23 janvier 2009
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10:06
Le jazz, une musique compliquée, savante, inaccessible aux "non-inités"... voilà ce qui se dit le plus souvent. J'ai donc essayé d'écrire la plus simple et brève histoire du jazz possible, afin que ceux qui n'ont jamais osé s'y plonger puissent avoir, avec un minimum d'attention, les bases pour comprendre le jazz, son histoire et son évolution. Cet article ne fera pas de vous un spécialiste du jazz, c'est sûr, mais après sa lecture et l'écoute des quelques morceaux illustrant chaque période, vous ne pourrez plus dire - si c'est le cas - que vous ne connaissez rien au jazz...
(Cet article attend d'être publié depuis hier... mais Jiwa ne fonctionne pas... en attendant que les titres puissent être écoutés, je les ai regroupé dans une playlist sur deezer, à la fin de l'article)
1. Le New-Orleans (années 1910 et 1920)
Le premier style de jazz s'appelle "New-Orleans"... parce qu'il est né à la Nouvelle-Orléans (quand je vous dis que le jazz, c'est pas si compliqué...).
Une musique festive (qui donne l'impression d'un "collectif improvisé"), débridée (on parle de jazz "hot"), joyeuse, rythmée, jouée par de petits ensembles (des fanfares, à la base), où prédominent les instruments à vent (trompettes, trombones, clarinettes) accompagnés par une section rythmique : tuba (et/ou contrebasse), banjo ou piano, batterie (ce sont les premiers jazzmen qui ont inventé la batterie moderne).
Beaucoup de musiciens jazz vont émigrer à Chicago (qui offre plus de possibilités pour jouer et vivre de sa musique), le style se raffine, on parle alors... de style "Chicago" (du New-Orleans, donc, en un peu plus élaboré).
Le génie du Jazz New-Orleans : Louis Armstrong.
Un disque historique : Les Hot 5 & Hot 7 Recordings de Louis Armstrong (1925-1927).
Un titre : Louis Armstrong - Drop that Sack
2. Le Swing (années 30)
C'est l'ère des "big-bands". Un jazz plus écrit (beaucoup des grands noms du jazz swing ont eu une solide formation musicale, souvent classique... mais impossible pour les noirs d'intégrer les grands orchestres blancs, ils ne peuvent que se tourner vers le jazz).
Une musique plus structurée que le New-Orleans, pas l'impression d'un collectif improvisé qui part un peu dans tous les sens, mais un orchestre où chacun est bien à sa place, où les différentes parties sont plus limpides et l'orchestre accompagne le soliste (ou le chanteur). La trompette, instrument-roi du New-Orleans sera détronée par le saxophone (avec notamment deux saxophonistes modèles pour tous ceux qui suivront : le subtil Lester Young et le puissant Coleman Hawkins)
Un des éléments caractéristiques du jazz fait son apparition, le jeu en walking-bass (le contrebassiste joue sur tous les temps, ce qui donne l'impression d'une basse qui "avance"...) [Petit aparté pour les musiciens : le New-Orleans, qui vient en partie des marches que jouaient les fanfares, se joue sur deux temps appuyés, dans le swing, avec la walking-bass, on appuie de manière égale les 4 temps... ce qui contribue à créer cette sensation de "swing".]
Le génie du swing : Duke Ellington (un autodidacte, qui sera pourtant le plus passionnant des jazzmen dans son jeu sur les timbres et couleurs de l'orchestre).
3 autres grands du swing : Fletcher Henderson (le premier), Count Basie et Benny Goodman.
Un disque : Duke Ellington - The Quintessence
Un titre : Duke Ellington - Take The A Train
3. Le be-bop (années 40)
Lassés de faire danser les blancs, révoltés par les injustices et les inégalités qui ne diminuent pas (bon nombre de familles noires voient leurs enfants mourir à la guerre pour leur pays, pays qui leur reconnaît le droit de mourir pour lui, mais pas de vivre avec les mêmes droits que les autres), le discours des noirs se radicalise... comme leur musique. Les tempos seront beaucoup plus rapides ou lents (moins de tempo modéré, plus question de faire danser la bonne société blanche), les grands orchestres sont remplacés par de petits ensembles, le jazz se joue dans des clubs (où l'on vient pour écouter, pas pour danser), on délaisse la mélodie et les thèmes agréables pour laisser la place aux solos. L'expression individuelle (le soliste, donc) est dorénavant privilégiée.
