Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Playlist 2024

Classements d'albums

3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 13:23

Folk-rock        Universal Island - 24/09/2007 ****


pj-harvey-white-chalk.jpg














White Chalk... une aubaine pour les critiques. Aucun risque de se trouver face à l'angoisse de la page blanche. Un album original, très différent de son prédécesseur (et même de tous les précédents albums de PJ)... au lieu de perséverer dans ce qui a fait son style, elle en prend le contre-pied : ambiances et chants éthérés loin de la rugosité et de la hargne, univers très "folk anglais onirique" plutôt que blues-rock teigneux et terrien, piano et broken harp préférés aux guitares et batteries rock. Facile, donc, de s'étendre sur les nouveaux instruments, nouvelles ambiances, l'évolution de son chant, d'établir des comparaisons, de louer son audace et sa créativité. 

Donc, Polly Jean, au nom de tous ceux qui écrivent sur la musique... mille merci !

Mieux encore, PJ donne de la matière à ceux qui ont un regard psychologique ou sociologique de la musique. Qui auraient de quoi se perdre dans d'interminables débats et de s'étriper sur le sens de l'album.

Pour un psychologue... c'est un album formidable et particulièrement émouvant. PJ assume enfin totalement sa féminité. Lorsqu'elle a débarqué de sa campagne pour conquérir le monde du rock au début des années 90, c'était un garçon manqué, terne, mal (mâle ?) dans sa peau, tourmenté à l'excès, qui jouait une musique rêche et torturait sa guitare et sa voix (4-track demo). La sortie de To Bring You my Love marquait déjà une évolution notable : elle ne renie plus sa féminité et sa sensualité, même si elle restera dans un cadre rock et ne renoncera pas à la hargne... jusqu'à ce White Chalk. Ici, plus aucune trace de rage, finies les distortions, les batteries rentre-dedans, place à des instruments plus "féminins", un chant fragile et aérien, des atmosphères délicates et rêveuses. Elle berce, elle caresse... la tendresse n'est plus un gros mot chez PJ. Elle est passée de garçon manqué à fille sexy, indomptable et volontaire... elle revient en femme douce et réservée. La pochette et l'évolution de son look sont à ce sujet éloquentes. Après avoir connu une PJ en jean et blouson de cuir, puis une Polly Jean provoquante en jupes très courtes, décolletées, couleurs voyantes... voilà Miss Harvey, une jeune femme qui n'a plus besoin d'en faire trop dans la négation ou l'exposition de sa féminité. Elle est en paix avec elle-même, n'a plus à  rejetter ou allumer les hommes, et son album le confirme. Pas le genre d'album qui accroche irrésistiblement à la première rencontre par de gros effets, mais un album qui demande de l'attention pour en saisir la subtile et profonde beauté.
La note du psychologue :10/10

Pour un sociologue... cet album est une grande déception. Immense, même, quand on pense à tous les espoirs fondés en PJ. Une régression totale et un sinistre constat d'échec. Un des albums les plus réactionnaires de l'histoire du rock. Rien que ça.  Car PJ Harvey a tant représenté... la preuve qu'une frêle jeune femme pouvait être plus rock et vindicative que des machos gonflés de testostérone. La preuve qu'une jeune femme pouvait faire du rock, et du bon, sans jouer la "bitch". Bien sûr, il y a eu Janis Joplin et Patti Smith avant elle... mais on pensait tenir en PJ Harvey une artiste des plus talentueuses capable de reprendre le flambeau après des années 80 dominées par le vidéo-clip, où les femmes ont essentiellement tenu le rôle de fantasme et d'objet sexuel. PJ a un peu déçu avec son virage "sexy" et aguicheur, mais elle restait insoumise, indocile et rock'n'roll. Avec White Chalk, nous voilà revenu loin en arrière. On passe du XXI° siècle au XIX°, oubliant le XX° et les luttes féministes. XIX° siècle - celui de sa nouvelle tenue - une des périodes les plus obscures pour les femmes où - pour aller vite et caricaturer - une jeune fille se devait d'être prude, virginale, discrète, diaphane, soumise avant de devenir une bonne épouse, une bonne maîtresse de maison et une mère dévouée. C'est exactement ce que dit la pochette, Miss Harvey y est assise, passive, figée dans sa chaste robe blanche, attendant sans doute qu'on lui donne l'ordre de pouvoir s'exprimer ou faire le moindre mouvement... il ne lui manque plus que les aiguilles à tricoter.
Pas question pour une femme du XIX° d'écrire des symphonies puissantes et fracassantes, elle doit s'en tenir à l'image qu'on attend d'elle et déplacer avec grâce ses jolis petits doigts fins sur un piano. Ce n'est pas autre chose que fait PJ Harvey sur White Chalk, elle renonce au bruit, à la fureur, à la rage, se range à une certaine idée de la femme qui ne serait que douceur, élégance, retenue, une femme sentimentale, mélancolique et rêveuse.
Triste constat d'échec, car si une des artistes qui a le mieux incarné la femme libre capable de battre les hommes sur leur propre terrain en vient à se rêver en femme du XIX°... cela voudrait donc dire qu'elle allait "contre sa nature" et a su retrouver petit à petit, avec cet album comme aboutissement, "l'éternel féminin". Comme si, après des errances et expériences diverses, une femme, au bout du compte, ça doit être "ça"....
La note du sociologue : 0/10

