Suite de la première partie, qui est à lire ici.
19-21 ans
Après le hard, je me mets au prog 70’s… on pourrait dire que je passe finalement par tous les sous-genres les plus nuls du rock… sauf que là, on ne m’y reprendra plus, pas question d’écouter tout et n’importe quoi, ni de revendiquer une vision esthétique de la musique aussi primaire que "plus c’est violent et brutal, mieux c’est". Pas de prog à la Yes, Emerson, Lake & Palmer (que j’avais déjà écouté dans ma période hard), mais du Floyd, King Crimson, Peter Hammill,Van der Graaf Generator, Magma, Gong, Art-Zoyd, Can, Soft Machine… bref, ceux que je défendais à la fin de mon article sur le rock-prog.
Il y a des gens qui changent leurs goûts en fonction de leurs amis et influences, mais le grand malade de musique que je suis fait plutôt l’inverse, je change mes amis en fonction de mes goûts (et ce sera pareil, après, quand je passerai au rock indé… enfin, à nuancer tout de même, plusieurs de cette période restent aujourd'hui parmi mes meilleurs amis, c’est surtout que je me mets à fréquenter d’autres milieux). Avec cette nouvelle bande… ce sera comme la précédente : traîner, refaire le monde par d’interminables discussions, jouer de la musique, faire des conneries… cette fois puissance 10.
Pink Floyd sera donc mon groupe favori, et j’oublie un peu The Wall pour lui préférer surtout Animals, Ummagumma, Meddle et Atom Heart Mother. De King Crimson, ce sera In The Wake of Poseidon, devant Red et In The Court of the Crimson King.
En parallèle se développe très rapidement ma passion pour le classique. J’en suis un vrai « boulimique », j’emprunte à la médiathèque autant de rock que de classique. La sonate Appassionnata de Beethoven, puis tout Beethoven, Chopin, Wagner, Stravinsky, Schubert, Bach, L’île des Morts de Rachmaninov, le Stabat Mater et le Requiem de Dvorak… mes goûts me portant particulièrement vers le XIX° et le XX°, le romantisme allemand, la musique russe, l’impressionnisme de Debussy, et les compositeurs slaves de la fin du XX°. Plus tard, je m’intéresserai aussi à Mozart (il m’a fallu du temps pour y arriver), et aux musiques baroques, de la renaissance et du Moyen Age. Depuis 1991, ma passion pour le classique ne s’est jamais éteinte, elle a toujours été parralèle à celle pour le rock. Je trouvais dans le classique une chose que j’ai toujours aimée dans le rock, et ici en bien plus fascinante : les œuvres à rallonge, des musiques qui me font voyager, des « œuvres-monde » qui s’étendent et se déploient, et me transportent plus que des chansons avec couplet/refrain sur 3 accords.
Avec un ami, je vais même m’inscrire au conservatoire (ce qui, finalement, revenait moins cher que des cours de guitare)… trop « vieux » pour être accepté dans les classes de guitare, j’y fais du solfège et de l’orgue (seul instrument qu’on pouvait commencer sur le tard), et je vais y rester 6-7 ans. Vers 97-98, ma passion pour la musique et le classique en particulier étaient tels que je me lance dans des études de musicologie… mais revenons-en à cette période, vers 92-93.
Je me mets au rock 60’s… Led Zeppelin reste un de mes groupes favoris, le seul que j’écoute toujours autant que dans ma période hard. Puis les Doors (que j'avais tout de même commencé à écouter plus tôt, vers 90-91), les Who, le Velvet, les Pretty Things… et les Beatles. Un moment important… j’accepte de lâcher du lest dans mon obsession pour la noirceur, et je redécouvre le plaisir simple de mélodies agréables dans un cadre « chanson pop ». C’est grâce à Pink Floyd que j’ai pu en venir aux Beatles, par des chansons comme Julia Dream, If, Echoes, Paintbox… Je comprends que la musique pop peut aussi être légère, directe, agréable, et de grande qualité… Deux ans auparavant, le con que j’étais aurait pu dire « bah, les Beatles, c’est de la musique de gonzesses, ça vaut pas Metallica ».