De manière très caricaturale, on pourrait dire que le New-Orleans était une musique de fête, le Swing, une musique élaborée de danse, et le be-bop, une musique de révolte.
Harmonies très complexes, succession de solos, le be-bop est un genre de jazz assez difficile d'accès pour les novices...
Le génie du be-bop : Charlie Parker (saxophone).
2 autres grands du be-bop : Dizzy Gillespie (trompette), Thelonious Monk (pianiste, qui ne se limite pas au be-bop, un grand jazzman très original et assez inclassable).
Un titre : Charlie Parker - Koko
4. Le Cool Jazz (première moitié des années 50)
En réaction à l'intensité et à la frénésie du bop va émerger le Cool Jazz. L'album fondateur du genre est Birth of The Cool (1949) de Miles Davis, en collaboration avec Gil Evans (arrangeur). Un style de jazz plus feutré, apaisé... qui sera surtout joué par des blancs, de la "West Coast" (on parle aussi de West Coast Jazz)...
Un titre : Chet Baker - My Funny Valentine
5. Le Hard-Bop (deuxième moitié des années 50)
Le cool jazz est apparu en réaction au be-bop, le hard-bop sera une réaction au cool... sans pour autant revenir au be-bop. Un jazz "hot", intense... mais plus accessible et mélodique (influences de la soul et du rhythm'n'blues) que le be-bop. Le hard-bop est physique, terrien, loin des ambiances délicates et feutrées du cool, et plus direct et brut que le be-bop. Pas étonnant que trois de ses meilleurs représentants soient deux batteurs (Max Roach et Art Blakey) et un contrebassiste (Charles Mingus)
Un génie du genre : Mingus. On ne peut le limiter au hard-bop (il était déjà un contrebassiste reconnu dans la période be-bop), il a su dépasser ses frontières et mêler des éléments divers appartenant à toutes les époques du jazz. Mais on retrouve chez lui cette puissance très "hard-bop".
Un album : Charles Mingus - Blues and Roots
Un titre : Charles Mingus - II B.S. (une version de son célèbre Haïtian Fight Song)
6. Le Jazz Modal (années 60)
Miles Davis a initié le cool, le hard-bop (avec Walkin')... mais aussi le jazz modal, avec Kind of Blue, l'album le plus célèbre et vendu de l'histoire du jazz. Album sur lequel figure John Coltrane, le génie du genre. Le jazz modal est plus compliqué à expliquer à de non-musiciens, car pour vraiment comprendre ce qu'est un "mode", il faut connaître la théorie de la musique. Pour faire simple, on dira que les modes sont des types de gammes plutôt "exotiques", ou qui nous renvoient à des musiques d'autres cultures, ou des musiques anciennes (antiquité, moyen âge). On a généralement peu d'accords, et plus de liberté pour improviser sur des gammes/modes particuliers. Un style de jeu assez hypnotique (comme les musiques orientales et africaines), qui peut être très riche, complexe et virtuose (Coltrane). Une des meilleures illustrations qui soit : My favorite Things de Coltrane. Après l'énoncé du thème, de longues improvisations envoûtantes sur 2 accords :
7. Le Free Jazz (années 60 et 70)
Le free jazz a été inspiré notamment par Mingus et Coltrane (qui ont parfois tous deux "flirté" avec l'improvisation free), mais c'est le saxophoniste Ornette Coleman qui sera le véritable initiateur du genre, et la référence incontournable, avec en particulier l'album Free Jazz, A Collective Improvisation.
L'album en continu et en intégralité ci-dessous :
(Bien entendu, si vous n'êtes pas familiarisé avec le jazz, vous risquez d'avoir beaucoup de mal avec le free - c'est déjà un genre difficile pour les amateurs de jazz... pas besoin de vous lancer dans les 37 minutes de l'album,quelques minutes d'écoutes suffiront pour vous donner une idée de ce qu'est le genre).