Tout cela, bien évidemment, ce ne sont que des points de vue, des interprétations. Plausibles, peut-être, mais on ne peut en aucun cas appréhender la musique uniquement par leurs biais. Car l'essentiel, c'est que White Chalk est un très bel album. Polly Jean Harvey est une artiste passionnante, qui peut bien s'incarner en ce qu'elle veut, explorer les facettes de sa personnalité qui lui plaisent, évoluer comme elle l'entend. Tout ce qui compte, c'est qu'elle continue à nous enchanter, nous transporter, nous étonner, qu'elle ait toujours autant de style et garde intacte son inspiration, peu importe où elle la dirige. Après, chacun peut bien s'amuser à y lire ce qu'il souhaite... 

Donc... la note du type qui aime bien les digressions psychologico-sociologiques mais fait passer le style et le plaisir de la musique avant le reste : 8,5/10

Et... pourquoi s'emmerder à chercher des arguments, interprétations, explications, alors qu'il suffit tout simplement de s'abandonner à une des plus belles voix de ces 20 dernières années. La preuve irréfutable en image et en son : 

PJ Harvey - Grow Grow Grow :

 

 

Le single : When under Ether 

Chaque fois que j'entends ce single, je ne peux m'empêcher de penser à To have and to hold de Depeche Mode... deux mélodies très proches : 


Depeche Mode - To have and to hold





PJ Harvey - White Chalk

1. The Devil
2. Dear Darkness 
3. Grow grow grow
4. When under ether
5. White Chalk
6. Broken Harp
7. Silence
8. To Talk to you
9. The piano
10. Before departure
11. The mountain

Excellente chronique de l'album chez
arbobo
Plus courte - mais pas anecdotique pour autant - la chronique de  Thom