Autre découverte importante à cette période : Bowie. Je ne connaissais avant que Tin Machine, dont j’aimais beaucoup le single Under The God. Je commence par le premier, une belle claque, puis Diamond Dogs… et les autres…
Le prog va aussi me mener au jazz, par Coltrane, qui deviendra très vite une de mes « idoles ». Beaucoup de jazz des années 50, 60, 70, et ce n’est que bien plus tard que je m’intéresserai au jazz des décennies précédentes. Comme pour le classique, ma passion du jazz se développera en parralèle à celle du rock, et ne s’éteindra pas… Après Coltrane, il y aura surtout Mingus - les deux restent d’ailleurs toujours mes jazzmen favoris, avec Ellington – puis Steve Coleman. Mais le jazz, je vais m’y mettre autant par les concerts que les albums. Plus facile, dans une ville où il n’y a pas beaucoup de lieux pour faire jouer les groupes, de tomber sur des bœufs de jazz intéressants que des groupes de rock pas trop pourris… de 20 à 28 ans, je vais très fréquemment sortir pour aller écouter de la musique, chaque fois qu’il était possible d’en entendre… jouée très souvent par des amis (qui faisaient du jazz, parfois du rock). Lorsqu’on ne vit pas dans une grande ville comme Paris, Marseille, Lyon, les musiciens se croisent et sympathisent assez facilement (et se brouillent aussi souvent, à cause de leurs caractères de merde…) A partir de cette époque, je joue un peu plus « sérieusement » en groupe… sérieusement étant un bien grand mot, puisque l’essentiel de nos répèts consistaient en des impros foutraques (qui n’avaient rien de jazz, on n’avait pas le niveau, c’était plutôt sous influence rock psychédélique)... on était un groupe d'amis plus qu'un groupe de rock. Je me souviens de notre première fête de la musique… des commerçants acceptent de nous filer du courant, tout contents de voir un groupe, qui, pensaient-ils, aller ramener du monde avec des chansons rock vers leur stand de merguez et boissons… ils ont vite déchanté quand ils nous ont entendu… pas une seule reprise, pas le moindre petit début de morceau travaillé, pas la moindre grille sur laquelle se baser, on a improvisé des heures et des heures, jusqu’à la fin de la nuit et que les flics nous virent. Notre truc, c’était Pink Floyd, Syd Barrett, les Doors… on imaginait qu’il suffisait juste d’un grain de folie et d’inspiration pour faire quelque chose d’intéressant. On a tout de même pu ramener un peu de monde, sans doute plus par curiosité que pour la qualité musicale de notre « prestation ».
Les titres rock qui m'ont le plus marqué pendant cette période :
21-24 ans
Alors que ma bande de potes de l’époque reste très attachée au rock 60’s – 70’s (et certains au jazz et classique), je finis par avoir envie de nouveautés, marre du « le rock, ça se limite aux 60’s et 70’s, maintenant, il n’y a plus que de la merde »… il devait forcément y avoir quelques groupes actuels intéressants… Il y a eu Sonic Youth (j'ai traîné deux de mes amis fans de rock 60's et 70's à un de leurs concerts, ils ont détesté...), dont j’avais entendu quelques titres de Goo vers 91… puis ce sera Dirty et Sister, mais le moment où Sonic Youth va réellement devenir mon groupe favori et m’amener à me plonger dans le rock indépendant, ce sera, paradoxalement, avec Experimental, Jet, Set, trash and no star. Je dis « paradoxalement », car ce n’est généralement pas un des albums favori des fans du groupe. Sonic Youth, nouvelle révélation… si j’ai pu tant aimer le groupe, c’est peut-être parce que j’y retrouvais ce que j’avais pu aimer : sombre comme la new-wave, violent comme le metal, un côté direct, urgent, comme le rock 60s, mais aussi expérimental et original comme le rock 70s. Jusqu’à OK Computer et Mezzanine, Sonic Youth restera mon groupe favori toute cette période de « découverte » du rock indé.
Sonic Youth est la première claque, le 4-track demo de PJ Harvey sera la 2°. Autre révélation importante : on peut donc faire du rock, et du très bon, avec un 4 pistes, quelques guitares rêches et une voix (mais quelle voix !).
