlant...
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T
Je passe par là, alors je tourne ...Je suis de l'avis de Thom et Laiezza, au fait.
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T
C'est clair que tu charries et que la défense des petits (ou l'humour) n'excusent pas tout (du moins à mes yeux).Quant à militer pour que les gens aillent à l'opéra où aux expos... je l'ai fait pendant des années, figure-toi. Alors là encore, tu tires à côté de la cible. Sur la définition de ce qui est culture ou non, je ne te suivrai pas plus loin, je sens que je vais vraiment me mettre en colère. N'empêche que je trouve ironique, voire très drôle, que le grand défenseur des indés soit finalement celui qui plus qu'aucun autre, dans ses interventions, semblent considérer la musique comme un produit de consommation courante comme un autre. Il y a dans tes propos un mélange de conservatisme et de pure mesquinerie que je ne comprends pas, de même que je ne comprends pas ce que tu veux nous faire dire... que nous enfreignons la loi quand nous téléchargeons ? Mais oui ! Mais oui ! Mille fois oui. Et alors ? Ce serait bien que le raisonnement aille un peu plus loin que ça, non ? Evidemment qu'à partir du moment où ne paie pas, c'est qu'on ne le veut pas. M'enfin le petit jeu sémantique à ses limites.Tu as beau jeu de nous parler des gens qui achètent leur baguette dégueu à 0,50 cents chez Franprix... c'est bien ceux-là que tes propos condamnent à écouter la radio et regarder TF1, et qu'ils ne s'avisent pas de télécharger un album un peu plus élevé ou un film autre que ce qui passe le dimanche soir, sans quoi cela fait d'eux des vilains coupables. Fuck it.
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R
Lyle : Je te parle de la réalité, alors excuse moi de comparer une baguette de pain à un CD, mais l'argent qu'on te demande pour payer est bien réel lui.Mais ce que tu insinues, c'est que si tu es pauvre, tu dois rester peu cultivé, et que l'accès à la culture n'est reservé qu'aux plus nantis? J'ai du mal à saisir. Ce que je comprends de ton propos, c'est que tu cautionnes un système qui conditionne l'accès à la culture par la taille du compte en banque (et dans ce cas, si j'ai bien compris, ton propos est tout à fait scandaleux). Par ailleurs, je ne considère pas que la culture est quelque chose de secondaire, et comme Thom l'a beaucoup mieux dit avant moi, l'accès à la culture devrait être un droit de l'homme, c'est certain.
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L
C'est clair que "la culture n'est pas un droit ni un besoin", c'est un joli slogan, mais qui ne vole pas haut et épargne les arguments. Car Lyle, sauf ton respect, ton unique argument, ressorti éternellement, et jusqu'à l'écoeurement, c'est la défense des petits artistes, des petits labels...Cela va cinq minutes, ce serait bien de prendre un peu de hauteur. Quand on en arrive à me répondre, ou quasi, que si je n'ai pas les moyens de payer, ce n'est rien, je n'ai pas à réclamer le droit d'être cultivée, et que je n'en ai même pas besoin, on atteint quand même un autre niveau, que la défense des petits artistes. Je trouve ça obtus, mesquin et sacrément blessant, tout comme ta remarque sur le troisième tiers (il se trouve que j'ai vécu un changement de situation radical et que malgré ta mesquinerie, je ne te souhaite pas, qui j'espère me permettra de me faire rembourser, en attendant il faut payer, tu veux mon cv aussi, où ça ira ?)(franchement tu m'aurais dit ça en face, tu prenais une baffe directe). Ecouter le dernier album indé à la mode est-il de la culture ? Ni plus ni moins que de parler de petits artistes inconnus, sur des petits labels inconnus. A ce moment ne les défends pas au nom de la culture, et laisse les crever. Et, par ailleurs, qui es-tu donc pour décréter quels sont mes besoin, où les besoins des gens qui téléchargent de la musique ? A la longue, cela commence vraiment à devenir insultant.