Le free a pas mal de points communs avec le be-bop : une musique de revendication, difficile d'accès, qui privilégie les petits ensembles et ne cherche pas à "plaire" mais à exprimer.
2 autres célèbres jazzmen "free" : Albert Ayler (saxophone) et Cecil Taylor (piano).
Les dates mises entre parenthèse marquent avant tout la naissance et l'apogée du genre, il va de soi que le cool jazz, par exemple, ne s'arrête pas pile avec l'arrivée du hard-bop, mais continue à exister en parallèle... idem pour la plupart des autres types de jazz.
Le jazz ne se termine pas avec le free, bien sûr, mais depuis, il n'a pas été très convaincant... j'y reviendrai dans un prochain article.
En bref, comme vous avez pu le constater, le jazz, ce n'est pas si difficile... il voit le jour à la Nouvelle-Orléans, c'est le style "New-Orleans", il se déplace vers Chicago et devient le style "Chicago", on passe ensuite par le swing (du jazz qui "swingue")... puis par le be-bop (vous ne voyez pas ce que signifie le terme ? normal, pour une musique assez hermétique), le cool jazz... c'est du jazz cool, qui naît avec l'album... Birth of The Cool... puis vient le hard-bop, plus intense, physique... suivi par le jazz modal qui, lui, se joue sur les modes musicaux... et le free jazz, de l'improvisation collective... dont l'album de référence est Free Jazz, A Collective Improvisation... vous ne devinerez jamais comment on a appelé la fusion jazz et rock des années 70...
Playlist jazz
Les albums incontournables et emblématiques cités dans l'article, en écoute intégrale :
Louis Armstrong - Hot 5 & Hot 7 Recordings (1925-1927)
Duke Ellington - The Quintessence (vol 1., 1926-1941)
Charlie Parker - The Quintessence (N-Y - Hollywood, 1942-1947)
Miles Davis - Birth of The Cool (1949)
Charles Mingus - Blues and Roots (1959)
Miles Davis - Kind of Blue (1959)
John Coltrane - My Favorite Things (1960)
Ornette Coleman - Free Jazz, A Collective Improvisation (1960)
Pour prolonger votre découverte du genre, quelques pistes d'albums très accessibles (en particulier du jazz vocal) : Découvrir le jazz.
(Cet article attend d'être publié depuis hier... mais Jiwa ne fonctionne pas... en attendant que les titres puissent être écoutés, je les ai regroupé dans une playlist sur deezer, à la fin de l'article)
1. Le New-Orleans (années 1910 et 1920)
Le premier style de jazz s'appelle "New-Orleans"... parce qu'il est né à la Nouvelle-Orléans (quand je vous dis que le jazz, c'est pas si compliqué...).
Une musique festive (qui donne l'impression d'un "collectif improvisé"), débridée (on parle de jazz "hot"), joyeuse, rythmée, jouée par de petits ensembles (des fanfares, à la base), où prédominent les instruments à vent (trompettes, trombones, clarinettes) accompagnés par une section rythmique : tuba (et/ou contrebasse), banjo ou piano, batterie (ce sont les premiers jazzmen qui ont inventé la batterie moderne).
Beaucoup de musiciens jazz vont émigrer à Chicago (qui offre plus de possibilités pour jouer et vivre de sa musique), le style se raffine, on parle alors... de style "Chicago" (du New-Orleans, donc, en un peu plus élaboré).
Le génie du Jazz New-Orleans : Louis Armstrong.
Un disque historique : Les Hot 5 & Hot 7 Recordings de Louis Armstrong (1925-1927).
Un titre : Louis Armstrong - Drop that Sack
2. Le Swing (années 30)
C'est l'ère des "big-bands". Un jazz plus écrit (beaucoup des grands noms du jazz swing ont eu une solide formation musicale, souvent classique... mais impossible pour les noirs d'intégrer les grands orchestres blancs, ils ne peuvent que se tourner vers le jazz).