Je découvre l’émission de Bernard Lenoir, à laquelle je deviens accro, ce qui me mènera, vers 95-96, à lire les inrockuptibles… le premier magazine de rock que je vais lire régulièrement.
Sonic Youth, PJ Harvey… et le choc qu’a été Grace de Jeff Buckley. Si le rock peut-être brut, direct et simple comme celui de PJ Harvey, il peut aussi être lyrique sans être boursouflé, ce que m’apprendra Buckley (quoique chez Pink Floyd et King Crimson, j'en avais déjà eu l'intuition). Les autres disques de 94 à 96 qui m’ont vraiment marqué, en vrac :
PJ Harvey – To Bring you my love
Radiohead – The Bends
Soundgarden – Superunknown
Mazzy Star – So tonight that I might see
Björk – Post
Morphine – Good
Nick Cave – Murder Ballads
Elysian Fields – Bleed your cedar
Portishead - Dummy
Nine Inch nails – The Downward Spiral
Tricky – Maxinquaye
Divine Comedy – Promenade
Pulp – Different Class
Supergrass – I should coco
Lisa Germano - Geek the Girl
Suede – Dog man star
Blur – The great escape
Faith No More – King For a Day, fool for a lifetime
Smashing Pumpkins – Melon Collie
Mojave 3 – Ask me tomorrow
Sonic Youth – Washing Machine
Spain – the Blue Moods of spain
dEUS – Worst Case scenario
dEUS – In a bar under the Sea
Scott Walker – Tilt
Chemical Brothers – Exit Planet dust
Chemical Brothers – Dig your own hole
Pavement - Wowee Zowee
Cat Power - What would the community think
Prodigy – The fat of the land
Young Gods – Only Heaven
Jay-Jay Johanson - Whiskey
Bowie – Outside
Orbital – In sides
16 Horsepower – Sackcloth’n’ashes
Thurston Moore - Psychic hearts
Olivia Tremor Control - Dusk at Cubist Castle
Une bonne époque… des disques et artistes qui, pour la grande majorité sont devenus des "classiques", mais à l'époque, pas d'internet, pas si évident que cela d'en entendre parler (à part Prodigy et 2-3 autres) et de trouver des gens qui les écoutent (lorsqu'on n'est pas sur Paris)...
Un de mes groupes préférés de 94 à 97 est maintenant totalement oublié (et ils ont splitté) : Delicatessen (à ne pas confondre avec un autre groupe du même nom). Leur album Skin Touching Water de 95 est un de ceux que j’ai le plus aimé et écouté. Rien sur deezer ni jiwa, bien sûr… j’aimais aussi beaucoup leur suivant, Hustle into Bed. Injuste qu’ils n’aient pas eu plus de reconnaissance… Skin Touching Water était pour moi l’album idéal de rock indépendant… et lorsque je l’écoute, je revois toutes les images de cette période de ma vie, mon immersion comme un poisson dans l’eau vaseuse du milieu rock indé.
Je vous upload quelques titres de Skin Touching Water que j'écoutais sans cesse à l'époque, en commençant par I'm Just Alive, leur plus-grand-tube-que-personne-ne-connaît :
Sonic Youth, PJ Harvey, Jeff Buckley, Radiohead, Mazzy Star, Morphine, Delicatessen, Elysian Fields, dEUS… j’ai l’impression de trouver enfin le genre musical qui me ressemble et réunit tout ce que je cherche dans le rock… le metal comblait un besoin de violence, évasion, défoulement mais, j’ai fini par le comprendre : ce n’était "pas vraiment moi"… je ne me vois pas plus en chevalier tueur de dragons et sauveur de princesses qu’en démon de l’enfer… le rock-prog de Pink Floyd, Crimson, Magma, j’aimais (et j’aime toujours), mais ça manquait d’une certaine forme de « spontanéité », du plaisir immédiat des chansons pop-rock… le rock 60’s… c’était tout de même la musique d’une autre époque, d’une autre génération, il ne pouvait m’appartenir totalement… je prends vraiment conscience de tout ça le jour où j’entends My iron Lung de Radiohead chez Lenoir… exactement ce que je cherchais : un morceau rock, direct, mais pas bourrin… des émotions, du lyrisme, mais pas d’héroïsme pompeux… de l’originalité, du style, mais sans oublier le plaisir, la mélodie… des mélodies agréables, mais dignes, pas de racolage variétoche.