Compte-rendu du concert de PJ au Grand Rex, sur 7 and 7 is 
Celui d'arbobo 


Acheter White Chalk sur priceminister

Partager cet article
Repost0

commentaires

T
<br /> <br /> J'invite tous les pervers à cliquer sur la signature d' Ama-l. Il est vrai qu'à une lettre près ...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> Niveau voix féminine, il y a aussi l'incroyable Karen Dalton, trop tôt disparue.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
G
arbobo : de rien ;-)Ama-L : Merci beaucoup pour toutes ces précisions, j'ai appris pas mal de choses en te lisant !
Répondre
A
"Non seulement le téléchargement a permis de remplir les salles de concert"Alors en fait pas exactement, c'est plus un effet d'optique qu'autre chose.Les ventes de disques baissent, c'est indéniable, quelles qu'en soient les raisons. Pour les grosses boîtes de prod c'est la faute du téléchargement, mais je suis comme toi GT, et je trouve curieux qu'on ne mette jamais en rapport la baisse des ventes avec, par ex, l'explosion du prix de l'immobilier, la stagnation des salaires ou l'inflation.Comparativement le spectacle vivant se porte mieux, mais les sociétés de gestion des droits voient d'abord dans l'embellie économique détectable dans leurs stats un progrès dans la perception de la taxe sur les concerts. Et il est clair que l'essentiel du pognon dégagé l'est par les gros vendeurs et les "grands spectacles" type comédies musicales.Pour la majorité des artistes, ce qui les fait bouffer c'est d'abord les concerts en effet, mais ce sont souvent des économies précaires, et la réforme du régime des intermittents rend leur situation encore plus délicate.Les concerts ne sont pas une poule aux oeufs d'or, c'est juste un secteur qui, en masse globale, dégage plus de bénefs que le disque; logique que les "vocations" de touneurs fleurissent à ce point en ce moment.Sur le cas d'espèce PJ Harvey, le prix des places dépend du prix de location de la salle et des marges que prendront les différentes structures autour d'elle. Quand un artiste décide d'agir concrètement sur le prix des places de ses concerts, c'est beaucoup de temps et d'énergie, un rapport de forces avec la maison de disques, le tourneur etc. C'est une démarche très honorable, mais carrément marginale. À ce niveau de notoriété et dans le cadre d'une tournée internationale, j'imagine mal qu'elle se préoccupe de ce genre de détails techniques...
Répondre
A
hola... merci GT, n'en... GT plus ;-)je parle de l'évolution du secteur du disque et des perspectives du numérique, dans ces articles,mais j'ai pas encore eu les épaules pour me lancer dans la question du marché de l'art (ou de la musique).je t'attendais, pour ça :-)
Répondre
G
Jdm : je comptais justement refaire un article sur le sujet il y a peu... ça ne s'est pas fait, mais je vais y revenir bientôt.Arbobo a déjà écrit de longs et remarquables articles sur les bouleversements dans l'industrie du disque, le dernier volet est :http://arbobo.over-blog.com/article-12211627.htmlMarrant que tu me parles du "Révérend", je comptais justement lui écrire aujourd'hui...Thom : Ce n'était pas une excuse, néanmoins, pour oublier de citer ma mini-chronique à moi,Et cela ne t'as pas traversé l'esprit que je ne l'ai pas "oublié", mais que je trouvais juste cette mini-chronique ratée et sans intérêt ? Non ? Tant  mieux,parce que ce n'est bien entendu pas le cas... Mea Culpa, je vais réparer cet oubli illico !
Répondre
T
J'attendais ton commentaire avec impatience et nous sommes on ne peut plus d'accord.Ce n'était pas une excuse, néanmoins, pour oublier de citer ma mini-chronique à moi, mais bon, je te pardonne, parce que quand j'entends PJ, je perds toute résistance ou mauvais esprit ;-)
Répondre
J
G.T.,là je n'ai pas la disponibilité nécessaire, mais je compte sur toi pour revenir sur ce lieu très commun du piratage qui ruine les artistes et les éditeurs.Les plus copiés sont ceux qui vendent le plus !!!Il y a eu combien de copies de South of Hell (Rev. Tom Frost) ? et tu es bien placé pour savoir que je n'en ferai jamais une copie, alors même que j'avais des intentions de cadeaux - juste au moment où le Révérend a connu un problème de distribution.Pour Machin-Bidule, qui en est à 3 millions d'exemplaires (je rappelle que Jean-Philippe Smet, lui, ne dépasse jamais 300.000 ex., à court terme), est-ce bien moral de lui donner 3 millions d'euros de plus ?Pour PJ, je posais, implicitement, une question plus générale : liberté de l'artiste, marché de l'art ? Ce n'est pas le lieu, tu y viendras peut-être un jour par un de ces articles que tu as déjà en mémoire mais que tu nous fais attendre, par coquetterie :)
Répondre
B
salut! j'ai créé une communauté rassemblant des chroniqueurs de musiques. rejoins-nous si tu es interressé!!
Répondre
G