Une musique plus structurée que le New-Orleans, pas l'impression d'un collectif improvisé qui part un peu dans tous les sens, mais un orchestre où chacun est bien à sa place, où les différentes parties sont plus limpides et l'orchestre accompagne le soliste (ou le chanteur). La trompette, instrument-roi du New-Orleans sera détronée par le saxophone (avec notamment deux saxophonistes modèles pour tous ceux qui suivront : le subtil Lester Young et le puissant Coleman Hawkins)
Un des éléments caractéristiques du jazz fait son apparition, le jeu en walking-bass (le contrebassiste joue sur tous les temps, ce qui donne l'impression d'une basse qui "avance"...) [Petit aparté pour les musiciens : le New-Orleans, qui vient en partie des marches que jouaient les fanfares, se joue sur deux temps appuyés, dans le swing, avec la walking-bass, on appuie de manière égale les 4 temps... ce qui contribue à créer cette sensation de "swing".]
Le génie du swing : Duke Ellington (un autodidacte, qui sera pourtant le plus passionnant des jazzmen dans son jeu sur les timbres et couleurs de l'orchestre).
3 autres grands du swing : Fletcher Henderson (le premier), Count Basie et Benny Goodman.
Un disque : Duke Ellington - The Quintessence
Un titre : Duke Ellington - Take The A Train
3. Le be-bop (années 40)
Lassés de faire danser les blancs, révoltés par les injustices et les inégalités qui ne diminuent pas (bon nombre de familles noires voient leurs enfants mourir à la guerre pour leur pays, pays qui leur reconnaît le droit de mourir pour lui, mais pas de vivre avec les mêmes droits que les autres), le discours des noirs se radicalise... comme leur musique. Les tempos seront beaucoup plus rapides ou lents (moins de tempo modéré, plus question de faire danser la bonne société blanche), les grands orchestres sont remplacés par de petits ensembles, le jazz se joue dans des clubs (où l'on vient pour écouter, pas pour danser), on délaisse la mélodie et les thèmes agréables pour laisser la place aux solos. L'expression individuelle (le soliste, donc) est dorénavant privilégiée.
De manière très caricaturale, on pourrait dire que le New-Orleans était une musique de fête, le Swing, une musique élaborée de danse, et le be-bop, une musique de révolte.
Harmonies très complexes, succession de solos, le be-bop est un genre de jazz assez difficile d'accès pour les novices...
Le génie du be-bop : Charlie Parker (saxophone).
2 autres grands du be-bop : Dizzy Gillespie (trompette), Thelonious Monk (pianiste, qui ne se limite pas au be-bop, un grand jazzman très original et assez inclassable).
Un titre : Charlie Parker - Koko
4. Le Cool Jazz (première moitié des années 50)
En réaction à l'intensité et à la frénésie du bop va émerger le Cool Jazz. L'album fondateur du genre est Birth of The Cool (1949) de Miles Davis, en collaboration avec Gil Evans (arrangeur). Un style de jazz plus feutré, apaisé... qui sera surtout joué par des blancs, de la "West Coast" (on parle aussi de West Coast Jazz)...
Un titre : Chet Baker - My Funny Valentine
5. Le Hard-Bop (deuxième moitié des années 50)
Le cool jazz est apparu en réaction au be-bop, le hard-bop sera une réaction au cool... sans pour autant revenir au be-bop. Un jazz "hot", intense... mais plus accessible et mélodique (influences de la soul et du rhythm'n'blues) que le be-bop. Le hard-bop est physique, terrien, loin des ambiances délicates et feutrées du cool, et plus direct et brut que le be-bop. Pas étonnant que trois de ses meilleurs représentants soient deux batteurs (Max Roach et Art Blakey) et un contrebassiste (Charles Mingus)
Un génie du genre : Mingus. On ne peut le limiter au hard-bop (il était déjà un contrebassiste reconnu dans la période be-bop), il a su dépasser ses frontières et mêler des éléments divers appartenant à toutes les époques du jazz. Mais on retrouve chez lui cette puissance très "hard-bop".