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L
@Laiezza : ton troisième tiers ? Tu n'es pas si pauvre alors, je connais plus d'une mère célibataire qui ne paye pas d'impôt du tout...Mais trêve de plaisanterie (on peut rire de tout, hein, je ne suis pas n'importe qui), en quoi en ne téléchargeant pas deviendrait-on inculte ? Ecouter le dernier album indé à la mode est-il de la culture ? Parce que si l'on parle de droit à la culture, battons nous plutôt pour que les gens puissent aller gratuitement à l'expo sur Venise ou Louvre ou voir un opéra.Ma question reste donc la même pourquoi aurait-on le droit de s'approprier gratuitement la musique et maintenant le cinéma et les séries télés ?@Romain : "cette phrase est fausse. Elle témoigne soit d'une mauvaise foi hors du commun, soit d'une méconnaisance absolue du sujet. JJe ne vois pas comment on peut dire qu'il n'existe que des pirates qui ne veulent pas payer pour écouter de la musique."Le fait de ne pas pouvoir payer pour quelque chose qui n'est en rien indispensable ne peut être une justification donc il s'agit bien de vouloir ou pas payer, sinon on compare justement la musique à de la baguette.Que bien des gens sont d'ailleurs forcés d'acheter, pas bonne, à 0.50 chez Franprix car elle est trop chère à 0.80 chez le boulanger...
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T
Moi, il y a un mot qui me fait bondir... c'est bien sûr le mot "coupable". Coupable ? Et de quoi donc ?Comme je l'ai dit plus haut, toutes les études prouvent que les téléchargeurs achètent deux fois plus que les autres (3 disques et quelques par an, contre 1 et quelques). Alors de quoi sont-ils coupables ? De tuer l'industrie du disque ? C'est une blague.Quand bien même : je préfère être un coupable malin et cultivé, qu'un innocent achetant des merdes pour le principe. Je ne me suis certes pas emmerdé à acheter le dernier album de Muse en sachant que j'allais le détester, cela fait peut-être de moi un coupable... mais plus certainement cela fait de moi quelqu'un capable de faire preuve de discernement et de réserver son argent à des artistes qui le méritent vraiment - peu importe comment je les aurais découverts.Bien entendu pour certains la musique n'a aucune valeur... mais justement la qualité de l'article de G.T. est de ne pas esquiver ce point. Ont-ils raisons ? Sans doute pas. Mais quelle importance ? Ces gens ont toujours existé, et s'ils ne téléchargeaint pas, sans doute n'achèteraient-ils pas plus. On en revient toujours au même point.Bref. Sans être choqué... je suis quand même un peu "peiné" par le côté moralisateur d'une telle intervention ("il suffit de chercher plutôt que vouloir absolument se procurer la même chose que tout le monde"... franchement ! pas toi ! Tu ignores donc qu'il y a des gens qui font 40 heures par semaine, parfois plus, et qui n'ont juste pas le temps de passer leur vie à chercher de la bonne musique gratuite parmi les milliers de sites - souvent minables - existants ?).La culture n'est ni un droit ni un besoin ? Eh bien soit, alors ! Arrêtons de nous emmerder à parler d'un truc aussi secondaire et futile à longueur d'année, et ouvrons tous des blogs donnant des bons plans pour bouffer bien et pas cher ! Franchement ! Excuse-moi mais quelle connerie. Si on me coupait l'accès à la culture, oh bien sûr je ne me suiciderais pas... mais quelque en chose en moi serait assurément mort, ça oui, et je doute d'être le seul à le penser. La musique et la littérature m'ont tenu en vie durant les pires heures de mon existence, elles m'ont sauvé plus d'une fois du marasme d'une vie plus souvent noire que rose... la culture fait partie de ce que j'estime le plus au monde et pour moi elle est assurément un besoin profond et essentiel. Quant à dire que ce n'est pas un droit... non, bien sûr. D'un côté on va fustiger l'inculture de nos contemporains, inculture qui les amène à toutes les conneries possibles... on va fustiger l'inculture qui fait de TF1 la chaîne la plus puissante d'Europe, qui amène des minables comme ceux du gouvernement actuel au pouvoir... et à côté on va aller dire (car tu ne les dis pas explicitement mais tu sais bien que cela va de pair avec tes remaques) que la culture est réservée à ceux qui en ont les moyens, et que ceux qui ne les ont pas eh bah ma foi... il font ce qu'ils peuvent et tant pis pour eux. Eh bien non. Je peux être d'accord sur la rémunération des artistes, sur le sauvetage des indés, sur plein de choses avec toi... mais jamais je ne serais d'accord avec un truc pareil. Je pense bien au contraire que chaque homme a le droit de prétendre à la culture et que ceux qui la possèdent ont le devoir de la faire circuler. La culture n'est