Jdm : Pas une priorité, c'est vrai (enfin, en général, pour moi c'en est une :-) )... Ce que ne comprend pas l'industrie du disque, qui veut ne voir que le téléchargement dans la cause de la crise de l'industrie du disque. Alors qu'avec les prix des "produits de première nécessité" qui augmentent nettement depuis plusieurs années, il est normal que l'achat de CD ne soit pas prioritaire.   Ska : Bonne question... possible qu'il y ait cette relation de cause à effet. Mais c'est du coup d'autant plus indécent de voir certains artistes pleurnicher parce qu'on leur "vole" leur musique sur le net, alors qu'ils font payer très (trop) cher leurs concerts. Parce que c'est tout de même assez risible de voir certaines stars de la varièt' venir faire la leçon, parfois même pendant leurs concerts, en disant à des gens qui ont du piocher dans leurs économies pour venir les voir qu'on les vole quand on les télécharge.Les tourneurs, eux, profitent bien comme tu le dis de cette situation. Non seulement le téléchargement a permis de remplir les salles de concert, mais en plus ils augmentent leurs prix. 
Répondre
S
Doit-on s'étonner de la hausse des prix des concerts à partir du moment où l'on ne cesse de nous bassiner avec le fait que maintenant que les "vilains pirates" téléchargent les disques, les artistes vont gagner leurs sous sur scène ?Les prix des billets pour pallier les ventes de disques ?Après nous être fait avoir par l'industrie du disque, sont-ce les tourneurs qui vont prendre la place et nous obliger à cracher plus d'argent que de raison ?
Répondre
J
oh ben moué j'lai zue pour seize zeuros et neuf quat centimes et c'est l'facteur qui m'l'a portée jusque su l'chemin que j'ai pas payé l'essence mêmeEst-ce qu'on pourrait, un jour, des fois, consulter un dictionnaire des idées mal perçues : bourgeois, prolétaire, artiste.L'artiste est en exercice libéral. Personne n'est obligé de lui donner un centime. Vivre un concert ou même seulement écouter un cd n'est pas une priorité.L'homme qui est dans le souci ou dans le besoin n'a pas de sens pour le plus beau spectacle.Marx, Manuscrit de 1845.Il y a encore cinq mois d'ici à mai et jdm lance son pavé, il aime bien PJ et malgré son goût pour les langues étrangères, voire carrément exotiques ou vaticanesques, il ne parle pas l'euro.G.T., merci de permettre ce dialogue.et salut à tous, je ne suis pas vraiment fâché :)
Répondre
G
myowndemian : Tout à fait d'accord avec toi !
Répondre
M
Au premier visionnage de la vidéo, ça ne m'a pas plus du tout. Rupture trop brutale avec ce à quoi je suis habituée chez PJ Harvey. Ensuite j'ai écouté sans regarder et j'ai trouvé ce titre planant... Finalement je l'ai eu en tête toute la journée...Tant pis pour ce look et cet apparent attachement à des valeurs très XIXème ; on sait de toute façon que PJ Harvey n'est pas une simple "chose"...
Répondre
G
Tu as raison... mais...PJ Harvey et Sardou, c'est pas la même chose, et leur public est différent (je sais, je me suis pas trop forcé pour la trouver, celle-là...)Les gens qui vont voir Sardou ne sont pas forcément des gens qui vont souvent au concert. Beaucoup y vont parce que "c'est Sardou", une des personnalités les plus "marquantes" en France, une des plus connues. Pour une partie, ce n'est pas simplement "écouter ses chansons", mais voir celui qui est considéré en France comme "un monstre sacré", limite une "légende de la chanson" (c'est dire si on est tombé bas...). De plus, ceux qui écoutent du Sardou ne sont pas de grands "consommateurs" de musique, pas le genre à fouiner chez les disquaires ou sur le p2p pour découvrir des tas de nouveautés.Donc, pour eux, dépenser une grosse somme pour aller voir Sardou se comprend dans le sens ou c'est un vrai "évènement" qui ne se reproduit pas si souvent.Et son public, c'est plutôt des gens qui ont plus de 40 ans, une situation, un travail... Il n'empêche, bien entendu, que tout ça est aussi scandaleux. On vend un pseudo "événement"...PJ s'adresse à un public beaucoup plus jeune. Beaucoup d'étudiants. Et majoritairement des passionnés de musique, qui vont souvent en concert, qui écoutent plein de choses différentes. Donc, pour eux, 52 euros un concert, c'est beaucoup trop. Ce n'est pas comme s'ils allaient en concert une fois tous les 10 ans. Ce n'est pas le même milieu, pas le même rapport à la musique, pas la même personnalité.Mais il n'en reste pas moins que dans tous les cas, ces prix sont bien trop chers...
Répondre
A
GT, les prix élevés ne s'adressent pas qu'aux riches et aux bobos.il y a quelques années Sardou a rempli Bercy à 300-400 balles pièces pendant... 1 mois.ce qui fait dans les 300'000 places, et exclue donc que seuls des riches se soient saignés pour leur idole. Idem pour beaucoup de fans de Johnny ou Serge Lama, smicards dont tous les revenus passent dans cette passion.c'est tout sauf une justification, tu t'en doutes, c'est même un facteur agravant, mais je voulais le préciser.
Répondre
G