Retour, aussi, à des chansons pop-rock agréables, non pas du rock mainstream à la U2, Dire Straits & co, mais de quelques groupes indés sans grandes prétentions capables de pondre des chansons à la fois jolies, légères, mais pas racoleuses... notamment Drink The Elixir de Salad. Ou les chansons raffinées de Divine Comedy (Promenade sera un de mes albums favoris) et Suede (Dog man star). Bien que je sois toujours beaucoup plus sensible aux chansons mélancoliques et sombres, je peux apprécier (grâce à ma période Beatles) quelques chansons pop plus "positives", telle, justement, la très beatlesienne Wake up Boo des Boo Radleys.
Sinon, toujour un certain besoin de violence, que je retrouve chez Sonic Youth, Soungarden, Tool, Faith No More, Prodigy, les Young Gods et Nine Inch Nails… je commence aussi à écouter de plus en plus d’électro, via Portishead (la première fois que j’ai entendu Sour Times, ça a été le coup de foudre), Björk, Prodigy, Chemical Brothers, Orbital, les Young Gods, Underworld … et l’énorme claque qu’a été pour moi (mais je ne suis pas le seul…) Outside de Bowie (en plus, I’m deranged avait une place de choix dans Lost Highway de Lynch).
Un peu de français (vraiment nouveau pour moi), à petites doses : Gainsbourg, surtout, puis Dominique A, Miossec (j’aimais juste le premier, Boire), Tue-Loup….
Je fréquente les fans de rock indé de la ville… mais aussi - c’est le grand écart - les boîtes de nuit (un peu la même schizophrénie que j’avais à l’époque dans mes goûs musicaux, entre le rock indé et l’électro). Non pas que j’aime particulièrement les boîtes, mais mon meilleur ami était DJ, et j’allais souvent le voir (pour boire à l’œil, raconter des conneries, découvrir un « nouveau monde » et des gens très loins des fans de rock)… j’ai même été DJ un moment (vers 97-98, pas dans une boîte, mais dans deux pubs ; être payé pour boire en passant des disques, ça me semblait plutôt un bon plan)… ça n’a pas duré (en gros, une à deux fois par semaine sur 7-8 mois), je comptais en profiter pour - autant que faire se peut - passer des trucs plus intéressants que les gros tubes habituels… pourtant, j’ai fini par en avoir marre, pas assez de liberté, trop de daubes imposées, et pas vraiment mon univers. Mon titre fétiche, celui que je passais tous les soirs en début de soirée : Right de Bowie.
Les 5 artistes/groupes de rock qui m’ont le plus marqué pendant cette période :
1. Sonic Youth
2. PJ Harvey
3. Delicatessen
4. Bowie
5. Radiohead
Les chansons de mes 21-24 ans :
Quelques autres...
De 24 ans à maintenant :
En 97-98, deux albums vont compter parmi les plus importants de ma vie musicale : OK Computer de Radiohead et Mezzanine de Massive Attack. Maintenant, je comprends mieux pourquoi ces deux albums m’ont autant fasciné : ils contenaient un peu tout ce que j’aimais et cherchais dans le rock, en mieux.
OK Computer : j’aimais déjà beaucoup The Bends, mais OK Computer sera une toute autre révélation. Dans la lignée de Grace : du lyrisme fin et sensible, loin des boursouflures metal. Des atmosphères, des harmonies et structures originales et intelligentes. Un album très raffiné, mais avec aussi un côté « écorché vif ».
Mezzanine : Je me souviens encore du jour où je suis allé l’écouter au casque, chez le disquaire… ça n’a pas duré longtemps, les 35 premières secondes de Angel, je repose le casque, achète l'album et fonce l’écouter chez moi. Cette basse sourde, hyper-sombre, lente, hypnotique… un choc rare, comme celui de Shake the Disease ou One. Et le reste de l’album était à la hauteur de ce premier contact. Mezzanine, c'est l'album qui arrivera à me toucher au plus profond, à me donner l'impression d'être "chez moi" avec ses ambiances sombres et froides comme celles qui ont tant marqué ma jeunesse via les Cure et Depeche Mode, et ses passages planants qui me ramenaient à Pink Floyd... je ne crois pas avoir jamais eu autant l'impression de trouver "l'album parfait", l'album que je recherchais depuis toujours...