pas un droit de l'homme, c'est vrai... mais elle le devrait assurément (quoiqu'il paraît que les simples d'esprits et les incultes sont plus heureux, ce qui reste à voir...) et je ne désespère pas qu'un jour ce soit le cas.Quant à la comparaison avec les musées... elle est tout à fait injuste, et en plus ne tient pas une seconde. Les musées gratuits existent et sont nombreux ; ceux qui sont payants font profiter les plus démunis de moult réductions. Télécharger n'a rien avoir avec voler un tableau (ni un disque, légalement c'est juste de la contrefaçon, délit par ailleurs plus gravement puni), et au passage tu seras ravi d'apprendre (apparemment tu l'ignores ?) que chaque tableau est un exemplaire unique qui ne s'est jamais écoulé à des milliers d'exemplaires. Enfin et dernier point... j'ai justement un tableau en guise de fond d'écran sur mon ordinaire (un Rothko, que je n'a évidemment pas acheté). On appelle cela une reproduction, et elles sont légions. Alors vraiment, voici une belle et juste comparaison qui te place, je suis sûr que tu seras ravi de l'apprendre, au niveau du demeuré Da Silva (à qui l'ont doit la même). Jusqu'alors je te croyais plus modéré que d'autres mais finalement... entre ta comparaison bidon et ton "coupable", je m'aperçois, dépité, que tu n'es ni plus ni moins modéré - tu es juste plus poli.
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R
"considère qu'il y a différents types de pirates alors qu'il n'y en qu'un : celui qui ne veut pas payer pour écouter de la musique"cette phrase est fausse. Elle témoigne soit d'une mauvaise foi hors du commun, soit d'une méconnaisance absolue du sujet. JJe ne vois pas comment on peut dire qu'il n'existe que des pirates qui ne veulent pas payer pour écouter de la musique.Ceux là existent, bien sûr, mais il est ridicule de dire que tous les pirates ont pour point commun de ne pas vouloir payer pour écouterd de la musique. Et puis, faire un arbitrage entre un voyage à l'étranger et des cédés, c'est plus facile qu'entre 20 baguettes à 0.80 l'unité et un cd (oui c'est très terre à terre, mais c'est comme ça).
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L
Où as-tu vu une chasse aux sorcières, Lyle ? Boebis expose un point de vue, en se vantant de plus de mettre fin au consensus, il sait en le faisant qu'il prend le risque qu'on lui réponde. Tout comme toi, ce que je vais faire. En te disant qu'à aucun moment, en réalité, ton commentaire ne répond au mien, car dans le fond, comme tu n'es pas un abruti de réac, tu sais bien qu'il n'y a rien à répondre, à ce que j'ai dit plus haut, et tu sais très bien que tu ne peux pas dire, à moins d'être connard absolu (ce que tu n'es sûrement pas), "eh bah oui, c'est comme ça, tu n'as pas les moyens de payer, tu prends ce qui est gratuit, tu regardes ce que la télé et la radio diffusent, et basta". Je n'ai pas comparé cela au fait de faire un enfant. En revanche, j'ai bien dit que du fait d'être mère célibataire (ce que, d'ailleurs, je n'ai pas décidé au départ, nous étions bien deux), je suis obligée de faire des choix draconiens. Après, tu es sympathique, mais comme tu le dis tu n'es pas pauvre, alors ne vient pas m'enseigner la vertu du choix, alors que ma vie est un choix permanent, et souvent bien plus dur que de savoir si j'achète cinq, ou dix disques ce mois-ci, ou de me dire "il vaut mieux que j'achète tel disque, plutôt que tel dvd". Alors mon choix, c'est, en effet, de télécharger la musique si je ne peux pas la payer. Je ne pleurerais pas deux minutes sur les labels, gros ou petits, ni même sur les artistes, car comme je l'ai dit plus haut, et je le répète ici, pour avoir des principes, il faut en avoir les moyens. Moi, je n'ai pas les moyens d'avoir des principes, je l'ai eu autrefois, je ne l'ai plus maintenant. Je suis désolée pour les artistes, je suis navrée pour les labels indépendants, mais si c'est eux ou des petits pots Blédina, les petits pots Blédina gagnent, et pour autant je ne deviendrais pas une inculte, c'est hors de question. La pose : "je suis un pur qui ne télécharge pas", c'est gentil cinq minutes pour enrichir un débat, mais quand il s'agit de mes factures, de mon troisième tiers, de mon salaire et de mon fils, je suis moins incline à la nuance et à la compassion, surtout pour des pauvres types comme Christophe machin, qui reçoivent des chèques à cinq zéros en fin de mois, ce en faisant plus de mal que de bien à l'art. Enfin, sur la musique gratuite, c'est pareil (car tout se tient). Je travaille trop pour avoir le temps de passer des heures à chercher de la bonne musique gratuite (je n'ai déjà même pas le temps de lire les blogs, ce qui pourrait m'aider à en trouver, d'ailleurs).