Un album : Charles Mingus - Blues and Roots
Un titre : Charles Mingus - II B.S. (une version de son célèbre Haïtian Fight Song)
6. Le Jazz Modal (années 60)
Miles Davis a initié le cool, le hard-bop (avec Walkin')... mais aussi le jazz modal, avec Kind of Blue, l'album le plus célèbre et vendu de l'histoire du jazz. Album sur lequel figure John Coltrane, le génie du genre. Le jazz modal est plus compliqué à expliquer à de non-musiciens, car pour vraiment comprendre ce qu'est un "mode", il faut connaître la théorie de la musique. Pour faire simple, on dira que les modes sont des types de gammes plutôt "exotiques", ou qui nous renvoient à des musiques d'autres cultures, ou des musiques anciennes (antiquité, moyen âge). On a généralement peu d'accords, et plus de liberté pour improviser sur des gammes/modes particuliers. Un style de jeu assez hypnotique (comme les musiques orientales et africaines), qui peut être très riche, complexe et virtuose (Coltrane). Une des meilleures illustrations qui soit : My favorite Things de Coltrane. Après l'énoncé du thème, de longues improvisations envoûtantes sur 2 accords :
7. Le Free Jazz (années 60 et 70)
Le free jazz a été inspiré notamment par Mingus et Coltrane (qui ont parfois tous deux "flirté" avec l'improvisation free), mais c'est le saxophoniste Ornette Coleman qui sera le véritable initiateur du genre, et la référence incontournable, avec en particulier l'album Free Jazz, A Collective Improvisation.
L'album en continu et en intégralité ci-dessous :
(Bien entendu, si vous n'êtes pas familiarisé avec le jazz, vous risquez d'avoir beaucoup de mal avec le free - c'est déjà un genre difficile pour les amateurs de jazz... pas besoin de vous lancer dans les 37 minutes de l'album,quelques minutes d'écoutes suffiront pour vous donner une idée de ce qu'est le genre).
Le free a pas mal de points communs avec le be-bop : une musique de revendication, difficile d'accès, qui privilégie les petits ensembles et ne cherche pas à "plaire" mais à exprimer.
2 autres célèbres jazzmen "free" : Albert Ayler (saxophone) et Cecil Taylor (piano).
Les dates mises entre parenthèse marquent avant tout la naissance et l'apogée du genre, il va de soi que le cool jazz, par exemple, ne s'arrête pas pile avec l'arrivée du hard-bop, mais continue à exister en parallèle... idem pour la plupart des autres types de jazz.
Le jazz ne se termine pas avec le free, bien sûr, mais depuis, il n'a pas été très convaincant... j'y reviendrai dans un prochain article.
En bref, comme vous avez pu le constater, le jazz, ce n'est pas si difficile... il voit le jour à la Nouvelle-Orléans, c'est le style "New-Orleans", il se déplace vers Chicago et devient le style "Chicago", on passe ensuite par le swing (du jazz qui "swingue")... puis par le be-bop (vous ne voyez pas ce que signifie le terme ? normal, pour une musique assez hermétique), le cool jazz... c'est du jazz cool, qui naît avec l'album... Birth of The Cool... puis vient le hard-bop, plus intense, physique... suivi par le jazz modal qui, lui, se joue sur les modes musicaux... et le free jazz, de l'improvisation collective... dont l'album de référence est Free Jazz, A Collective Improvisation... vous ne devinerez jamais comment on a appelé la fusion jazz et rock des années 70...
Playlist jazz
Les albums incontournables et emblématiques cités dans l'article, en écoute intégrale :
Louis Armstrong - Hot 5 & Hot 7 Recordings (1925-1927)
Duke Ellington - The Quintessence (vol 1., 1926-1941)
Charlie Parker - The Quintessence (N-Y - Hollywood, 1942-1947)
Miles Davis - Birth of The Cool (1949)
Charles Mingus - Blues and Roots (1959)
Miles Davis - Kind of Blue (1959)
John Coltrane - My Favorite Things (1960)
Ornette Coleman - Free Jazz, A Collective Improvisation (1960)
Pour prolonger votre découverte du genre, quelques pistes d'albums très accessibles (en particulier du jazz vocal) : Découvrir le jazz.