KMS et Ska : En effet, des prix pareils, c'est assez scandaleux... Que ce soit pour PJ Harvey ou d'autres...Pour 10 malheureux euros, dans les places du poulailler (où l'on arrive tout de même à bien voir et où on entend aussi bien la musique qu'aux autres places) on peut aller voir un opéra de 4-5 heures. Un opéra avec de grands chanteurs, avec des vedettes internationales. Avec tout un orchestre. Avec une mise en scène, des décors...Et il faut les payer, les chanteurs, le chef-d'orchestre, les musiciens, le metteur en scène, les machinistes, les costumières.Alors PJ, je l'adore, elle est formidable, mais bon... toute seule sur scène pour 52 euros, faut pas déconner... Alors... à moins qu'elle ait décidé de s'adresser essentiellement à de "riches bobos"... faudrait qu'elle fasse quelque chose pour imposer des prix moins excessifs.
Répondre
A
on a quand même pu aller se coller à ses pieds aux rappels, ska ;-)oui, 50€ pour un concert, c'est trop cher, je suis bien d'accord.Et c'est encore nettement moins cher que beaucoup d'artistes (qu'ils soient de variété ou plus indie). Cure en mars c'est un poil plus cher, un concert des Stones ou de Madonna c'est minimum 80€ et jusqu'au double.Trouver un concert à moins de 15-20€ est devenu à Paris mission impossible pour des artistes déjà bien repérés, et parfois même pour des débutants.En plus certaines salles sont notoirement chères, et le Grand rex en fait partie.
Répondre
S
Oui, c'est vrai... Mais pour elle, ça méritait bien de sacrifier deux autres concerts...Bon, ceci dit, oui, c'était super cher. Trop cher. Et encore à 52€, c'était pas idéalement placé... Malheureusement, le prix des places de concert est devenu exhorbitant... Surtout pour les artistes les plus connus...
Répondre
K
J'ai lu que les places pour la miss PJ au grand Rex c'était 52€ minimum!!! C'est bien ça?<br /> Parce que là ça s'apparente à du vol qualifié des places de concert à ce prix là quand même. Il y a de quoi voir trois concerts pour ce prix.
Répondre
G
Ska : Peut-être, mais "compte rendu du concert sur 7 and 7 is', c'est mieux que "instantané de l'ouverture du concert sur 7 and 7 is" :-)Jdm : content que ça te plaise, et je n'en suis pas vraiment surpris !
Répondre
J
Inconnue, jusqu'à cet article.la note du type qui aime bien les digressions psychologico-sociologiques mais fait passer le style et le plaisir de la musique avant le reste = 9G.T. : de Diam's et Vanessa Paradis, laquelle trouvez-vous la plus féminine... Aucune hésitation ! j'adooore les dominantes musclées !Acheter White Chalk sur priceminister >>> merci de penser au lien, promis, nous allons délier notre bourse --- Mélanie, lâche-moi ! Ah la la la la la ! Quel méli mélo, dis ![c'était le clou du com]
Répondre
S
Merci pour le lien, mais c'était pas vraiment un compte-rendu, juste un instantané de l'ouverture. Le vrai compte-rendu, Arbobo l'a tellement bien fait...
Répondre
G
:-)
Répondre
A
effectivement, le rhume ça fait pas très MST ^^
Répondre
G
J'oubliais... sur la sensualité et la sexualité... je vois ce que tu veux dire... pourquoi pas, c'est une interprétation ;-)Mais je n'ai malheureusement pas pu en juger en live, la seule fois où j'ai pu aller la voir en concert... c'était pas évident d'y aller, pas tout près de chez moi, et arrivé là-bas : concert annulé car elle avait un rhume !
Répondre
G
Arbobo : Quand j'ai écrit cette chronique et que j'ai imaginé une "suite" aux interprétations psycho-socio-féministes que l'on retrouve fréquemment à propos de PJ, j'ai pris ça comme un jeu et je pensais dire après les "interprétations" : "mais tout ça, ce ne sont que des conneries..." Puis, en écrivant ces "conneries" et en m'amusant à décrypter cet album par ce biais, je me suis dit qu'en fin de compte, ces caricatures étaient "possibles". Pas ma façon de voir PJ Harvey mais ça peut se défendre, c'est une interprétation...Par contre, ce qui est paradoxal... c'est que j'adore PJ Harvey depuis toujours, je n'ai pas du tout ce type d'interprétation quand j'écoute ses albums, ces interprétations ont même tendance à me gonfler... mais... les 3 chroniques où je parle d'elle, j'y fais référence, et les utilise... en même temps, il y en a une qui était pour "la bonne cause" (je viens de rajouter une explication à ce sujet à la fin de l'article).Promis, la prochaine fois que je parlerais de PJ (Dry ou Uh Huh her), je ne parlerais que de ce qui compte pour moi chez elle... sa musique ! ;-)
Répondre
A
c'est plus clair avec ces précision GT, car justement on pouvait facilement criore que tu adhérais à cette lecture de la "féminité" chez PJ (or moi absolument pas).nous sommes bien d'accord que le sstéréotypes dont tu aprles restent très présents et largement véhiculés, la question c'était de savoir si tu y adhérais ou pas (et incidemment, à quoi bon les véhiculer si on n'y adhère pas, mais là on entre dans un questionnement politique et non plus critique, et ce n'est pas le lieu).la plus grande évolution personnelle de PJ (et non pas musicalement), je trouve, c'est son rapport à sa sensualité, et même surtout sa sexualité. Assez glaçante sur son voire ses premiers disques, à partir de To bring you elle éclate de sexualité, particulièrement en concert. En cela elle n'a plus changé, je trouve, depuis ce tournant, son concert au grand Rex était magnifique de ce point de vue, elle a habité la scène avec une puissance sexuelle exceptionnelle, de bout en bout (uh uh)