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L
Après avoir résisté plusieurs jours à l'envie de commenter le billet de G.T, je ne peux m'empêcher de réagir à la chasse aux sorcières effectuée sur Boebis, même si je ne partage pas l'intégralité de son point de vue.A partir du moment où un artiste a décidé, fut-ce au prix de son âme vendue à une maison de disque, que son oeuvre avait un prix, il ne me semble pas acceptable de se la procurer gratuitement, quelle que soit la raison mise en avant. La culture n'est pas un droit (ni un besoin), d'ailleurs personne ne va voler des tableaux dans les galeries ou forcer les portes des théâtres pour assister à des représentations.Je ne suis pas pauvre (et ne peut donc comprendre ceux qui le sont) mais pour continuer à acheter de la musique, j'ai du sacrifier d'autres choses (voyages à l'étranger, livres d'art...) et si ma situation venait à changer au point que je ne puisse plus me permettre d'acheter de musique, eh bien j'apprendrais à m'en passer. Comparer ce choix à celui de faire un enfant me paraît ridicule, d'autant que, oui, il y a de la musique gratuite excellente, il suffit de chercher plutôt qu'à vouloir absolument se procurer la même chose que tout le monde."pour ces gens-là, la musique n'a aucune valeur", a écrit Thom. Et c'est tout le problème. Mais ont-ils raison ? Pour certains la vie des autres n'a aucune valeur...Pour moi, le billet de G.T a un énorme défaut : il tape sur une cible facile (et qui le mérite) et considère qu'il y a différents types de pirates alors qu'il n'y en qu'un : celui qui ne veut pas payer pour écouter de la musique. Après, comme au bon vieux temps de la flibuste, il y a une infinité de raison d'être devenu pirate. Si celle d'avoir du choisir après un abordage entre la mort et la piraterie est plus excusable que le simple appat du gain, elle n'en fait pas moins de vous un coupable...
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T
les principes aussi, ça coûte cher, et moi [...] je n'ai pas les moyens d'en avoir.C'est tellement vrai ! Je me souviens quand j'étais étudiant et que je faisais en plus deux boulots en arrivant à peine à m'en sortir... pas de p2p à l'époque, mais j'aurais bien aimé. En attendant je volais des trucs à la foire aux livres de la fac (c'est prescrit ^^). Aucun principe à l'époque (et si peu de dignité). J'ai bien changé depuis... mais je comprends très bien cela.Boebis, je ne vais pas m'acharner sur toi vu ce que Laiezza vient de te mettre. Néanmoins je m'interroge, ce n'est pas la première fois que je suis surpris de te voir sortir des choses aussi... énormes et erronnées (je me souviens notamment d'un commentaire sur Le Golb où tu parlais de "population jeune et relativement fortunée pour pouvoir avoir le haut débit"). Je ne suis là ni pour juger ni pour faire la morale (je note que de ton côté tu ne t'en prives pas, ce qui est regrettable), néanmoins j'ai quand même du mal avec ce genre de propos. La pauvreté ne serait pas une excuse ? C'est au contraire l'excuse suprême, il me semble. Nous vivons dans un pays dont la moitié des habitants disposent de moins 1500 euros par mois (et encore, le chiffre remonte à avant la crise), ce qui une fois passés loyer, crédits divers et frais de la vie quotidienne... ne laisse vraiment pas grand-chose. Alors dire que la pauvreté n'est pas argument recevable... ça mérite même des commentaires plus énervés que les remarques de Laiezza ou du Doc. Je ne sais quasi rien de toi, j'ignore donc dans quel monde tu vis et ce que tu t'imagines de ce monde... mais tu as l'air de croire que tous les gens qui ont l'ADSL et téléchargent sont issus des classes moyennes et pourraient s'en passer, or rien n'est moins faux (et quand bien même ce serait vrai, les classes moyennes sont comme tu le sais sans doute de plus en plus pauvres). Entre les "exclus" vivant