1998 – Quaterstick Records *****
L’arrivée de l’été, c’est l’occasion de subir des tas de tubes grotesques mélangeant pop, rock, techno ou dance avec des " musiques du sud ". Les occidentaux qui ne connaissent rien à ces musiques ne peuvent avoir qu’une bien piètre opinion de ce qu’elles sont en écoutant ces insupportables " tubes de l’été " martelés par les radios.
Il est vrai que le rock et les musiques populaires occidentales ne se marient pas toujours de façon heureuse avec les musiques du sud. Dans le meilleur des cas, on a des musiciens du nord et du sud qui se respectent et souhaitent faire quelque chose de bien… mais le risque d’aboutir a un album poli, fade ou trop hétérogène avec des musiciens qui restent timidement chacun dans leur coin est grand. Heureusement, de grandes réussites sont là pour me faire mentir. C'est le cas de l’exceptionnel The Black Light, deuxième (et meilleur) album de Calexico.
Ce groupe rock originaire de Tucson, Arizona, mené par Joey Burns et John Convertino, ne se contente pas d’épicer sa musique d’éléments mariachis. Loin de s’arrêter à un mélange qui aurait déjà pu suffire à les faire remarquer, ils associent librement et avec inspiration des chansons et des instrumentaux, Morricone au rock indépendant, des morceaux où l’atmosphère prime à d’autres où la mélodie est reine, des passages festifs à des passages sombres et, comme c’est le cas pour les grands albums, tout cela fusionne et fonctionne à merveille.
The Black Light est l’album idéal pour les étés caniculaires, donc pour celui qui s’annonce. Vous crevez de chaud dans un 2 pièces pourri dans une banlieue morose, avec pour seul vue l’immeuble grisâtre d’en face ? Pas de quoi dramatiser (non, je ne suis pas payé par le gouvernement à diffuser de bonnes raisons pour ne pas se révolter contre sa condition). Avec The Black Light, c’est l’Arizona et le Mexique qui viennent à vous à peu de frais. Montez le son, fermez les yeux, et même avec le manque d’imagination d’un réalisateur de téléfilms de France Télévision, le dépaysement sera total et le voyage envoûtant.
La bande-son idéale des grands espaces et des petits motels du sud des Etats-Unis...
Formation :
Joey Burns : double-bass, guitars, cello, mandolin, accordion, keyboards, steel guitar, percussion and vox
John Convertino : drums, vibraphone, marimba, accordion, percussion and thunder drum
Tasha Bundy : backing vox
Howe Gelb : organ and piano
Neil Harry : pedal steel
Bridget Keating : violin
Gabriel Landin : gitaron
Nick Luca : spanish guitar and claves
Stephanie Nelson : fuzz vox
Rigo Pedroza : trumpet
Fernando Sanchez : trumpet
Al Tapatio : trumpet
Site officiel du groupe (vous y trouverez quelques mp3 de leurs albums ou de concerts) :
Discographie :
- Spoke (1997)
- The Black Light (1998)
- Hot Rail (2000)
- Feast of Wire (2003)
- Garden Ruin (2006)
- Carried To Dust (2008)
Calexico – The Black Light
- Gypsy's Curse
- Fake Fur
- The Ride (pt II)
- Where Water Flows
- The Black Light
- Sideshow
- Chach
- Missing
- Minas De Cobre (for better metal)
- Over Your Shoulder
- Vinegaroon
- Trigger
- Sprawl
- Stray
- Old Man Waltz
- Bloodflow
- Frontera