Répondre
G
Ska : oui... et de la même manière, quand je parle de mode type "Björk-Emilie Simon", je ne veux surtout pas dire qu'elle a voulu rentrer dans un créneau "à la mode". Je veux aussi dire que certains pourront arriver à la ranger dans cette catégorie, ce qui est compréhensible... mais sûrement pas une stratégie de sa part. D'ailleurs, les interprétations psycho-sociologiques dont je parle, ce n'est évidemment pas comme ça que je perçois l'album. Pas plus qu'une mode. Je le vois comme un "retour aux sources", retrouver des sensations de son enfance dans la campagne anglaise...  Sinon, j'ai oublié de mettre en lien ton compte-rendu du concert, je vais réparer cette erreur ! 
Répondre
S
Attention, quand je parle de Björk ou Emilie Simon, je parle d'une image faussée qui pourrait découler de la communication liée à la sortie de cet album. En aucun cas, je ne mets PJ sur le même plan. Toutefois, il est clair qu'avec cet album, elle entrera plus facilement dans les salons pendant les dîners qu'avec les autres... Et ça me désole...
Répondre
G
Ska : Je n'avais pas pensé à la "mode" type "Björk-Emilie Simon" et à ce côté "bobo"... maintenant que tu le dis, ça me semble assez évident...Et tu as bien raison de parler d'Is this desire, dans lequel, à côté de morceaux très rock (j'adore The Sky lit up...) on en retrouve qui peuvent déjà faire penser à ceux de White Chalk (the river...)KMS : Meuuh non on ne se tape pas de ton avis... je trouve White Chalk vraiment réussi et plaisant, mais là où je te rejoins, c'est que je préfère aussi PJ à la guitare et plus "rock".Ama-L et arbobo : j'ai l'impression que vous "bondissez" un peu rapidement, et que vous n'avez pas vraiment saisi ce que je voulais dire. C'est peut-être moi qui me suis mal exprimé...Les représentations et les clichés dont je parle, ils existent ! Bien entendu qu'ils s'effritent au fil du temps... mais ce serait mentir que de dire que maintenant, tout ça est de l'histoire ancienne. Il suffit d'ouvrir un magazine féminin, d'allumer la télé pour le constater.J'ai l'impression que vous voulez dire "je n'adhère pas à ces représentations"Mais.. moi non plus ! J'adore PJ Harvey depuis Dry... mais on ne peut nier que la carrière et l'évolution de PJ ont toujours été marqué par des considérations de ce type. Combien de fois a-t-on pu lire à ses débuts qu'elle était un "garçon manqué", combien de fois a-t-on pu lire ensuite qu'elle s'est "féminisée", en "acceptant sa sensualité". Et ça ne venait pas de journaux d'une vieille droite réac, mais des inrocks et des magazines de rock. Et ils n'avaient pas vraiment tort non plus, car ces représentations restent ancrées dans l'inconscient, même si les choses évoluent.Demandez encore aujourd'hui, en 2007, à n'importe qui " de Diam's et Vanessa Paradis, laquelle trouvez-vous la plus féminine", vous n'aurez pas de 50/50... Bien entendu qu'une fille peut faire du gros rock et un mec des douces chansons folk, je n'ai jamais dit le contraire (encore heureux :-) ). Et c'est tout à fait admis par la société... il n'empêche qu'il y a toujours des archétypes, et que les représentations de ce qui est "masculin" et "féminin" sont toujours prégnantes.Ama-L : On n'a donc pas eu le même "ressenti" (on y revient :-)). Car je trouve cet album assez "doux" (après, tout est question de ce qu'on met derrière ce terme, et de degré). Je ne parle pas d'une douceur sucrée et mielleuse, bien entendu...Mais tout ça, ce n'est que "personnel". Pour Kill Me sarah, c'est mou et insipide comme du Tori Amos, pour moi, c'est de la retenue, des ambiances éthérées, de la délicatesse, pour toi, il y a de l'intensité et du romantisme... il n'y a pas de "vérité" derrière cela, ce sont nos ressentis et nos interprétations. Qui sont toutes plausibles. Mais on ne pourrait pas dire White Chalk est une bombe d'énergie, de violence et de sauvagerie :-) 
Répondre
A
GT : "Qui auraient de quoi se perdre dans d'interminables débats et de s'étriper sur le sens de l'album."l'appel du pied était assez explicite ^^on est d'accord sur l'importance de PJH, visiblement, de toute façon.
Répondre
S
Oui, Arbobo, bien sûr, mais reconnaissons tout de même que tous ses autres disques se ressemblent plus entre eux que celui-ci. Même s'il y avait en germe (sur Is This Desire notamment) des tonalités proches de celles qu'elle explore dans White Chalk... En termes d'image véhiculée, il y a quand même une grosse rupture avec ce dernier album...