sous le seuil de pauvreté et les bobos, il y a quand même tout un monde dans lequel, bien entendu, vivent des gens pratiquant le téléchargement. Quant à l'argument de type "ce n'est pas la pauvreté, les gens privilégient d'autres loisirs"... oh oui, sûrement chez les classes moyennes. Mais je connais de gens qui sont chômeurs ou éremistes qui privilégient le téléchargement juste parce qu'il est gratuit et qu'ils n'ont de ronds, des gens qui par conséquent n'ont pas plus de consoles de jeux que d'i-pod ou d'i-phone ! Je m'arrête sur ce point... parce que j'ai vraiment l'impression d'enfoncer une porte ouverte, et tout simplement parce que tout ce que ta phrase charrie implicitement me hérisse le poil."Quand aux passionés, bah une passion ça a un coût... demande aux chasseurs, pas des gens riches, combien ils sont prêts à dépenser en armes et permis pour chasser la galinette cendrée!"On n'a pas dû fréquenter les mêmes chasseurs. Quand j'étais gamin, je vivais au milieu des chasseurs, il y avait bien sûr des gens qui n'étaient pas riches... mais il y avait aussi et surtout beaucoup de médecins, de dentistes, d'avocats... pas vraiment les couches les plus défavorisées de la population, tout de même. Et quand bien même : ce n'est pas parce qu'une passion est par définition coûteuse que c'est chouette et qu'on doit tous s'en satisfaire. Les passionés de musique pirates depuis la nuit des temps, les passionnés de ciné copaient des VHS à l'époque, même les passionnés de tunning usent régulièrement de moyens pas franchement légaux. Les chasseurs aussi, d'ailleurs, jouent souvent avec les réglementations."Ceux qui n'aime pas la musique assez pour dépenser 15 euros"... pour eux il existe suffisament d'alternative (radio, streaming).Complètement à côté de la plaque. Car justement, pour ces gens-là, la musique n'a aucune valeur, il est donc logique que pour écouter un titre dans leur lecteur mp3 ils le téléchargent plutôt que de le payer."Donc cet argument selon lequel, quelqu'un qui pirate des mp3 s'il aime, achetera le CD pour avoir le vrai objet et la vrai qualité, ne vaut que pour une petite minorité de personne attachée à l'objet. Et c'est cette idée, selon laquelle, le mp3 comme sous-CD ce n'est un manque à gagner car personne n'est assez con pour en acheter... et bien c'est faux pour pas mal de gens."Sans doute. D'un autre côté les ventes faméliques de musique en format numérique auraient plutôt tendance à donner raison à G.T."Et enfin, sur le souhait de voir les empires de l'industrie s'effondrer... franchement quand on voit la situation culturelle de pays pauvres qui n'ont pas d'industrie culturelle, et dont l'essor est entravé par le piratage systématique, ça ne fait pas rêver, mais alors pas du tout. L'amateurisme, les fanfares locales, c'est gentil mais ça a ses limites. Et la vente directe, sans intermédiaire, on y est pas encore. Le jour où on y sera, on pourra financer avec joie les artistes, mais d'ici là, c'est abusé de se servir d'une situation hypothétique comme alibi."Alors déjà, d'une part, après ce que tu as gentiment et implicitement balancé sur la pauvreté plus haut, le couplet "pleurons sur les pays pauvres" est une posture qui ne peut qu'arracher un sourire. Comme l'a dit ci-dessus Laiezza, tu n'as pas l'air de faire grand cas des pauvres qu'on trouve ici même et qui sont peut-être même tes voisins...Quant au fait de se servir d'une situation hypothétique comme alibi... c'est sûr que si personne n'en parle jamais, ça ne restera jamais qu'une situation hypothétique. Mais moi j'ai la conviction que justement, c'est parce qu'il y aura eu des gens pour en parler maintenant que dans dix à quinze ans on y sera parvenu. Et ça, c'est sûrement de l'idéalisme. Mais bonne nouvelle pour toi : je suis prêt à me battre pour défendre cette position ;-)
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