J’avais déjà entendu vaguement leur premier album (Portishead m’avait donné envie d’en savoir plus sur le trip-hop), mais je n’avais pas accroché, trop « soul » pour moi. Il me fallait un Mezzanine pour me faire passer vers les musiques noires-américaines (blues et jazz exceptés, puisque je les aimais déjà avant). Jusqu’à mes 25 ans, j’étais allergique au funk, à la soul, au rap, ces musiques n’avaient pas… la « noirceur » que je recherchais, elles étaient trop festives, terriennes, j’avais besoin d’évasion, de trip, pas de groove (même si j’ai pu l’aimer dans le jazz, chez Led Zep et quelques autres). Mezzanine sera un « pont », qui saura me faire apprécier particulièrement le groove. D’abord par le rap… Public Enemy et le Wu-Tang Clan, surtout… je retrouve dans le rap finalement l’énergie, la violence et la révolte que j’aimais dans le hard, mais avec du groove au lieu de rythmiques lourdingues et de mélodies bêtas. Un peu plus tard viendront aussi la soul, et un peu de funk…
Autre courant plutôt nouveau pour moi : le folk (c’est à ça qu’on doit réaliser qu’on vieillit, on se met à aimer le folk). Via un album rock, que j’écoute en boucle depuis, Highway 61 de Dylan… ce n’est qu’à cette période que je me mets à Dylan. Je commence à m’intéresser pas mal, vers 96-98, aux « musiques du monde » : tzigane, surtout, mais aussi flamenco, bossa, chanson napolitaine etc… et à Tom Waits…
Grande passion pour l’électro : Aphex Twin, Amon Tobin, Squarepusher, Autechre, Plaid, Boards of canada bref, surtout le label Warp… pas étonnant que je sois sensible à l’électro, les sons électroniques sombres et froids de Depeche Mode, ça reste, au final, là d’où je viens…
Il y aurait trop à dire sur cette période, je ne vais pas m’étendre, car il n’y a pas d’énormes « bouleversements » dans mes goûts, juste des genres musicaux qui « s’ajoutent » au rock indépendant, au rock 60’s et 70’s, au classique, au jazz… le hip-hop, donc, l’électronica, le folk et le rock 50’s (grâce au Reverend Frost... qui m'a d'ailleurs donné l'idée de me mettre moi aussi au blog)… de plus, d’un point de vue totalement égoïste, ça m’intéresse moins de revenir sur cette période, trop proche, il n’y pas la « nostalgie » et, surtout, parce que la majeure partie de mes goûts plus récents, vous les connaissez si vous me lisez…
Si je me suis moins attardé dans cet article sur le jazz et le classique (pas de playlists, il manque trop de choses sur deezer et jiwa), c'est parce que ces musiques, contrairement au rock, n'ont pas pour moi la même temporalité, ne sont pas liées à une période particulière. Lorsque j'écoute les vieux albums de Depeche Mode, Pink Floyd, Sonic Youth, Radiohead... ce sont des souvenirs d'une époque qui reviennent... mais lorsque j'écoute Beethoven ou Coltrane, ils restent intemporels (d'autant plus que je n'ai pas cessé de les écouter depuis...), pas de nostalgie de mes premiers pas dans le classique ou le jazz.
Voilà… je me doute que certains penseront que cette suite d’articles hyper-longs pour parler de l’évolution de mes goûts à quelque chose de terriblement mégalo… ils n’auront pas forcément tort, mais ça me semble tout de même intéressant, j’aimerais beaucoup, de la même manière, savoir quels sont les « parcours musicaux » des blogueurs que je lis régulièrement. Que ce soit brièvement, dans les commentaires, ou plus en détail, sur vos blogs…
(si vous désirez commenter de manière générale ces deux articles, privilégiez cette page... si c'est pour parler essentiellement des années 80, c'est sous la première partie)