Répondre
A
merci pour le lien GT :-)je partage assez le point de vue d'ama-l, parce que je pense que l'on a dépassé le temps des pionnières et qu'aujourd'hui il n'est plus d'actualité de chercher dans le volume sonore ou dans les vêtements les marques de masculinité/féminité, ou de les chercher en quoi que ce soit d'ailleurs (choix de l'instrument non plus), pour PJ justement j'ai cette impression là, après avoir été une ouvreuse j'ai le sentiment que depuis plusieurs années elle a dépassé les questions qu'elle pouvait se poser là-dessus.du coup white chalk donne à la fois une impresson de nouveauté radicale dans son oeuvre, et d'une grande continuité avec pas mal de morceaux de toute sa discographie. La rage explosive n'y est pas, mais les paroles ne sont pas forcément plus paisibles (chez nick drake par exemple la violence est très grande, et elle est contenue entièrement dans les paroles).ska, est-ce que PJ n'a pas cherché à donner à chaque disque une image relativement unie?
Répondre
A
Je reviens à la charge :-)Après avoir lu ton billet, j'ai réécouté l'album, et rien à faire: là où tu perçois douceur et réserve, j'entends spleen et intensité des sentiments. D'où un album romantique, non pas au sens usuel du terme, mais dans son sens d'origine: tourmenté et exalté. Ce qui, dans ce qui peut me rester de représentations traditionnelles, ne renvoie pas plus au "féminin" qu'au "masculin"Du coup, pour moi, c'est au romantisme comme mouvement esthétique que renvoie l'image, assez "Hauts de Hurlevent" comme dit Ska... Emily Brontë étant justement le symbole d'une émancipation artistique combattue par la société patriarcale et puritaine de l'époque. Quitte à choisir une interprétation, ce serait plutôt celle-là que je garderais.Sur l'aspect strictement musical, je crois tout de même que les représentations du "féminin" et du "masculin" ont - heureusement! - pas mal évolué. À part pour d'indécrottables machos, il paraît tout à fait banal que des garçons puissent faire des chansons douces et des filles du gros rock qui tache, sans être le moins du monde dans la "haine de soi". Je ne dis pas que les représentations traditionnelles ont disparu, mais elles sont, dans la perception du son, largement affaiblies, mais tellement prégnantes sur tout le reste que, dans ce domaine, je préfère les jeter par dessus les moulins ;-)
Répondre
K
Personnellement je trouve cet album insipide comme du Tori Amos... je préfère PJ avec sa guitare... comme pour les peel sessions par exemple... bon en même temps mon avis on s'en tape et vous avez raison.
Répondre
S
Un peu tard pour réagir sur le fond, là...Par contre, juste une remarque sur l'image véhiculée aujourd'hui par PJ : très contrôlée et, du coup, sujette à des mauvaises interprétations sur un pseudo virage esthétique ou sur une idée de "féminitié enfin assumée" (ce qui n'a rien de nouveau chez elle, comme tu le rappelles, G.T.)Je m'explique. Au Grand Rex, durant le concert, il était frappant de guetter sur quels morceaux les photographes professionnels étaient autorisés à s'avancer au bas de la scène pour prendre des photos. Ce fut sur les morceaux joués au piano droit ou à l'auto-harpe : les morceaux de White Chalk... ceux où PJ donne une image de jeune femme romantique ou d'expérimentatrice en instruments bizarres (quelque part entre Björk et Emilie Simon ?). Alors qu'elle passa tout de même la plupart du temps, guitare électrique au cou et distos dans le rouge... Comme avant... Ni plus ni moins.Donc, non, dans le fond, PJ n'a pas changé. Aucun reniement du passé malgré la pose (pause ?) "chic" de ce dernier album qui plait beaucoup aux "bobos" (et un peu moins à moi).Et c'était d'ailleurs assez rassurant, dès l'entame électrique du concert (To Bring You My Love) de constater qu'elle n'allait pas se la jouer "Hauts de Hurlevent" une heure et demie durant...
Répondre
G
Ama-L : Je vois bien ce que tu veux dire... mais il y a tout de même des clichés qui ont la vie dure, et des "signifiants" qu'on associe traditionnellement à l'homme ou à la femme. Bien sûr, faire du rock rèche, ce n'est pas nier sa féminité ou sa sensualité. Mais faut être lucide : une fille qui fait de la guitare, se fringue avec des jeans, blousons de cuir et joue du rock rèche et rageur, c'est tout de même une image qu'on associe moins à la féminité qu'une jeune femme dans une belle robe blanche caressant son piano...  Et PJ disait elle-même qu'elle était très "garçon manqué" à ses débuts...Et tu auras raison statistiquement, sauf que j'aurais tendance à penser qu'il y a un enjeu à aller à rebours de ces classifications, au nom desquelles , à ce compte-là, Elliott Smith aurait fait de la musique "de fille".Oui, il y a un enjeu... en même temps, on ne peut pas faire comme si ces représentations n'existaient pas. Si tu fais écouter du Motorhead puis du Elliott Smith et que tu demandes "quelle musique vous semble la plus féminine", m'étonnerait que tu en ais beaucoup qui te répondent Motorhead. ;-)Je ne dis surtout pas qu'il y a de  "la musique de fille" et de "la musique de garçon", juste qu'il y a des éléments en musique qu'on associe plus fréquemment au féminin qu'au masculin. Au XIX° siècle, d'ailleurs, on parlait en musique de "thèmes féminins" et de "thèmes masculins". Les thèmes masculins étaient brillants, énergiques, dynamiques, les thèmes féminins étaient calmes, rêveurs, doux... Pb de champ lexical, associer brutal=masculin et tendresse=féminin,Là encore, on ne peut nier que ces associations restent prégnantes dans l'inconscient ! Je parle de représentations traditionnelles...Par ailleurs, dans ce que j'ai entendu de l'album rien ne m'évoque ni la douceur ni la réserve, ni les napperons au crochet. Pour les napperons au crochet, je suis bien d'accord :-) Par contre, la douceur et la réserve, je les retrouve réellement. D'autant plus lorsqu'on compare à ses précédents disques.Raison pour laquelle, tout comme je ne vois pas en quoi les luttes féministes auraient eu pour vocation de "battre les hommes sur leur propre terrain"Ce n'est pas ce que je dis... ce que je dis, c'est qu'il est tout de même satisfaisant pour les féministes (et pour tout le monde, d'ailleurs, sauf de gros machos de base) de voir que dans des domaines qu'on pensait réservés aux hommes, les femmes peuvent faire aussi bien, et même mieux.je ne vois pas bien en quoi sa pose sur l'album serait la marque d'un renoncement à être une femme "libre".Là, tu prends un gros raccourci... Et, surtout, comme je le dis, ce n'est qu'une interprétation ! Mais une interprétation plausible (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a pas des 10aines d'autres différentes). Le fait est qu'elle est dans une robe très XIX°, une des périodes où le rôle des femmes est le plus "figé". En plus, une robe blanche. Symbole virginal, de pureté en occident. Elle est assise le plus sagement du monde, droite comme il faut, et ne fait strictement rien. Posture passive, de l'attente.  Une femme libre c'est une femme qui fait ce qu'elle veut de sa vie... et de ses tenues vestimentaires ;-)Et de sa musique, ce qu'elle fait très bien d'ailleurs. Entièrement d'accord. Mais cela n'empêche pas les interprétations. Tout le monde peut bien s'habiller comme il veut... mais ne peut occulter le fait qu'il envoie des "signaux", qu'il le veuille ou non, par sa tenue. Une femme peut très bien se présenter comme PJ ici avec une longue robe blanche qui la couvre entièrement et ne laisse apparaître que ses mains... mais admets tout de même que ce n'est pas la même interprétation qui naîtra dans l'oeil du spectateur qu'un décolleté plongeant et une mini-jupe léopard avec string qui dépasse ! Désolée d'avoir été si longue, Pas de problème, j'ai tendance à faire bien pire ! mais ton billet a un peu mis le doigt sur là où ça gratte, figure-toi  Je vois ça :-)
Répondre
A
Oups, comme quoi on peut tomber d'accord sur une appréciation esthétique et être en radical désaccord au rayon socio-psy.Parce que j'ai quand même un peu de mal, là, avec les notions d'instruments "féminins" et l'idée que faire du rock rèche ça veut dire nier sa féminité et sa sensualité.Par ex j'ai toujours trouvé Joplin hyper sensuelle, et Patti Smith aussi. Tu m'objecteras, et tu auras raison, que la grosse guitare est socialement un symbole masculin, et le folk "en dedans" plus vécu comme "féminin".Et tu auras raison statistiquement, sauf que j'aurais tendance à penser qu'il y a un enjeu à aller à rebours de ces classifications, au nom desquelles , à ce compte-là, Elliott Smith aurait fait de la musique "de fille".Pb de champ lexical, associer brutal=masculin et tendresse=féminin, hou là! ou alors on y va carrément dans le discours psychanalytique et ça va devenir un poil compliqué...Par ailleurs, dans ce que j'ai entendu de l'album rien ne m'évoque ni la douceur ni la réserve, ni les napperons au crochet. L'épure c'est aussi une forme d'intensité. Raison pour laquelle, tout comme je ne vois pas en quoi les luttes féministes auraient eu pour vocation de "battre les hommes sur leur propre terrain" (mais, ce qui est beaucoup plus difficile, de faire en sorte que les femmes soient des hommes comme les autres et réciproquement), je ne vois pas bien en quoi sa pose sur l'album serait la marque d'un renoncement à être une femme "libre".Il doit y avoir une référence picturale derrière, genre tableau de maître, ma culture en peinture n'est pas assez vaste pour que ça me saute aux yeux. Je serais, en tout cas, extrêmement étonnée que ça renvoie à un symbole de soumission.Une femme libre c'est une femme qui fait ce qu'elle veut de sa vie... et de ses tenues vestimentaires ;-)Et de sa musique, ce qu'elle fait très bien d'ailleurs.Désolée d'avoir été si longue, mais ton billet a un peu mis le doigt sur là où ça gratte, figure-toi ^^
Répondre